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ÉducationTranscription
00:00Bonjour Ami Babinoth, nous recevons pour vous ce jour l'auteur Michel Félici, qui a écrit
00:13« Et s'il s'agissait de votre histoire », un recueil de nouvelles de 8 récits pleins
00:19de rebondissements, je ne vous en dis pas plus, découvrons ensemble.
00:23Bonjour Mme Michel, bienvenue à Abidjan.net.
00:26Bonjour.
00:28« Et s'il s'agissait de ton histoire », c'est intriguant comme titre, d'où vous
00:33est venu ce titre, sachant que cette œuvre est une nouvelle version de « La rencontre
00:38».
00:39Alors, « Et s'il s'agissait de ton histoire », en fait tout ce que j'écris parle de
00:44tout ce qui nous environne, donc il peut s'agir de mon histoire, de ton histoire, de plusieurs
00:50histoires.
00:51Oui, « La rencontre », c'est une première nouvelle que j'ai écrite il y a quelques
00:57années en arrière, et c'est le départ de tout ce qui constitue « Et s'il s'agissait
01:04de ton histoire ».
01:05Votre œuvre est un recueil de 8 nouvelles de plusieurs thématiques, comment avez-vous
01:11fait le choix de celle-ci ?
01:12À vrai dire, c'est venu comme ça, c'est vrai qu'on dit qu'il n'y a pas de hasard
01:17dans la vie, mais c'est tout ce que j'observe, tout ce que je vis, et puis tout ce que j'entends,
01:24donc je m'en inspire, et quand je pense que le sujet me parle, j'écris.
01:28De « La rencontre », nous passons à « Et s'il s'agissait de ton histoire », comment
01:34êtes-vous arrivée à modifier votre œuvre sans la dénaturer, et surtout à faire voyager
01:39l'auteur à travers votre manière d'écrire ?
01:42Alors, il faut dire comme je disais que « La rencontre » a été écrite entre 2012 et
01:472016. En 2020, je vais partir juste pour quelques semaines avant qu'on soit confiné
01:56pour Covid, et puis l'ennui, et puis l'inquiétude, l'incertitude de la situation va faire que
02:02je vais commencer à avoir un peu plus d'inspiration et à écrire, et c'est comme ça qu'il
02:06va y avoir beaucoup plus d'histoires, et je vais me dire mais tant qu'à faire toutes
02:11ces histoires que j'écris, est-ce que j'en faisais un recueil ? Et le titre qui en est
02:17ressorti c'est « Et s'il s'agissait de ton histoire », voilà tout simplement.
02:21Dans la nouvelle « Les conséquences de nos choix », vous affirmez, je cite, « On ne
02:26se marie pas parce que le nom de notre conjoint a été révélé dans une prière ou après
02:32avoir reçu une prophétie. En tant que croyante, ne pensez-vous pas que cette phrase peut heurter
02:39ceux qui sont attachés à Dieu ? »
02:42Aucunement, c'est bien une prise de conscience. Et la première fois, pour la première édition
02:48dont j'ai offert cette confidence, pour la première édition, je n'ai pas fait cet aveu
02:53de dire que les conséquences de nos choix étaient en fait une partie de moi, c'est-à-dire
03:03une partie de mon histoire. Quand j'ai décidé de changer, de faire
03:09cette nouvelle édition, cette nouvelle édition porte le nom de Michèle Félicy, mais la
03:14première édition portait le nom de Bissé Félicy. Bissé qui est aussi un de mes multiprénoms.
03:20Et sous Michèle Félicy, je décide de me lâcher et d'être transparente pour dire
03:25en fait les conséquences de nos choix, c'est une partie de mon histoire, une partie de
03:31ma vie affective où j'ai eu justement à choisir, à faire un choix. Est-ce que ce
03:36choix m'a été favorable ou pas ? Mais toujours est-il que pour les croyants,
03:42et j'aime expliquer justement à ces personnes-là qu'il faut faire très attention. Quand
03:47on est dans la vie spirituelle et quand on est très très ailé, on a tendance parfois
03:53à être dans les extrêmes et ça nous fait perdre beaucoup de choses, beaucoup d'objectivités
04:00et beaucoup de discernements surtout. Et puis on est sous la vague, sous le flot des
04:06révélations. C'est vrai qu'il y a des révélations, mais il faut discerner parce
04:10qu'on peut se cogner la tête et on peut faire de grosses grosses erreurs.
