• il y a 4 mois
Transcription
00:00:00La France est-elle le pays de la corruption politique et financière ?
00:00:15Quelle est cette nouvelle loi qui empêche de savoir si des sociétés écrans contrôlent nos entreprises nationales ?
00:00:23Comment le système empêche médias et justice de révéler les grandes affaires de corruption ?
00:00:30A ces questions répondra Philippe Pascot, administrateur d'Anticor, association nationale citoyenne contre la corruption et pour l'éthique politique.
00:00:40Vous êtes sur Géopolitique Profonde. Générique !
00:00:53Nous sommes en guerre.
00:01:23Il ne faut pas avoir peur.
00:01:43Il ne faut pas avoir peur. Bonsoir à tous. Vous êtes sur Géopolitique Profonde, la chaîne qui est là pour remplacer les médias subventionnés.
00:01:51Aujourd'hui, c'est une émission spéciale corruption parce que voilà un sujet dont personne ne parle, personne ne dit mot, bouche cousue.
00:02:01Aujourd'hui, on va en parler. Mais avant ça, n'oubliez pas de vous abonner à la lettre de Géopolitique Profonde.
00:02:09Regardez, c'est la lettre de ce mois-ci. Vous cliquez sur le lien ci-dessous.
00:02:13Nous avons d'ailleurs un nouvel auteur, Jean-Michel Vernocher. Il parle de wokeisme, transhumanisme. Allez-y, c'est excessivement intéressant.
00:02:21Abonnez-vous !
00:02:23Donc aujourd'hui, on reçoit Philippe Pascot, gilet jaune, administrateur d'Anticor, ancien élu, homme de média. T'as tous les chapeaux !
00:02:32Oui, j'ai même six enfants.
00:02:34Rien que ça !
00:02:36Et j'arrête là, j'en ai assez.
00:02:38Bon, dis-moi, qu'est-ce que tu es plus, gilet jaune, plus homme de média élu ?
00:02:44Je pense qu'à mon petit niveau, je suis un petit éveilleur de conscience. Je sais aussi remettre en place les puzzles de dysfonctionnement
00:02:52qui parlent en éparpillement, les gens ne se rendent pas compte. Et c'est dans ça que mes livres ont été intéressants.
00:02:59Parce que, par exemple, quand j'ai sorti Piliers d'État, j'ai référencé tous les privilèges et les droits que s'octroyaient les élus à l'époque,
00:03:13et qui s'octroient toujours d'ailleurs, et les gens ne savaient pas. Ils avaient l'impression de savoir, mais ils ne savaient pas.
00:03:20Donc je regroupe ça, et je m'aperçois que je deviens de plus en plus effrayé, parce que la corruption en France est en train de devenir endémique.
00:03:27C'est-à-dire que le pays, si on laisse faire, est en train de devenir une mafia institutionnalisée.
00:03:33Elle l'est déjà, j'imagine.
00:03:36Alors, on a encore quelques espaces de liberté, comme ici, comme André Bercoff, comme certains journaux, qui ne sont subventionnés par aucune subvention d'État ou ailleurs.
00:03:49Mais ça se restreint, et l'étau se resserre de plus en plus.
00:03:53Le gouvernement actuel, je suis effaré, je n'ai jamais vu, depuis 1958, autant de, entre guillemets, corruption, je mets des guillemets, parce qu'il faut faire attention,
00:04:05dans un gouvernement tel que celui d'aujourd'hui.
00:04:08Quand je dis corruption, ça ne veut pas forcément dire prison.
00:04:12Je veux dire, on va démarrer tout de suite, c'est-à-dire que, sous le gouvernement Hollande, ça vous parle, Hollande ?
00:04:17C'était Flamby, c'était le gouvernement d'avant.
00:04:19Heureusement qu'ils nous parlent, parce qu'ils font son comeback.
00:04:21Oui, mais ils font tous leur comeback, la politique est tellement bonne, la gamelle est tellement bonne que tous ces gens-là reviennent à la soupe.
00:04:26Sous le gouvernement Hollande, j'avais référencé 30% des membres du gouvernement Hollande qui avaient eu affaire à la justice ou au fisc.
00:04:35Écoutez bien, qui avaient eu affaire à la justice ou au fisc.
00:04:37Sous le gouvernement Macron, depuis 2017, j'en suis à 60%.
00:04:4360% ?
00:04:4460% des gens du gouvernement ont eu affaire au fisc ou à la justice.
00:04:49Et ces gens-là nous disent qu'on doit laver propre.
00:04:53Et ces gens-là nous disent que nous, on doit respecter la loi.
00:04:56Mais eux, ils ne la respectent pas.
00:04:57Vous vous rendez compte qu'en France, on a un garde des Sceaux qui a été mis en examen.
00:05:04Alors certes...
00:05:06Il est passé au tribunal, alors qu'il était ministre.
00:05:09Oui, il est passé au tribunal, à la cour de justice, parlons-en, responsable mais pas coupable.
00:05:14Lui, il était coupable mais pas responsable.
00:05:17Il a inversé la formule.
00:05:19Dans les jugements, on a reconnu qu'il était coupable, mais comme il ne l'avait pas fait exprès, comme ce n'était pas intentionnel, il n'est pas responsable.
00:05:28Alors tu as écrit le pouvoir du pire qui est là, sur la table, tu peux le montrer, il est même à l'écran en plus.
00:05:33On est dans ce pouvoir du pire.
00:05:36Est-ce que le pire est là ?
00:05:37Le pire est là, oui.
00:05:38Ou est-ce que le pire peut encore arriver ?
00:05:41Le pire peut toujours arriver, malheureusement, parce que tous les soirs, quand je me couche, je me dis, non, ils n'ont pas osé.
00:05:47Non, ils n'ont pas fait ça.
00:05:49Et je soulève le tapis et je découvre une loi de plus, un décret de plus, qui peut-être petit à petit resserre l'étau sur le peuple.
00:05:57On est en train de transformer la société en une société où quelques personnes, écoutez bien,
00:06:02quelques personnes vont décider et profiter, les autres vont subir et pleurer.
00:06:08Et tous les autres vont subir et pleurer.
00:06:10Et c'est la société qu'on est en train de nous préparer pour demain.
00:06:12Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui, il y a des gens qui travaillent, des gens qui travaillent,
00:06:18des gens qui ont un salaire décent, entre guillemets, et qui dorment dans leur voiture.
00:06:23On en est là, la société, aujourd'hui.
00:06:25Aujourd'hui, on nous dit, on nous dit, écoutez bien, on nous dit, on nous dit que tout va bien.
00:06:30On nous dit que la France va mieux.
00:06:32Il y a quand même 5 millions de personnes qui ne bouffent pas de la viande plus d'une fois par semaine.
00:06:38On a des queues de 1,1 km, 1,1 km dans les CRUZ pour les banques alimentaires pour les étudiants.
00:06:451,1 km à Toulouse il y a 6 mois.
00:06:47Alors explique-nous un peu le cheminement de la chose.
00:06:50C'est-à-dire que toi tu découvres des lois scélérates.
00:06:54Mais comment ça se passe ?
00:06:55C'est-à-dire que pendant ce travail parlementaire...
00:07:00Pendant quoi ?
00:07:01Pendant une fois de travail parlementaire.
00:07:03Je préfère.
00:07:04Bien sûr, entre guillemets, le travail, évidemment.
00:07:07On a un législateur qui poste un petit machin.
00:07:13Comment ça se passe ?
00:07:14Là, tout de suite, déjà, tu es en train de te tromper.
00:07:16Dis-moi.
00:07:17Tu parles d'un législateur.
00:07:18Souvent, il y a des lois aujourd'hui, c'est des lobbyings.
00:07:20Donc voilà, expliquons aux gens parce que...
00:07:22Qu'est-ce qu'ils font ?
00:07:23En fait, le problème aussi, c'est que les gens ne connaissent pas...
00:07:26Je l'ai mis dans mes livres.
00:07:28Pour ceux qui n'ont pas lu...
00:07:29Il y a des lois, par exemple.
00:07:30Pour ceux qui n'ont pas lu mes livres.
00:07:31Comment ça se passe ?
00:07:32J'ai découvert dans mes livres et je l'ai écrit.
00:07:34Exemple, il y a deux grandes sociétés qui, une fois, ont déposé un texte de loi
00:07:39qui a été, écoutez bien, photocopié à 51 exemplaires
00:07:45en changeant juste le nom du député.
00:07:48Et le député qui a déposé le texte de loi dit
00:07:51« C'est moi qui l'ai fait, c'est moi qui l'ai fait. »
00:07:54Non, non.
00:07:55C'est un lobbying qui a rédigé le texte.
00:07:57C'est un lobbying qui a fait la loi.
00:07:58Et c'est un lobbying qui l'a distribué.
00:08:0051 copies de lois identiques par 51 députés différents.
00:08:06En plus, c'était une loi, entre guillemets, sur Philippe Maurice, les cigarettes.
00:08:12J'ai du mal à croire que le lobbying Philippe Maurice ait déposé une loi
00:08:18pour que les gens fument moins en France.
00:08:21C'est ça, aujourd'hui, la plupart des lois qui sont déposées.
00:08:23Le deuxième truc, c'est que les députés, aujourd'hui,
00:08:26ne lisent même plus ce qu'ils signent.
00:08:29Ne lisent même plus.
00:08:30C'est-à-dire qu'on leur balance un texte, comme c'est le groupe qui le balance,
00:08:33ils signent, ils sont d'accord, et on se retrouve avec des lois,
00:08:36entre guillemets, scélérates, dont ils ne connaissent même pas le contenu.
00:08:40Parce qu'en plus, il faut savoir que la plupart des gens élus en ce moment
00:08:43sont complètement déconnectés de la réalité.
00:08:46Et le troisième point, c'est qu'ils ont l'impression de faire des choses bien,
00:08:48mais comme ils sont tous déconnectés de la réalité,
00:08:51comme M. Macron, comme M. Valls, comme tous ces gens-là,
00:08:55ils ont l'impression de faire les choses bien.
00:08:57Quand M. Macron vous dit, mais vous n'avez qu'à traverser la rue pour trouver du travail,
00:09:01il est persuadé qu'il a raison.
00:09:04Ce qu'il oublie, c'est que, oui, c'est vrai,
00:09:07si tu traverses la rue, tu trouves du travail, aujourd'hui,
00:09:10sous-payé, pas qualifié, précaire, on te fout la porte, sans assurance, sans rien.
00:09:17Oui, tu trouves, tu trouves du boulot à 600 euros par mois,
00:09:20en travaillant 40 heures par semaine.
00:09:22C'est ça, ce que nous propose M. Macron,
00:09:25et ce que nous propose cette société de demain, pour l'ensemble des citoyens.
00:09:28Et je ne suis pas anarchiste, et je ne suis pas communiste,
00:09:31et je ne suis pas, quand je dis ça, c'est juste la réalité,
00:09:34et c'est du factuel, c'est une de mes marques de fabrique.
00:09:37– Alors, mettons les pieds dans le plat, tu es administrateur d'Anticor.
00:09:40– Oui, ça c'est en plus.
00:09:41– Qu'est-ce que c'est, exactement, Anticor,
00:09:43pour ceux qui nous regardent et qui ne connaissent pas ?
00:09:45– Anticor, c'est une association de loi 1900, modifiée 1905,
00:09:49totalement indépendante, transpartisane,
00:09:52c'est-à-dire que dans Anticor, il y a des gens de droite,
00:09:54il y a des gens de gauche, on s'en fout,
00:09:56qui luttent de façon nationale contre la corruption,
00:09:59et pour l'éthique en politique, et ses à-côtés.
00:10:02C'est peut-être pour ça que, entre guillemets,
00:10:05les gouvernements, qui tous déclarent haut et fort
00:10:11qu'ils vont lutter contre la corruption,
00:10:13qu'ils vont faire des choses contre la corruption,
00:10:15nous ont retiré l'agrément qui nous permettait
00:10:18de nous porter partie civile dans les dossiers
00:10:21qu'Anticor a, qui nous permettait.
00:10:23On a aujourd'hui, à Anticor, au niveau national,
00:10:25je ne dis pas de bêtises, 160 dossiers au pénal.
00:10:28– Contre des politiques ?
00:10:30– Contre des politiques, aussi contre M. Bolloré.
00:10:32– D'accord, par exemple, qu'est-ce qui se dit contre M. Bolloré ?
00:10:35– Il se dit des choses qu'il a été faire au Togo,
00:10:37et la justice suit son cours, et grâce à Anticor,
00:10:40on a pu continuer à faire que la justice continue son cours.
00:10:44Parce que sans Anticor, il y a plein de dossiers.
00:10:46Quand on avait notre agrément, je vous explique.
00:10:48Quand on avait notre agrément,
00:10:50quand un juge, par exemple, classait un dossier sans suite,
00:10:56l'affaire Benalla, l'affaire Ferrand,
00:11:00quelques dossiers de l'affaire Colère,
00:11:02le secrétaire général de l'Elysée,
00:11:04eh bien Anticor pouvait prendre ce classement sans suite,
00:11:08donner ça à un juge indépendant,
00:11:11qui lui continuait l'affaire en partie civile.
00:11:15Donc on pouvait continuer.
00:11:16Si Anticor ne s'était pas porté partie civile dans plein de dossiers,
00:11:19l'affaire Ferrand, vous ne l'auriez jamais su.
00:11:21Certains secteurs de l'affaire Benalla, vous ne l'auriez jamais su.
00:11:25Tout était classé sans suite ou mis sous le tapis.
00:11:27Donc Anticor, c'est une association indépendante de salubrité publique.
00:11:31Et je dis aux gens, pour qu'on arrive à changer les choses,
00:11:35il faut qu'on soit le nombre.
00:11:37Donc n'hésitez pas à vous abonner à vos revues indépendantes.
00:11:41S'abonner à Anticor, c'est faire preuve de civilité.
00:11:45C'est dire, moi je ne suis pas d'accord pour que la France devienne une France de corrompue.
00:11:49Et ce n'est pas compliqué.
00:11:51Portail, arrobase, anticor.org.
00:11:53Portail, arrobase, anticor.org.
00:11:55Qui a enlevé l'agrément ?
00:11:57C'est l'État ? C'est l'État qui a dit plus d'agrément pour Anticor ?
00:12:01Alors le pire, il y a toute une histoire.
00:12:03Raconte, raconte.
00:12:04Il y a deux mecs d'Anticor, dont un commissaire aux comptes qui avait certifié les comptes,
00:12:08qui s'est un fois viré pour X raisons, qu'on sautait sur l'occasion.
00:12:11Le problème qu'on a réellement sur Anticor,
00:12:13c'est que le décret d'autorisation d'agrément d'Anticor
00:12:18a été rédigé par les services du Premier Ministre.
00:12:20D'accord ? Par M. Castex à l'époque.
00:12:22Qui, on ne sait pas pourquoi,
00:12:24a mal rédigé de façon administrative l'agrément.
00:12:28Mal rédigé de façon administrative.
00:12:30Les services du Premier Ministre.
00:12:31Évidemment, ils le font, j'imagine, tous les jours pour toutes les associations.
00:12:34Exactement !
00:12:35C'est un truc de fou, ils le font pour toutes les assos.
00:12:37Nous, on n'a pas fait gaffe.
00:12:39On attendait et ils nous ont déjà fait traîner.
00:12:41On reçoit l'agrément, on est content.
00:12:43Paf ! Deux ou trois mois après,
00:12:45il y a les deux mecs qui nous attaquent de façon administrative
00:12:47en disant, attention, là,
00:12:49là, il y a une erreur de virgule.
00:12:51Et comme il y avait une erreur de virgule,
00:12:53le juge administratif a dit, bah,
00:12:55excusez-nous, on ne peut pas vous accorder l'agrément.
00:12:57Mais le pire, c'est que non seulement ils ont fait ça,
00:12:59mais ils l'ont fait de façon rétroactive.
00:13:01Rétroactive !
00:13:03J'ai jamais vu ça.
00:13:05J'ai jamais vu ça.
00:13:07Non seulement on n'a pas eu l'agrément, ils nous l'ont retiré,
00:13:09mais en plus, c'était rétroactif à 2021.
00:13:11C'est un truc de fou.
00:13:13Ça fait deux fois qu'on redemande notre agrément.
00:13:15Ça fait deux fois qu'on ne nous répond pas.
00:13:17La dernière fois, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:13:19Je vous explique, c'est très marrant.
00:13:21Donc, il faut savoir que,
00:13:23pas le bol, le garde des Sceaux,
00:13:25le garde des Sceaux,
00:13:27M. Moriatti,
00:13:29moi je l'appelle Moriatti,
00:13:31je ne sais pas pourquoi,
00:13:33c'est un mec méchant avec Sherlock Holmes,
00:13:35M. Moriatti
00:13:37ne pouvait pas nous donner l'agrément
00:13:39parce qu'il était lui-même
00:13:41mis en examen.
00:13:43Donc, il s'est déporté.
00:13:45Il s'est déporté auprès de Mme Borne,
00:13:47qui était donc la première ministre.
00:13:49Qui s'est aperçue,
00:13:51trois jours avant la date de péremption
00:13:53où il devait nous donner l'agrément,
00:13:55qu'elle aussi ne pouvait pas.
00:13:57Parce qu'elle était dans une affaire
00:13:59dont Anticor était aussi partie prenante.
00:14:01Qu'est-ce qu'elle a fait, Mme Borne ?
00:14:03Elle a transféré la demande d'agrément
00:14:05à la ministre des Affaires étrangères.
00:14:0748 heures avant
00:14:09l'expiration du délai.
00:14:11Est-ce que vous me suivez ?
00:14:13Ministre des Affaires étrangères,
00:14:15il l'a botté en touche.
00:14:17On nous a refusé à nouveau l'agrément,
00:14:19mais sans nous donner de motif.
