Antoine Vermorel-Marques, député LR dans la 5ᵉ circonscription de la Loire, réagit à notre échange sur la mode avec Virginie Grossat.
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00:00Je consomme énormément de fast fashion,
00:02pas par choix d'exploitation humaine et de la destruction de la planète,
00:06parce que je n'ai pas le choix.
00:08Dans ma taille, donc 56 et plus, il n'y a rien.
00:11Les marques de l'ultra fast fashion ont une capacité de mettre plus de tailles en ligne,
00:15c'est vrai pour les grandes tailles, mais c'est aussi vrai pour les petites tailles,
00:18et on doit s'en saisir.
00:19Soit on exclut dans un premier temps le bonus, malus,
00:21en tout cas le malus sur les grandes tailles et les petites tailles,
00:24de façon à ne pas les pénaliser parce qu'effectivement on a un problème de marché.
00:27Mais ce que les industriels du textile en France et en Europe disent,
00:30ce n'est pas qu'ils n'ont pas la capacité de créer des grandes tailles ou des petites tailles,
00:33c'est qu'en fait, comme ils n'ont pas suffisamment de commandes,
00:35ils ne peuvent pas prendre en charge le surcoût que ça génère pour eux.
00:37Et le surcoût, il n'est pas lié à la quantité de vêtements ou à la quantité de tissus,
00:40il est lié au fait qu'il y ait beaucoup trop d'ins vendus.
00:42Après, la seule chose que je dirais à Virginie, c'est qu'évidemment,
00:45tout le monde, et c'est un enjeu de dignité humaine que de pouvoir s'habiller,
00:48et s'habiller comme on le souhaite, et donc on doit pouvoir protéger cet enjeu-là,
00:51mais ça ne doit pas empêcher la réflexion qu'on doit avoir collectivement
00:53sur le nombre de vêtements qui restent dans notre garde-robe.
00:55Et en moyenne, en France, on a 70% des vêtements qu'on achète qui restent dans notre garde-robe.