Naissance et jeunesse :
Né le 24 février 1955 à San Francisco
Adopté par Paul et Clara Jobs
Passionné d'électronique dès son plus jeune âge
Débuts d'Apple :
Fonde Apple avec Steve Wozniak en 1976 dans le garage familial
Création de l'Apple I puis de l'Apple II, premier ordinateur personnel grand public à succès
Innovations majeures :
Développement du Macintosh en 1984, premier ordinateur avec interface graphique et souris
Vision de rendre l'informatique accessible au grand public
Départ d'Apple et retour :
Évincé d'Apple en 1985 suite à des conflits internes
Fonde NeXT et rachète Pixar
Retour chez Apple en 1997 alors que l'entreprise est au bord de la faillite
Renaissance d'Apple :
Lancement de produits révolutionnaires : iMac, iPod, iPhone, iPad
Transformation d'Apple en leader de l'électronique grand public et première capitalisation boursière mondiale
Style de management :
Perfectionniste et exigeant
Capacité à motiver ses équipes et à pousser l'innovation
Contrôle total sur les produits et l'image d'Apple
Héritage :
Décédé le 5 octobre 2011 à 56 ans
Considéré comme l'un des plus grands visionnaires de son époque
A révolutionné plusieurs industries : informatique, musique, téléphonie, animation
Steve Jobs reste une figure emblématique de la Silicon Valley et de l'innovation technologique, ayant profondément marqué notre façon d'interagir avec la technologie au quotidien.
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00:00J'ai eu de la chance. Très tôt, j'ai su ce que je voulais faire dans la vie.
00:07Rose et moi, on a créé Apple dans le garage de mes parents. J'avais 20 ans.
00:11On a travaillé très dur. Au bout de 10 ans, Apple était devenue une entreprise d'une valeur de 2 milliards de dollars avec 4000 employés.
00:19On avait sorti notre plus belle création, le Macintosh. Je venais d'avoir 30 ans.
00:24Et puis, je me suis fait virer.
00:28Comment peut-on se faire virer d'une entreprise qu'on a fondée ?
00:31À 30 ans, je me suis retrouvé sur la touche, au vu et au su de tout le monde.
00:36Pendant quelques mois, je n'ai pas su trop quoi faire.
00:39J'avais l'impression d'avoir déçu la précédente génération d'entrepreneurs, d'avoir laissé tomber le flambeau qu'on m'avait transmis.
00:47Mais peu à peu, j'ai pris conscience de quelque chose.
00:51J'aimais toujours ce que je faisais.
00:53Alors, j'ai décidé de repartir à zéro.
00:59J'étais libre d'entamer l'une des périodes les plus créatives de ma vie.
01:03Dans les cinq années qui ont suivi, j'ai créé deux entreprises, Next et Pixar.
01:07Et je suis tombé amoureux d'une femme extraordinaire qui allait devenir mon épouse.
01:11Apple a racheté Next. Je suis retourné chez Apple.
01:14Et la technologie qu'on avait développée chez Next est au cœur de sa renaissance actuelle.
01:19Aujourd'hui, on dirait qu'ils ont fait leur grand retour avec Pixar.
01:23Je suis persuadé que si j'ai tenu le coup, c'est parce que j'aimais mon métier.
01:27Il faut trouver ce que vous aimez faire.
01:29Votre travail représentera une grande partie de votre vie.
01:32Le seul moyen d'être vraiment heureux, c'est de faire ce que vous pensez être de l'excellent travail.
01:37J'admire tellement ce gars. J'ai beaucoup d'affection pour lui en tant qu'être humain.
01:42Le seul moyen de bien travailler, c'est d'aimer ce que vous faites.
01:46Ce qui a rendu Apple incontournable, c'est notamment le fait que depuis le début,
01:50cette entreprise a été bâtie avec le cœur.
02:02Quoi de plus logique que Stephen Paul Jobs voit le jour au centre de l'univers de la technologie le 24 février 1955 ?
02:11Ses parents biologiques, Johan Simpson et Abdul Fattah Jandali,
02:15le confient pour adoption à un complément de la classe moyenne
02:18qui vit dans la région de la baie de San Francisco, Paul et Clara Jobs.
02:23La procédure d'adoption comporte une condition particulière.
02:26Plus tard, l'enfant devra aller à l'université et décrocher un diplôme.
02:31Steve grandit parmi les abricotiers de la Silicon Valley.
02:34Dans cette région de Californie, il n'est pas rare de voir les garages des ingénieurs
02:37regorgeant de toutes sortes d'appareils électroniques.
02:42Steve Jobs est fasciné par cet univers.
02:45En 1969, il fait la connaissance d'un petit génie de l'informatique
02:49qui partage son intérêt pour l'électronique, Stephen Wozniak, communément surnommé Woz.
02:55Les deux adolescents deviennent immédiatement amis.
02:58Ils ont une passion commune pour tout ce qui touche à la technologie.
03:02On s'est rencontrés dans la rue si je me souviens bien.
03:04On a commencé à se raconter les blagues qu'on avait faites,
03:07à parler de ce qu'on avait bidouillé en électronique.
03:09Moi j'ai fait ci, moi j'ai conçu ces ordinateurs-là.
03:12Ça a tout de suite accroché entre nous.
03:17Ses parents biologiques ayant décidé à l'avance qu'ils feraient des études,
03:20l'université a toujours fait partie de ses projets.
03:23Une fois en âge d'aller à la faculté, Steve Jobs choisit l'université de Reeds dans l'Oregon.
03:28Ce sont des études qui coûtent cher.
03:31C'est pourquoi Steve n'y restera qu'un semestre.
03:33Mais il reste quand même encore présent sur le campus.
03:36Il assiste uniquement aux cours qui l'intéressent et pique sa curiosité.
03:42Sans domicile fixe ni chambre à la résidence universitaire,
03:45il passe de nombreuses nuits à dormir par terre chez des amis
03:48et ramène des canettes de soda et des bouteilles à la consigne pour gagner quelques dollars.
03:54Il prend ses repas au centre Hare Krishna.
03:56Il passe alors beaucoup de temps à étudier le mysticisme oriental
03:59et adopte d'étranges régimes alimentaires.
04:02Il jeûne ou ne se nourrit que de fruits.
04:05A 19 ans, il se rend même en Inde avec un ami en quête d'illumination spirituelle.
04:10Cette expérience le marquera à vie.
04:14Une fois de retour dans la Silicon Valley,
04:16Steve passe son temps avec Rose qui travaille sur une carte-mère d'ordinateur.
04:19Ce dernier, qui est l'un des membres fondateurs du Homebrew Computer Club,
04:23voudrait bien concevoir son propre ordinateur.
04:26A l'époque, ce n'est qu'un circuit imprimé.
04:29Mais l'idée a beaucoup de potentiel.
04:31Steve remarque que pas mal de gens sont intéressés par le travail brillant de son ami
04:35et lui suggère de vendre la carte-mère.
04:37Apple est né.
04:40Je me baladais en essayant de revendre des cartes-mères
04:43et je suis entré dans la première boutique de vélo de Mountain View.
04:47Paul Torrell, le propriétaire de la boutique à l'époque,
04:50m'a dit qu'il aimerait acheter 50 de ces ordinateurs.
04:53Là, j'ai vu les billets danser devant mes yeux.
04:58Mais il y avait une condition.
04:59Les ordinateurs devaient être montés et testés, prêts à être utilisés.
05:03C'était nouveau.
05:04On a passé cinq jours au téléphone pour convaincre les distributeurs locaux
05:07de nous donner pour 10 000 dollars de pièces électroniques,
05:09sans garantie, simplement parce qu'on y croyait.
05:12On a obtenu les pièces.
05:13Il avait des idées fantastiques.
05:27Et quand on a créé Apple, c'est lui qui soulevait des problématiques pertinentes.
05:30Pourquoi une entreprise n'est pas organisée comme ça ?
05:33Pourquoi cette personne, plutôt que celle-là, ne fait pas ce travail-là ?
05:37On ignorait totalement ce que les gens allaient faire de tout ça quand on a débuté.
05:41En fait, au début, c'était conçu principalement pour Woz et moi.
05:45On ne pouvait pas se payer un kit d'ordinateur,
05:47alors on prenait des pièces sur les Hewlett-Packard et les Atari.
05:54On a travaillé sur un concept pendant six mois,
05:56et on a décidé de fabriquer notre propre ordinateur.