00:14:21Sans motivation.
00:14:23Ce qui, en plus, est un truc de fou.
00:14:25On n'a jamais vu. Vous savez, dans l'administration, par exemple,
00:14:27il y a un truc qui dit,
00:14:29c'est une loi qui, je ne sais plus,
00:14:31qui l'a pondue, que si vous demandez
00:14:33quelque chose à l'administration,
00:14:35si elle ne vous a pas répondu dans les deux mois,
00:14:37c'est considéré comme acquis.
00:14:39Tu es au courant de cette loi ?
00:14:41Eh bien non !
00:14:43Pour l'agrément Anticor, c'est l'inverse.
00:14:45Non ! C'est l'inverse !
00:14:47C'est-à-dire que là,
00:14:49on a reçu un truc en nous disant
00:14:51que si vous n'avez pas eu de réponse,
00:14:53c'est qu'au contraire, c'est négatif.
00:14:55C'est un truc de fou,
00:14:57mais ça va encore plus loin.
00:14:59Le premier ministre,
00:15:01comment il s'appelle le petit garçon ?
00:15:03Attal ?
00:15:05Je ne me souviens jamais de son nom.
00:15:07C'est toujours le premier de la classe,
00:15:09je ne m'en souviens jamais.
00:15:11Donc, nous a écrit une lettre il n'y a pas longtemps
00:15:13avec
00:15:15un faux à l'intérieur.
00:15:17Un faux comment ça ?
00:15:19C'est un faux en écriture.
00:15:21Pourquoi un faux en écriture ?
00:15:23Le premier ministre écrit avec un faux en écriture ?
00:15:25Il a rajouté un texte,
00:15:27un texte officiel du tribunal administratif.
00:15:29Il a rajouté ses propres
00:15:31textes, en gras en plus.
00:15:33On n'a jamais vu ça.
00:15:35C'est-à-dire qu'il a repris le texte
00:15:37du tribunal administratif.
00:15:39Le premier ministre de la France,
00:15:41Pierre Matignon,
00:15:43les services écrivent
00:15:45des faux en écriture.
00:15:47C'est après la faux en écriture.
00:15:49Quand tu reprends un texte officiel
00:15:51d'un tribunal administratif, le texte officiel,
00:15:53qui a dit le tribunal administratif,
00:15:55qui nous a écrit, etc.
00:15:57Et que tu rajoutes des
00:15:59phrases en gras,
00:16:01nous on appelle ça un faux en écriture.
00:16:03Bêtement.
00:16:05Et on en est là aujourd'hui.
00:16:07C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on ne sait pas pourquoi
00:16:09on nous a pas donné l'agrément, on nous a donné aucune
00:16:11raison de ne pas nous donner l'agrément
00:16:13et nous répondons
00:16:15à toutes les demandes
00:16:17pour avoir cet agrément.
00:16:19Il y a trois associations en France
00:16:21qui ont un agrément, c'est-à-dire qui peuvent se porter
00:16:23partie civile dans une affaire.
00:16:25Sherpa, Transparency
00:16:27et Yavainou. Nous, nous étions un peu plus spécialisés
00:16:29sur les élus.
00:16:31C'est peut-être pour ça qu'ils ne veulent pas.
00:16:33Les deux ont leur agrément et vous, vous ne l'avez plus.
00:16:35Les deux, on ne l'a plus mais on ne sait pas pourquoi.
00:16:37Chacun fait sa conclusion. On ne sait pas pourquoi.
00:16:39On ne nous a pas dit pourquoi
00:16:41et nous répondons à tous les critères.
00:16:43Alors par contre, les rumeurs...
00:16:45Alors que vous aviez votre agrément.
00:16:47Pendant des années, vous aviez l'agrément.
00:16:49On avait l'agrément.
00:16:51Mais qu'est-ce que ça dit
00:16:53de notre pays ?
00:16:55Parce que souvent,
00:16:57nos élites rigolent de ce qui peut se passer
00:16:59en Afrique, en Asie.
00:17:01En disant, oui,
00:17:03là-bas, c'est des républiques bananières.
00:17:05Mais est-ce que
00:17:07la France, en réalité, n'en est pas une aussi ?
00:17:09Je ne sais pas si elle est bananière
00:17:11mais à mon avis, elle est en train
00:17:13de se diriger
00:17:15vraiment vers ce genre de républiques.
00:17:17Vers des républiques de magouille,
00:17:19de tricherie,
00:17:21de je-te-dis-un-truc-le-lundi
00:17:23et le mardi, je fais autre chose.
00:17:25Je le dis souvent. En politique,
00:17:27aujourd'hui, le mensonge est devenu la règle.
00:17:29Ce qui devient l'exception,
00:17:31c'est la vérité.
00:17:33Ils sont capables, et ils le font,
00:17:35de nous dire un truc le lundi
00:17:37et de faire autrement le mercredi.
00:17:39Comment tu veux que le peuple s'en sorte ?
00:17:41Et quelles sont les conséquences,
00:17:43peut-être même que financières
00:17:45et d'autres,
00:17:47de cette corruption ?
00:17:49À partir du moment où c'est des pentes,
00:17:51à partir du moment où en haut,
00:17:53je prends toujours des affaires qui s'appellent
00:17:55M. Pasqua, ça vous parle ?
00:17:57Oui, on l'a connu.
00:17:59Quand Pasqua était au ministère...
00:18:01Je ne l'ai pas connu, je l'ai rencontré deux fois.
00:18:03Je commence à avoir un certain âge.
00:18:05Quand M. Pasqua était au pouvoir
00:18:07en tant que ministre de l'Intérieur,
00:18:09les bavures, il y en avait plein.
00:18:11Pourquoi ? Parce qu'à partir du moment
00:18:13où en haut, on s'aperçoit que c'est pas clair,
00:18:15tout ce qui suit derrière
00:18:17en profite pour ne pas être clair.
00:18:19Donc à partir du moment où en haut,
00:18:21on s'aperçoit qu'il y a de la corruption,
00:18:23des choses pas claires,
00:18:25pourquoi les gens n'en profiteraient pas en dessous ?
00:18:27Chacun essaye de prendre ses petites miettes.
00:18:29Et dans les décrets de loi, etc.,
00:18:31je le mets dans le pouvoir du pire.
00:18:33Rien que les tickets de caisse, c'est une honte.
00:18:35Explique-nous, tiens. Parce que ça, les gens ne savent pas.
00:18:37Mais non, les gens ne savent pas.
00:18:39Parce qu'on leur a expliqué autrement.
00:18:41Parce que vous inquiétez pas,
00:18:43c'est pour les arbres en France
00:18:45et dans le monde. On sauve la planète.
00:18:47Non, non, c'est pas pour ça.
00:18:49Parce que de toute manière, c'est des trucs thermiques
00:18:51et c'est pas le peu d'arbres que ça bouffe, etc.
00:18:53Par contre, ce que je peux vous expliquer,
00:18:55c'est qu'avant qu'on supprime l'étiquette caisse,
00:18:57ce que je dis est factuel.
00:18:59Encore une fois. Vous pouvez trouver
00:19:01toutes les sources, toutes les preuves de ce que j'annonce.
00:19:03Avant, quand il y avait une erreur de caisse
00:19:05dans votre magasin,
00:19:07et moi-même je le fais, mon épouse le faisait,
00:19:09au bout de la caisse,
00:19:11vous regardiez votre ticket, il y avait une erreur de 2 euros,
00:19:13ben madame, vous êtes trompée,
00:19:15et on vous remboursait.
00:19:17Il faut savoir qu'en France, il y a
00:19:19officiellement,
00:19:21de 10 à 15%
00:19:23des prix affichés dans les magasins
00:19:25qui ne sont pas les mêmes que les prix en caisse.
00:19:27Et souvent,
00:19:29c'est pas en moins, c'est en plus.
00:19:31C'est un chiffre officiel,
00:19:33entre 10 et 15%.
00:19:35Ça participe à une forme d'inflation.
00:19:37Tu vois dans le magasin un produit à 2 euros
00:19:39et t'arrives en caisse, il est à 2,30 euros.
00:19:41Ça a l'air de rien, même si tu mets par 10 articles,
00:19:43et il y a des magasins où il y a jusqu'à 10 articles
00:19:45par panier, où c'est pas le même prix.
00:19:47C'était quand même une folie.
00:19:49Avant, au bout de ta caisse,
00:19:51tu faisais changer.
00:19:53Là, maintenant, non !
00:19:55Tu prends pas le ticket, c'est pas grave,
00:19:57tu peux l'avoir sur ton ordinateur chez toi.
00:19:59Donc tu prends tes courses,
00:20:01tu les mets dans ton chariot,
00:20:03tu les mets dans ta voiture, de ta voiture tu vas jusqu'à chez toi,
00:20:05tu sors des courses de ta voiture,
00:20:07tu montes les escaliers avec,
00:20:09tu mets ça dans les placards,
00:20:11tu mets tes chaussons, et t'ouvres ton ordinateur.
00:20:13Déjà, il faut que tu te rappelles les prix.
00:20:15Tu regardes ton ticket de caisse,
00:20:17et tu t'aperçois qu'ils t'ont grugé de 3 euros.
00:20:19Il est évident que tu vas reprendre tes courses,
00:20:21tu vas remettre tes chaussures,
00:20:23tu vas redescendre, tu vas les remettre dans le magasin,
00:20:25et tu vas retourner au magasin.
00:20:27Moi je parie, je parie,
00:20:29que maintenant, les erreurs de caisse
00:20:31vont passer de 15 à 20%.
00:20:33Et pourquoi ils se gêneraient ?
00:20:35Oui, mais ça les gens te diront,
00:20:37ceux qui nous regardent, oui mais c'est pas une corruption ça.
00:20:39C'est quoi ?
00:20:41À partir du moment où on passe de 15 à 20%,
00:20:43ça s'appelle pas une corruption, j'appelle ça une corruption passive,
00:20:45j'appelle ça quelque part une malhonnêteté,
00:20:47parce que tu ne peux même plus...
00:20:49Oui, c'est une escroquerie.
00:20:51On est bien d'accord, une escroquerie c'est aussi de la corruption quelque part.
00:20:53Il faut employer les mots comme il les faut.
00:20:55Les patrons des discouts
00:20:57ne me disent pas qu'ils ne peuvent pas vérifier
00:20:59entre le prix affiché et le prix que tu payes
00:21:01s'il y a trop d'erreurs.
00:21:03Si jamais on laisse faire
00:21:05une fois, deux fois, trois fois, dix fois,
00:21:07c'est bien que quelque part le système te laisse faire.
00:21:09Et ils ne sont pas fous.
00:21:11Et puis je peux dire plein de choses pareilles par rapport aux horodateurs.
00:21:13C'est vrai.
00:21:15Je sais ce que tu vas dire.
00:21:17Les horodateurs en France,
00:21:19ça devient une véritable escroquerie.
00:21:21Escroquerie.
00:21:23Avant, il y a toujours un avant maintenant.
00:21:25J'ai l'impression d'être un vieux con
00:21:27quand tu dis ça.
00:21:29Et dans Paris, c'est la folie.
00:21:31Même là, je l'ai vu ici.
00:21:33Tu mets 500 mètres, 600 mètres,
00:21:35un kilomètre avant de trouver un horodateur.
00:21:37Le temps que tu retournes dans la bagnole,
00:21:39il tourne, tu peux déjà avoir une amende.
00:21:41Mais c'est ce qui se passait avant.
00:21:43Mais maintenant,
00:21:45on t'oblige quasiment, parce qu'il n'y a plus de horodateurs,
00:21:47à prendre ton horodateur
00:21:49sur ton smartphone.
00:21:51Et on t'y pousse, gentiment.
00:21:53Tu n'es pas obligé.
00:21:55Mais c'est mieux de l'avoir.
00:21:57Comme d'habitude, tu mets un kilomètre pour trouver un horodateur,
00:21:59qu'il faut que tu y retournes,
00:22:01que c'est compliqué, que tu ne peux plus payer maintenant par pièce.
00:22:03Les horodateurs, tu ne peux payer qu'avec ta carte.
00:22:05C'est un truc de fou.
00:22:07Donc tu as ça, mais ce que les gens ne savent pas
00:22:09et ce que les gens ne comprennent pas,
00:22:11c'est qu'à partir du moment où tu as ça sur ton horodateur,
00:22:13sur ton smartphone,
00:22:15les 10 minutes que tu mettais
00:22:17à aller chercher ton ticket,
00:22:19c'est dès que tu descends de ta bagnole,
00:22:21maintenant que tu commences à payer.
00:22:23Dès que tu descends de ta bagnole.
00:22:25Il faut que je refile là-bas.
00:22:27Tu recourais à ton horodateur,
00:22:29et tu remettais ça dans ta voiture.
00:22:31Maintenant non, ça sonne.
00:22:33Donc tu payes tout de suite.
00:22:35Donc tu payes encore plus.
00:22:37Et le pire, les gens ne se sont pas rendu compte,
00:22:39c'est qu'avant, ça m'était arrivé,
00:22:41je prenais un ticket de horodateur,
00:22:43je partais avant l'heure,
00:22:45je donnais le ticket
00:22:47quand quelqu'un voulait se garer.
00:22:49Tu ne peux plus, puisque maintenant tu as ta plaque d'immatriculation.
00:22:51Donc si moi je prends 2 heures,
00:22:53comme là j'ai fait, j'ai pris 3 heures.
00:22:55Si je pars avant,
00:22:57j'aurai donc consommé que 2h30.
00:22:59Tu me suis ?
00:23:01La personne qui arrive derrière,
00:23:03elle ne gagne pas les 30 minutes.
00:23:05Elle repaye.
00:23:07Donc en fin de compte, les places de horodateurs,
00:23:09c'est fait pour que les gens puissent payer 2 fois
00:23:11une place qui se libère.
00:23:13Mais du coup où va cet argent ?
00:23:15Ah ben ça j'aimerais bien le savoir.
00:23:17C'est ça le truc, parce que regarde, on nous prend tout cet argent, mais où il va ?
00:23:19On nous dit il n'y a pas d'argent pour les hôpitaux,
00:23:21pour les routes, les écoles, et où va cet argent ?
00:23:23Ça c'est un mensonge.
00:23:25Je rappelle quand même partout, 120 milliards
00:23:27d'optimisation fiscale en France par an.
00:23:29120 milliards.
00:23:31Et 120 milliards, il faut que les gens le comprennent aussi,
00:23:33parce que les gens ne le savent pas.
00:23:35C'est le dessus...
00:23:37Ce n'est pas un geste maçonnique.
00:23:39Non mais je précise, parce que sinon après...
00:23:41Oui, il faut le préciser.
00:23:43Je ne suis pas franc-maçon.
00:23:45Donc le dessus
00:23:47de Lisberg,
00:23:49c'est plus petit que le dessous.
00:23:51Donc on a aujourd'hui officiellement
00:23:53120 milliards d'optimisation
00:23:55fiscale, de fraude fiscale par an.
00:23:57De l'argent, il y en a. Comment ça se fait qu'aujourd'hui
00:23:59le 440
00:24:01ne s'est jamais aussi bien porté ?
00:24:03Comment ça se fait qu'entre 2006
00:24:05et 2011
00:24:07et 2024,
00:24:09les plus grandes fortunes
00:24:11aient doublé leur fortune de, je vais te dire, je ne sais même plus
00:24:13combien, 100, 200% ?
00:24:15Et même entre 2020 et 2024,
00:24:17Bernard Arnault a quadruplé sa fortune.
00:24:19C'est ça, quadruplé.
00:24:21Je ne sais pas si tu te rends compte de ce que ça fait.
00:24:23Bernard Arnault, personne n'en parle.
00:24:25Comment se fait-il que Bernard Arnault
00:24:27soit
00:24:29constamment à l'Elysée ?
00:24:31Que Mme Arnault passe ses soirées
00:24:33avec Brigitte et qu'elle
00:24:35présente
00:24:37tous les artistes
00:24:39de la scène rap
00:24:41à Brigitte Macron ?
00:24:43Comment se fait-il ?
00:24:45Donnez un exemple d'autres corruptions.
00:24:47Est-ce que tu savais que
00:24:49tu sais qu'au Champs-Elysées,
00:24:51la boutique LVMH,
00:24:53d'ailleurs c'est le seul endroit
00:24:55de Paris où on peut le faire,
00:24:57on peut venir avec une valise
00:24:59d'espèces,
00:25:01peut-être 1 million d'euros d'espèces, et acheter pour
00:25:031 million d'euros
00:25:05de sacs LVMH.
00:25:07Oui, mais il paraît que c'est interdit.
00:25:09Ailleurs c'est interdit.
00:25:11Non, il y a une loi qui va passer
00:25:13qu'ils sont en train de faire, je te donne un petit scoop,
00:25:15où on va plus avoir le droit
00:25:17alors ils essaient de la faire passer
00:25:19on va plus avoir le droit
00:25:21de payer en liquide au-dessus de
00:25:2310 ou 15 000 euros.
00:25:25C'est au-dessus de 1 000 euros ou tu peux pas payer en liquide ?
00:25:27Non, pour l'instant tu peux encore. Mais la loi n'est pas passée.
00:25:29Et ils vont faire passer ça
00:25:31à 1 500 euros.
00:25:33Oui, mais il faut que tu saches que au Champs-Elysées,
00:25:35parce que
00:25:37ils appellent ça zone touristique,
00:25:39donc si tu es un japonais,
00:25:41enfin pas un français, mais si tu es un japonais, un russe,
00:25:43enfin peut-être pas un russe aujourd'hui,
00:25:45un saoudien ou que sais-je, tu peux payer en espèces.
00:25:47Mais c'est pire que ça.
00:25:49Et je vais te donner une deuxième chose que j'ai appris par
00:25:51monsieur Greg Zaoui,
00:25:53l'escroc, pas vraiment un escroc,
00:25:55mais au moins il escroque la TVA.
