Boffa Bayotte : Les incohérences de l’enquête et l’absence de preuves accablent la gendarmerie

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00:00Il y a quelqu'un qui doit prouver, pas défendre sa culpabilité, mais prouver sa culpabilité, c'est le procureur.
00:10C'est l'occasion pour le grand procureur, je l'ai découvert au courant du jugement d'appel.
00:18Le procureur Théophile Turpin.
00:21René Capin Basseine a fait des e-mails en disant qu'il allait le prouver.
00:30Il a dit qu'il allait le prêter et qu'il allait le prouver.
00:36Mais il a aussi dit qu'il allait le tuer.
00:40Il a dit qu'il a été supposé le tuer mais il l'a fait.
00:47Il a dit qu'il allait le tuer mais il n'a rien dit.
00:52Il n'a même pas dit qu'il allait le prêter et qu'il allait le prêter.
01:02A part ça, en matière criminelle,
01:08un procès criminel est un procès de preuve, pas de supposition.
01:13On doit prendre des armes et trouver des témoins qui vous parlent.
01:23Il faut trouver des éléments de preuve.
01:27Une autre chose qui m'a le plus révolté c'est
01:32que lors du procès verbal d'audition de la gendarmerie,
01:38lors de l'enquête judiciaire,
01:41lorsqu'un policier est informé
01:46et qu'il n'y a pas d'inquiétude,
01:51il doit prendre ses armes et informer le procureur
01:57pour qu'il le rende compte qu'il est le chef.
02:00Après, il doit prendre ses armes et s'en désemparer.
02:06Il doit se rendre immédiatement sur les lieux supposés de la commission des crimes.
02:10C'est ce que dit le code de procédure pénal.
02:14La gendarmerie ne sait pas où nous sommes.
02:17Le militaire ne sait pas où nous sommes.
02:19La gendarmerie ne nous a pas reçus.
02:22Le chef du village de Toubacouta, De Silva,
02:28est allé avec des gens pour qu'on les reçoive.
02:32Ils ne sont pas allés à leur place parce que la gendarmerie les a arrêtés.
02:36Ils ont poulué la scène de crime.
02:43On a vu que Marc Oudala et les autres
02:48étaient là-bas mais personne n'était là-bas.
02:53Ils ont poulué la scène de crime.
02:55Le chef Edouard De Silva est allé avec des gens
03:01pour qu'on les reçoive.
03:03Quand a-t-il commencé l'enquête de la gendarmerie?
03:05C'est des auditions et des constatations.
03:10Par exemple,
03:15on a vu Aline Badara
03:21se retrouver avec des victimes.
03:24On a aussi vu Abdoulaye Diédiou
03:29qui a été arrêté à Dakar.
03:34On l'a condamné à six mois de prison avec sursis.
03:38L'effet de crime, d'association de malfaiteurs,
03:43des faits inutiles, de participation à un mouvement insurrectionnel,
03:48le gouvernement sénégalais les a arrêtés parce qu'il les a arrêtés.
03:54Ils ont été arrêtés à six mois de prison sans autorisation.
03:59C'est pourquoi on ne peut pas croiser les bras.
04:03C'est mon devoir de les arrêter.
04:08Il y a une autre chose importante
04:11qu'un procureur nous a expliquée
04:15c'est qu'on est dans la forêt de Bofo Bayot.
04:17Il n'y a pas de forêt à Bofo Bayot, c'est un village.
04:20C'est pour ça qu'on doit faire quelque chose.
04:24Depuis le départ, on a parlé de la forêt de Bofo Bayot.
04:28C'est peut-être pour ça qu'on l'a arrêté.
04:30Edouard Basilwa a été très clair.
04:33C'est le chef de village de Bofo.
04:35Le chef de village de Bofo Bayot
04:40c'est le même que l'autre.
04:44Voilà comment l'histoire est partie.
04:46Mais Bofo Bayot n'a rien à voir avec cette affaire.
04:49Le drame a eu lieu dans la forêt de Bayot.
04:52La forêt de Bofo Bayot fait plus de 11 à 12 kilomètres.
04:57De gendarmerie, d'armée,
05:01personne n'a pensé qu'on allait sur cette scène de crime.
05:05On est entrés dans la forêt pour aller voir.
05:08Le crime n'a pas été réparé.
05:10Il n'a pas été réparé.
05:11Peut-être deux ou un mois après.
05:13On est allés à Bofo.
05:15On peut imaginer qu'un vieux de 83 ans
05:18qui avait des enfants
05:22avait décidé d'aller en Indagaye
05:25pour tuer les 13 bicherons.
05:28Si l'on se souvient bien, il n'y avait pas d'enfants.
05:33Après le bombardement de l'armée
05:37le 7 janvier,
05:40on a vu qu'il était à la sortie de la forêt
05:44et qu'il avait tué Néo.
05:48C'est un caca.
05:49C'est un caca, on ne peut pas le dire.