05:59La première année, l'entreprise Apple ne se trouve pas dans les bureaux de la Silicon Valley,
06:03mais dans le petit garage poussiéreux de Steve, à Cupertino, en Californie.
06:08Là, ils assemblent des cartes-mères à la va-bite
06:10et les amènent à des boutiques informatiques locales pour faire plus de ventes.
06:14Pendant ce temps, Woz travaille sur un nouvel ordinateur beaucoup plus sophistiqué,
06:18l'Apple II, qu'il termine en 1967.
06:22C'est la première fois qu'il s'agit de ce type d'ordinateur.
06:25Les deux hommes savent que l'Apple II est une machine révolutionnaire,
06:29beaucoup plus avancée que tout ce qui est commercialisé à l'époque.
06:32Steve part immédiatement à la recherche de sociétés de capital risque
06:36pour investir dans le projet et développer le produit sur le marché.
06:41Finalement, un accord est conclu avec Mike Markkula,
06:44un ancien cadre chez Intel qui se montre très enthousiaste.
06:48Mike va investir pratiquement 20 millions d'euros dans son projet,
06:52Steve et Woz espèrent ainsi qu'elle fera un jour
06:55partie des 500 firmes américaines les plus prospères.
06:58Mike leur prédit que cela se produira d'ici seulement deux ans.
07:01L'avenir lui donnera raison.
07:03L'Apple II devient rapidement le symbole de la révolution
07:06de l'ordinateur personnel à travers le monde.
07:09Grâce à ses caractéristiques matérielles novatrices,
07:12dont ses graphismes en couleurs et sa très large gamme de logiciels compatibles,
07:16il écrase la concurrence.
07:18On n'a encore qu'une vague idée de ce que ça peut donner.
07:21Je vais prendre un exemple.
07:23Qui parmi vous a déjà utilisé VisiCalc ?
07:27Ça fait pas mal de monde.
07:32Chez Apple, chaque secrétaire dispose désormais d'un ordinateur Apple
07:35sur son bureau.
07:37Et toutes effectuent leurs travaux de traitement de texte avec.
07:40Elles ont quand même du mérite quand on voit le logiciel qui est sorti.
07:44Ils font aussi beaucoup de modélisation financière sur ces machines.
07:49Steve tenait avant tout à créer des entreprises et faire de l'argent
07:52parce que c'est comme ça qu'on devient important.
07:54Alors que moi, je voulais simplement développer des petits produits.
08:00Ce qui est bien plus important que d'élaborer un produit,
08:04c'est que nous savons qu'il y a des choses à faire.
08:07C'est-à-dire qu'il y a des choses à faire.
08:10Ce qui est bien plus important que d'élaborer un produit,
08:13c'est que nous sommes en train de structurer une entreprise.
08:18Et j'espère que l'ensemble de ce qu'elle représente sera plus incroyable
08:21que la somme des parties qui la constituent.
08:25En fait, le secret du succès de l'Apple II s'appelle VisiCalc.
08:28C'est le premier logiciel de tableur à être commercialisé.
08:32Des milliers de personnes ont acheté un Apple II
08:34rien que pour pouvoir l'utiliser.
08:36Par conséquent, l'entreprise se développe à un rythme démentiel.
08:39Et au bout de deux ans seulement, elle est introduite en bourse.
08:43En étant en concurrence avec IBM, on s'est amélioré sans cesse au fil des mois.
08:46Mais il y a un problème.
08:48Leur entreprise est si importante,
08:50et sa domination sur certains marchés est si grande,
08:54que je pense qu'Apple est le seul obstacle
08:56qui les empêche d'avoir une mainmise totale sur cette industrie.
09:02Décembre 1980.
09:04À 25 ans, la situation nette de Steve Jobs
09:07vient de dépasser les 200 millions de dollars.
09:12Pourtant, le succès d'Apple est menacé.
09:14Le géant de l'industrie informatique IBM
09:16prévoit de se lancer sur le marché du PC au début des années 80.
09:22Apple se doit de riposter.
09:23Sinon, d'ici deux ou trois ans, ce sera la banqueroute.
09:27IBM a une ambition débordante.
09:29Pour contrôler totalement notre branche,
09:31ils ont décidé d'éliminer leur dernier obstacle, Apple.
09:35Big Blue va-t-elle dominer toute l'industrie informatique ?
09:39L'ère de l'information dans sa globalité ?
09:43Malheureusement, le tout dernier ordinateur d'Apple est un échec.
09:46L'entreprise décide de concentrer toute son énergie
09:49sur un projet dirigé par Steve Jobs, l'ISA.
09:54C'est le nom de la fille de son ex-compagne.
09:56Cet ordinateur est très avant-gardiste.
09:58Il propose une interface utilisateur graphique
10:01plutôt qu'une interface en ligne de commande.
10:05Cette technologie, à l'instar de beaucoup d'autres
10:08qui vont révolutionner l'informatique, a été inventée par Xerox.
10:11Mais Apple est la première entreprise à la commercialiser.
10:15Steve tenait absolument à contrôler la qualité du produit
10:18pour que ça reste quelque chose de sensationnel,
10:20et pas seulement de bien.
10:24Steve Jobs est sans nul doute un esprit brillant.
10:27Néanmoins, il n'est pas homme à prendre des gants.
10:30Il exige le meilleur de tous les gens de son entourage
10:33et ce trait de caractère n'est pas spécialement populaire.
10:37Vous savez qui sont les meilleurs managers ?
10:39Ce sont d'excellents collaborateurs qui ne voulaient pas devenir managers,
10:42mais qui ont décidé qu'ils devaient s'y coller,
10:45parce que personne ne pouvait faire ce travail aussi bien qu'eux.
10:51Steve Jobs est rapidement évincé du projet d'ISA
10:53à cause de son tempérament.
10:55En colère, profondément blessé,
10:57il prend sa revanche en entreprenant de diriger un petit projet
11:00du nom de Macintosh.
11:03Il s'agit d'un ordinateur à interface graphique
11:05qui coûterait moins cher
11:07et pourrait faire plonger les ventes de l'ISA.
11:09Il est en développement depuis 1979.
11:12Il est présenté comme
11:14« un ordinateur aussi facile à utiliser qu'un gris peint ».
11:19Dans l'industrie informatique,
11:21on se souviendra de Steve Jobs avant tout pour le Mac.
11:24Quand il est sorti au début des années 80,
11:27c'était véritablement une première.
11:29On n'avait encore jamais vu un truc pareil dans la branche.
11:34Steve Jobs recrute de jeunes et brillants ingénieurs
11:36dans son équipe Mac et les motive
11:38en faisant régner un esprit d'entreprenariat et de rébellion.
11:41Il les appelle des « pirates »
11:43par opposition au reste de l'entreprise
11:45qui est surnommée la Marine.
11:47Le projet Mac est controversé
11:49car il menace à la fois l'ISA et l'Apple II.
11:51Et même si Steve Jobs se met à dos le reste de la firme,
11:54il devient rapidement crucial pour l'avenir d'Apple
11:57quand l'ISA se révèle un nouvel échec commercial.
12:01Steve est soutenu à 100% dans sa mission
12:04par son ami John Scully.
12:06Il l'a personnellement choisi en 1983
12:09pour devenir directeur général d'Apple
12:11et l'aider à diriger l'entreprise.
12:13Il l'a ainsi formé pour qu'il devienne un cadre supérieur.
12:17John et Steve procèdent au lancement en grande pompe du Macintosh.
12:22Steve n'a jamais cru aux études consommateurs.
12:25Tout était préparé au sein de la division Macintosh.
12:29Il y avait une centaine de personnes.
12:31Ils ne voulaient pas en avoir davantage
12:33pour pouvoir se rappeler leur nom.
12:35Il fallait que quelqu'un parte avant qu'un nouveau arrive.
12:38La moyenne d'âge était de 22 ans
12:40et Steve en avait 27 à l'époque.
13:00John Scully.
13:02Finalement, John Scully et le conseil d'administration
13:05décident de le décharger de ses fonctions dans l'entreprise.
13:08Il ne participe plus du tout aux activités de cette dernière.
13:12Seul son nom figure encore au conseil d'administration
13:15en tant que président.
13:17John Scully est le premier ministre
13:19de l'Union Européenne.
13:21Il a été élu président de l'Union Européenne
13:24en 1983.