00:25:57Les escrocs savent de quoi ils parlent.
00:25:59Il m'a expliqué que
00:26:01lorsque tu habites
00:26:03hors Union Européenne,
00:26:05tu récupères la TVA
00:26:07lorsqu'on t'a acheté quelque chose en France.
00:26:09Louis Vuitton
00:26:11a réussi
00:26:13à faire qu'au lieu que ce japonais
00:26:15récupère ses 20%,
00:26:17il ne récupère que 12%.
00:26:19Oui, je ne suis pas étonné.
00:26:21Et les 8% vont
00:26:23dans la poche de monsieur Bernard Arnault.
00:26:25Oui, je ne suis pas étonné. C'est fou quand même.
00:26:27Non, ce n'est pas fou. C'est normal, ils cèdent entre eux, ces rares gens.
00:26:29Ça s'appelle l'entraide
00:26:31entre gens qui ont du pognon.
00:26:33Il faut bien qu'ils cèdent entre eux. Ils sont au même
00:26:35Rotary Club, ils sont au même machin.
00:26:37S'ils ne peuvent plus céder entre riches
00:26:39ou ses convaincs, c'est ce qu'ils font,
00:26:41ces gens-là. Comment ça se fait que le milliardaire
00:26:43Saadé ne paye quasiment
00:26:45pas d'impôts en France ? Comment ça se fait qu'Amazon...
00:26:47Mais, milliardaire Saadé, il faut le préciser,
00:26:49qui a racheté le groupe
00:26:51BFM. Ben oui, ben oui.
00:26:53Et ces gens-là ne payent pas d'impôts.
00:26:55Comment ça se fait qu'aujourd'hui, je te donne un scoop, les élus
00:26:57payent moins d'impôts
00:26:59qu'un salarié ? Comment ça ? Ah, j'adore
00:27:01quand tu fais ça. Ah ben ça, je veux que tu m'en parles.
00:27:03Alors, je t'explique. C'est toujours dans mes livres.
00:27:05Tout ça, c'est factuel.
00:27:07Tout ça, c'est factuel.
00:27:09Moi, j'ai toujours eu trois
00:27:11travails dans ma vie, en même temps.
00:27:13Trois. Que je déclarais,
00:27:15etc. Parce que six gosses,
00:27:17et parce que je voulais que mes gosses aillent tout,
00:27:19donc j'ai toujours bossé comme un fou.
00:27:21Mais parce que, aussi, t'investis beaucoup en chapeaux.
00:27:23Ça coûte de l'argent. Non, non, c'est 5 euros, le chapeau.
00:27:25Moi, j'appelle ça, j'achète ça sur les marchés.
00:27:27C'est des faux chapeaux.
00:27:29Et ça coûte 5 euros, mais j'arrive plus à le retirer parce que je me fais engueuler
00:27:31quand je le mets pas.
00:27:33Donc, moi, je déclarais
00:27:35les trois salaires
00:27:37que je gagnais, que je
00:27:39cumulais, et c'est sur le
00:27:41cumul de ces trois salaires
00:27:43que je payais des impôts. Est-ce que je suis
00:27:45clair ? Donc, plus la somme
00:27:47augmente, plus je paye.
00:27:49Ce qui, pour moi, à la limite, est normal.
00:27:51Les élus, c'est pas ça.
00:27:53Les élus, ça paye des impôts
00:27:55sur chaque mandat.
00:27:57Tu me suis ?
00:27:59Donc, s'il a un petit mandat
00:28:01dans une sème, etc.,
00:28:03il paye des impôts là-dessus.
00:28:05Si il est député, il paye des impôts là-dessus,
00:28:07mais il cumule pas la somme des deux.
00:28:09D'accord. Ça veut dire qu'il va pas sur la tranche.
00:28:11Et voilà !
00:28:13Donc, quand tu fais le calcul à la fin, il paye
00:28:15deux fois moins d'impôts que nous. Parce que, eux,
00:28:17leur tranche d'impôts
00:28:19est sectorisée par rapport à leurs fonctions.
00:28:21Et non sur l'ensemble des fonctions.
00:28:23Est-ce que je suis clair ?
00:28:25Mais, est-ce que ça signifie que...
00:28:27On a fait la révolution pour abolir
00:28:29les privilèges. Est-ce que la République
00:28:31a remis en place
00:28:33des privilèges pour ses propres élus ?
00:28:35Mais oui ! Mais en 1789, elle a commencé.
00:28:37Je te donne un scoop,
00:28:39encore. En 1789,
00:28:41quand les tiers états ont monté,
00:28:43les premiers députés qui ont été élus,
00:28:45ils se sont aperçus qu'il y avait des députés
00:28:47qui habitaient très loin.
00:28:49Donc, qui avaient du mal à venir à Paris
00:28:51pour participer
00:28:53aux assemblées.
00:28:55Ils ont décidé de leur donner,
00:28:57je ne sais plus comment ça s'appelait, des défraiements.
00:28:59Jusque-là,
00:29:01j'ai rien à dire. Il est normal que le mec qui habitait à Paris,
00:29:03je dis une connerie,
00:29:05il avait qu'un petit cheval à prendre,
00:29:07et celui qui venait
00:29:09à Marseille, il était obligé de prendre 3 relais,
00:29:114 chevaux, etc.
00:29:13Normal !
00:29:15Par contre, ce qui n'était pas normal,
00:29:17c'est qu'à l'époque, ils ont déjà refusé
00:29:19de l'inscrire dans les comptes rendus.
00:29:21Tout ça,
00:29:23c'est fait en douce.
00:29:25Est-ce que ça veut dire que la République,
00:29:27dès la base, était déjà viciée ?
00:29:29Ça veut dire que, quelque part, ces gens-là,
00:29:31à partir du moment où ils refusaient la transparence pour eux-mêmes,
00:29:33et qu'ils l'exigeaient pour les autres,
00:29:35ils commençaient à tricher.
00:29:37Ce qui se passe aujourd'hui.
00:29:39Aujourd'hui, la transparence, c'est pour nous.
00:29:41Le petit salarié, il peut,
00:29:43quasiment aujourd'hui, rien cacher.
00:29:45Parce que tout doit être transparent.
00:29:47Tout est sur ordinateur.
00:29:49Monsieur Darmanin, qui veut mettre même
00:29:51la carte
00:29:53la carte vitale
00:29:55avec la carte d'identité, puis bientôt,
00:29:57d'autres choses dedans,
00:29:59il est évident que le petit salarié,
00:30:01il l'a dans l'os, complètement, derrière.
00:30:03Parce qu'en plus, ne vous inquiétez pas,
00:30:05ils nous disent, tout ça,
00:30:07monsieur Pascot, vous êtes un vieux
00:30:09dinosaure, parce que, très honnêtement,
00:30:11ce qu'on vous propose, c'est
00:30:13sécuriser
00:30:15mon oeil.
00:30:17Pourquoi ? Parce que c'est pas sécurisé,
00:30:19à partir du moment où tout est sur la même carte.
00:30:21Vous allez voir un patron qui est un peu intelligent,
00:30:23s'il a la carte vitale en même temps que votre carte d'identité,
00:30:25quand il vient vous demander votre carte d'identité,
00:30:27il va jeter un oeil sur la carte vitale. Et si, par hasard,
00:30:29il s'aperçoit que vous êtes diabétique, etc.
00:30:31Non, monsieur, je suis désolé, il n'y a pas de travail pour vous.
00:30:33S'il s'aperçoit que vous êtes
00:30:35une femme et que vous avez fait trois tests
00:30:37de grossesse le mois d'avant,
00:30:39ce qui sera inscrit sur votre carte vitale,
00:30:41vous pensez vraiment que le mec va vous dire qu'il vous prend
00:30:43sur le poste ?
00:30:45Ou s'il le prend, ce sera beaucoup moins cher.
00:30:47Ou alors, c'est lui le papa.
00:30:49Mais c'est un autre problème.
00:30:51C'est un autre problème.
00:30:53Et qui marron dans cette affaire-là ? C'est le petit,
00:30:55parce que les gros, eux, il n'y a pas de problème.
00:30:57Nous, aujourd'hui, quand on va à la banque,
00:30:59je sors toujours cet exemple dans mes conférences,
00:31:01quand vous sortez
00:31:031000 euros de liquide, le banquier vous dit
00:31:05mais c'est pour quoi faire ?
00:31:07Moi, je réponds, je te le dis tout de suite,
00:31:09vous inscrivez trafic de drogue.
00:31:11C'est parce que je ne peux pas inscrire.
00:31:13Vous inscrivez trafic de drogue. Ou alors, dites-moi
00:31:15comment ça se fait que je dois,
00:31:17je parle de texte de loi, qui dit que je dois dire
00:31:19ce que je dois faire de mon argent.
00:31:21De mon argent.
00:31:23Il paraît, il y a juste
00:31:25une circulaire de banques,
00:31:27une circulaire de banques, qui dit qu'il faut
00:31:29qu'on se renseigne pour éviter les trafics de drogue.
00:31:31Et quand tu sors 1000 euros,
00:31:33qu'on me fasse pas rigoler les trafics de drogue. Par contre,
00:31:35dès qu'on arrive sur des grosses sommes,
00:31:37et j'ai des exemples factuels,
00:31:39encore une fois, il y a un type qui avait
00:31:41reçu 500 000 euros
00:31:43sur son compte,
00:31:45sur son compte,
00:31:47de façon opaque,
00:31:49pour avoir acheté deux tableaux hollandais.
00:31:51Je ne sais pas si ça vous parle.
00:31:53Ça ne vous parle pas ?
00:31:55Les gens n'ont pas de mémoire. C'était un ministre.
00:31:57Ah oui.
00:31:59Je ne sais plus où il était.
00:32:01Il avait reçu 500 000 euros
00:32:03pour deux tableaux,
00:32:05qu'il a déclarés après. Mais les 500 000 euros,
00:32:07ils étaient arrivés comme ça. Normalement,
00:32:09il aurait dû dire pour quoi faire. Mais lui, on ne lui a rien demandé.
00:32:11Et pire,
00:32:13c'est que ça a été signalé à Traquefins.
00:32:15Traquefins, c'est l'organisme
00:32:17à qui on doit déclarer quand il y a
00:32:19des mouvements d'argent suspect.
00:32:21Ça a été signalé à Traquefins
00:32:23cinq ans après
00:32:25le dépôt de l'argent sur son compte
00:32:27parce qu'ils ont su qu'il y a un article
00:32:29qui allait sortir dans France Soir.
00:32:31Donc, pour ce monsieur Guéant,
00:32:33c'est ça de mémoire.
00:32:35Cinq ans, on ne lui demande rien.
00:32:37Sauf quand ça va se savoir.
00:32:39Et toi, tu sors 1000 euros en liquide,
00:32:41c'est-à-dire qu'il n'exige de savoir pourquoi
00:32:43inscriver Trafic de Grog. Parce qu'il n'y a aucun texte de loi
00:32:45qui te dit que tu dois dire
00:32:47ce que tu fais de ton argent quand on te demande.
00:32:49– C'est-à-dire qu'on a la corruption avec, en plus,
00:32:51la société de contrôle pour le petit.
00:32:53– Exactement. Et les lois sont
00:32:55complètement folles. Personne ne se rappelle
00:32:57de cette loi qui est sortie il n'y a pas longtemps
00:32:59suite à l'affaire de Jérôme Kerviel.
00:33:01Salut Jérôme, je te salue.
00:33:03Aujourd'hui, si une banque
00:33:05fait un déficit,
00:33:07un déficit,
00:33:09ne me dise pas que ce n'est pas possible,
00:33:11on est tout près. – Ça va arriver.
00:33:13– Rappelez-vous la Grèce, rappelez-vous le Liban.
00:33:15Mon fils rentre du Liban,
00:33:17un de mes fils rentre du Liban. Là-bas, c'est encore très très chaud.
00:33:19Eh bien,
00:33:21ils ont le droit de venir taper dans ton compte
00:33:23à toi jusqu'à hauteur de 100 000 euros.
00:33:25Par contre, si la banque
00:33:27fait des bénéfices,
00:33:29ce qui arrive,
00:33:31ça ne va pas dans la poche des clients.
00:33:33Ça va dans la poche des actionnaires.
00:33:35Je voudrais qu'on m'explique.
00:33:37Eh bien, ça, c'est les lois qui sont en train de passer.
00:33:39Tout à l'heure, tu parlais de la loi
00:33:41qu'ils ont sortie il n'y a pas longtemps, dont j'ai parlé il n'y a pas longtemps.
00:33:43– La loi, j'imagine, sur
00:33:45les entreprises. – Entre autres.
00:33:47– Sur la propriété des entreprises. – Mais oui.
00:33:49– Celle-là, pour le coup, personne n'en a parlé.
00:33:51– Mais non, on n'avait pas parlé de celle d'avant.
00:33:53On n'avait pas le droit de savoir.
00:33:55Les honoraires d'avocats,
00:33:57quand quelqu'un est un élu, s'il prend un avocat,
00:33:59il n'a pas le droit de savoir le nom des honoraires,
00:34:01le nom de la personne qui verse de l'argent.
00:34:03Cette loi-là a été
00:34:05faite pour Mme Dati.
00:34:07– Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé avec Mme Dati ?
00:34:09– Mme Dati, en ce moment, elle est mise en examen
00:34:11pour un petit peu avoir touché des sous
00:34:13de, je ne sais plus quelle
00:34:15grosse boîte. – Déjà, du Qatar, je crois.
00:34:17– Oui, il y a du Qatar. Et puis, il y a aussi
00:34:19un type qui était en prison, qui s'est évadé dans une malle.
00:34:21– Et qui allait au Liban.
00:34:23– Oui, qui allait au Liban.
00:34:25– Et qui était PDG de Renault.
00:34:27– Elle a touché quand même des sous de tous ces gens-là.
00:34:29Elle est mise en examen.
00:34:31Eh bien, grâce à cette loi qui vient de passer,
00:34:33maintenant, on ne pourra plus savoir
00:34:35qui sont
00:34:37qui sont les personnes
00:34:39qui versent du pognon en tant qu'honoraires
00:34:41à des avocats qui sont en même temps élus.
00:34:43Génial ! Ça, personne n'en a parlé.
00:34:45Ça devient de plus en plus dur, maintenant,
00:34:47pour des journalistes, à un certain niveau,
00:34:49de faire de l'investigation.
00:34:51Je ne vous parle même pas des procès
00:34:53Bayon. Osez attaquer
00:34:55M. Bolloré, mais vous êtes mort. Il y a deux copains
00:34:57journalistes qui ont fait ça.
00:34:59Bolloré a fait un procès qu'il va perdre.
00:35:01Il va le perdre.
00:35:03Dans dix ans.
00:35:05On demande 500 millions de dommages à intérêts
00:35:07à ces deux journalistes.
00:35:09Il va perdre. Mais pendant 5 ou 6 ans,
00:35:11les deux journalistes, ils sont obligés de faire des mémoires,
00:35:13ils sont obligés de se rendre dans les procès,
00:35:15ils sont obligés de prendre un avocat, etc.
00:35:17Ça s'appelle des procès Bayon.
00:35:19Le nombre de petites boîtes
00:35:21internet comme la vôtre,
00:35:23qu'ils aient de l'information
00:35:25indépendante.
00:35:27J'en vois plein qui sont en train de se faire
00:35:29fermer. On leur fait un petit procès.
00:35:31L'Adana qui a dénoncé
00:35:33la honte en
00:35:35Bretagne, la honte du lisier
00:35:37des cochons, etc.
00:35:39Mais ils nous font vendre la maison de sa
00:35:41grand-mère.
00:35:43Et les lois vont dans
00:35:45leur sens. M. B. Est-ce que la justice, justement...
00:35:47M. B. Quelle justice ?
00:35:49M. B. Est-ce qu'il y a une justice ?
00:35:51Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui encore
00:35:53j'ai confiance dans la justice de mon pays ?
00:35:55M. B. Mais comment on peut dire ? Il y a encore des juges honnêtes,
00:35:57tout le monde n'est pas à mettre dans le même paquet,
00:35:59et je le dis toujours souvent, écoutez bien, tous les élus sont
00:36:01pas pourris. D'accord ?
00:36:03Par contre, c'est vrai que plus tu remontes en haut de la pyramide,
00:36:05et ceci n'est toujours pas un geste maçonnique,
00:36:07plus tu remontes en haut de la pyramide, plus tu
00:36:09rencontres des élus corrompus. Parce que
00:36:11la politique, aujourd'hui, ça coûte cher.
00:36:13Il n'y a aucune
00:36:15possibilité pour les pauvres de faire de la politique
00:36:17aujourd'hui. Comment tu veux faire de la politique ?
00:36:19Tu veux être député ? Entre
00:36:2120 000 et 50 000 euros, la campagne, tu les as ?
00:36:2320 000 ou 50 000 euros.
00:36:25Il y a plein de gens qui peuvent,
00:36:27et même quand tu arrives à
00:36:29commencer, tu ne peux même pas te payer des bulletins,
00:36:31tu ne peux pas te payer, etc. La loi...
00:36:33La loi a même...
00:36:35La loi a même changé,
00:36:37il n'y a pas longtemps. On ne parle plus
00:36:39d'équité, on parle d'égalité,
00:36:41je ne sais pas quoi maintenant. C'est-à-dire que les petits
00:36:43candidats n'ont plus droit
00:36:45à la parole.
00:36:46Rappelle-toi, les européennes, on a vu
00:36:48des petits candidats,
00:36:5010 petits candidats... 2 secondes.
00:36:523, 4 secondes, en
00:36:54visio... 2 secondes.
00:36:562, 3 secondes. Mais non, c'est parce que c'est la loi
00:36:58qui a été faite pour ça. Maintenant, en temps de parole...