04:14Dans les conséquences de nos choix, je veux emmener les gens, principalement les croyants
04:19et aussi les non-croyants, à ne pas faire cette erreur-là. Quand je parle de croyants,
04:24je ne parle pas nécessairement des chrétiens comme moi, mais je parle de tout le monde
04:27en fait. On a un idéal, surtout pour les femmes. Les hommes, je ne sais pas trop.
04:31Que pouvez-vous dire à ceux qui pensent que le mariage est une fait en soi ?
04:36Oh ! Alors, est-ce que c'est la personne qui a été blessée qui va en parler ou est-ce que c'est
04:43la personne objective qui va en parler ? L'auteur.
04:46L'auteur. Non, mais en fait, l'auteur quand même. Alors, pour moi et selon mes convictions,
04:52le mariage fait partie d'un plan de vie. On peut décider, on peut choisir de se marier
04:57ou de vivre dans un autre état de vie, dans le célibat, par choix personnel. À ce moment-là,
05:03je dirais que le mariage n'est pas une fin en soi, dans le sens où tout le monde n'est pas
05:07nécessairement appelé à se marier. Il ne faut pas se marier pour faire comme les autres. Il faut
05:14se marier parce qu'on a été appelé et parce qu'on a fait le bon choix. Il ne faut pas choisir par
05:21rapport à ce qui nous entoure, mais par rapport à la personne qui nous correspond réellement.
05:27Vos histoires sont pleines de rebondissements et vous le signifiez. Chacun peut se retrouver
05:32dans au moins l'une d'entre elles, qu'elle soit inspirée de faits réels ou non. Qu'est-ce que
05:37vous avez voulu transmettre aux lecteurs à travers ces écrits palpitants ?
05:40J'ai voulu transmettre moi-même parce que je suis une personne pleine de rebondissements. Je
05:47suis une personne imprévisible. Souvent, j'aime me décrire comme une bombe à retardement. Donc,
05:53une bombe à retardement, on ne sait jamais à quel moment ça va exploser. On se dit,
05:57est-ce que ça va péter à ce moment-là ou pas ? J'aime les films d'action. J'aime les films à
06:02suspense. J'écris comme je vois. En écrivant, je me mets dans la peau d'un personnage. Toute
06:11personne qui lit se met dans la peau d'un personnage et s'imagine dans la scène. Une fois
06:15qu'on est dans cette scène, c'est un peu comme nos mamans qui sont devant les télévisions,
06:19qui parlent au personnage, ne fait pas ci, ne fait pas ça. Quand vous allez me lire,
06:23vous allez vous rendre compte que vous serez en train de parler au personnage pour dire,
06:26mais ne fait pas ci, ne fait pas ça. Et c'est un peu ce que je transmets. C'est moi.
06:31Est-ce que l'hommage que vous avez eu à faire à votre paix dans votre œuvre vous a aidé à faire
06:37votre deuil ? C'est une question que beaucoup de personnes
06:40me posent. On me l'a posée il y a dix jours. On ne fait jamais un deuil. Le vide que la personne
06:47laisse est toujours là. Comme vous avez pu lire, mon père et moi, on était très fusionnels. C'est
06:53très difficile de se remettre de cette perte-là. Mais quand même, j'ai passé un cap.