13:26Ce rebondissement bouleverse totalement Steve Jobs.
13:29Il vient de perdre son bébé.
13:31En ce qui le concerne,
13:33Apple n'est plus qu'un souvenir.
13:35Et puis, je me suis fait virer.
13:37Comment peut-on se faire virer
13:39d'une entreprise qu'on a fondée ?
13:41Je n'ai pas vraiment eu besoin d'expliquer
13:44le concept de l'expérience utilisateur à Steve.
13:47Par contre, je lui ai fait comprendre
13:49que c'était un élément qui pouvait être intégré
13:52à des campagnes de marketing ou de publicité.
13:55Mais il avait manifestement compris,
13:57avant même qu'on se rencontre,
13:59que l'expérience utilisateur
14:01était d'une importance fondamentale.
14:04C'est difficile de se retrouver sur la touche
14:07après avoir créé un produit révolutionnaire.
14:10Au début, Steve Jobs ne sait pas comment réagir.
14:13Il en profite pour voyager,
14:15s'adonne au jardinage
14:17et passe beaucoup de temps à réfléchir.
14:19Mais le destin a voulu qu'en 1985,
14:21on le présente à un petit groupe
14:23de brillants experts en graphisme informatique.
14:27À cette époque, George Lucas voudrait bien
14:29céder ses investissements dans l'entreprise
14:31contrôlée par ces remarquables artistes.
14:36Quand on arrive là-bas,
14:38John Lasseter est déjà en place.
14:40Et on se nourrit de cette sorte d'énergie
14:42et d'enthousiasme qu'il dégage.
14:44Il vous donne le contexte de la scène à jouer
14:46et vous n'avez plus qu'à vous lancer.
14:49George Lucas est connu pour sa saga épique
14:52Steve Jobs rêve de réaliser des dessins animés
14:54grâce à un ordinateur.
14:57Ce projet lui correspond donc tout à fait.
14:59Il est novateur, original
15:01et il pourrait se révéler très lucratif.
15:05Steve Jobs fait un chèque de 10 millions de dollars
15:07et en 1986, Pixar voit le jour.
15:11Travailler avec Pixar, c'est vraiment une très bonne expérience.
15:14C'est une entreprise qui a des idées fantastiques.
15:17Ce qui est tellement extraordinaire chez Pixar,
15:19c'est le fait qu'on se soit intéressé à cette nouvelle technologie
15:22qu'est l'animation par ordinateur.
15:24Et que ça ne constitue pas à nos yeux
15:26un moyen de remplacer la créativité
15:28ou l'art véritable du cinéma.
15:32On considère plutôt ça comme de nouveaux crayons luxueux
15:35et très sophistiqués.
15:37Voilà ce que c'est pour nous.
15:39Des créatifs utilisent ces ordinateurs
15:41comme un artiste se servirait d'une feuille
15:43et d'un crayon chez Disney.
15:46Dans notre activité, on se concentre toujours
15:48sur ce qui est le plus important,
15:50c'est-à-dire l'histoire et les personnages.
15:53Je pense que si Toy Story est un tel succès,
15:55ce n'est pas parce que c'est un film d'animation
15:57réalisé par ordinateur,
15:59mais parce qu'il y a des personnages comme Buzz l'éclair et Woody,
16:02ainsi qu'une histoire qui a vraiment passionné le public.
16:06L'investissement dans Pixar était peut-être considérable,
16:08mais la passion de Steve Jobs
16:10est toujours de créer des ordinateurs d'exception.
16:13En septembre 1985,
16:15il annonce aux dirigeants d'Apple
16:17qu'il va prendre la tête d'une nouvelle société.
16:20J'ai eu une conversation absolument charmante
16:22avec des enfants de 4 à 5 ans.
16:24Ils en savent sûrement autant que moi sur les ordinateurs.
16:26Peut-être même plus.
16:30Ils savent très bien s'en servir.
16:32Ils sont totalement à l'aise avec tout ça.
16:34Ils m'ont battu pratiquement à tous les jeux.
16:38Ça a vraiment été une expérience sensationnelle.
16:41On aborde toujours toutes ces technologies nouvelles
16:43sur un plan verbal ou intellectuel.
16:45Mais là, j'ai eu la chance de voir concrètement
16:47une vingtaine d'élèves dialoguer de façon individuelle
16:50avec un ordinateur.
16:53Et j'ai repensé à mes années d'école,
16:55où rien de tout ça n'existait
16:57et où on passait notre temps à faire des bêtises.
16:59Pour la société Next,
17:01l'objectif est de créer un ordinateur
17:03sophistiqué pour des recherches scientifiques
17:05et d'enseignement supérieur.
17:07Steve Jobs ne va pas quitter Apple les mains vides.
17:09Quelques-uns des meilleurs ingénieurs et commerciaux
17:11de l'équipe Mac vont le suivre.
17:13La société Apple proteste
17:15et menace de le poursuivre en justice.
17:18C'est là que Steve quitte l'entreprise pour de bon.
17:20Écoeuré, il revend pratiquement toutes ses actions.
17:24Là, ça passe ou ça casse.
17:25Tout va dépendre de notre capacité
17:27à fournir des produits destinés à l'éducation supérieure
17:29ainsi qu'aux services qui s'y rapportent
17:31et que personne d'autre ne peut offrir.
17:35Je pense qu'on devrait se consacrer
17:37totalement à ce projet.
17:39Néanmoins, la société Next
17:41connaît de nombreux problèmes.
17:43Ses produits sont beaucoup trop chers
17:45et sophistiqués pour le marché.
17:47Très vite, la plupart des employés
17:49et des membres du conseil d'administration
17:51perdent espoir et partent les uns après les autres.
17:54En 1993, Next doit mettre fin
17:56à son activité de matériel informatique
17:58pour se concentrer uniquement
18:00sur la promotion de sa technologie logicielle avancée.
18:03Loin de surpasser Apple,
18:05Next Software est devenue une activité de niche
18:07en développement de logiciels.
18:09Tout cela laisse Steve Jobs totalement anéanti.
18:13Et comme si ça ne suffisait pas,
18:15il semble que son investissement dans la société Pixar
18:17ait été inutile.
18:19Depuis ses débuts, la petite entreprise
18:21a tenté de vendre des postes de travail
18:23à interface graphique haut de gamme en vain.
18:25Steve Jobs a dû fermer
18:27la division matérielle informatique de Pixar
18:29en 1990
18:31et a décidé de se concentrer
18:33sur le développement d'un langage 3D avancé
18:35appelé RenderMan.
18:37Quand la société a commencé à être à court d'argent,
18:39Steve Jobs a voulu licencier
18:41ceux qui faisaient les courts-métrages.
18:43C'est seulement quand ils ont été nominés aux Oscars
18:45qu'il s'est dit que Pixar devrait peut-être
18:47continuer à faire du cinéma.
18:51Steve Jobs conserve le département animation
18:53dirigé par John Lasseter
18:55à cause de sa charge de travail sur les spots publicitaires
18:57qui se trouve être l'une des seules sources
18:59de revenus de l'entreprise.
19:01Dans sa vie professionnelle,
19:03il a touché le fond.
19:05Bref, il passe le plus gros de son temps
19:07chez lui, avec son jeune fils Reed
19:09et sa femme, Lorin,
19:11qu'il a épousée en 1991.
19:15Toutefois, Steve Jobs parlera plus tard
19:17de cette partie de sa vie comme d'une chance
19:19plutôt que d'un échec.
19:21Lorin et moi avons une famille
19:23merveilleuse.
19:25Mais tout n'est pas perdu
19:27concernant Pixar.
19:29Même si Disney s'est retiré du projet à l'origine,
19:31Lasseter ne baisse pas les bras.
19:35Après que le scénario a été plusieurs fois remanié,
19:37le projet est présenté une nouvelle fois.
19:39Cette fois,
19:41Disney donne son feu vert à Pixar
19:43et la production de Toy Story reprend.
19:45On nous a expliqué
19:47que ce n'était pas vraiment de l'animation,
19:49même si c'était autre chose que du cinéma,
19:51et que ça ne dévaloriserait pas
19:53le réel travail qu'on devait effectuer en tant qu'acteur.
19:55Et finalement, ça a marché.
19:57Aujourd'hui,
19:59le monde entier connaît cette manière spécifique
20:01de raconter une histoire.