00:37:00La loi, c'est pour les élites, en fait.
00:37:02La loi, c'est pour les plus gros groupes, c'est pour les dominants,
00:37:04etc. La loi a été faite pour eux. C'est-à-dire que plus
00:37:06tu as d'élus, entre guillemets, plus tu as des temps de parole.
00:37:08Plus tu as du temps de parole,
00:37:10plus tu auras d'élus. Donc plus tu auras encore
00:37:12du temps de parole. C'est comme ça qu'ils ont fait la loi.
00:37:14Il n'y a aucune égalité entre les candidats aujourd'hui.
00:37:16Le petit candidat n'a
00:37:18quasiment aucune chance. Parce que tout de suite,
00:37:20personne ne le connaît même pas.
00:37:22Elle ne sait même pas qui c'est. C'est pour ça que moi,
00:37:24je milite pour plusieurs choses. Je milite, un,
00:37:26pour le vote obligatoire.
00:37:28Ça se fait dans 96 pays.
00:37:30Et à partir du moment où le vote est obligatoire,
00:37:32je signale qu'à partir de là, le bulletin blanc
00:37:34devient un vote politique.
00:37:36Et je milite pour un truc vachement simple.
00:37:38La même propagande
00:37:40pour tous les candidats.
00:37:42Candidat A, candidat B,
00:37:44candidat C. 3 tracts,
00:37:463 tracts, 3 tracts. 2 meetings,
00:37:482 meetings, 2 meetings. 50 petits fours,
00:37:5050 petits fours, 50 petits fours.
00:37:52De façon à ce que les gens se rabattent
00:37:54sur le contenu et non sur
00:37:56l'apparence. Et là,
00:37:58on pourra réellement choisir. Après,
00:38:00je ne dis pas que la démocratie
00:38:02aujourd'hui est la meilleure des démocraties.
00:38:04Je dis simplement que c'est la moins
00:38:06mauvaise des dictatures, entre guillemets.
00:38:08On peut améliorer
00:38:10le système de vote. Mais par contre,
00:38:12faites très attention les enfants.
00:38:14Parce qu'ils sont en train de nous entraîner à ce que les gens
00:38:16aient de moins en moins voté. Et moins
00:38:18les gens iront voter, plus
00:38:20c'est facile d'être élu pour les corrompus.
00:38:22C'est pas faux. Non, c'est pas faux, c'est vrai.
00:38:24Oui, c'est vrai. Mais parle-nous...
00:38:26Tu sais avec combien est élu le remplaçant de Manuel Valls ?
00:38:28Non.
00:38:30Le remplaçant de Manuel Valls. Moi, cette année, les gens ont
00:38:32beaucoup voté. Ah oui, c'est bien. Heureusement.
00:38:34Mais ils ont beaucoup voté parce qu'on leur a fait peur.
00:38:36Ils n'ont pas voté par conviction. Ils ont voté par
00:38:38peur, les gens. Ce qui est tout à fait différent.
00:38:40Ce qui est tout à fait différent. Et ils ont voté, encore une fois,
00:38:42je te rappelle, pour les plus gros, parce que les petits, on ne les connaissait
00:38:44même pas. On n'a même pas eu le temps de les connaître. Déjà,
00:38:46quand une campagne fait deux mois, on ne les connaît pas.
00:38:48Mais en trois semaines, les petits candidats, ils ont
00:38:50tous été écrasés. Tu n'as qu'à regarder les résultats, en plus.
00:38:52Donc, le remplaçant
00:38:54de Monsieur Valls,
00:38:56que je connais bien, je me suis battu deux fois avec lui, physiquement.
00:38:58Tu l'as mis sur un porte-manteau ?
00:39:00Non, non. Lui, il m'a cassé la gueule une fois. Ah, quand même, il t'a cassé la gueule ?
00:39:02Je ne pensais pas. Non, non, mais attends,
00:39:04il y a 15 ans, il était costaud, le mec.
00:39:06Et moi, j'étais un teigneux aussi. On est les Catalans,
00:39:08tous les deux.
00:39:10Je l'appelle Dark Vador, maintenant, quand je le vois, d'ailleurs.
00:39:12Le remplaçant de Monsieur Valls, Monsieur Choua,
00:39:14a été élu
00:39:16avec 0,9
00:39:18électeur sur 10.
00:39:200,9
00:39:22électeur sur 10, c'est-à-dire moins de 1
00:39:24électeur sur 10. Le remplaçant
00:39:26de Monsieur Dassault, je prends toujours ces
00:39:28exemples-là, parce que c'est des gens qui parlent aux gens. Vous vous rappelez de Serge Dassault ?
00:39:30Oui. Qui est...
00:39:32Qui est mort, et je crois que c'est le fils...
00:39:34Oui, enfin, c'est le fils, c'est le petit-fils...
00:39:36Enfin, je ne sais plus, en tout cas, un membre
00:39:38de sa famille. C'est des fiefs, maintenant.
00:39:40C'est des fiefs. Eh bien, le remplaçant de Serge Dassault
00:39:42a été élu au Conseil
00:39:44départemental avec 0,6
00:39:46électeur
00:39:48sur 10.
00:39:50Un peu plus d'un demi-électeur sur 10.
00:39:52C'est ça, la démocratie, aujourd'hui.
00:39:54Et c'est ça qui arrange les gens.
00:39:56Parce qu'être élu avec un électeur sur 10,
00:39:58ça devient de plus en plus facile quand t'as du pognon.
00:40:00C'est vrai.
00:40:02Dis-moi, parle-nous de cette nouvelle loi.
00:40:04On en a parlé
00:40:06brièvement.
00:40:08Il y a 5-10 minutes.
00:40:10Celle qui a été
00:40:12promulguée sur les affaires,
00:40:14sur ces entreprises, sur le secret
00:40:16des affaires. Parce que celle-là,
00:40:18pour le coup, elle est très
00:40:20importante.
00:40:22Elles sont toutes importantes. Le secret des affaires, c'est une
00:40:24vraie honte, cette loi-là.
00:40:26On se sert du secret des affaires. Par exemple, je veux savoir
00:40:28qu'est-ce que je suis en train de manger. Parce que ce
00:40:30truc-là, je voudrais au moins connaître la composition
00:40:32de ce que je mange. Et bien, avec le secret
00:40:34des affaires, les mecs peuvent dire, mais non, attendez, secret des affaires,
00:40:36je n'ai pas à vous dire
00:40:38les produits toxiques que
00:40:40j'ai mis dans ce que vous êtes en train de manger.
00:40:42Ça, c'est la loi aujourd'hui. Je veux
00:40:44connaître, maintenant que je suis un journaliste d'invitation,
00:40:46je veux savoir qui est derrière une
00:40:48entreprise. Qui ?
00:40:50Qui paye ? Qui est l'actionnaire ?
00:40:52Les ramifications ? Et bien, avec les lois
00:40:54qui sont en train de passer, parce que c'est pas la première,
00:40:56il y en a une autre. Aujourd'hui, on ne pourra
00:40:58plus savoir. Parce que secret des affaires,
00:41:00vie privée,
00:41:02j'ai pas le droit de savoir.
00:41:04– C'est-à-dire que s'il y a des sociétés écrans
00:41:06qui ont gagné de l'argent par la drogue,
00:41:08par exemple, et qui sont
00:41:10propriétaires de, je sais pas moi,
00:41:12d'un fleuron national,
00:41:14on va dire, d'anone,
00:41:16on pourra pas savoir. – Tu ne pourras plus savoir.
00:41:18Mais alors, parlons de la drogue.
00:41:20Je le dis souvent, les gens ne savent pas. Il y a un
00:41:22petit collègue qui est à la retraite
00:41:24qui s'appelle Julien, qui l'a dit il n'y a pas longtemps.
00:41:26Moi, ça fait déjà 3 ans que je le dis.
00:41:28Les gens ne le savent pas. Tu sais ce que c'est
00:41:30que le produit intérieur brut ? – Oui.
00:41:32– C'est important. – Oui. – Le produit intérieur brut,
00:41:34c'est paru tous les ans, ça permet de connaître le pouls
00:41:36de la France. Eh ben, depuis le 1er janvier
00:41:382018,
00:41:40ça fait déjà…
00:41:42– Ça fait longtemps, ça fait 6 ans. – 6 ans.
00:41:44Le produit de la drogue en France
00:41:46est incorporé au PIB. – La drogue,
00:41:48la prostitution ? – Non. – Ah, pas encore ?
00:41:50– Non, la prostitution, c'est pour plus tard. – Ah ouais, voilà.
00:41:52– Là, ils ont mis que la drogue.
00:41:54Faut pas abuser, quand même. – C'est bon que
00:41:56Bruno Le Maire dise qu'il a fait 1,5 million d'euros.
00:41:58– Donc, en gros, dans le PIB,
00:42:00il y a une variable d'ajustant
00:42:02de 3 à 4
00:42:04à 5 milliards,
00:42:06on ne sait pas comment ils l'ont calculée,
00:42:08on ne sait pas, qui sert dans le
00:42:10produit intérieur brut français.
00:42:12Chapeau, les enfants ! Chapeau !
00:42:14Moi, je dis maintenant à tous les dealers
00:42:16qui se font gauler,
00:42:18demandez à votre
00:42:20avocat de prêcher les circonstances
00:42:22atténuantes, car ce que ces dealers-là
00:42:24travaillent pour le bien-être
00:42:26de la France. – C'est vrai ?
00:42:28Ils permettent
00:42:30de donner des chiffres à peu près convenables.
00:42:32– Ils permettent de donner des chiffres
00:42:34intéressants dans le PIB français tous les ans.
00:42:36Donc, c'est plus une circonstance...
00:42:38Faut arrêter, quoi, faut arrêter. Et c'est pareil
00:42:40pour les élus, parce que
00:42:42maintenant, les dealers, il n'y a pas droit,
00:42:44mais par contre, les élus, ils ont droit.
00:42:46Moi, je constate bêtement
00:42:48que tous les élus qui sont condamnés en ce moment,
00:42:50et à Anticor, on en voit quelques-uns quand même,
00:42:52et il y en a plein, ce n'est pas des circonstances
00:42:54aggravantes, c'est des circonstances atténuantes.
00:42:56Quand vous voyez qu'un monsieur baladur,
00:42:58baladur, a été condamné
00:43:00sur l'affaire Caracci à deux
00:43:02mois avec sursis.
00:43:04Deux mois avec sursis.
00:43:06Il y a quand même eu onze morts dans cette affaire-là.
00:43:09Qu'on a fait sauter
00:43:11sur des rétrocommissions dans un bus.
00:43:13Deux mois
00:43:15avec sursis.
00:43:17Le moindre petit gamin
00:43:19en récidive de vol de fromage
00:43:21et de saucisson dans un supermarché, il y en a un là
00:43:23qui vient de prendre cinq mois, ferme.
00:43:25Je me pose des questions.
00:43:27Quand je vois que monsieur
00:43:29Moriaki, Moriati,
00:43:31le garde des sceaux.
00:43:33Bon, Moreti.
00:43:35J'ai du mal, j'ai du mal.
00:43:37Monsieur, comment t'as dit ?
00:43:39Moreti. Ah, Moriati. Dupont Moreti.
00:43:41Dupont Moriati, ouais. C'est drôle parce que tu vois,
00:43:43il a les deux noms, Dupont et Moreti.
00:43:45Dupont, c'est-à-dire le côté un peu, tu vois,
00:43:47docteur Jekyll.
00:43:49Et Mr Hyde, c'est Moreti.
00:43:51C'est ça, Moriati, Moriati.
00:43:53Lui,
00:43:55il se paye une Maserati.
00:43:57On sait toujours pas comment il a...
00:43:59300 000 euros, je crois que je sais plus
00:44:01combien il a dépensé. Akiloubide déclarait
00:44:03300 000 euros sur ses impôts aussi.
00:44:05Ce qu'on fait tous.
00:44:07C'est ce que j'allais dire, moi je le fais tous les ans.
00:44:09300 000 euros.
00:44:11Et qu'en plus, il les rembourse.
00:44:13Déjà, donc ça c'est bien.
00:44:15Il avait déjà 300 000 euros sur son compte pour rembourser.
00:44:17Mais qu'en plus, il se fait même pas taper sur les doigts.
00:44:19Parce que lui, c'est normal.
00:44:21Il l'a pas fait exprès.
00:44:23Donc c'est normal, il a remboursé, on va pas l'embêter.
00:44:25Maintenant qu'il l'a remboursé, on va pas l'embêter.
00:44:27Toi, moi, le petit salarié,
00:44:29on oublie de déclarer quelque chose sur nos impôts
00:44:31au-dessus des 0,5% autorisés,
00:44:33soi-disant par la loi.
00:44:35Mais le redressement, tu l'as dans la gueule
00:44:37tout de suite, et puis tu peux pas négocier.
00:44:39Avec intérêt de retard.
00:44:41Et tu peux pas négocier. Parce que ça aussi, la justice,
00:44:43elle est bizarre. Parce que par exemple,
00:44:45ce que je dis, encore une fois,
00:44:47est factuel.
00:44:49Je sais pas si je l'ai mis dans le pouvoir du pire ou dans le mensonge d'Etat.
00:44:51J'ai référencé
00:44:53des gens
00:44:55qui devaient...
00:44:5790 millions d'euros
00:44:59de retard
00:45:01d'impôt. Amende comprise.
00:45:0390 millions d'euros.
00:45:05Est-ce que tu te rends compte de ce que ça fait, 90 millions d'euros ?
00:45:07C'est quasiment un hôpital.
00:45:09Pour le mec qui gagne
00:45:111 600 euros... Oh, pardon, je l'ai pas encore,
00:45:131 600 euros. 1 300 euros,
00:45:1557 net du Smig.
00:45:1790 millions d'euros
00:45:19d'amende.
00:45:21Donc c'est ce qu'ils ont su. Parce qu'encore une fois,
00:45:23c'est des icebergs. Eh ben, ce mec-là, après négociation,
00:45:25en fin de compte, il a payé que 33 millions.
00:45:29Toi !
00:45:31Tu dois 2 000 euros aux impôts.
00:45:33Tu te retrouves avec 3 000 euros
00:45:35et les AGO a payé si tu payes pas dans les 3 mois.
00:45:37Et si tu payes pas après les 3 mois,
00:45:39t'as 20 000 euros. Et puis, si t'as pas quand tu as payé,
00:45:41on te fait vendre ta maison. Tu peux pas négocier
00:45:43quand t'as pas beaucoup d'argent. Par contre,
00:45:45quand t'as beaucoup d'argent, tu peux négocier
00:45:47avec les impôts. Et ça, c'est anormal.
00:45:49Est-ce que cette corruption est pire...
00:45:51Et ça, j'appelle ça de la corruption.
00:45:53Mais est-ce que cette corruption est pire qu'autrefois ?
00:45:55Pire que de l'époque
00:45:57des Chirac, des Pascua dont on a parlé,
00:45:59des Pompidou...
00:46:01C'était déjà pas mal. C'était pas mal !
00:46:03Mais est-ce qu'on a franchi le cap ?
00:46:05On a franchi le cap de la mondialisation
00:46:07de l'externalisation et de l'internet.
00:46:09C'est-à-dire qu'avant, avant, avant...
00:46:11Faut se rappeler. Moi, je me rappelle des gens
00:46:13qui prenaient leur valise, qui chargeaient leur bagnole et qui allaient en Suisse.
00:46:15D'accord ? Donc, le fait
00:46:17de charger ta bagnole avec des lingots d'or,
00:46:19de les planquer dans ta bagnole et aller en Suisse,
00:46:21t'avais plus de chances de te faire gauler,
00:46:23entre guillemets, parce qu'il fallait que tu passes la frontière,
00:46:25il fallait que tu souris, que tu fasses attention,
00:46:27que la nette là tremblait parce qu'elle savait que...
00:46:29– C'était gentil, ça, à l'époque. – Ouais, c'était gentil.
00:46:31– C'était gentil par rapport à ce qu'ils font aujourd'hui.
00:46:33– Mais aujourd'hui, t'as pas besoin.
00:46:35Ça y est, j'ai transféré.
00:46:37Je suis passé par
00:46:3956 pays pour maquiller
00:46:41le pognon. J'ai 3 sociétés
00:46:43écrans, j'ai 4 sociétés écrans que je manipule
00:46:45de mon bureau dans Paris.
00:46:47Il est évident
00:46:49que c'est beaucoup plus facile de truer en aujourd'hui.
00:46:51– Oui, mais si c'est plus facile, ça veut dire que l'État ne peut rien faire.
00:46:53– Non, non, non, non, non.
00:46:55– Quoi, non ? – Non, non.
00:46:57On pourrait, si on voulait. – Qu'est-ce qu'on pourrait faire ?
00:46:59– Je vais te donner un exemple. – Vas-y.
00:47:01– J'ai un copain qui s'appelle Gérard Filoche,
00:47:03on aime ou on n'aime pas, qui a dit une chose très intéressante
00:47:05il y a quelques fois.
00:47:07120 milliards d'euros
00:47:09d'optimisation fiscale par an,
00:47:11j'embauche 1000 contrôleurs
00:47:13fiscales. 1000 !
00:47:15Et vous vous occupez de ça.
00:47:17Je peux t'assurer que je récupère
00:47:19les 120 milliards et qu'en plus, l'État
00:47:21fait du bénéfice.
00:47:23Pourquoi ils le font pas ?
00:47:25– Est-ce que c'est sûr, ça ? Parce que Gérard Filoche, oui,
00:47:27ancien inspecteur du travail, de gauche en plus,
00:47:29bon, il a pas toutes les qualités du coup.
00:47:31Est-ce que
00:47:33c'est pas juste théorique ?
00:47:35– Mais c'est mathématique.
