Bangladesh : comment le pays s'est-il enfoncé dans la crise ?

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00:00Cette situation politique chaotique au Bangladesh, après des semaines de contestation,
00:04la Première Ministre Sheikh Hasina a fini par démissionner et fuir le pays.
00:09Elle s'est rendue en Inde.
00:10Le chef de l'armée a annoncé la formation d'un gouvernement intérimaire.
00:14On l'écoute.
00:18L'honorable Première Ministre a démissionné.
00:21Nous allons maintenant former un gouvernement d'intérim
00:24et poursuivre notre travail pour diriger le pays.
00:28Le pays traverse actuellement une période de révolution.
00:32J'ai invité tous les dirigeants des partis politiques.
00:35Ils sont venus ici et nous avons eu une bonne discussion.
00:38Nous avons décidé de former un gouvernement intérimaire.
00:43Depuis le début des manifestations, plus de 300 personnes ont été tuées.
00:47On va revenir sur la situation au Bangladesh avec notre chroniqueuse internationale,
00:51Ketewan Korjestani.
00:52Bonjour.
00:52Bonjour.
00:53Ketewan, on l'a vu, l'armée a pris les choses en main.
00:56Quel a été son discours ces dernières heures ?
00:59D'une part, c'est de montrer qu'ils sont en contrôle,
01:02qu'il y a quelqu'un à la tête du bateau
01:04maintenant que la Première Ministre a démissionné
01:06et cette annonce qu'ils allaient former un gouvernement de transition.
01:10On l'a entendu, le chef de l'armée a parlé d'entretien
01:14avec les principaux partis d'opposition.
01:16Il semblerait que le parti de la Première Ministre,
01:19lui, n'ait pas été invité dans ces négociations.
01:21Il s'est aussi entretenu avec le président du Bangladesh
01:25pour recevoir un peu des conseils sur la formation de ce gouvernement.
01:30La question, c'est qui va intégrer ce gouvernement de transition lui-même ?
01:34Le chef de l'armée sera-t-il à la tête de ce gouvernement ?
01:37C'est encore des choses auxquelles on n'a pas de réponse.
01:41Il a également parlé, vous avez mentionné,
01:44les près de 300 morts durant ces manifestations,
01:48le fait qu'ils allaient enquêter sur ces décès
01:50et punir tous ceux qui sont responsables de ces décès.
01:54Par ailleurs, il y a eu aussi, dans son message, un appel au calme
01:58parce que la situation est, comme vous l'avez dit, très chaotique.
02:02Il a appelé les manifestants à rentrer chez eux,
02:04à cesser la violence et à faire confiance à l'armée pour ramener le calme.
02:09Il a déclaré qu'il n'y avait pour l'heure pas besoin de déclarer un état d'urgence
02:15ou de continuer le couvre-feu qui avait été instauré.
02:18Bien entendu, le terme, pour l'instant, c'est très important
02:22puisqu'on va voir dans les prochaines heures, les prochains jours,
02:25est-ce que ces changements, la démission de la Première ministre
02:29et cette prise en main par l'armée,
02:32est-ce que ça va ramener un semblant de calme au Bangladesh
02:35et donner le temps à ce gouvernement de transition de se mettre en place ?
02:38C'est, en tout cas, le sens de ce message du chef de l'armée.
02:42Ketewan, comment est-ce que le Bangladesh en est arrivé là, à cette situation de crise ?
02:46Ces manifestations ont vraiment commencé comme des manifestations,
02:51un mouvement étudiant, des étudiants qui s'opposaient et protestaient
02:56contre un taux de chômage très élevé et une difficulté à trouver de l'emploi.
03:00Et notamment, ils étaient contre les faveurs accordées à certains
03:05qui étaient proches du pouvoir, certaines familles proches du pouvoir,
03:08et notamment des quotas d'emploi public réservés pour les membres de la famille
03:13de vétérans de l'indépendance.
03:15Donc, ça a commencé comme ça.
03:17Il y a eu ces manifestations.
03:18Il y a eu une répression assez violente de la part des forces de l'ordre.
03:23Et ça, ça a, d'une certaine façon, ouvert ces manifestations à d'autres pans de la société.
03:30On a vu des artistes, notamment, se joindre à ces étudiants.
03:34Et c'est parti d'un mouvement social d'étudiants.
03:39Et c'est devenu une sorte de mouvement politique bien plus large,
03:43et notamment contre Cheikh Hassina, qui est au pouvoir depuis 15 ans.
03:48Et donc, c'est devenu beaucoup plus critique.
03:51C'est parti du concret pour quelque chose de beaucoup plus global.
03:54Et notamment, il demandait plus de liberté politique,
03:58puisque les dernières élections avaient été boycottées
04:01par les principaux partis d'opposition.
04:03Ces partis d'opposition qui ont dénoncé le fait que certains membres
04:07de ces partis aient été mis en prison juste avant les élections.
04:12Et donc, c'est devenu bien plus large, une demande vraiment de cette société
04:17de changement après 15 ans de Cheikh Hassina au pouvoir.
04:21Merci beaucoup Ketewan Ghorjisthani.
04:23On va évidemment continuer de suivre la situation au Bangladesh tout au long de la journée.
04:27Merci.

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