Randa Mirza photographie les traces de la guerre du Liban

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Transcript
00:00Bayotopia parle de l'histoire de la violence au Liban
00:02et couvre une période qui s'étend de la fin de la guerre civile
00:06jusqu'à aujourd'hui, en traversant les innombrables crises
00:10que le Liban a connues, économiques, militaires, sociales.
00:15La première série, c'est la série Sniper
00:17dans laquelle je prends le rôle d'un franc-tireur embusqué
00:20dans un immeuble détruit par la guerre civile
00:23et je photographie les passants.
00:24Il y a la série Abandoned Rooms
00:26dans laquelle je rentre dans les immeubles abandonnés,
00:30détruits par la guerre,
00:31comme si je rentrais dans les chambres abandonnées
00:33de ma propre mémoire.
00:34Ça traite de l'amnésie collectif et des traces de la guerre.
00:38La série est parallèle-universeuse.
00:40C'est un collage photographique entre des images de guerre
00:43et des images de touristes.
00:45Les collages invraisemblables questionnent la réalité des images
00:48et le rapport du spectateur à la photographie
00:51et à la réalité de la guerre.
00:53La résilience, c'est ce qui a fait que ce soit possible
00:57pour les Libanais de survivre à leur histoire.
00:59Mais aussi, ça a été comme une épée à double tranchant.
01:02Après l'explosion du port,
01:03personne ne voulait plus entendre parler de la résilience.
01:05C'était le drame de trop.
01:07Tant qu'il n'y a pas une solution politique au problème,
01:10c'est comme s'il y a une répétition de cette poétique de la résilience,
01:13de la poétique du survivant.
01:14Cet enchaînement de la circularité, de la violence,
01:17de la construction, destruction,
01:19fait en sorte qu'on ne sort pas d'une boucle
01:22dans laquelle l'histoire se répète.

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