00:47:37Il n'y a pas les moyens.
00:47:39Comme il n'y a pas les moyens dans la justice,
00:47:41je l'ai mis dans le pouvoir du pire, on est un des pays
00:47:43qu'on montre du doigt au niveau de la justice.
00:47:45Il n'y a plus de greffiers. Il y a des endroits en Seine-Saint-Denis
00:47:47où ils n'ont plus les stylos
00:47:49pour remplir les procès verbaux.
00:47:51Donc il est évident
00:47:53qu'à partir du moment où il n'y a pas les moyens, les mecs ils en profitent.
00:47:55Mais tu mets...
00:47:57Il y a bien des contrôleurs du travail,
00:47:59entre guillemets, et ça suscite un problème
00:48:01qu'ils ne contrôlent plus parce qu'il n'y en a pas assez.
00:48:03T'embauches ces gens-là ?
00:48:05Je peux t'assurer
00:48:07que les gens qui truandent dans le BTP,
00:48:09tous les ouvriers sans papiers,
00:48:11on va les découvrir.
00:48:13Mais comment tu veux que ces gens-là fassent
00:48:15quand ils ont un secteur de 4 départements
00:48:17à couvrir ? Ils peuvent pas.
00:48:19Donc le ministère de Bercy,
00:48:21entre guillemets, mettrait les moyens
00:48:23pour traquer véritablement
00:48:25la fraude fiscale, elle le ferait.
00:48:27Je me rappelle toujours, attends je termine,
00:48:29un type qui en ce moment est mis en examen,
00:48:31un type de gauche, il y en a aussi un qui sont cons,
00:48:33autant que les mecs de droite,
00:48:35excuse-moi. Comment il s'appelait ce type ?
00:48:37Il était commissaire, je sais pas quoi,
00:48:39à la Comonutchi, là il...
00:48:41J'ai du mal avec les noms.
00:48:43Un commissaire de gauche ?
00:48:45Oui, un commissaire qui avait fait une liste
00:48:47des pays sur liste noire,
00:48:49etc. Et quand on avait fait la liste,
00:48:51on s'est aperçu qu'il avait foutu des listes bidons,
00:48:53qu'il manquait vraiment
00:48:55des pays où tu pouvais planquer ton
00:48:57pognon, il l'avait pas mis dans la liste ce mec-là.
00:48:59Je sais pas, dis-moi. Tu vois, mais j'ai plus son nom en tête,
00:49:01ça se termine Paris, il vient d'être mis en examen là,
00:49:03pour des choses pas bien qu'il a faites,
00:49:05encore une fois, comme tout, alors que c'est encore un
00:49:07qui l'avait plus blanc que blanc, c'était un
00:49:09Cahuzac celui-là aussi.
00:49:11Mais la corruption, on met pas les moyens
00:49:13pour lutter contre. Donc comment tu veux que ça marche ?
00:49:15Comment ça se fait que l'affaire
00:49:17Benalla, on a toujours pas retrouvé le coffre-fort ?
00:49:19Tu sais qu'un coffre-fort, c'est gros.
00:49:21C'est énorme.
00:49:23Il y avait des scellés sur la porte,
00:49:25et qu'ils ont fait
00:49:27disparaître le coffre-fort dans la nuit,
00:49:29et on ne le retrouve pas. Alors par contre,
00:49:31c'est là où il faut être honnête vis-à-vis de la justice,
00:49:33tu t'appelles le fils
00:49:35de Sarkozy,
00:49:37et tu te fais voler ton scooter ?
00:49:39Je sais pas pourquoi,
00:49:41il y a 4 brigades, 48 heures
00:49:43après, ils ont retrouvé le mec, ils ont tout retrouvé.
00:49:45Comment tu l'expliques ça ? Voilà, Bercy
00:49:47sait qu'en embauchant
00:49:491000 inspecteurs du trésor,
00:49:51ils récupéreront...
00:49:53Oui, 999 si tu veux, ils récupéreront
00:49:55les 100 milliards, sachant que
00:49:57là, pour le budget de cette année,
00:49:59il leur manque 20 milliards,
00:50:01qu'ils vont utiliser
00:50:03avec des hausses d'impôts. Pourquoi
00:50:05est-ce que Bercy ne le fait pas ?
00:50:07Parce qu'ils se serrent la main les uns les autres.
00:50:09Parce que c'est aussi des gens qui se fréquentent
00:50:11entre eux. Encore ce que je disais tout à l'heure,
00:50:13pourquoi entre copains, ils vont se taper dessus ?
00:50:15Tu sais, c'est comme la haute cour de justice,
00:50:17qui soit disant, elle est là pour juger
00:50:19les ministres. Quand t'as été député
00:50:21pendant 20 ans, que t'as fréquenté
00:50:23dans le même assemblée, que t'as bouffé à table,
00:50:25que t'as discuté qu'il est ton parti politique
00:50:27avec un autre élu qui est mis en examen
00:50:29à la haute cour de justice, comment tu veux le condamner ?
00:50:31Comment tu veux le condamner ?
00:50:33Ça marche pas. Ils sont
00:50:35entre eux, ils sont dans l'entre-soi.
00:50:37Pourquoi tu veux que ça change ?
00:50:39Ces gens-là, en plus, il y a la grande formule
00:50:41aussi, qu'on nous sort.
00:50:43Si on prend ces gens-là, ça crée de l'emploi.
00:50:45Si jamais je les attaque,
00:50:47ils vont délocaliser. Bah oui, mon pote.
00:50:49Et alors ? T'as truandé,
00:50:51t'as truandé.
00:50:53Moi, je serais intraitable là-dessus.
00:50:55Mais on n'est pas intraitable.
00:50:57T'as touché un point sensible.
00:50:59Si M. Bernard Arnault
00:51:01dit, écoutez, moi, j'ai
00:51:0340 000 salariés
00:51:05en France, je vais délocaliser.
00:51:07On aura, du coup,
00:51:0940 000 mecs au chômage.
00:51:11Et donc, 40 000 chômeurs
00:51:13à rétribuer.
00:51:15Donc, j'imagine que l'État se dit,
00:51:17je ne veux pas avoir 40 000 chômeurs à rétribuer.
00:51:19Donc, je laisse ce mec-là continuer à truander.
00:51:21Moi, il fait ça, je bloque tous ses comptes.
00:51:23Il aura une vie d'enfer, ce brave
00:51:25monsieur, s'il veut. Délocalise.
00:51:27Tu remettras plus jamais les pieds en France, bonhomme.
00:51:29Délocalise, vas-y. D'abord, avant que tu délocalises,
00:51:31tout ton pognon, je le bloque en France. Et ça, on peut le faire.
00:51:33Comme ils disent pas qu'on peut pas le faire,
00:51:35on l'a bien fait pour certains russes.
00:51:37C'est vrai, pour le coup.
00:51:39Je suis un type très bête, moi.
00:51:41Très bête. Aujourd'hui, tu appuies sur un bouton,
00:51:43tu peux bloquer un compte en banque.
00:51:45Donc, tous les comptes Arnault, toutes les filiales, toutes les boîtes,
00:51:47ces voitures, ces hôtels particuliers, etc.
00:51:49Tu vois ? Je change
00:51:51la serrure. Ton hôtel particulier.
00:51:53Tu veux délocaliser ? Pas de problème. Mais tu vois l'hôtel particulier,
00:51:55là ? Je change la serrure. Et non seulement
00:51:57je change la serrure, mais je change à toute ta famille.
00:51:59Parce que
00:52:01il y en a qui savent organiser leur insolvabilité.
00:52:03Il y a des gens qui sont spécialistes.
00:52:05En Russie, j'ai un très bon copain, un crime alt,
00:52:07qui essaie d'instituer en France
00:52:09que quand on chope un malfaiteur,
00:52:11on lui prend tout, à lui
00:52:13et sa famille. Pourquoi ?
00:52:15Parce que ces mecs-là se servent de la loi.
00:52:17Et comme, par exemple, la société n'est pas à son nom,
00:52:19c'est au nom de sa femme. Comme la voiture
00:52:21n'est pas à son nom, c'est au nom de son fils.
00:52:23Moi, je n'ai rien, vous ne pouvez rien me prendre. Si, si.
00:52:25Je te prends tout.
00:52:27Donc, ça, l'État le fait déjà.
00:52:29Elle le fait sur ces types de voyous, mais elle ne le fait pas sur...
00:52:31Elle ne pourrait pas le faire sur...
00:52:33Elle ne le fait pas sur ces types de voyous.
00:52:35Elle pourrait le faire. Elle pourrait.
00:52:37C'est-à-dire qu'elle a la possibilité, par la loi,
00:52:39de le faire. Mais oui.
00:52:41Mais ils ne veulent pas le faire.
00:52:43Ils ne veulent pas le faire. Ce n'est pas bien.
00:52:45Prendre la société
00:52:47du mec qui a truandé,
00:52:49qui a mis le nom de sa femme, ce n'est pas bien,
00:52:51ça ne se fait pas, ce n'est pas légal. Il faut juste changer la loi.
00:52:53Ils le font bien en Italie.
00:52:55Moi, je sais quand, le 6 juillet,
00:52:57je vais manger, je vais
00:52:59au Bervier, je suis reçu par Crime Alt,
00:53:01où ils ont
00:53:03monté une coopérative, c'est-à-dire qu'ils ont
00:53:05pris tous les terrains
00:53:07de mafieux déclarés,
00:53:09condamnés, ils ont tout pris.
00:53:11Ils ont transformé ça en coopérative
00:53:13pour des ouvriers, ils ont redistribué les terrains
00:53:15etc. à des ouvriers
00:53:17et ils font de la...
00:53:19Tu sais ce qu'on met dans les salades, la poletta,
00:53:21le truc blanc ?
00:53:23– Le fromage ? – Oui, je ne sais plus comment ça s'appelle.
00:53:25– La burrata ? – La burrata !
00:53:27Donc je vais dîner de la burrata mafieuse
00:53:29le 6 juillet au Bervier.
00:53:31Parce que c'est de la burrata qui appartenait
00:53:33à des mafieux et qui a été redistribuée
00:53:35au peuple. – Ça veut dire que
00:53:37l'Italie, le pays de la mafia,
00:53:39fait plus que
00:53:41la France ? – C'est évident,
00:53:43l'histoire des repentis etc. c'est pas con en Italie.
00:53:45En Italie, tu es
00:53:47déclaré voleur, mafieux
00:53:49etc., on peut tout te prendre
00:53:51à toi et ta
00:53:53famille. Tout ce que
00:53:55t'as caché, on prend. Et bien en France
00:53:57on pourrait faire pareil, mais on ne le fait pas, tu crois,
00:53:59parce que c'est entre gens de bonne famille. – Mais les conséquences
00:54:01seraient magnifiques pour les gens, parce que
00:54:03ils verraient leurs cotisations baissées,
00:54:05enfin si on récupérait tout cet argent, ils verraient leurs cotisations
00:54:07baissées, leurs impôts baissés,
00:54:09la TVA baissée, ils verraient tout baissé en fait. – Mais c'est
00:54:11évident. Si Amazon payait ses impôts, je peux
00:54:13te dire qu'on rembourse une grande partie
00:54:15du pseudo-déficit de la sécurité sociale.
00:54:17Mais on ne veut pas.
00:54:19Si on vraiment mettait les moyens
00:54:21pour lutter contre la fraude fiscale,
00:54:23on pourrait. Mais ils ne veulent pas, par contre.
00:54:25Par contre, alors là, le RSA,
00:54:27les 0,02%
00:54:29qui truandent sur le RSA,
00:54:31il faut mettre le paquet.
00:54:33Là, ils mettent le paquet, là. Là,
00:54:35ils ont embauché, écoute-moi bien,
00:54:37150 contrôleurs
00:54:39dernièrement, 150 contrôleurs
00:54:41pour vérifier le RSA des
00:54:43pauvres. Donc je me dis,
00:54:45attends, pour vérifier
00:54:47le RSA, ces 0,02%
00:54:49de gens, et c'est des connards,
00:54:51le mec qui truande sur le RSA… – Oui, il ne faut pas te
00:54:53demander, tu n'es pas pour le truandage.
00:54:55– Non, le mec qui truande sur le RSA,
00:54:57il est aussi connard que le mec
00:54:59qui truande sur ses milliards, qu'on soit bien d'accord.
00:55:01Mais là, bizarrement, ils ont trouvé 150
00:55:03personnes à embaucher pour vérifier.
00:55:05– Mais ils n'ont pas trouvé les 1 000 pour le reste.
00:55:07– Merci, c'est ce que je voulais t'amener à faire. Donc tu te poses
00:55:09la question. De façon bête, je ne suis pas un type intelligent.
00:55:11Pourquoi tu peux le faire dans un sens
00:55:13et pourquoi tu ne peux pas le faire dans l'autre ?
00:55:15Et bien là, ils ne peuvent pas.
00:55:17Pourquoi tu luttes
00:55:19contre la corruption et qu'en même temps
00:55:21tu retires l'agrément sans raison
00:55:23valable à la seule association
00:55:25qui luttait vraiment contre la corruption ?
00:55:27Parce que nous, la corruption, qu'on soit clair,
00:55:29à Anticor, ce n'est pas à droite
00:55:31ou à gauche. La corruption,
00:55:33c'est un système. Donc on
00:55:35se bat aussi bien contre les gens
00:55:37de gauche que contre les gens de droite.
00:55:39Mais là, on a un problème.
00:55:41– Est-ce que la corruption existe aussi
00:55:43pour, par exemple, les parmis
00:55:45de construire ?
00:55:47Tiens, j'avais reçu une fois un employé…
00:55:49– Je n'ai pas la liste en tête,
00:55:51mais il y a de la corruption partout.
00:55:53– Dans tous les domaines.
00:55:55– Partout, il y a du pognon.
00:55:57Par contre, il n'y a pas de corruption
00:55:59sur un élu bénévole.
00:56:01Un conseiller municipal bénévole,
00:56:03ça devient difficile. Le conseiller municipal
00:56:05qui est chargé des cimetières,
00:56:07c'est plus difficile la corruption.
00:56:09Par contre, les adjoints au logement
00:56:11dans certaines grandes villes,
00:56:13moi j'en ai épinglé plus d'un dans mes livres,
00:56:15parce que dès qu'il y a du pognon ou dès qu'on peut recevoir
00:56:17des émoluments, moi j'ai été conseiller régional,
00:56:19président de la formation professionnelle
00:56:21et de l'apprentissage. Trois fois,
00:56:23j'ai été abordé pour qu'on me donne des sous
00:56:25à six zéros. – À six zéros ?
00:56:27– Oui. – Pour faire quoi ?
00:56:29– Je devais autoriser un certain nombre de choses,
00:56:31etc., etc.
00:56:33Sur un compte en banque étranger,
00:56:35on s'en est d'accord.
00:56:37– Donc toi, tu es droit, tu as refusé…
00:56:39– Non, je n'ai pas refusé.
00:56:41– Tu as dit quoi ? – J'ai demandé
00:56:43à ce que ce soit marqué dans le contrat.
00:56:45– Ah bon, évidemment.
00:56:47– Je ne l'ai jamais revu.
00:56:49Je ne l'ai jamais revu.
00:56:51– Donc toi, tu as demandé ça, mais j'imagine
00:56:53que neuf conseillers régionals
00:56:55sur dix… – Non, pas neuf,
00:56:57mais pas neuf sur dix.
00:56:59– Au moins la moitié. – Non,
00:57:01je n'ai pas de chiffre en tête.
00:57:03Ce n'est pas la majorité, les gens qui truandent,
00:57:05c'est juste ces deux dominants. Mais c'est vrai que par contre,
00:57:07on ne fait rien contre la corruption. Je vais donner un exemple.
00:57:09J'aime bien le factuel, d'accord ?
00:57:11J'ai trois élus aux députés
00:57:13européens, il y a trois ou quatre ans
00:57:15qui ont été gauler la main dans le sac.
00:57:17Quand je dis la main dans le sac, c'est vraiment la main dans le sac.
00:57:19Vidéo à l'appui.
00:57:21En train de toucher 100 000 euros en liquide.
00:57:23Ce n'est pas rien 100 000 euros.
00:57:25100 000 euros en liquide
00:57:27pour voter sur un certain nombre de choses.
00:57:29J'attends toujours qu'ils soient condamnés.
00:57:31– C'était quand ?
00:57:33– Il y a trois ou quatre ans.
00:57:35Mais j'ai mieux, j'ai mieux.
00:57:37J'ai une vice-présidente de l'Europe
00:57:39qui a été en prison.
00:57:41Parce que là aussi,
00:57:43on a découvert de l'argent liquide,
00:57:45on a des preuves.
00:57:47Ce n'est pas du pipourner.
00:57:49Elle est sortie de prison, tu es au courant ?
00:57:51Elle a retrouvé son poste.
00:57:53– Elle est redevenue députée européenne ?
00:57:55– Elle est toujours.
00:57:57– C'est beau.
00:57:59– Je crois qu'elle est toujours vice-présidente.
00:58:01– Vice-présidente, c'est magnifique.
00:58:03– C'est pas mal, hein ? Là, personne n'en parle.
00:58:05J'ai du mal à comprendre.
00:58:07J'ai du mal à comprendre.
00:58:09Mais c'est les gens qui font la loi.
00:58:11Le casier judiciaire vierge
00:58:13que je réclame à Corée et à Crete depuis X temps.
00:58:15Moi, j'attends toujours.
00:58:17Ils sont tous d'accord.
00:58:19Mais pour les autres.
00:58:21– Il ne faut pas avoir un casier judiciaire vierge ?
00:58:23– Non.
00:58:25La loi n'est toujours pas passée.
00:58:27La loi ne passera pas.
00:58:29Macron m'a menti.
00:58:31Macron, t'es un menteur, fais-moi un procès.
