La flamme olympique continuait son chemin vers Paris ce jeudi, traversant plusieurs villes de Seine-Saint-Denis, dont Sevran, Aulnay-sous-Bois, Bondy ou encore La Courneuve
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00:00Alors d'abord, je voudrais vous dire que j'étais au passage de la flamme dans ma circonscription, au Lilard, au Mainville.
00:05J'ai vu une grande ferveur populaire et la joie des familles, bien sûr.
00:09Mais je rappelle aussi que cette flamme, elle passe en Seine-Saint-Denis.
00:13C'est le département aussi le plus défavorisé en France, en tout cas en Hexagone.
00:17Et justement, je voudrais vous parler de l'héritage, de la quasi-absence d'héritage pour ce département.
00:25Parce que voyez-vous, la Seine-Saint-Denis, elle accueille le village olympique,
00:29mais c'est aussi le département dans l'Hexagone, le plus grand désert, si on peut dire ça ainsi,
00:35en termes d'équipements sportifs.
00:37C'est-à-dire qu'il y a quatre fois moins d'équipements sportifs par habitant qu'ailleurs en moyenne en France.
00:41Déjà, il n'y en a pas assez en France, mais alors il y en a quatre fois moins, vous vous rendez compte, en Seine-Saint-Denis.
00:46C'est-à-dire qu'ici, on manque de piscines, on manque de gymnases.
00:49Voyez-vous, par exemple, quand vous inscrivez vos enfants, moi c'est mon cas,
00:53j'inscris mon enfant, par exemple, à une activité de rang de foot ou etc.
00:57Bien souvent, vous avez des horaires impossibles à 20h, 21h, tout simplement parce qu'il n'y a pas assez de créneaux disponibles, faute d'équipement.
01:06Et pourtant, c'est un département extrêmement riche en bénévoles qui se tuent à la tâche pour accueillir les enfants dans les clubs.
01:14Mais simplement, l'État ne joue pas son rôle d'égalité territoriale.
01:19Et je vais vous dire, ça s'est encore empiré avec la politique d'Emmanuel Macron.
01:22Et ce que vous nous expliquez, c'est que finalement, ces installations qui ont été construites, ça ne va profiter qu'à peut-être un petit nombre.
01:30Mais ça ne va pas combler les carences du département, c'est ce que vous nous dites.
01:35Moi, dans ma circonscription, c'est simple, il n'y a zéro retombée.
01:38Il n'y a pas un seul équipement sportif lié aux Jeux olympiques qui restera.
01:45Et il y en a extrêmement peu, extrêmement peu vraiment en Seine-Saint-Denis.
01:50Et puis, je voudrais rajouter aussi, je sais que tout le monde est à la fête et c'est bien normal.
01:54Et moi-même, j'aime le sport et j'ai fait du sport haut niveau.
01:57Et donc, je sais ce que représentent les Jeux olympiques.
02:00Mais je voudrais quand même un peu parler aussi des retombées négatives pour les populations de la Seine-Saint-Denis, comme d'ailleurs ailleurs en Ile-de-France.
02:07D'abord, ça a été des familles expulsées de centres d'hébergement qui avaient parfois des enfants en bas âge qui n'ont nulle part où aller à part la rue.
02:15C'est aussi des restrictions de liberté publique, des galères dans les transports.
02:21C'est aussi, vous le savez, des dérogations du droit du travail qui sont inadmissibles.
02:27Et puis, c'est aussi, vous le voyez dans Paris et ailleurs, des retombées malheureusement négatives pour le commerce parce qu'il y a tout un tas de secteurs.
02:34Alors là, c'est plus dans Paris.
02:35Tout un tas de secteurs où les petits commerces ont quasiment eu une activité nulle le temps des JO parce que tout a été quasiment bouclé.