20:03Pour réussir
20:05à faire partie de l'équipe,
20:07pour être le plus grand de la bande
20:09avec les bottes et le chapeau de cow-boy,
20:11il fallait être conscient
20:13qu'on avait une sorte d'étrange responsabilité
20:15sur le plan professionnel et social.
20:17Alors je me dis que j'ai de la chance
20:19qu'ils m'aient choisi pour incarner Rudy.
20:21La plupart des gamins américains
20:23se lèvent le samedi matin pour regarder les dessins animés.
20:25Ils commatent pendant 4 heures
20:27devant la télé.
20:29Mais les films d'animation,
20:31ce genre de choses,
20:33quand j'étais petit,
20:35ils n'en passaient plus.
20:37Ça avait pratiquement disparu du paysage.
20:39Aujourd'hui, on dirait qu'ils ont fait
20:41leur grand retour avec Pixar.
20:43L'animation, c'est totalement différent
20:45du tournage d'un film.
20:47Sur un tournage en direct,
20:49le réalisateur part d'un scénario.
20:51Il prépare la scène, se rend sur le plateau,
20:53et la filme sous différents angles.
20:55Il couvre la scène 10 ou 20 fois.
20:57Il prend des gros plans, des plans larges,
20:59des plans à deux, etc.
21:01Puis il prend les images, se rend dans la salle de montage,
21:03et là, il met le film en place.
21:05Il reconstitue le puzzle,
21:07il juxtapose des éléments,
21:09il effectue le montage.
21:11Après coup, il y a toujours la phase de post-production.
21:13Dans l'animation, la véritable production
21:15des images prend énormément de temps
21:17et coûte donc beaucoup d'argent.
21:19La sortie du film est prévue
21:21pour le jour de Thanksgiving en octobre 1995.
21:23Alors que la date approche,
21:25Steve Jobs prend conscience
21:27de l'incroyable pouvoir de la marque Disney.
21:29Il décide d'introduire en bourse
21:31la société Pixar la semaine suivant
21:33la sortie de Toy Story
21:35afin de profiter du buzz médiatique
21:37autour du premier film d'animation
21:39réalisé sur ordinateur de l'histoire du cinéma.
21:41C'est un coup de maître.
21:43L'animation est quelque chose
21:45qui a une importance extraordinaire pour la société Walt Disney.
21:47Et ce, depuis le début.
21:49Pixar est l'entreprise la plus réputée
21:51en matière de réalisation de films d'animation.
21:53Le succès de Toy Story au box-office
21:55n'est surpassé que par celui
21:57des actions de Pixar à Wall Street.
21:59Steve Jobs, qui possède 80% de la société,
22:01voit sa situation nette
22:03s'élever à plus d'un milliard et demi de dollars.
22:05C'est cinq fois plus
22:07que ce qu'il a jamais gagné
22:09chez Apple dans les années 80.
22:11Le jeune entrepreneur
22:13est de retour sur le marché
22:15et il fait des vagues.
22:17Ce qui est le plus excitant
22:19dans le domaine des logiciels,
22:21c'est qu'il est à libre disposition
22:23pour tout le monde,
22:25comme pour les débuts du PC.
22:27Et le taux d'innovation est très élevé.
22:29De son côté, la société Apple
22:31connaît de gros déboires.
22:33Depuis quelques années,
22:35l'ordinateur grand public
22:37est au creux de la vague.
22:39Avec la bande de Bill Gates,
22:41Microsoft grignote des parts de marché d'Apple.
22:43La situation est loin d'être encourageante.
22:45Après la sortie de Windows 95,
22:47le Mac, qui s'était avéré rentable
22:49depuis le départ de Steve Jobs il y a dix ans,
22:51a commencé à perdre des parts de marché
22:53à une cadence alarmante.
22:55En 1996,
22:57le directeur général
22:59récemment nommé d'Apple,
23:01Gil Amelio, est à la recherche
23:03d'un nouveau logiciel pour remplacer
23:05le macOS obsolète.
23:07Après avoir bien réfléchi,
23:09il finit par choisir le système d'exploitation
23:11Next Step de Steve Jobs,
23:13persuadé que si quelqu'un peut redresser la situation,
23:15c'est bien lui.
23:17L'idée pour Apple, c'est qu'ils allaient utiliser Steve Jobs.
23:19Mais il faut vraiment être très, très naïf
23:21pour croire qu'on va être celui
23:23qui va réussir à profiter de Steve Jobs.
23:25Ce n'est pas comme ça que ça marche avec nous.
23:29Il faudrait être fou pour penser
23:31qu'on va pouvoir l'exploiter.
23:33Quand Steve est revenu,
23:35il savait exactement ce qu'il fallait faire.
23:37Il a annulé les contrats de licence
23:39et a fait en sorte que les choses redeviennent
23:41les mêmes qu'à l'époque où il dirigeait Apple.
23:43Bill Gates se sent immédiatement menacé
23:45et tente comme il peut
23:47de mettre un terme au projet.
23:49Il appelle Gil Amelio à plusieurs reprises,
23:51mais personne ne l'écoute.
23:53Apple rachète Next pour 300 millions d'euros.
23:55Steve Jobs fait son retour,
23:57accueilli à bras ouverts
23:59par l'entreprise qui l'a mis à la porte
24:01dix ans plus tôt,
24:03même si son titre officiel reste
24:05conseiller officieux du directeur général.
24:07Mais quand Gil Amelio annonce
24:09des pertes de 700 millions de dollars
24:11pour Apple au premier trimestre 1997,
24:13le conseil d'administration
24:15décide qu'il est temps
24:17de se séparer de ce directeur incompétent.
24:19Après un coup d'état
24:21sur le conseil d'administration,
24:23Steve Jobs est nommé directeur
24:25par intérim d'Apple en juillet 1997.
24:27Il commence immédiatement
24:29à passer en revue
24:31tous les projets de l'entreprise.
24:33De plusieurs centaines,
24:35il les réduit à seulement une douzaine.
24:37Grâce à Steve Jobs,
24:39Apple redevient vite
24:41une société digne de confiance.
24:43Elle lance une campagne
24:45marketing révolutionnaire
24:47autour d'un nouveau slogan
24:49« Think Different ».
24:51L'idée étant qu'une personne
24:53qui achète un ordinateur Apple
24:55est un penseur visionnaire
24:57qui peut changer le monde.
25:01Tandis que la marque
25:03s'impose sur le marché,
25:05la société lance rapidement
25:07le Power Mac G3
25:09et le Power Book.
25:11Non seulement ces appareils sont puissants,
25:13mais ils révolutionnent l'univers
25:15du montage dans le cinéma et la télévision
25:17en ajoutant Final Cut Pro dans les logiciels.
25:19Il sera désormais plus facile
25:21de faire des films.
25:23Six mois seulement après son retour,
25:25Steve Jobs a permis à l'entreprise
25:27de sortir du rouge.
25:29Mais il va encore s'écouler
25:31quelques temps avant qu'Apple
25:33ne domine le marché.
25:35On veut pouvoir faire ce qu'on a à faire simplement,
25:37sans devoir télécharger de programmes
25:39et ainsi de suite.
25:41Il faut aussi pouvoir travailler
25:43sans faire planter tout le système de montage.
25:45Le logiciel Final Cut nous facilite
25:47vraiment les choses.
25:49Tout se passe de façon beaucoup plus fluide
25:51quand il s'agit de réorganiser les prises de vues
25:53et de monter le programme.
25:55Maintenant, l'heure est venue de s'attaquer
25:57aux ordinateurs personnels.
25:59Le nouveau système affiche un look spectaculaire
26:01et inédit, et sa simplicité est telle
26:03qu'un enfant saurait s'en servir.
26:05Voici l'iMac.
26:07Sorti en mai 1998,
26:09c'est le premier produit Apple
26:11réellement novateur depuis le premier Macintosh
26:13en 1984.
26:15L'incroyable design translucide
26:17de l'iMac impressionne
26:19toute l'industrie du PC
26:21qui n'avait produit durant la décennie précédente
26:23que des unités noires ou beiges
26:25munies de cordons électriques.
26:27Vous savez, les choses
26:29que j'ai accomplies dans ma vie,
26:31ce que je fais aujourd'hui chez Pixar,
26:33c'est du travail, du travail d'équipe.
26:35On ne fait pas ça tout seul.
26:37Il faut avoir une équipe extraordinaire à ses côtés.