00:58:33J'attends toujours qu'il me le fasse.
00:58:35– Qu'est-ce qu'il t'a dit, Macron, exactement ?
00:58:37– Rien. Il est au mars 2017.
00:58:39– Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:58:41– Non. Il ne m'a rien dit.
00:58:43Il m'a dit que j'étais à l'assistance de la justice,
00:58:45qu'en fait, la justice est ma réponse.
00:58:47– Vous avez dit que vous ne pouvez pas donner des prédictions.
00:58:49Pourquoi ?
00:58:51– Parce que c'est pas fait.
00:58:53J'en suis pas, j'suis pas ce qu'ils disent.
00:58:55– Il est où, là ?
00:58:57– J'en suis pas, j'suis pas ce qu'ils disent.
00:58:59J'en suis pas, j'suis pas ce qu'ils disent.
00:59:01J'en suis pas ce qu'ils disent.
00:59:03J'en suis pas ce qu'ils disent.
00:59:05J'en suis pas ce que ils disent.
00:59:07J'lui ai fait une note. Il la met dans son programme, page 27.
00:59:12Content, parce qu'enfin les élus vont avoir un casier vierge.
00:59:17Il en parle lors du débat télévisé à 11 qu'ils ont fait avant le premier tour.
00:59:23Premier tour passe, on arrive au deuxième.
00:59:26Macron-Marine Le Pen, c'est ça ?
00:59:29Trois jours avant le vote du deuxième tour, le même Julien revient me voir en me disant
00:59:33« Philippe, on est bien embêté, mais le casier judiaire vierge, on pourra pas le faire. »
00:59:37« Pourquoi ? »
00:59:38« Bérou est pas d'accord. »
00:59:39« Ah, d'accord. »
00:59:40« Et c'est pas constitutionnel. »
00:59:43« Pardon, excusez-moi pour le geste. »
00:59:45« Il casse-toi, menteur. »
00:59:47Et il l'a toujours pas fait.
00:59:48Alors qu'en plus, il faut que vous le sachiez, écoutez bien ce que je vais vous dire.
00:59:51La loi a été votée.
00:59:54C'est-à-dire que quand moi j'ai lancé la pétition en 2014,
00:59:56en 2017, il y a eu une loi sur le casier vierge
00:59:59qui a été votée à l'Assemblée Nationale le 1er février 2017.
01:00:041er février 2017, mars 2017, mai 2017.
01:00:08Cette loi a été votée à l'unanimité.
01:00:11On avait pris la précaution avec le...
01:00:13il y avait, je sais plus qui, un sénateur, une députée
01:00:17qui avait rédigé la loi,
01:00:18de consulter le Conseil Constitutionnel pour savoir si on avait fait des erreurs sur la loi, etc.
01:00:22On avait rectifié la loi.
01:00:25Cette loi sur le casier judiciaire vierge pour être élu
01:00:28est votée à l'unanimité des députés présents le 1er février 2017.
01:00:33Tu me suis ?
01:00:34Et j'imagine, toujours pas de décret ?
01:00:37Non mais attends, elle est partie au Sénat pour examen.
01:00:39Elle est toujours au Sénat pour examen.
01:00:41Le Sénat, c'est un peu plus long quand même.
01:00:43Ouais, il suffirait,
01:00:46il suffirait
01:00:48qu'un seul groupe politique
01:00:50prenne la loi, je peux leur dire où est le tiroir,
01:00:53à quel endroit ils ont mis la loi, où elle est planquée au Sénat.
01:00:56Ils sortent la loi, ils l'examinent,
01:00:58ils la repassent à l'Assemblée Nationale
01:01:01et la loi sur le casier judiciaire vierge est promulguée.
01:01:05Ils ne le font pas.
01:01:07Mais tu sais, en plus le casier judiciaire, ça c'est une petite truanderie parce que...
01:01:10Une petite ?
01:01:10Dans l'esprit des gens, casier judiciaire vierge, c'est une feuille blanche, voilà.
01:01:15Alors que casier A, A truc, B2, B3, B machin...
01:01:19La loi qu'on avait posée au 1er février 2017,
01:01:22je vais te donner un exemple
01:01:25par rapport à ça, c'était sur la corruption, la coccision, le harcèlement sexuel.
01:01:28Ce n'était pas le petit délit de voiture, c'est qu'on soit bien clair.
01:01:31Parce qu'il y a souvent ça qu'on me sort dans les dents.
01:01:34Je vais même te donner un exemple par rapport à ça.
01:01:35Quand j'ai fait ma pétition,
01:01:37il n'y a pas beaucoup de députés qui l'ont signée.
01:01:39Il y a Jean Lassalle,
01:01:41il y a Nicolas Dupont-Aignan,
01:01:43il y a Rotaillot et deux Courson.
01:01:46Je prends des mecs de gauche et eux, c'est que des mecs de droite.
01:01:50Jean Lassalle me signe la pétition sans problème.
01:01:53Ce couillon-là, excuse-moi Jeannot,
01:01:55il me téléphone deux jours après.
01:01:57Oh, parce que t'es un con, putain, j'ai signé.
01:02:00En fin de compte, j'ai été condamné
01:02:01parce que j'ai eu un accident de voiture.
01:02:03Je suis obligé de démissionner.
01:02:06Il n'avait pas compris.
01:02:08Non, ce n'est pas pour les petits accidents de bagnole.
01:02:10C'est corruption, coccision, harcèlement sexuel,
01:02:13détournement d'argent, c'est des trucs graves.
01:02:16Normalement, tu ne devrais pas pouvoir te représenter.
01:02:17Et c'est une anomalie parce que,
01:02:19je cite toujours l'exemple,
01:02:21pour travailler dans une mairie aujourd'hui,
01:02:23il te faut un casier judiciaire vierge.
01:02:25Il te faut un casier judiciaire vierge.
01:02:27Si jamais t'es condamné pendant que t'es fonctionnaire,
01:02:29tu peux être viré et ils peuvent même, selon la gravité,
01:02:32te retirer ta retraite.
01:02:34C'est grave quand même.
01:02:36Par contre, pour diriger la mairie, ils n'ont pas de problème.
01:02:38Tu peux avoir toujours un casier chargé.
01:02:40Si je suis condamné en tant que personnade,
01:02:43je suis comptable,
01:02:45je détourne de l'argent,
01:02:46je suis condamné
01:02:48et j'ai souvent une interdiction d'exercer
01:02:51dans le métier de la comptabilité pendant X années.
01:02:54Si je suis directeur de colonie de vacances
01:02:57et que je commence à tripatouiller des enfants,
01:03:00je suis condamné, avec raison,
01:03:02et il ne faut pas les louper, les pédophiles,
01:03:04et j'ai interdiction d'approcher
01:03:07quels que soient les enfants, les écoles, etc.
01:03:09Et lui, non.
01:03:11Je peux être condamné
01:03:12et en plus, il n'y a pas de problème,
01:03:14je peux continuer à faire des mariages,
01:03:15je suis toujours directeur
01:03:17des colonies de vacances,
01:03:19je peux continuer à détourner de l'argent sans problème.
01:03:21C'est une aberration.
01:03:23Mais quand on voit un Cahuzac qui se représente...
01:03:25Alors ça, c'est un autre problème.
01:03:26Oui, mais quand même !
01:03:27Je veux dire, normalement, il devrait
01:03:29quitter totalement la politique.
01:03:30Non, non, non.
01:03:32J'essaye d'être pragmatique et d'être logique.
01:03:36Que Cahuzac se représente,
01:03:39c'est immoral.
01:03:41Mais c'est légal.
01:03:42Oui.
01:03:43Il a eu 10 ans d'inégibilité,
01:03:45ou 5 ans, je ne sais plus.
01:03:47Il a eu ces 10 ans d'inégibilité.
01:03:49OK, tu te représentes.
01:03:50Après, c'est aux gens de ne pas voter pour lui.
01:03:52C'est un autre problème.
01:03:53Moi, ce que je dis,
01:03:55c'est que quand
01:03:56t'es condamné, et encore sous le coup de la condamnation,
01:03:58t'as plus le droit d'être élu.
01:03:59Ou alors, on présente une inégibilité à vie.
01:04:02Parce que pour moi, quand t'es élu,
01:04:03c'est fait pour servir et non se servir.
01:04:06Donc pour moi, mettre les mains dans la poche,
01:04:08mettre les doigts dans la confiture quand t'es élu,
01:04:10c'est une circonstance aggravante.
01:04:12C'est pas le cas aujourd'hui.
01:04:13Mais aujourd'hui, la loi est faite que,
01:04:15aujourd'hui, je vais te dire,
01:04:16tout le monde a droit à la rédemption.
01:04:18Après, t'as un minimum d'orgueil, tu te présentes pas.
01:04:21Mais ces gens-là n'ont aucun orgueil.
01:04:23Mais dis-moi, qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:04:25Qu'est-ce que les gens peuvent faire ?
01:04:27Bon, j'imagine déjà être informé,
01:04:28parce que tout ce que tu dis dans tes livres,
01:04:30les 95% de gens ne sont pas au courant.
01:04:33Écoute, je ne peux pas faire plus que ce que je fais.
01:04:35Moi, j'écris.
01:04:37J'écris des livres, Le pouvoir du pire.
01:04:39J'en ai un autre un peu plus marrant qui s'appelle Les cons,
01:04:40ça hausse tout.
01:04:41Trois points de suspension, moi aussi,
01:04:43qui référencent toutes les conneries légales
01:04:47et de lois qui sont opposées.
01:04:48Par exemple, il y a une loi américaine qui est complètement folle.
01:04:51Je te jure, c'est vrai, encore une fois, ce que je dis est factuel.
01:04:53Que si jamais tu sautes d'un building,
01:04:56tu peux être condamné à mort.
01:04:58Ne sautez pas d'un building.
01:04:59Il y a une autre loi.
01:05:01Si vous restez vivant.
01:05:02Non, mais tu vois, jusqu'où va la connerie ?
01:05:04Il y a une autre loi qui t'interdit,
01:05:06je crois que c'est en Angleterre,
01:05:07de faire l'amour avec les porcs épiques.
01:05:10Tout ça, c'est factuel.
01:05:11C'est interdit.
01:05:12Oui, c'est interdit.
01:05:13Les porcs épiques, c'est interdit.
01:05:15Je crois que mon réalisateur voulait essayer, mais...
01:05:19Non, mais c'est un truc de fou.
01:05:20Mais bon, comme il est en France, il a le droit.
01:05:21Je vais en donner une marrante,
01:05:22pour détendre un peu l'atmosphère.
01:05:24En Angleterre, c'est une loi qui existe toujours.
01:05:26Écoutez bien, pour les femmes enceintes,
01:05:29si vous avez envie de faire pipi en Angleterre,
01:05:31vous avez le droit, et c'est légal,
01:05:34de demander le bob d'un policier et de faire pipi dedans.
01:05:37D'accord.
01:05:40Le policier doit vous donner son bob
01:05:42et vous avez le droit, c'est légal.
01:05:45Comme quoi, des fois, tu te poses des questions.
01:05:47En Angleterre, encore, il y a une loi qui t'interdit
01:05:50de faire l'amour sur une moto à l'arrêt devant une église.
01:05:53Ah. Pourquoi ?
01:05:54Je ne sais pas.
01:05:56Moi, j'ai référencé toutes ces conneries.
01:05:58Par contre, en roulant...
01:06:00C'est un peu spirituel quand même.
01:06:01En roulant, tu peux...
01:06:02Devant une église, pas rien.
01:06:03Oui, mais pourquoi à l'arrêt ?
01:06:04Oui, c'est vrai.
01:06:06Pourquoi sur une moto ?
01:06:07Sur un banc, ça va.
01:06:08Sur un banc, apparemment, tu as le droit.
01:06:10Ou en roulant, tu as le droit.
01:06:11Mais à l'arrêt, devant une église, en Angleterre,
01:06:14tu n'as pas le droit de faire l'amour.
01:06:15Et des lois comme ça...
01:06:16En France, il y a des lois un peu comme ça, un peu marrantes.
01:06:17Des lois, j'en ai plein.
01:06:18En France, j'en ai un paquet, mais...
01:06:20C'est pas sans sang.
01:06:21Non, j'en ai eu tellement.
01:06:24En France, qu'est-ce qu'il y a comme connerie en France ?
01:06:26Il y en a pas mal en France.
01:06:29Mais t'imagines toute cette imposition de lois
01:06:32que l'on fait, tous ces gens que l'on paye
01:06:34pour écrire des conneries pareilles.
01:06:36Et puis, c'est des études.
01:06:37Mais c'est...
01:06:38Attends, je vais t'en donner une en France,
01:06:40qui m'a rendu fou.
01:06:41J'ai écrit un article il y a 7 ou 8 ans là-dessus,
01:06:42qui est toujours d'actualité.
01:06:44Alors, ça a été fait par notre brave Europe.
01:06:48Ce que je vous dis est factuel.
01:06:51Ils ont réuni une commission.
01:06:53C'est pas passé, heureusement.
01:06:54Ils ont réuni une commission
01:06:55qui s'est réunie pendant 3 ou 4 mois,
01:06:58à Bruxelles ou à Strasbourg,
01:07:00parce qu'il faut de temps en temps qu'ils bougent,
01:07:02donc qu'ils emmènent tout,
01:07:03pour mettre en place,
01:07:05en France et sur toute l'Europe,
01:07:07la fabrication des grille-pain à un trou.
01:07:11À un trou ?
01:07:12Qu'est-ce que c'est que ça ?
01:07:13Tu sais que des grille-pain,
01:07:14il y a deux trous.
01:07:15Oui, ah oui, oui.
01:07:16D'accord ?
01:07:17Oui, oui, oui.
01:07:18Pour mettre deux tranches.
01:07:20C'est vrai ?
01:07:21Eh bien, ils voulaient interdire
01:07:22les fabrications des grille-pain à deux trous.
01:07:24Ils voulaient plus que des grille-pain à un trou.
01:07:25Ce que je vous dis est factuel.
01:07:27Peut-être que c'est pour faire relancer l'économie,
01:07:28acheter deux grille-pain.
01:07:30Non, non.
01:07:31Non, c'est pas ça ?
01:07:32Non, non, c'est pour faire des économies.
01:07:34D'accord.
01:07:35C'est pour faire des économies.
01:07:37C'est-à-dire qu'ils avaient calculé
01:07:39que, de toute manière, la plupart du temps,
01:07:40des ménages ne grillaient qu'une seule tartine et non deux,
01:07:43et que, donc, ça servait à rien au niveau de l'électricité, etc.,
01:07:46de faire deux tranches, etc.
01:07:49C'est pas passé.
01:07:50Par contre, c'est passé,
01:07:52parce que c'est ça, l'Europe.
01:07:53C'est passé pour la fabrication,
01:07:55soit des laves-vaisselles, soit des laves-linges,
01:07:56je sais plus, un des deux,
01:07:57où on n'a plus le droit, en France et en Europe,
01:07:59depuis deux ou trois ans,
01:08:01de fabriquer...
01:08:02Alors, ce que je dis, c'est factuel,
01:08:04mais les chiffres ne sont pas forcément exacts.
01:08:06De fabriquer des laves-linges ou des laves-vaisselles
01:08:08de plus de 1 600 watts.
01:08:10Je crois que c'est la lave-vaisselle pour la vaisselle.
01:08:12Pourquoi ?
01:08:13Parce que ça économise de l'eau.
01:08:15Parait-il.
01:08:17Parait-il. Bon.
01:08:18On s'est aperçus que c'est de l'électricité, etc.
01:08:21Ils ont toujours des raisons très fumeuses.
01:08:22Ils ont réfléchi pour ça.
01:08:24Et on s'est aperçus que, de toute manière,
01:08:27de toute manière, tu mettais plus fort ton lave-vaisselle
01:08:31et que, de toute manière, tu utilisais plus d'eau et plus d'électricité.
01:08:33Mais ce n'est pas ça, le problème.
01:08:35C'est qu'en partant d'un constat à la con
01:08:37de gens qui ne connaissent pas le terrain,
01:08:39ils n'ont pas fait la même chose
01:08:40pour les sèches-cheveux qui font 2 200 watts.
01:08:43Donc, aujourd'hui,
01:08:44tu ne peux plus acheter un lave-linge qui fait plus de 1 600 watts,
01:08:46qui est pousseux, etc.
01:08:48Par contre, tu peux toujours acheter
01:08:49un sèche-cheveux de 2 200 watts
01:08:51qui te bouffe de l'électricité.
01:08:53Mais justement, tiens, en parlant de l'Europe,
01:08:55est-ce qu'avec Bruxelles,
01:08:57on a augmenté aussi cette corruption ?
01:09:00Mais c'est évident.
01:09:01Tu sais combien il y a de lobbyistes déclarés
01:09:06à Bruxelles par député européen ?
01:09:08Non.
01:09:09Alors, je parle de lobbyistes déclarés.
01:09:12Parce qu'on peut ne pas être déclaré aussi.
01:09:14Tu penses qu'il y en a plein qui ne sont pas déclarés, on le sait.
01:09:1720 lobbyistes déclarés par député.
01:09:21C'est-à-dire qu'il y a 20 mecs qui sont payés au mois
01:09:25pour influencer, et non informer,
01:09:28parce qu'informer ne me gêne pas, moi,
01:09:30pour influencer vis-à-vis de leur patron
01:09:33le député européen dont ils sont responsables.
01:09:36C'est difficile.
01:09:37-"Dont ils sont responsables".
01:09:38Ça veut dire qu'un député européen français,
01:09:42on va dire français,
01:09:42parce qu'il y en a en France,
01:09:44est pris en main par 20 lobbyistes.
01:09:46Est-ce qu'on sait globalement qui sont ces lobbyistes ?
01:09:49Ceux qui sont déclarés, oui.