05:53Il est allé à la lisière de la forêt
05:58et il a tué Néo.
06:01L'armée a procédé au bombardement.
06:06On a encadré les gendarmes pour qu'ils aillent faire des prélèvements et des consultations.
06:12Et on l'a fait.
06:13René Capin, Omar Ampouy.
06:15René Capin, Omar Ampouy.
06:18Vous allez dire que c'était un journaliste mais je ne le connais pas.
06:22Je ne l'ai jamais lu.
06:23Si vous avez donné tout le temps, vous l'aurez entendu.
06:25Je ne le connais pas mais je ne l'ai pas lu.
06:28J'en sais quelque chose sur Omar Ampouy.
06:29C'est mon frère qui m'a soutenu.
06:35Il a fait de l'emploi.
06:37Donc, je peux dire qu'il a fait de l'emploi.
06:39Mais je ne connais pas les autres.
06:43Je suis foncièrement convaincu
06:48que Omar Ampouy,
06:52il n'est pas plus rebelle que moi.
06:55Il n'est pas plus guerrier que moi.
06:57Il n'est pas plus résistant que moi.
06:59J'ai connu l'emploi d'un mouvement
07:02c'est l'IJTL.
07:04L'IJTL du PDS.
07:06Je n'ai jamais entendu parler d'emploi dans les médias.
07:10J'ai été choqué quand on m'a dit que c'était l'emploi du MFDC.
07:13J'ai entendu dire que je fais partie de l'aile politique du MFDC.
07:17Mais quel MFDC?
07:19Il est toléré, il est considéré comme un parti politique.
07:23Il y a un siège à Colouane
07:26parce qu'il n'y a pas de MFDC qui est considéré comme un parti politique.
07:31Mais aujourd'hui, tu es dans le MFDC, tu vas au bar,
07:34tu vas à la soirée...
07:35Est-ce que tu es dans l'aile politique?
07:37Oui, mais l'aile politique ou non,
07:40il n'y a pas de problème, le simple fait d'appartenir
07:42ou d'avoir un instrument ou de l'identifier comme MFDC
07:46est considéré comme un parti politique.
07:47C'est sûr.
07:48Il y a des gens qui disent qu'ils ne veulent pas qu'on s'unisse
07:52et qu'on doit s'unir ensemble.
07:54Malheureusement, il y a eu beaucoup d'erreurs dans la société
08:01avec l'insertion sociale et les occasions où les gens se demandent
08:05ou même se demandent, c'est ce qu'ils vous demandent,
08:08c'est leur indemnité.
08:09Il n'y a pas de solution à ce problème.
08:12Est-ce qu'il y a un moyen de s'unir
08:15au lieu de s'unir aujourd'hui?
08:19Dans cette affaire-là, il y a eu les détenus de Toubacouta
08:26avec René Capembassène et Oumar Ampoye Bodjian
08:29qui ne sont pas des membres de Toubacouta.
08:31Les deux autres ne sont pas des membres de Toubacouta.
08:33Mais tout le reste des membres de Toubacouta
08:35avec Jean-Christophe Diata, Maurice Badji et Jean-Baptiste Badji,
08:39cinq membres de Toubacouta, tout le reste de la population de Toubacouta.
08:43Si l'un d'entre eux a gagné, c'est Nissane,
08:47il y a 83 ans, il a gagné.
08:49Si l'autre a gagné, c'est Jean-Baptiste Badji,
08:53le frère du chef de village de Bourofaye Diola.
08:57Il a gagné.
09:01Les deux autres ont gagné.
09:03Pour le reste de leur vie,
09:07je pense qu'il faut aller voir l'imam Djemme.
09:11C'est l'imam de Toubacouta.
09:14Il a oublié le jour du déjeuner, il ne peut plus diriger.
09:18Je pense qu'il est allé à Nafaut.
09:21Il est allé à Nafaut.
09:24Lorsque nous l'avons retrouvé dans la chambre,
09:26la femme et la femme d'un militaire qui était à la caserne de Toubacouta
09:32parce qu'il y a un cantonnement militaire à Toubacouta.
09:35Le militaire est allé chercher la femme qui était à la chambre.
09:41Lorsque le militaire a rencontré la femme,
09:44il a dit qu'il allait la détruire et qu'il allait la tuer.
09:51Il a tué sa mère et son fils.
09:54C'est ce qu'il a fait et c'est ce qu'on a fait avec Toubacouta.
09:57Il n'a pas reçu les cartes.
09:59On l'a retrouvée dans l'armée.
10:02Les gens se sont rendus compte de leur vie et de leur avenir.
10:07Je veux dire à tous les détenus de Toubacouta
10:12qu'on s'est retrouvés dans l'armée pour les tuer et les tuer.
10:18Aujourd'hui, peut-être pour la première fois,
10:23parce qu'on ne l'a jamais fait,
10:27on a fait le premier procès et on a organisé le procès d'appel
10:33alors que nous n'avons rien oublié.