26:39C'est comme si on essayait d'escalader une montagne
26:41avec d'autres personnes.
26:43Il y a beaucoup de choses à amener au sommet
26:45et on ne peut pas y arriver tout seul.
26:47Tout a commencé quand j'ai entendu parler
26:49de cet incroyable groupe d'experts en graphisme informatique
26:51que George Lucas avait réuni
26:53chez Lucasfilm.
26:55A l'époque, il avait dans l'intention
26:57de céder ce département.
26:59Je suis allé là-bas pour voir ce qu'il faisait
27:01et j'ai fait la connaissance du directeur de ce groupe,
27:03le Dr Ed Catmull.
27:05Ed m'a parlé de son rêve
27:07qui était de réaliser un jour
27:09le premier film d'animation sur ordinateur.
27:11Il m'a montré sur quoi travaillait son équipe.
27:13Je suis resté sidéré.
27:15J'avais beaucoup travaillé
27:17sur les graphismes informatiques avec le Macintosh
27:19et l'imprimante laser LaserWriter,
27:21mais là, ça allait bien au-delà de tout ce que je connaissais.
27:25On peut choisir parmi plusieurs couleurs vives
27:27et en plus, on peut désormais
27:29tout faire avec un seul ordinateur.
27:31L'iMac se vend comme des petits pains.
27:33Apple continue d'innover
27:35dans le design en 1998
27:37et 1999 avec l'iMac en couleur
27:39et l'ordinateur portable iBook.
27:57Ce directeur général d'Apple
27:59à plein temps en janvier 2000,
28:01Steve Jobs devient le premier individu
28:03à jamais avoir été simultanément
28:05directeur général de deux entreprises cotées en bourse.
28:07Avec toutes ces innovations,
28:09la raison principale du retour
28:11de Steve Jobs chez Apple
28:13ne s'est pas encore concrétisée.
28:15Après tout, son objectif consiste à équiper
28:17le système d'exploitation Mac
28:19de la technologie logicielle de Next.
28:21C'est finalement chose faite au début de l'année 2001
28:23avec la sortie de la première version
28:25d'exploitation révolutionnaire d'Apple,
28:27Mac OS X.
28:29Mac OS X est en réalité
28:31le système d'exploitation Next Step
28:33avec une façade de Mac.
28:35Néanmoins, il va devenir un atout essentiel
28:37avec le développement par la société
28:39de plusieurs applications d'avant-garde
28:41faisant partie de la stratégie de plateforme numérique.
28:43Cette stratégie est une vision
28:45de l'avenir de l'ordinateur personnel.
28:47Actuellement, on est un peu limité
28:49dans le type de produit qu'on peut définir,
28:51téléphone portable, tablette, ordinateur,
28:53où sont les possibilités d'expansion.
28:55Bien sûr, l'avenir, c'est les objets connectés
28:57tels que des montres, des vêtements,
28:59des chaînes de télé Apple, des voitures.
29:01De nombreux analystes et experts
29:03se permettent d'affirmer que le PC
29:05finira par devenir une chose appartenant au passé.
29:09Avec la naissance d'Internet,
29:11nos ordinateurs personnels passeraient à l'arrière-plan.
29:13Toutefois, les dirigeants d'Apple
29:15croient plutôt qu'ils vont évoluer pour se transformer
29:17en plateforme ou centre numérique
29:19dans notre nouveau style de vie.
29:21L'ordinateur deviendrait simplement
29:23l'élément central de notre vie quotidienne,
29:25aux côtés d'appareils photos et caméras numériques,
29:27de lecteurs MP3, de smartphones
29:29et autres dispositifs.
29:33Ceci incite Apple à développer
29:35une série d'applications conçues
29:37pour gérer ce nouveau style de vie.
29:39Le principe d'une application,
29:41c'est d'être utile, non ?
29:43On aurait pu simplement en créer une
29:45pour notre revue, pour feuilleter la version numérisée.
29:47Mais je pense que ce qu'on veut
29:49dans une application, c'est de l'interactivité,
29:51obtenir une fonction dont on a besoin.
29:53Par exemple, un banquier qui est en déplacement
29:55professionnel et qui ne sait pas quoi faire de sa soirée
29:57peut appuyer sur un bouton
29:59et trouver de quoi s'amuser.
30:03Il fait référence à un terme associé
30:05à des programmes ordinaires du quotidien
30:07qui nous aident à gérer notre vie, les applis.
30:11Les iApps, qui sont uniquement compatibles
30:13avec les systèmes Apple,
30:15font leur apparition sur le marché.
30:17Si on revient au premier Mac en 1984,
30:19avec sa mémoire vive de 128 kilos,
30:21il y avait 400 sous-routines exécutées
30:23depuis cette dernière.
30:25Seules ces sous-routines permettaient
30:27de créer une application,
30:29et fatalement,
30:31toutes les applications finissaient
30:33par se ressembler.
30:35C'était toujours les mêmes boîtes de dialogue,
30:37les mêmes menus déroulants,
30:39même police.
30:41Maintenant, regardez le système d'exécution
30:43de l'application,
30:45maintenant, regardez le système d'exploitation
30:47mobile Android aujourd'hui,
30:49et les applications qui sortent sur Android.
30:53Certaines applications utilisent une convention
30:55et certaines en utilisent une autre.
30:57Android est-il un bon produit ?
30:59Mieux que ça, c'est un produit fantastique.
31:01Mais il n'a pas la même discipline
31:03et la même rigueur qu'un produit Apple
31:05conçu par Steve Jobs.
31:07Les iApps sont une manœuvre stratégique
31:09dans le plan global d'Apple,
31:11visant à gagner des parts de marché sur le PC.
31:13Il n'existe pas de solution équivalente
31:15sur la plateforme Windows.
31:17Ça marche, tout simplement.
31:19On allume l'ordinateur, et voilà, ça marche.
31:21Contrairement au PC,
31:23où il faut télécharger des antivirus,
31:25des applications, des mises à jour,
31:27chaque fois qu'on le met en route.
31:29Le Macintosh, on l'allume, et tout est prêt.
31:31Il n'y a plus qu'à travailler.
31:33N'importe qui peut s'en servir
31:35à n'importe quel âge.
31:37Il suffit de le mettre en route,
31:39et en quelques minutes,
31:41c'est prêt.
31:43Malheureusement,
31:45le montage vidéo sur ordinateur
31:47ne devient pas aussi populaire
31:49que Steve Jobs l'avait prévu.
31:51Il tourne alors son attention
31:53vers la musique numérique.
31:55Ce projet très en vogue
31:57a été lancé par Napster,
31:59et Apple tient avant tout
32:01à se mettre à la page.
32:03À sa sortie, l'iPod écrase la concurrence.
32:05Il est simple d'aspect,
32:07il a un look unique,
32:09pour la première fois,
32:11ce n'est pas pour l'informatique personnelle
32:13que les gens achètent un Mac,
32:15mais pour avoir le minuscule lecteur MP3
32:17qui rentre dans la poche.
32:19Apple profite de ce succès
32:21d'abord en rendant compatible
32:23le lecteur Windows,
32:25puis en persuadant les maisons de disques
32:27de vendre leurs chansons sur iTunes.
32:29Quand arrive l'année 2006,
32:31iTunes et l'iPod sont devenus
32:33les leaders incontestés
32:35de la nouvelle ère de la musique numérique.
32:37L'épreuve importante est franchie
32:39quand les revenus d'Apple provenant de la vente d'iPod
32:41atteignent le niveau de ceux provenant
32:43de la vente d'ordinateurs.
32:45Pour la première fois dans l'histoire,
32:47l'entreprise créée dans la petite ville
32:49de Cupertino en Californie
32:51a quitté ses marchés de niche
32:53pour devenir un acteur aussi influent
32:55dans l'électronique grand public
32:57que Microsoft dans le domaine du PC
32:59avec une part de marché de 75%.
33:03L'année 2006 sera cruciale pour Apple
33:05à trois points de vue.
33:07Premièrement, il y a le succès du Mac.
33:09Les ventes décollent enfin
33:11et après plusieurs années de lutte
33:13pour regagner des parts de marché,
33:15le taux de croissance du Mac
33:17dépasse celui du PC.
33:19Plusieurs facteurs expliquent
33:21ce changement historique.
33:23Pour commencer, évidemment,
33:25le succès de l'iPod
33:27et les répercussions positives
33:29sur la marque Apple.