01:09:50Mais après, il y a les zones d'influence.
01:09:51Par exemple, tiens,
01:09:52ceux qui sont déclarés, c'est quoi ?
01:09:56C'est une entreprise d'organisation ?
01:09:59Ça peut être des États, ça peut être des ONG,
01:10:00ça peut être un tas de choses.
01:10:02Ça peut être surtout des entreprises
01:10:03qui payent des gens pour qu'il y ait des textes de loi
01:10:05pour ralentir un certain nombre de lois intéressantes.
01:10:08Le lobby des chasseurs, le lobby des...
01:10:09Ils ont tous des mecs pour t'empêcher,
01:10:11entre guillemets, de passer des lois intéressantes en France.
01:10:15À partir du moment où il y a du pognon.
01:10:16Je dirais qu'il y a un gros exemple dernièrement
01:10:18sur les...
01:10:21les trucs éternels.
01:10:22-"Les trucs éternels".
01:10:23Oui, les produits nocifs éternels.
01:10:26C'est la grande mode en ce moment.
01:10:27Les PAF, je ne sais plus comment ça s'appelle.
01:10:29Je sais qu'ils ont sorti une loi
01:10:31où on ne pouvait plus utiliser ces produits-là
01:10:33dans certains...
01:10:34Putain, sauf pour les poils Tefal, dis donc.
01:10:38Putain.
01:10:39Et ça, c'est passé comment ?
01:10:40C'est parce qu'il y a eu un député qui était pris en main
01:10:42qui a réussi à mettre le sauf-Tefal ?
01:10:46Sauf-Tefal.
01:10:48Donc, Tefal peut continuer à en mettre dans ses plaques.
01:10:50Et qu'est-ce que ça veut dire ?
01:10:51Ça veut dire qu'il y a un député qui prend de l'argent d'un lot...
01:10:54Je ne dis pas ça parce que...
01:10:55Mais pas ça gratuitement.
01:10:56Mais je ne sais pas, des fois.
01:10:58Je n'ai pas les preuves.
01:10:59Donc, moi, je n'ai pas les preuves.
01:11:00Je constate simplement...
01:11:01Tu n'as pas les preuves.
01:11:02En tout cas, un député ne va pas le faire gratuitement.
01:11:04Je ne sais pas.
01:11:05Parce qu'il aime bien Tefal.
01:11:05Je ne sais pas.
01:11:07Peut-être que son épouse a été embauchée.
01:11:09Il y a plein de choses.
01:11:11Moi, quand je n'ai pas les preuves,
01:11:13je fais juste dans le constat.
01:11:15Je constate simplement qu'il y a une bonne loi qui est parue,
01:11:18une bonne loi qui est parue
01:11:20sur le fait qu'on ne pouvait pas utiliser ce genre de produits
01:11:22qui sont négatifs pour la santé humaine,
01:11:24qui font des gosses malades,
01:11:26qui donnent des cancers,
01:11:27sauf pour les poils Tefal.
01:11:29Mais là, encore une fois, l'État le sait.
01:11:32Elle sait que tel député, telle députée
01:11:35a réussi à enlever les poils Tefal.
01:11:38L'État, derrière,
01:11:39est-ce qu'elle va mettre son nez là-dedans ou pas ?
01:11:41Mais non.
01:11:42Donc, l'État est complice, en plus.
01:11:44Moi, je dis que dans l'État et dans certains organismes,
01:11:49les mecs, ils ont de la merde dans les yeux.
01:11:50Mais je peux citer plein d'exemples comme ça, le glyphosate.
01:11:54On ne devait pas l'interdire, là ?
01:11:56– C'est vrai. C'était même une promesse.
01:11:57– Tiens, c'était une promesse. Pas de problème.
01:12:01Les glyphosates, on n'en veut plus.
01:12:02Ils ont repoussé.
01:12:03Quand il y a eu l'interdiction, la France s'est abstenue.
01:12:10Ça s'appelle comment, ça ?
01:12:11Et on sait que ça va tuer des gens.
01:12:13On sait que le glyphosate, c'est pas bon pour la santé.
01:12:16Il y a quand même des agriculteurs qui ont gagné des procès.
01:12:19En Amérique, il y a des gens qui ont fait des procès et qui ont gagné,
01:12:22qui prouvent que ces choses-là sont cancérigènes pour l'ensemble des...
01:12:25Mais qu'est-ce que ça rapporte comme argent ?
01:12:29Et puis, il y a plein de choses.
01:12:30On gueule pour les agriculteurs qui utilisent...
01:12:33Parce qu'après, il y a l'inverse.
01:12:35On gueule pour les agriculteurs, par exemple,
01:12:36qui, c'est vrai, ne peuvent pas concurrencer certains produits étrangers,
01:12:42comme l'espagne, etc.,
01:12:43parce qu'eux n'ont pas les mêmes règles sanitaires.
01:12:46Donc, ils peuvent faire n'importe quoi sur les pesticides.
01:12:49Ça arrive en France, et puis le Français, lui, il peut pas.
01:12:51Mais qu'est-ce qu'empêche l'État de taxer les produits étrangers ?
01:12:55Qu'est-ce qu'empêche l'État d'exiger,
01:12:59et qu'on ne me dise pas que c'est la mondialisation,
01:13:01quand on veut, on peut,
01:13:04d'exiger que les produits espagnols toxiques,
01:13:07dont on sait qu'ils mettent des produits toxiques,
01:13:10ils ne rentrent pas les vendre en France ?
01:13:12– On a bien... – Pourquoi ils ne le font pas ?
01:13:14– On a bien voté aussi sur les produits ukrainiens.
01:13:17Parce qu'à la règle espagnole, on pourrait dire, bon, c'est l'Europe,
01:13:19mais l'Ukrainien, c'est pas l'Europe, c'est pas Schengen, c'est pas...
01:13:23– Non, mais il y a toujours une bonne excuse.
01:13:25Par contre, nos agriculteurs, eux, crèvent de faim.
01:13:28Parce qu'on leur implique des règles, parce qu'en France,
01:13:30ça la fout bien de pouvoir dire,
01:13:32je me suis battu pour que les produits bio soient bons en France, etc.
01:13:37Par contre, j'en ai rien à foutre de te foutre du poulet chloré
01:13:41qui vient du Canada à cause du CETA.
01:13:44Ça, ça ne leur pose pas de problème aux élus.
01:13:47– Et donc, du coup, comment t'expliques que...
01:13:49– C'est un rapport de l'argent, tout ça ?
01:13:50– Non, pas ça.
01:13:51Parce que là, tout ce qu'on s'est dit, c'est une réalité, c'est factuel.
01:13:56Mais comment on explique qu'aujourd'hui,
01:13:59il n'y a pas de journalistes qui enquêtent sur ça,
01:14:02il n'y a pas de médias qui en parlent ?
01:14:04– Si, il y en a, il y en a. – Non, non, non, pas à TF1.
01:14:06– Ah ben non.
01:14:07– Non, mais non, parce que moi, quand je dis médias,
01:14:09ce n'est pas à nous, oui, nous, on est médias,
01:14:11mais ce que je veux dire, c'est qu'on n'est pas assez fort
01:14:15comme TF1, France 2, La6, pour que Mme Dupont et M. Durand
01:14:20soient au courant de ce scandale.
01:14:21– Je suis d'accord avec toi, mais c'est un gros problème
01:14:22parce qu'il n'y a plus d'investigation.
01:14:24Cite-moi une seule émission d'investigation à la télé aujourd'hui.
01:14:26– Ben, il y a, cache, investigation, mais bon.
01:14:29– C'est tout.
01:14:30– Et encore, ça ne va pas très loin.
01:14:31– C'est tout, c'est déjà pas mal, par rapport à ce qu'on pourrait faire,
01:14:35c'est déjà pas mal, mais il y en a une autre.
01:14:37– Mais comment tu l'expliques ?
01:14:38Parce que, j'avais interviewé Jean-Baptiste Rivoire
01:14:42qui avait sorti ses affaires sur Macron,
01:14:44et il a été viré à l'époque de Canal+.
01:14:46– Oui, est-ce que tu entends, sur Canal+, ou d'autres,
01:14:50des émissions sur Bolloré ?
01:14:53– Ah ben, c'est sûr que non.
01:14:54– Est-ce que quand M. Dassault était au pouvoir,
01:14:57entre au pouvoir, etc., t'entendais des choses dans le...
01:14:59s'il possédait le Figaro, Paris Match,
01:15:02est-ce que t'entendais sur les scandales de M. Dassault
01:15:04qui faisait des safaris en voiture en Belgique et à Rambouillet ?
01:15:09Jamais ?
01:15:10– Mais pour le coup, j'entends pas de scandale,
01:15:11ni sur eux, ni sur personne, en fait.
01:15:12– Ni même sur des gens d'un niveau inférieur.
01:15:15– Ils sont une dizaine à posséder...
01:15:18– Oui, mais même hors de ces dix...
01:15:20– Mais après, il y a une autocensure qui se met en place.
01:15:22Moi, j'ai des journalistes qui m'appellent en disant
01:15:25« Philippe, je te donne l'info, parce que moi,
01:15:26je ne peux pas la faire paraitre dans ma rédaction. »
01:15:28Parce qu'il y a une espèce d'autocensure qui se met en place.
01:15:31Les gens ont peur, et je les comprends.
01:15:33Aujourd'hui, c'est de plus en plus difficile d'être courageux.
01:15:36C'est de plus en plus difficile d'écrire des choses
01:15:38quand tu sais que les annonceurs payent dans ton journal,
01:15:41et que si jamais tu fais passer cet article-là,
01:15:43la pub, elle va sauter.
01:15:45C'est pas simple.
01:15:47Moi, je comprends que les gens aient de plus en plus peur,
01:15:48mais c'est un système qui se met en place.
01:15:50Quand tu sais que tu risques d'avoir un procès-baillon
01:15:52ou de te faire virer, manu militari,
01:15:55parce qu'à France Inter, t'as osé faire une blague potache
01:15:58et que quelque part, on te tape dans la gueule,
01:16:00alors qu'il y en a qui font dix fois pire et on leur dit rien.
01:16:02Moi, j'ai un type qui s'appelle Jules Ferry,
01:16:04mais Jules Ferry, non, pas Jules Ferry.
01:16:05– Non, Luc Ferry, tu veux dire.
01:16:06– Luc Ferry, ouais, mais...
01:16:07– Jules Ferry, c'est des expédentiels.
01:16:08– Non, mais il se prend pour Jules Ferry, ce mec.
01:16:10Luc Ferry qui déclare qu'il faut tuer et tirer sur les gilets jaunes
01:16:14et qui n'a même pas été remis en examen.
01:16:16Qui n'a même pas été mis en examen.
01:16:18Alors que moi, j'ai des gilets jaunes qui n'ont rien fait.
01:16:20– Oui, mais par exemple, France Télé, c'est le service public.
01:16:23Ils ne font pas de publicité.
01:16:25– Attends, attends, supprime, c'est au service de certains, moi.
01:16:28– Oui, mais bon, théoriquement, c'est le service public.
01:16:30– Oui, oui, c'est marqué ça aussi.
01:16:31– Ils ont une charte.
01:16:32– Pourquoi le service dit public ne s'empare pas de ces affaires ?
01:16:37– T'es naïf ou t'es idiot ?
01:16:39– Je suis un peu naïf, moi j'ai un peu ma petite conscience, tu vois.
01:16:43– Non, mais il n'y a pas photo, tous ces gens-là, maintenant, sont aux ordres.
01:16:47Ils sont aux ordres.
01:16:48Il n'y a pas photo, il ne faut pas avoir peur des mots.
01:16:51La plupart de ces gens-là sont aux ordres.
01:16:54Moi, je me souviens, j'ai deux journalistes que j'ai épinglés
01:16:58qui ne me connaissent pas, qui ne m'ont jamais vu.
01:17:02Qui n'ont jamais lu un seul de mes livres,
01:17:05qui m'ont incendié sur les réseaux sociaux et sur Twitter.
01:17:11– Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ?
01:17:12– Que j'étais un… un pour un, j'étais un extrémiste de droite,
01:17:16pour l'autre, j'étais un… – Que tu n'es pas, c'est ça ?
01:17:18Pour te connaître.
01:17:19– Ah, mais j'ai failli l'être dans le canard enchaîné il y a deux semaines.
01:17:21– Ah, bon.
01:17:22Tu n'étais pas de droite, tu n'avais même pas du centre-droite.
01:17:24– Non, je suis désolé, je suis un peu de gauche.
01:17:26Mais je ne suis pas d'une gauche caviar.
01:17:28Et je respecte les gens de droite quand c'est des gens propres.
01:17:30Tu vois, je ne fais pas comme aujourd'hui,
01:17:31il y a certains mecs qui sont sectaires dans un sens de…
01:17:35Enfin bref, on ne va pas rentrer dans le détail.
01:17:37Mais c'est vrai que je suis désolé pour ceux qui regardent,
01:17:39qui pensaient que j'étais un mec de droite.
01:17:41Non, je suis un type de gauche.
01:17:42Mais j'essaye d'être honnête.
01:17:44J'en étais où avec tout ça ? Parce qu'on digresse.
01:17:45– Donc, il y a eu des journalistes qui t'ont incendié sur les réseaux ?
01:17:48– Oui, oui, que je ne connais pas, sur ordre.
01:17:52– Vous c'est de qui ?
01:17:53– Ah ben, je pense que ça venait du gouvernement.
01:17:56Je commençais à être un petit peu trop chaud,
01:17:57un petit peu chaud au niveau du gilet jaune, etc.
01:17:59– Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ?
01:18:00– Ah ben, que j'étais le pire des mecs.
01:18:02– À part Alex Samdroite ?
01:18:03– Le pire des mecs.
01:18:04Et je n'ai donc plus été invité dans certains médias.
01:18:06J'ai été blacklisté sur d'autres.
01:18:08C'est un truc de fou, quoi.
01:18:09J'ai eu des articles où ils se sont servis de mon fils
01:18:13pour me taper dans la gueule.
01:18:16– Comment ça ?
01:18:16– Panayiotis est un peu connu.
01:18:18– Ouais ?
01:18:18– Ils ont écrit un article sur Panayiotis en déstroyant son père.
01:18:23C'est tellement pratique.
01:18:24Et ces gens-là agissent sur ordre, quand tu fouilles.
01:18:27Il n'y a pas longtemps, on a quand même découvert
01:18:29qu'il y a des journalistes qui étaient payés par des États étrangers.
01:18:33Si certains sont payés par des États étrangers,
01:18:36à mon avis, il y en a aussi qui sont payés par des États français,
01:18:39par l'État français.
01:18:40– Oui, mais comment t'expliques qu'en Amérique, par exemple,
01:18:43le journalisme d'investigation continue d'exister ?
01:18:46– Parce qu'en Amérique, il y a des intérêts, entre guillemets,
01:18:50croisés, qui font que, et la Constitution te garantit
01:18:54ce genre de choses.
01:18:55En France, c'est le pognon qui gère.
01:18:57En Amérique, si je n'ai pas de pognon d'un côté,
01:18:59je peux aller le chercher de l'autre.
01:19:00En Amérique, la prison de liberté qu'ils ont créée
01:19:04est, par certains côtés, plus intéressante qu'en France.
01:19:06En Amérique, ce que je n'ai jamais compris,
01:19:08qu'on ne la fasse pas en France,
01:19:09si jamais tu te truandes sur tes impôts, entre guillemets, en Amérique…
01:19:12– C'est taux direct.
01:19:13– Non, c'est taux direct,
01:19:14mais ils peuvent même aller te chercher à l'étranger.
01:19:17– C'est vrai, parce que les Américains payent des impôts
01:19:19même s'ils vivent à l'étranger.
01:19:19– Exactement.
01:19:21Moi, je n'aime pas, je ne suis pas Américain,
01:19:23mais sérieusement, je rappelle quand même que les gens ne le savent pas,
01:19:25mais que c'est en Amérique, et pas en Russie,
01:19:28que les gens très, très riches étaient condamnés à 90% d'impôts.
01:19:32– C'est vrai.
01:19:33– Je dis condamnés, je ne devrais pas le dire.
01:19:34Payé à l'horeco, 90% d'impôts.
01:19:36– Je crois que jusqu'aux années 80, je crois.
01:19:38– Je ne sais plus, peut-être pas,
01:19:40mais 90% d'impôts, en France, s'ils se plaignent
01:19:43parce que les mecs qui gagnent plus de 12 millions ou 13 millions d'euros
01:19:45payent 6 millions d'euros d'impôts,
01:19:47excusez-moi, il t'en reste encore 6.
01:19:49– Non, non, c'est pire que ça, parce qu'en fait, l'impôt à ce niveau-là,
01:19:53déjà, un, il se négocie à Bercy, il se négocie à Bercy.
01:19:56– Non, mais je sais, je sais.
01:19:57– Et j'avais appris que les grandes fortunes qui dépassent le milliard
01:20:03ne payent que 0,6% d'impôts.
01:20:07– Je n'ai pas le chiffre exact, mais je sais que…
01:20:08– Si c'est le chiffre exact, tu pourras le vérifier.
01:20:10– C'est simple, plus tu es riche, moins tu payes, en France.
01:20:13Écoute bien, plus tu es riche, moins tu payes.
01:20:15Plus tu es connu, moins tu payes de restaurant.
01:20:19C'est simple, net et sans bavure.
01:20:21Ceux qui payent totalement et partout, c'est les petits.
01:20:24Dès que tu montes dans l'HRH Social et dans l'HRH Éthiopique,
01:20:27tu payes de moins en moins.
01:20:28– C'est pas que les petits, c'est toute une classe moyenne.
01:20:31– Ben, les petits.
01:20:32– Ah, pour toi, c'est les petits ?