07:03Je peux vous dire sur la confidence qu'en écrivant cet hommage à mon père, à Poncho,
07:08je l'ai écrit en pleurant. Chaque mot, chaque phrase a été dit dans les larmes. Là où il y a
07:15eu des anecdotes rigolotes, je me suis surprise à rire. Mais du début jusqu'à la fin, j'ai pleuré
07:21en écrivant. Et ça m'a permis de cicatriser cette blessure-là, de cette perte que je n'ai pas
07:28acceptée. Je peux dire que je n'ai peut-être pas fait totalement le deuil, mais j'ai accepté le
07:34départ de mon père. Et quand j'ai eu cette œuvre dans la main, quand j'ai reçu cette œuvre-là,
07:42cette deuxième édition en main, j'ai coulé des larmes et des larmes de joie. J'ai été touchée,
07:46surtout quand j'ai vu la photo de mon père et moi en première page de la nouvelle. J'ai coulé
07:54des larmes et j'ai dit « j'y suis arrivée pour toi ». Et ça a été, je peux dire, pas vraiment
08:00les dernières larmes que j'ai versées parce que j'en ai versé à ma dédicace. C'est un pas et on
08:04essaie, on essaie et puis voilà. Avez-vous d'autres œuvres ? Oui, j'ai une qui doit bientôt sortir,
08:12qui doit sortir en décembre. En fait, j'ai trois autres œuvres qui sont en attente. Initialement,
08:20si vous voulez, je voulais faire sortir les deux, c'est-à-dire la deuxième et la première. Et mon
08:25éditeur m'a conseillé plutôt de me faire connaître avec celle-ci d'abord avant de faire sortir la
08:31deuxième. Sinon, la deuxième est prête. En fait, elles sont toutes prêtes. C'est seulement la quatrième,
08:36j'ai juste quelques histoires que je n'arrive pas à terminer. Mais sinon, elles sont totalement prêtes
08:41et elle n'a le temps qu'à sortir et être accueillie par le public. Sans foirier, est-ce qu'on peut
08:47savoir les thématiques qu'elles aborderont ? C'est à peu près la même chose. Je parle beaucoup d'amour,
08:52je parle beaucoup de tout ce qui nous entoure. Je parle aussi de fertilité, je parle de problèmes
09:00de conception. C'est de cette thématique-là que nous avons aussi. De ce sujet-là que nous avons
09:05aussi en Afrique, surtout en Côte d'Ivoire, où la femme est fustigée. C'est-à-dire qu'on dit à la
09:14femme dans notre région, dans notre famille, dans un couple, lorsqu'il n'y a pas d'enfant, c'est la
09:19femme qu'on regarde. On a tendance trop facilement à juger la femme, mais on ne se rend pas compte de
09:25la pression qu'on met sur la femme. Il y a des personnes qui sont en quête de leur identité,
09:30qui font des choix. Donc ça revient régulièrement. Il y a des questions de foi aussi, sur quoi on
09:35fait reposer notre vie. Je fais référence à ça dans toutes ces œuvres. Il y a toujours, je vais
09:43vous dire, moi je suis né le 14 février, donc forcément toutes mes histoires parlent d'amour.
09:48Vous en tant qu'auteur, que pouvez-vous dire aux personnes pour qu'elles renouent avec la
09:53lecture et lisent surtout s'il s'agissait de ton histoire ? Moi je vais faire un pas de ma
10:02campagne pour m'approcher à peine, pour m'inciter à lire s'il s'agissait de ton histoire. Cherchez
10:09à découvrir Poncho. Quand vous aurez découvert Poncho, vous n'aurez plus envie de quitter ce
10:16recueil de nouvelles, c'est tout ce que je peux vous dire. Nous sommes vraiment à fond dans tout
10:21ce qui est antique. Ce n'est pas mauvais en soi, mais parfois on a besoin de prendre du recul et de
10:27se déconnecter. On a plein d'endroits en Côte d'Ivoire qui sont très beaux, où on n'a pas besoin
10:33d'avoir les coupés de tout ce qui est technologie, tout ce qui est téléphones, il n'y a pas de réseau,
10:37il n'y a rien du tout. On ne peut que communier avec la nature et quand on veut communier avec
10:41la nature et qu'on a un bouquin en main, on plonge dans l'univers de l'imagination et on ne peut que
10:47rendre gloire au créateur qui a créé tout ce qui nous environne et qui a permis que la personne
10:52qui écrit nous mette quelques mots qui nous permettent de mettre à l'existence ce qui n'existait
10:57pas. Merci madame, je suis très félicite d'être passée dans l'espace préféré sur Abidjan.net.
11:04Merci. Vos balisotes, n'hésitez pas à vous procurer et si ça s'agissait de ton histoire,
11:11vous retrouverez certainement la vôtre à l'intérieur. À très vite pour une nouvelle émission.
11:17Sous-titrage ST' 501