33:31Puis, il y a eu le passage au processeur Intel
33:33qui a éliminé ce problème.
33:35Désormais, le Mac peut aussi tourner
33:37sous ce système d'exploitation.
33:39En regardant la vue d'ensemble,
33:41ça aurait été dommage de perdre la guerre
33:43parce qu'on a remporté quelques belles batailles.
33:45J'ai l'impression que moi et quelques autres
33:47sommes trop concentrés sur les petites batailles.
33:49On perd la guerre de vue
33:51et la guerre, c'est la survie.
33:53Ça consiste à ne pas se retrouver
33:55à court d'argent tant que le produit
33:57n'est pas sur le marché.
33:59Le progrès le plus important
34:01est que, en janvier 2007,
34:03le téléphone portable a beaucoup évolué
34:05ces dernières années.
34:07D'un pavé de la taille d'une brique,
34:09on est passé à de tout petits portables à clapet
34:11qui tiennent dans un sac à main
34:13ou un porte-document.
34:15Quand Steve Jobs présente l'iPhone
34:17lors du salon Macworld,
34:19c'est incontestablement le dernier cri
34:21des produits Apple.
34:23Ce n'est pas un simple téléphone portable.
34:25La partie matérielle de l'iPhone
34:27tourne sous le système d'exploitation
34:30En outre, sa technologie multi-touch
34:32et ses fonctions de navigation sur Internet
34:34et de lecteur MP3,
34:36associées à une interface très simple d'utilisation,
34:38en font un smartphone
34:40qui a des années-lumière d'avance sur la concurrence.
34:42Son arrivée sur le marché
34:44bouleverse totalement l'industrie du téléphone.
34:46Et ce, jusqu'à l'accord exclusif
34:48passé par Apple avec le fournisseur
34:50IT&T pour des souscriptions d'abonnement.
34:52Trois ans après son lancement,
34:54l'iPhone sera entrée dans l'histoire
34:56comme le tout premier appareil
34:58de convergence numérique.
35:00C'est comme si on avait à la fois un ordinateur,
35:02un iPod et un portable dans sa poche.
35:04C'est encore une preuve flagrante
35:06qu'Apple délaisse ses activités
35:08liées à l'informatique personnelle.
35:10Steve Jobs annonce le changement définitif
35:12du nom de l'entreprise
35:14Apple Computer Inc. qui va devenir Apple Inc.
35:16Ce qui est bien plus important
35:18que d'élaborer un produit,
35:20c'est que nous sommes
35:22en train de structurer
35:24une entreprise.
35:26Et j'espère que l'ensemble
35:28de ce qu'elle représente sera plus incroyable
35:30que la somme des parties
35:32qui la constituent.
35:34L'effort cumulé de plusieurs milliers
35:36de décisions que nous allons tous prendre
35:38ces deux prochaines années
35:40va définir l'esprit
35:42de notre entreprise.
35:44Ce qui a rendu Apple incontournable,
35:46c'est notamment le fait que depuis le début,
35:48cette entreprise a été bâtie avec le cœur.
35:50L'iPhone ne se contente pas
35:52de battre des records
35:54d'affaires sur le marché.
35:56Son interface et sa partie matérielle
35:58sont une aide pour les personnes handicapées
36:00qui peuvent désormais communiquer plus facilement.
36:02Mais le succès
36:04ne va pas sans quelques drames.
36:06Le scandale, dit des stock options antidatés,
36:08éclate dans la Silicon Valley
36:10quand la pratique est révélée dans un article
36:12du Wall Street Journal en 2006.
36:14Apple engage rapidement
36:16des avocats pour mener une enquête interne
36:18sur ses propres comptes.
36:20Malgré la découverte de certaines irrégularités,
36:22Steve Jobs est blanchi l'année suivante
36:24quand la Securities and Exchange Commission
36:26établit qu'il n'était pas au courant
36:28des implications juridiques ou financières de l'affaire.
36:30Le scandale est significatif
36:32dans le sens où il soulève la question
36:34de ce que deviendrait Apple sans Steve Jobs.
36:36Il s'agit peut-être d'un mauvais présage
36:38au moment où les problèmes de santé
36:40de ce dernier passent au premier plan.
36:42En 2003,
36:44Steve Jobs apprend qu'il est atteint
36:46d'un cancer du pancréas.
36:48Apparemment, la tumeur n'est pas mortelle
36:50et tout le monde pense qu'après une opération chirurgicale,
36:52tout ira bien.
36:54Mais en 2008,
36:56les gens ne peuvent que constater
36:58qu'il a vraiment énormément maigri.
37:02Même s'il nie avoir un problème grave,
37:04Apple annonce à un public très surpris
37:06que son directeur général
37:08ne prendra pas la parole pour la keynote
37:10de ce qui sera le dernier salon Macworld en 2009.
37:12En fait,
37:14Steve Jobs a dû prendre un congé
37:16de 6 mois pour raisons médicales.
37:18Il est en attente d'une grève du foie.
37:20La nouvelle de son cancer
37:22provoque de nombreux débats
37:24sur la nécessité de transparence d'une société anonyme
37:26concernant la santé de son directeur général.
37:28Plus particulièrement
37:30quand ce dernier est aussi important
37:32pour sa valeur marchande que Steve Jobs l'est pour Apple.
37:36Après avoir subi une grève du foie,
37:38Steve Jobs est en rémission.
37:40En 2010,
37:42il fait un retour très actif en tant que directeur général.
37:44En nette contradiction
37:46avec l'année précédente,
37:48il prend la parole lors de plusieurs conventions Apple
37:50et surprend à plusieurs reprises
37:52la planète avec des produits
37:54incroyablement novateurs.
37:58Voici à quoi ça ressemble.
38:00C'est très fin.
38:04Simplement comme ça.
38:06Le monde de l'informatique
38:08envisageait depuis longtemps de produire une tablette.
38:10Naturellement,
38:12la première à sortir est celle d'Apple.
38:14Le lancement de l'iPad
38:16provoque des scènes d'hystérie collective.
38:18Le public trépigne
38:20et les files d'attente s'allongent.
38:22Tout comme pour ses prédécesseurs,
38:24l'iPod et l'iPhone,
38:26tout le monde veut en avoir un.
38:28Lors de la conférence d'E8
38:30All Things Digital
38:32qui a eu lieu en juin 2010,
38:34Steve Jobs affirme clairement que selon lui,
38:36l'iPad a lancé l'ère de l'après-PC
38:38et que les ordinateurs personnels
38:40sont bientôt le même sort que les camions,
38:42représentant une partie marginale du marché,
38:44ici dominée par les tablettes.
38:46Si cette prédiction se réalise,
38:48cet homme, Steve Jobs,
38:50aura joué un rôle crucial
38:52à la fois dans la création
38:54et la disparition de l'industrie
38:56de l'informatique personnelle.
38:58Ce n'est pas un domaine
39:00où quelqu'un établit un principe
39:02qui va rester en vigueur pendant 200 ans.
39:04Ce n'est pas un domaine
39:06où quelqu'un peint un tableau
39:08ou bâtit une église
39:10dans laquelle on va s'émerveiller
39:12pendant les siècles à venir.
39:14C'est un domaine où l'on fait son travail
39:16en sachant que d'ici 10 ans,
39:18ce sera obsolète
39:20et qu'on ne s'en servira plus
39:22dans 10 ou 20 ans.
39:24Steve Jobs reste discret
39:26concernant sa santé
39:28et le diagnostic relatif à son cancer.
39:30Mais il s'ouvre à un groupe d'étudiants
39:32lors d'une cérémonie de remise des diplômes
39:34à Stanford en 2005.
39:36Il s'agit du pancréas décelé l'année précédente
39:38et qu'on ne lui donnait alors que quelques mois à vivre.
39:40Néanmoins,
39:42après avoir subi une opération chirurgicale,
39:44son état de santé va rester
39:46stable pendant 6 ans.
39:48Son entreprise va donner naissance
39:50à la technologie la plus révolutionnaire
39:52que le grand public ait jamais vue.
39:54Steve Jobs ne s'arrête jamais.
39:56Apple est son premier amour
39:58et il continue à vendre
40:00et à promouvoir ses produits
40:02avec tout l'enthousiasme dont il est capable.
40:04Ce n'est qu'après le 24 août 2011
40:06que les fans d'Apple
40:08prennent conscience de la gravité
40:10de la situation.