01:20:33– Ah oui, c'est quoi ? Aujourd'hui, 3 000 euros, c'est une classe moyenne,
01:20:37mais c'est quoi, 3 000 euros aujourd'hui ?
01:20:39Tu vis comment avec 3 000 euros ?
01:20:40– C'est vrai.
01:20:40– Tu survis, donc il faut arrêter.
01:20:42Aujourd'hui, maintenant, il y a de plus en plus,
01:20:43il y a les très riches, ceux qui arrivent à survivre,
01:20:48et les très pauvres, qu'on fait se bagarrer ensemble, là.
01:20:51– C'est vrai.
01:20:51Mais est-ce que ce système peut survivre ?
01:20:54C'est pas possible ?
01:20:55– Ben, si.
01:20:55– Pourquoi ?
01:20:56– Parce qu'ils sont en train de tout verrouiller
01:20:58et il est de plus en plus difficile de se battre.
01:21:01Moi, bientôt, je pense que dans 10 ans,
01:21:03je ne pourrais plus écrire ce genre de livre.
01:21:05Je ne pourrais plus.
01:21:06Déjà, ils sont en train de tout resserrer sur des grosses boîtes d'édition.
01:21:09Je rappelle quand même qu'il y a un type qui s'appelle Bolloré
01:21:11qui vient d'acheter des boîtes d'édition,
01:21:14qu'il a même viré quelqu'un qui ne lui plaisait pas,
01:21:16qui s'appelle Isabelle Saporta, chez Fayard,
01:21:19parce qu'elle ne correspondait pas à ce qu'il voulait qu'elle publie.
01:21:22Donc, ça va être de plus en plus difficile de s'informer.
01:21:24Quand tu sais que les journaux sont tenus,
01:21:26que les journaux télévisés te racontent la même soupe,
01:21:29et que tu es au courant de la moitié des choses,
01:21:30et que tout est manipulé,
01:21:32parce que je vais revenir sur un truc qui me gonfle un petit peu,
01:21:35c'est la façon dont on a monté, d'un côté ou de l'autre,
01:21:38dont on a monté, on épingle, les génocides en Palestine,
01:21:44qui est innommable.
01:21:46Mais personne ne parle des 15 000 morts qu'il y a eu au Kenya,
01:21:49ou du Congo, ou du Soudan, là, tout le monde s'en fout.
01:21:54C'est vrai.
01:21:55Il n'y a pas de médiatisation.
01:21:56Mais heureusement qu'il y a des auteurs,
01:21:58des maisons d'édition comme Max Milot, justement, qui en parlent.
01:22:02Max Milot, je suis directeur d'édition de collection chez lui,
01:22:05ont publié tout ce que les autres ne veulent pas publier.
01:22:08Avec preuves.
01:22:10Par exemple, Max Milot a sorti un excellent bouquin sur le Rwanda,
01:22:14qui remet les pendules à l'heure.
01:22:16-"Mambuang".
01:22:17Qui remet les pendules à l'heure.
01:22:20Il y en a plein qui n'ont pas aimé.
01:22:22Il y en a plein qui n'ont pas aimé, je suis désolé.
01:22:24C'est factuel.
01:22:25Max Milot et moi-même, on ne publie rien si on n'a pas les preuves.
01:22:29Mais ça va être de plus en plus difficile.
01:22:31Mais ce gars de 3 000 euros, un jour, il va le voir sur sa propre peau.
01:22:34C'est-à-dire que, certes, il y aura le verrouillage médiatique et tout,
01:22:37mais si demain, on récupère le pavillon de ce pauvre gars...
01:22:43Il est mort.
01:22:45Comment ça, il est mort ?
01:22:45Les gens n'ont pas de mémoire.
01:22:49Je vais reprendre l'Allemagne, je vais prendre la France,
01:22:52je vais prendre 39-45, je vais prendre un tas de choses.
01:22:57Tant que ce n'est pas à ta porte
01:22:59et que c'est le voisin d'à côté qu'on emmène dans un camion,
01:23:02tu ne bouges pas.
01:23:04Et on en est là en France.
01:23:06Parce qu'en plus, tout est verrouillé.
01:23:07La sécurité sociale est en train de se casser la gueule.
01:23:10Le code du travail est détruit, les hôpitaux sont détruits,
01:23:13les écoles sont détruites.
01:23:15Le travail commence à se détruire et à se précariser.
01:23:17Je rappelle qu'ils ont voulu, là, il n'y a pas longtemps encore,
01:23:19et je ne sais pas s'ils ne l'ont pas fait,
01:23:21supprimer les concours dans la fonction publique,
01:23:23pour précariser, pour qu'il n'y ait plus que des CDD.
01:23:26Donc, quand tu arrives dans cette situation, à quoi tu penses ?
01:23:29Quand les syndicats, j'en parle même pas,
01:23:31sauf que ça reprend un petit peu...
01:23:32Excuse-moi, Mme Binek ouvre un peu sa gueule,
01:23:34mais les autres, je ne les entends pas trop, hein,
01:23:35je ne les entends pas trop.
01:23:38Eh bien, plus de syndicats, plus de code du travail,
01:23:40plus de sécurité sociale, plus d'hôpitaux, plus d'écoles.
01:23:43Qu'est-ce que tu fais ? Tu te refermes sur ta famille.
01:23:46Quand tu es obligé, parce qu'il y a de plus en plus de gens,
01:23:49qui sont obligés d'avoir deux boulots,
01:23:52deux boulots, parce qu'un seul boulot,
01:23:53ça ne suffit pas à payer tes crédits, ta voiture, les études des gosses,
01:23:56l'Internet, le téléphone, toutes les petites sommes qu'on paye,
01:24:00mais qui, à la finale, font des grosses trivières.
01:24:02Eh bien, quand tu passes tes journées à travailler,
01:24:04que le samedi et le dimanche, tu es obligé d'aller bosser au Black
01:24:05parce que tu as besoin de 150€, que tu ne pourras bientôt plus faire
01:24:08parce que ce sera sur ta carte et qu'il n'y aura plus de liquide,
01:24:10tu fermes ta gueule.
01:24:13Mais c'est pessimiste ce que tu dis,
01:24:14ça veut dire qu'il n'y a pas d'échappatoire,
01:24:15ça veut dire qu'en fait, ces gros, là, ils réussiront toujours, en fait.
01:24:18Ça veut dire qu'on est, aujourd'hui, encore dans la possibilité de se battre,
01:24:23mais que malheureusement, les gens se battent de moins en moins.
01:24:25Mais comment on se bat ?
01:24:26En allant voter.
01:24:27Oui, mais il n'y a pas que voter.
01:24:29Déjà, non mais non, il n'y a pas que, mais déjà.
01:24:32Il y a quand même des endroits où il y a eu 90% d'abstention.
01:24:35Alors là, je ne parle pas de ces élections-là,
01:24:37mais en général, maintenant, les élections,
01:24:39c'est 60% de gens qui ne vont pas voter.
01:24:41Oui, mais regarde, voter, c'est bien, d'accord, je suis d'accord avec toi.
01:24:44Eh bien, arrêtez de voter pour des pourris.
01:24:45Oui, mais en réalité, ceux qui se présentent,
01:24:50on n'a pas le choix sur ceux qui se présentent.
01:24:52Mais si, tu as le choix du but à blanc.
01:24:54Mais le but à blanc, il ne compte pas.
01:24:55Mais il ne compte pas aujourd'hui parce qu'il n'en a pas assez.
01:24:58La seule façon d'exprimer son mécontentement,
01:25:00je te dis, par rapport aux gens qui nous aident,
01:25:01c'est d'aller voter, d'exprimer son mécontentement dans l'urne.
01:25:04Le panel politique ne m'intéresse pas,
01:25:05Mélenchon me fait chier, Macron m'emmerde,
01:25:07les autres, ce n'est pas mieux, etc.
01:25:09Je mets un bulletin blanc, j'exprime mon mécontentement.
01:25:13Mais tout est fait pour, soit,
01:25:15que tu te disperses sur des petites voies, des petites bidules,
01:25:18parce que tout est fait pour ça aussi.
01:25:20Le fait qu'il y ait 11 ou 12 contre 1, ça s'appelle de laisser nage.
01:25:22À partir du moment où il y a 11 candidats qui se présentent,
01:25:24on est sûr que les deux dominants ou trois dominants
01:25:27seront au second tour.
01:25:29Est-ce que je suis clair ?
01:25:30Et donc, toutes les petites voies, ça m'intéresse.
01:25:33Est-ce que je les récupère au deuxième tour ?
01:25:35Au premier tour, je suis sûr.
01:25:36Plus de 10%, c'est le parti de gauche,
01:25:39le parti de droite et maintenant le RN.
01:25:41Tu es sûr que ces trois-là seront au deuxième tour ?
01:25:43D'ailleurs, tu n'as qu'à regarder sur l'ensemble des élections-là,
01:25:46législatives, il n'y a pas un seul petit candidat,
01:25:50sauf quelqu'un qui est là depuis 50 ans, qui est au deuxième tour.
01:25:54C'est ça, la démocratie ?
01:25:55Je reviens à ce que je te disais tout à l'heure.
01:25:57Le système électoral tel qu'il est fait
01:26:00et le pognon qui va derrière favorisent que les gros.
01:26:04Mais il faut quand même aller voter et dire non,
01:26:05je ne veux plus de ce système.
01:26:07Mais est-ce qu'il ne faut pas refaire un gilet jaune qui gagne ?
01:26:11Ça ne marchera pas.
01:26:12Pourquoi ça ne marchera pas ?
01:26:13Parce que c'est fini, ils ont compris comment juguler.
01:26:15Je l'ai fait, les gilets jaunes, t'es au courant.
01:26:16Je le sais, ben oui.
01:26:17Ils savent comment juguler une manifestation.
01:26:20Ils savent comment manipuler.
01:26:21Ils savent comment infiltrer des connards
01:26:24dans les leaders des gilets jaunes.
01:26:26Ils savent comment bloquer une manifestation,
01:26:28la scinder en quatre ou cinq groupes dans une manif,
01:26:31comprimer les gens pendant trois heures
01:26:32jusqu'à ce qu'ils s'énervent,
01:26:33qu'il y ait un type qui commence à machiner.
01:26:35Ils savent envoyer des Black Blocs qui sont des connards
01:26:38pour brûler des poubelles, etc.
01:26:40Je ne parle pas des vrais Black Blocs,
01:26:41je parle des faux Black Blocs,
01:26:42qui sont là uniquement pour casser
01:26:44et qui ont des belles images de destruction
01:26:46pour faire peur aux autres gens pour les semaines d'après.
01:26:48C'est fini.
01:26:50Quelle manifestation va marcher aujourd'hui ?
01:26:51Maintenant, t'as 4 millions de personnes dans la rue,
01:26:53en plus, ils s'en foutent.
01:26:55Les pétitions, ils s'en foutent.
01:26:57Et je vais même te dire pire.
01:26:59Moi, je ne signe plus, il y a une boîte
01:27:01où je ne signe plus de pétition à cette boîte-là,
01:27:03par Internet, parce que j'ai appris
01:27:06que les patrons de cette boîte de pétitions
01:27:09qui a des acquaintances avec l'Amérique
01:27:11revendaient les adresses IP.
01:27:15Est-ce que je suis clair dans ce que je suis en train de dire ?
01:27:17– Oui, j'imagine de renvoi de la pub.
01:27:20– Non, non, t'as pas compris.
01:27:22Moi, je signe une pétition contre le nucléaire, d'accord ?
01:27:26Aréviat me rachète le fichier de mes IP.
01:27:30C'est un bonheur pour eux.
01:27:31Ils ont tous les IP des gens qui sont contestataires.
01:27:34C'est un bonheur, après.
01:27:36– Mais, j'ai pas envie de finir cette émission-là
01:27:41avec un côté pessimiste.
01:27:43– Mais je ne suis pas pessimiste, je suis hyper optimiste.
01:27:45– Bah non, parce que là, tu parles où la seule solution, c'est…
01:27:48– Je suis hyper optimiste.
01:27:49– C'est la démocratie électorale.
01:27:50La démocratie électorale, bon…
01:27:52– Non, mais je ne suis pas optimiste.
01:27:53– Même avec le bulletin blanc, moi, je…
01:27:55– Et le bulletin blanc, il peut servir déjà à ce qu'ils rendent le bulletin blanc pas obligatoire.
01:28:00Enfin, si jamais le vote est obligatoire, il deviendrait un vote possible.
01:28:04Mais à faire qu'on puisse manifester notre mécontentement.
01:28:06Aujourd'hui, on ne peut pas.
01:28:08On s'est fait baiser par la droite, on s'est fait baiser par la gauche.
01:28:11On s'est fait baiser par un type qui se prenait pour Kennedy,
01:28:14qui baisait une petite vieille, qui nous a plu.
01:28:17Non, mais c'est la réalité, c'est comme ça qu'on l'a vu.
01:28:20Qu'est-ce qu'il nous reste ?
01:28:22Le RN, parce qu'on ne l'a pas encore utilisé.
01:28:25Mais une fois qu'on aura le RN, dans le système actuel, s'il ne change pas,
01:28:29j'ai bien peur qu'ils se pourrissent aussi.
01:28:31Il ne faut pas rêver, parce que le système est tellement…
01:28:33Et je vous donne aussi un truc factuel par rapport à ça.
01:28:35Mai 2017, rappelez-vous, les mecs qui se sont présentés aux élections,
01:28:41c'était tous des gens de la société civile.
01:28:43On allait changer les choses.
01:28:45Les vieux politicards, on allait les virer.
01:28:49Nous, on allait faire de la politique autrement,
01:28:50parce que nous, on venait du peuple, on est un chef d'entreprise,
01:28:53on est une secrétaire, on est dans la bande à Macron.
01:28:56Vous allez voir ce que vous allez voir.
01:28:58J'ai les preuves aujourd'hui que sous le dernier gouvernement Macron,
01:29:03avant qu'on ait eu l'élection, 87 députés macronistes
01:29:05ne sont pas venus à l'Assemblée nationale pendant un an et demi.
01:29:08J'ai les preuves aujourd'hui.
01:29:09– Ils ont été payés.
01:29:10– Ah bah oui, ces gens-là ne viennent pas.
01:29:13T'es professeur de l'école, tu ne vas pas au boulot, t'es pas payé.
01:29:15Tu ne vas pas à l'usine, tu ne viens pas, t'es pas payé.
01:29:18Mais les députés, s'ils ne peuvent pas venir…
01:29:19J'ai un sénateur, je l'ai mis dans un de mes livres,
01:29:21ils venaient une fois par an, une fois par an.
01:29:27C'est un bonheur, c'est un bonheur.
01:29:28Et ces gens-là ont été pires, entre guillemets,
01:29:31que les politicards qui voulaient remplacer.
01:29:33Donc, cherchez l'erreur.
01:29:35Ce qui prouve bien que ce n'est pas une question de parti,
01:29:38c'est une question de système.
01:29:40La soupe est tellement bonne quand t'es élu, tellement bonne.
01:29:44Regarde, les gens ont complètement oublié.
01:29:47Parce que le problème, c'est que les gens n'ont pas de mémoire.
01:29:49Covid, ça te parle ?
01:29:51Eh bien, qui avait le droit de se déplacer ?
01:29:53Qui avait le droit de ne pas se faire vacciner ?
01:29:55C'est vrai.
01:29:56Qui avait le droit d'aller au restaurant ?
01:29:57Les députés, le sénateur, c'est vrai.
01:29:58Qui avait le droit ?
01:30:00Non, mais c'est vrai.
01:30:00Mais pourquoi ?
01:30:02Au nom de quoi, c'est vrai ?
01:30:03T'es pas contagieux, toi ?
01:30:05Mais toi, t'as le droit de ne pas te faire vacciner.
01:30:07Tu me demandes de me faire vacciner, et toi, tu ne l'es pas.
01:30:11Expliquez-moi.
01:30:12Bien sûr, mais t'as totalement raison.
01:30:13Excuse-moi, j'ai souvent totalement raison.
01:30:16Et justement, c'est pour ça que pour l'instant, je le dis,
01:30:18je ne roule pas en scooter, je ne suis pas suicidaire,
01:30:21et j'ai un butin de santé du matin.
01:30:22Il faut le dire, il faut bien le préciser.
01:30:24Non, parce qu'avec Macron, ça devient très très chaud.
01:30:26En tout cas, merci à toi, cher Philippe Pascoe.
01:30:29Le Pouvoir du Pire, achetez-le, vraiment,
01:30:31vous saurez tellement de choses.
01:30:32Les cons, ça ose tout aussi, les cons, ça ose tout.
01:30:35Mais le Pouvoir du Pire, s'il y a un livre,
01:30:37Le Pouvoir du Pire,
01:30:39vous apprendrez tant de choses sur la République.
01:30:41Merci à toi, cher Philippe.
01:30:43N'oubliez pas de vous abonner à la lettre de Géopoétique Pro.
01:30:47Vous apprendrez aussi des choses.
01:30:49On est là pour informer.
01:30:51Moi, je pense que c'est l'information.
01:30:53On doit gagner la guerre de l'information.
01:30:55Je te dis une dernière chose, pourquoi je pense qu'on va gagner ?
01:30:58C'est parce qu'on est le nombre.
01:30:59Eux, ils ne sont que quelques dizaines.
01:31:01Nous, nous sommes le nombre.
01:31:02Donc, un jour ou l'autre, ça va péter.
01:31:04Anticor aussi, portail.anticor.org.
01:31:08Voilà, on l'a mis sur l'écran.
01:31:11Merci à toi.
01:31:12C'est un plaisir.
01:31:13Voilà, on finit sur notre optimiste.
01:31:14Toujours.
01:31:15Merci à toi, cher Philippe.
01:31:17Passez une excellente soirée.
01:31:18Et nous, on se voit demain, 18h30.
01:31:21Allez, salut, ciao.