Patick Adler - La Classe - Février 1990

  • il y a 2 mois
Transcript
00:00Bonsoir, à la question de savoir si on peut attraper le sida avec un piano à queue, la
00:17réponse est non.
00:19Pourtant, trop de gens avaient cru en la formule qui va piano va sonar.
00:24Beaucoup y ont allé, personne n'en est revenu.
00:27Il faut pourtant savoir en revenir, le piano sert à se mesurer, pas obligé de s'en
00:33servir comme une toise, ainsi que le faisait Frans Galle avec.
00:37Non, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour certains, ça veut dire beaucoup.
00:46C'est très dur de faire une touche.
00:49Regardez Barbara, par exemple.
00:51Si je dois mettre la patate sur les doigts, comme je ne suis pas acrobate, je me couds
00:58les bras.
00:59Il faut bien que l'on me laisse, pour atteindre toutes les touches, j'ai besoin de faire
01:04un laisse, pour savoir si je fais mouche, une petite plantade arrive quelquefois.
01:12Mais c'est vrai qu'on peut faire des touches également avec les pieds, encore faut-il
01:17pouvoir toucher l'épée d'âne.
01:49Mais le piano, c'est aussi un instrument merveilleux, c'est parfois, souvent un meuble,
02:03un souvenir.
02:04Fais-moi un Michel Legrand.
02:06Comme j'ai connu une rondelette, quand j'étais encore puceau, une fille un peu replète,
02:20à mes yeux c'est bien plus beau, et depuis je collectionne à tabac les petits pots,
02:30les maigres, c'est monotone, je préfère les culbutons.
02:36Puceau, une fille un peu replète, à mes yeux c'est bien plus beau, et depuis je collectionne
02:57à tabac les petits pots, les maigres, c'est monotone, je préfère les culbutons.
03:07À moi les cuisses bien grasses, et les jambes, jambonots, cellulites et bourrelets, la beauté
03:20détient tant de mots, que je pourrais mettre un nom, sur tous les boudins de mon coeur.
03:46Le grand, c'est Michel Legrand, et c'est tellement vrai aussi, c'est une petite bluette,
03:54ou en quelque sorte une bluette, voilà.