40:12Ce jour-là, Steve Jobs
40:14démissionne.
40:16Le directeur de l'exploitation Tim Cook
40:18prend sa place.
40:20Le monde entier sait désormais que Steve Jobs
40:22n'a plus longtemps à vivre.
40:24Un jour, il avait déclaré
40:26qu'il continuerait de travailler
40:28jusqu'à ce que sa condition physique
40:30ne le lui permette plus.
40:32Un jour, j'étais en visite
40:34dans une école primaire.
40:36Et cette fois-là, je me suis retrouvé
40:38dans une classe d'élèves de CE2
40:40et de CM1.
40:42Il y avait des ordinateurs Apple II
40:44partout dans la salle.
40:46J'ai passé quelques heures avec eux
40:48et j'ai vu ces élèves,
40:50âgés de 8-9 ans,
40:52qui avaient une enfance
40:54totalement différente
40:56de ce qu'avait été la mienne
40:58à cause de cette machine.
41:00Apple tente de détourner
41:02l'attention de l'état de santé
41:04très alarmant de Steve Jobs.
41:06Ses admirateurs sont impatients
41:08de voir quels seront les prochains projets
41:10de la société sous la présidence
41:12de Tim Cook. Malheureusement,
41:14le lendemain de la présentation
41:16de l'iPhone 4S,
41:18le cinquième modèle de la gamme emblématique,
41:20six semaines seulement après sa démission,
41:22Steve Jobs décède chez lui,
41:24à Palo Alto, le 5 octobre 2011.
41:26Et maintenant,
41:28notre information du jour,
41:30Steve Jobs, l'homme
41:32qui nous a apporté l'iPod et l'iPhone
41:34est décédé à l'âge de 56 ans.
41:36Il était malade depuis plusieurs années
41:38et avait été soigné pour un cancer du pancréas.
41:40Il était bien sûr le cofondateur
41:42du géant de la technologie Apple,
41:44mais avait démissionné de son poste
41:46de directeur général en août dernier
41:48pour raisons de santé.
41:50Pour le nouveau directeur de la société Tim Cook,
41:52Apple a perdu un génie visionnaire et créatif.
41:54Steve Jobs décède en intimité, le 7 octobre 2011.
41:56Les détails de l'organisation
41:58ne sont pas rendus publics par respect pour la famille.
42:02Le même jour,
42:04Apple annonce qu'aucune cérémonie publique n'est prévue.
42:06Mais la firme encourage
42:08toutes les personnes voulant témoigner leur sympathie
42:10à envoyer leur message de condoléances
42:12à une adresse e-mail créée spécialement à cet effet.
42:16Steve Jobs est inhumé
42:18à l'Alta Mesa Memorial Park,
42:20le seul cimetière laïque de Palo Alto.
42:24L'organisation, suite au décès de Steve Jobs,
42:26lui donne plutôt un statut d'icône planétaire
42:28que de génie de la technologie.
42:30Des millions de fans d'Apple
42:32à travers le monde se réunissent
42:34pour mettre en place des mémoriaux improvisés
42:36devant les boutiques de la marque
42:38ou devant sa maison,
42:40et expriment même leur peine sur Internet.
42:42Ils postent des photos et des messages
42:44en souvenir sur les réseaux sociaux
42:46pour partager leur histoire personnelle
42:48et exprimer comment Apple a changé leur vie.
42:51L'œuvre de Steve Jobs
42:53a réellement eu un impact pour les gens
42:55aux quatre coins de la planète.
42:57Désormais, grâce à ses inventions,
42:59le monde est connecté.
43:01Des hommages pleins d'émotions
43:03de la part de nombreux chefs d'État
43:05et même de son plus grand rival
43:07inondent les appareils multimédia
43:09qu'il a contribué à inventer.
43:11J'adorais son enthousiasme.
43:13Le fait qu'il soit rayonnant
43:15et aussi un peu soulagé,
43:17il faut bien le dire,
43:20qu'on ait réussi.
43:22Au bout du compte, on y est arrivé,
43:24et c'était bien.
43:28Vous voyez son sourire d'ici, non ?
43:33Cette satisfaction d'avoir créé
43:35quelque chose de génial pour tout le monde.
43:39Le plaisir face à la défaite,
43:41face au cynisme.
43:44Le refus d'être raisonnable,
43:46le refus de s'entendre dire des centaines de fois
43:48et tu n'y arriveras jamais.
43:51C'était un génie de la technologie
43:53et du marketing.
43:55On pourrait le voir comme un Edison des temps modernes.
43:57Je pense que dans 100 ans
43:59ou peut-être 200 ans,
44:01les gens se souviendront encore de lui
44:03et que le genre d'appareil mobile
44:05que ce gars a inventé
44:07sera encore un important sujet de conversation.
44:09C'était mon ami le plus proche
44:11et le plus loyal.
44:13On a travaillé ensemble pendant presque 15 ans
44:15et il se moquait encore
44:17de la façon dont je prononçais le mot
44:19aluminium.
44:24Je suis allé le voir quand il était malade.
44:26J'ai passé du temps avec lui.
44:28Vous avez parlé de quoi ?
44:30De ce qu'on avait appris.
44:32De nos familles et de la pluie
44:34et du beau temps.
44:36Avec le peu de formation qu'il avait dans la technologie,
44:38ça prouve bien que le design
44:40peut mener à tout.
44:42Il nous a apporté des produits sensationnels grâce à ça.
44:44Il savait très bien comment faire
44:46la promotion d'une marque.
44:48Il avait très bien compris
44:50ce qu'il fallait faire.
44:52C'était quelqu'un qui avait un sens inné du marketing.
44:54Un don absolument incroyable.
44:56Pendant deux semaines,
44:58on s'est tous demandé
45:00comment on allait te faire nos adieux.
45:06Ce matin,
45:08je voudrais simplement terminer en disant
45:10merci Steve.
45:12Très peu de temps
45:14après le décès de Steve Jobs,
45:16un projet de biopic
45:18sur le fondateur d'Apple est mis en route.
45:20Intitulé Jobs,
45:22le film est basé sur la carrière
45:24de l'homme d'affaires américain
45:26et couvre les années comprises
45:28entre 1971 et 2011.
45:32Dans ce film,
45:34réalisé par Joshua Michael Stern,
45:36écrit par Mike Whiteley
45:38et produit par Mark Hume,
45:40Hume a été choisi pour incarner
45:42le géant de la technologie.
45:44Ashton Kutcher a expliqué
45:46récemment qu'il s'était totalement plongé
45:48dans le rôle et qu'il avait même
45:50adopté le régime controversé de Steve Jobs
45:52à base de fruits.
45:54Je me suis rendu compte
45:56qu'un régime frugivore
45:58pouvait entraîner de sérieux problèmes.
46:02Certaines scènes sont notamment tournées
46:04dans la maison d'enfance de Steve Jobs
46:06à Los Altos.
46:08Et l'autre acteur-vedette, Josh Gad,
46:10qui incarne Steve Wozniak,
46:12veulent s'assurer que le film soit fidèle
46:14à la réalité jusque dans les moindres détails.
46:16On l'a projeté à certains membres
46:18de l'équipe Macintosh des débuts.
46:20Et ils nous ont dit
46:22« Là, ça ne s'est pas passé comme ça.
46:24Ça a dû se produire un bon millier de fois. »
46:28Sinon, deux ou trois personnes dans cette équipe
46:30sont venues me voir pour me remercier
46:32parce qu'on leur a permis d'avoir passé
46:34encore deux heures avec Steve.
46:36Un jour, durant le tournage,
46:38Ashton Kutcher a même demandé
46:40au chef accessoiriste de retirer
46:42certains objets dans une scène
46:44parce qu'ils ne seraient inventés
46:46que l'année suivante.
46:48Cependant, tout le monde n'est pas convaincu.
46:50Certains pointent du doigt
46:52des incohérences majeures.
46:54Ce n'était pas un excellent film.
46:56J'espérais voir un film qui montre
46:58Steve Jobs, son intelligence,
47:00sa façon de trouver des idées,
47:02de débattre avec les gens,
47:04celui qu'on aime et qu'on déteste.
47:06Je voulais ressentir ses émotions.
47:08Et j'ai trouvé le film très plat,
47:10vraiment plat. Il manquait quelque chose,
47:12peut-être dans le jeu d'acteur, je ne sais pas.