10:37Pour nous indemniser, on n'a rien oublié.
10:40Parce qu'il n'est plus question dans ce pays
10:43que l'on apporte des nids pour un simple plaisir de raison politique.
10:48Parce que l'officier de police judiciaire qui a fait l'enquête
10:52a apporté des innocents pour les tuer.
10:55L'état du Sénégal, qui était le patron, l'a payé.
10:59Après avoir payé, il a regardé ce qu'il avait fait avec l'officier de police judiciaire.
11:05Ce qu'il m'a dit, c'est qu'on a tous été innocents.
11:08Il faut que les deux soient acquittés.
11:12J'ai l'impression qu'il est sorti de sa chambre et qu'il s'est dit qu'il était acquitté.
11:17Je ne veux pas ça, je veux qu'on me juge et qu'on sache ce qui s'est passé.
11:21Je pense que c'est ce qu'il a fait.
11:24C'est peut-être qu'il a dépassé la norme socialement.
11:27Non, socialement, il porte ce poids de tueur.
11:30Deuxièmement, il est sorti de sa chambre et on l'a apporté son numéro de téléphone.
11:36On lui a dit qu'il allait s'occuper de ses affaires.
11:40Ce qui va se passer, c'est que je vous l'ai déjà dit
11:44mais j'ai eu l'occasion de vous le dire.
11:48Tout ce qu'on a fait, c'est qu'on a laissé les non-lieux, les douze premiers
11:53et qu'on les a acquittés devant la chambre criminelle de Ziguinchor.
12:00Ce qu'on a fait, c'est qu'on a fait un jugement définitif au nom d'un appel.
12:05C'est un cas de nom d'appel, mais le tribunal a fait l'appel.
12:09On a rassemblé tous les membres de l'assemblée
12:12avec leurs avocats pour mettre sur les clés de l'ordre.
12:15On les a accueillis et on l'a laissé
12:19où il n'y avait pas d'enquête parce que pour une fois
12:23les Tuba Kota ne seront pas laissés en rade.
12:27On les a accueillis et on les a laissés en rade.
12:32ça ne se passera pas comme ça.
12:34Les Tuba Kota, mais aussi ceux qui se sont tués ou qui ont été gagnés.
12:38Si on a vu le cas de Kakadef, il devait être pardonné.
12:43Mais comme on l'a vu, et qu'on l'a fait dans le territoire du Sénégal
12:48les gendarmes sénégalais qui ont fait l'enquête
12:50se sont retournés contre l'état du Sénégal et ils devraient être indemnisés.
12:54C'est ça la loi.
12:55Il y a beaucoup de cas de torture devant la barre.
13:00On vous l'a expliqué, il y en a beaucoup devant la barre.
13:04ça renseigne la légèreté, c'est mon avis.
13:08La légèreté qu'on n'aime pas, ça peut ne pas être ça.
13:11Mais on l'aime à travers les cadeaux qu'on reçoit.
13:14Une légèreté du traitement, le dossier est très clair.
13:18Tout ce qu'on peut faire, on l'a fait.
13:20Est-ce qu'il y a encore un bureau d'indemnisation autour?
13:23D'autant plus que dès le départ, il y a une légèreté.
13:26L'affaire d'indemnisation, c'est ce qu'on n'aime pas.
13:31La légèreté que tu parles, c'est ce qu'on a faussé depuis le départ.
13:35Pour ce faire, il faut sécuriser la syndic du crime.
13:40Les enquêteurs doivent avoir tous les éléments.
13:44C'est une petite digression.
13:47Il y a deux ans, il y a eu une opération vers Bissine.
13:51Lorsque l'armée a fait le ratissage,
13:55ils ont pris des camps.
13:57Dans ces camps, il y a des vélos, des chariots et des maguettes.
14:02Si on trouve une enquête judiciaire normale, on l'a fait.
14:06Parce qu'on a demandé des bandes, des vélos, des chariots, des portables.
14:15Si on trouve ça dans ces camps, on peut les comparer.
14:19On peut les téléphoner et voir ce qu'ils font.
14:24Je parle d'abord de ce qui s'est passé dans la forêt de Diagnon en 2011.
14:3111 personnes avaient été tuées et il n'y a pas eu d'enquête ni d'arrestation.
14:36Certains m'ont dit qu'il y avait une enquête mais pas d'arrestation.
14:40Si on avait pris des photos de ces personnes
14:46et qu'on avait appelé les membres de leur famille,
14:51on aurait pu les identifier par des vélos ou par des téléphones portables.
14:57On pourrait rattacher les meurtriers et les assassinats avec ces personnes.
15:04Cela permettrait d'avancer.
15:06Mais on n'a pas fait ça depuis le début.
15:09On a fait des forces de défense et de sécurité pour rattacher l'état du Sénégal.
15:16C'est à l'état du Sénégal qu'il faut demander des comptes.

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