47:14On retrouvait bien les petites manies
47:16de Steve Jobs, mais pas son esprit,
47:18sa manière de penser.
47:20Il y avait aussi beaucoup de scènes relatant des choses
47:22qui n'ont jamais eu lieu en réalité.
47:24Bon, les scènes romancées, ce n'est pas grave,
47:26on ne peut pas réinventer le passé et y être totalement fidèle.
47:28Vous n'avez pas aimé le personnage de Steve Jobs.
47:30Est-ce que les scènes
47:32veulent vraiment dire quelque chose ?
47:34On voit tout le temps Steve Jobs comme cette espèce
47:36de gourou qui donne des ordres et dispense sa
47:38sagesse à tout le monde. Et généralement,
47:40surtout au début, c'était plutôt
47:42le contraire.
47:44Juste une petite chose. J'étais très vexé
47:46qu'on me décrive comme le gars fan de musique pop
47:48et des Beatles alors que Steve était le mec branché
47:50fan de Dylan. Attendez un peu,
47:52j'avais tous les albums de Dylan et je n'avais
47:54pas d'album des Beatles.
47:56Toutes les scènes ayant trait à Apple et à l'informatique
47:58n'ont rien à voir avec la réalité.
48:00Quand j'ai quitté la boîte, ça ne s'est pas passé comme ça
48:02comme ils l'ont montré dans le film,
48:04jouant sur la corde sensible.
48:06Il ne m'a pas touché. Il y a juste
48:08trois petites blagues qui m'ont fait rire.
48:12Il semblerait qu'un nouveau film officiel sur Steve Jobs
48:14soit en chantier.
48:16Il serait chapeauté par Aaron Sorkin,
48:18créateur de la série The Newsroom et basé
48:20sur la biographie officielle de Walter Isaacson.
48:24Cette biographie nous a permis de mieux connaître
48:26cet homme qui a inventé le système
48:28d'informatique le plus simple à utiliser au monde.
48:34Peu après la sortie de cet ouvrage,
48:36le monde entier a eu un aperçu de ce qu'était
48:38la vie intime et les passions de Steve Jobs,
48:40parmi lesquelles son yacht Deluxe.
48:44Walter Isaacson révèle que Steve Jobs
48:46aurait commencé à travailler sur le design de ce bateau
48:48après avoir vécu les plus belles vacances
48:50de sa vie lors d'une croisière privée.
48:52Conscient qu'il ne serait sûrement pas là
48:54pour assister à sa mise à l'eau,
48:56Steve Jobs a commencé à se consacrer
48:58à sa conception jusqu'en 2010.
49:00Il m'a montré le bateau sur lequel il travaillait
49:02et m'a dit à quel point il était impatient
49:04de monter dessus, même si on savait tous les deux
49:06qu'il y avait de grandes chances
49:08que cela n'arrive jamais.
49:10Il n'a pas abandonné la construction pour autant.
49:12Non, bien sûr, sachant en plus que
49:14penser à la mort qui approche
49:16n'a jamais favorisé l'élan créatif.
49:20Steve Jobs a affirmé qu'il s'était beaucoup amusé
49:22pendant la conception du yacht.
49:24Il a déclaré
49:34Après son décès,
49:36le célèbre designer français Philippe Starck
49:38révèle qu'il travaillait sur le projet
49:40avec lui et sa femme Lorine depuis 2005
49:42et qu'il rendait visite au couple
49:44une fois par mois pour étudier les différents plans.
49:48Il se contente de préciser,
49:50sans autre détail, que le projet
49:52d'un projet qu'il pensait à tort être un produit Apple
49:54serait assez révolutionnaire.
50:00Ce n'est que le 28 octobre 2012,
50:02un peu plus d'un an
50:04après la mort de son créateur,
50:06que le Vénus est finalement mis à l'eau
50:08aux Pays-Bas.
50:10Le design minimaliste du yacht
50:12de presque 80 mètres de long
50:14et la rangée de 7 iMacs alignées sur la passerelle
50:16laissent peu de doute sur l'identité
50:18de son concepteur principal.
50:20Steve Jobs était un homme
50:22qui cherchait à faire de ses idées une réalité.
50:24Sa détermination en faveur
50:26de l'évolution technologique n'a jamais faibli.
50:30L'iPhone 4S s'est vendu à un million d'exemplaires
50:32dans les 24 heures suivant sa sortie.
50:36C'est 66% de plus
50:38que ce qui avait été prévu.
50:40Il restera dans l'histoire comme une nouvelle réussite d'Apple.
50:44Même sans Steve Jobs,
50:46la société Apple a précisé qu'ils avaient bien l'intention
50:48de continuer dans la voie que leur fondateur avait tracée.
50:52Celle de système d'exploitation révolutionnaire,
50:54simple d'utilisation
50:56et au design accrocheur,
50:58avec en plus des accessoires
51:00qui rendent la communication plus facile et plus agréable.
51:04En 2013, la sortie du nouvel iPhone 5S
51:06prouve que Tim Cook poursuit
51:08sur la lancée de son ancien directeur général.
51:12Tout cela n'a pas été sans mal.
51:14Les ventes ont connu une légère baisse
51:16où les smartphones des autres marques sont arrivés sur le marché.
51:20Sans oublier la lutte permanente avec Samsung,
51:22l'ennemi numéro un d'Apple,
51:24dans la bataille pour le meilleur smartphone au monde.
51:28Cependant, cette société technologique
51:30qui tient son nom d'un fruit très apprécié
51:32est bien partie pour rester
51:34ce qu'elle a toujours été,
51:36novatrice et d'avant-garde.
51:40Le meilleur moyen que j'ai trouvé pour apporter du changement chez Apple,
51:42c'est de montrer l'exemple.
51:44C'est vraiment pour ça que j'ai passé deux ans et demi
51:46de ma vie à travailler sur le Macintosh.
51:48Pour essayer de montrer la voie
51:50et de dire, il y a une meilleure façon de faire.
51:52Et il se trouve que ça a marché.
51:56Chez Apple, après l'expérience du Macintosh,
51:58on s'est rendu compte qu'on pouvait prendre
52:00beaucoup de ces concepts
52:02et les mettre en application en les améliorant.
52:04Aujourd'hui, chaque nouvelle usine
52:06a comme modèle l'usine Macintosh.
52:08Chaque équipe qui met en place de nouveaux produits
52:10s'inspire de l'équipe Macintosh.
52:14Je pense qu'on se souviendra de lui
52:16pour les types de produits qu'il a fait connaître dans le monde
52:18et la qualité des produits
52:20qui ont été fabriqués par Apple
52:22et ses autres sociétés.
52:24Et également pour le fait
52:26que c'était un remarquable chef d'entreprise
52:28qui a bâti une énorme société
52:30en persévérant, en gardant la tête sur les épaules
52:32et en restant intègre.
52:36Au début, quand j'ai connu Bill
52:38et qu'on a travaillé ensemble,
52:40on était toujours les deux gars
52:42les plus jeunes de l'équipe,
52:44qu'on nous prenne séparément ou ensemble.
52:46J'ai six mois de plus que lui,
52:48mais on a à peu près le même âge.
52:50Maintenant qu'on a tous les deux notre entreprise respective,
52:52je ne sais pas pour toi, mais moi,
52:54je suis presque toujours le plus vieux.
52:56La plupart des choses dans la vie m'évoquent
52:58une chanson de Bob Dylan ou des Beatles.
53:00Dans une chanson des Beatles, il y a cette phrase
53:02« Toi et moi, on a des souvenirs plus longs
53:04que la route qui s'étend devant nous ».
53:06Et c'est manifestement le cas en ce qui nous concerne.
53:08Steve Jobs a changé le paysage
53:10de la technologie et de la communication
53:12telle qu'on le connaissait.
53:14Partout où l'on regarde,
53:16ces innovations sont présentes dans notre vie quotidienne.
53:18S'il fallait garder à l'esprit
53:20une seule chose de lui,
53:22ce seraient les derniers mots de son discours
53:24devant les étudiants de Stanford en 2005.
53:28Soyez insatiable, soyez fou.
53:30C'est ce que j'ai toujours voulu pour moi-même.
53:34Aujourd'hui, alors que vous allez recevoir vos diplômes
53:36et qu'une nouvelle vie commence pour vous,
53:38c'est ce que je vous souhaite.
53:40Soyez insatiable, soyez fou.
53:42Merci beaucoup.
54:06Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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