EXCLUSIVITÉ FÉLIX TSHISEKEDI DONNE UN MESSAGE FORT APRÈS SON HOSPITALISATION EN EUROPE ET DONNE LA DATE DE SON RETOUR EN RDC
EXCLUSIVITÉ FÉLIX TSHISEKEDI DONNE UN MESSAGE FORT APRÈS SON HOSPITALISATION EN EUROPE ET DONNE LA DATE DE SON RETOUR EN RDC
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00:00Très bien, je crois que ça se voit. Je vais très bien. En fait, j'ai tout simplement fait accepter
00:08une prise en charge de mon premier médecin de 2022 que j'avais invité à Kinshasa parce que
00:15je ne voulais pas bouger de Kinshasa, même s'il devait y avoir une intervention chirurgicale.
00:19Et donc, en le faisant venir, il a apprécié évidemment le matériel que nous avons à
00:26l'hôpital du Kanshachi, mais il a préféré, pour être sûr et couvert par ses assurances,
00:30que je vienne ici moi-même et qu'il examine cela. Ce que j'ai fait, dans le timing qu'il fallait,
00:40j'ai attendu de présider le dernier conseil des ministres du vendredi d'avant celui du 2 août
00:50dernier. Et puis, après, j'ai pris l'avion. Les examens se sont très bien passés et je
00:57devais observer un petit moment de convalescence pour pouvoir retourner. Et là, je suis en forme
01:04et prêt à revenir aux affaires. Monsieur le Président, quand comptez-vous rentrer au pays
01:11exactement ? Bon, le plus tôt possible. Vous le saurez très, très bientôt. Vous êtes totalement
01:19rétabli donc ? Totalement, mais je vous le dis, je suis d'attaque à nouveau. Donc, vous le saurez
01:24très, très bientôt. Je suis prêt à rentrer le plus tôt possible. Alors, vous allez rentrer dans
01:29un pays où le dollar est en hausse. Permettez-nous de parler un peu de la situation actuelle de notre
01:34pays. Dollar en hausse, pouvoir d'achat en baisse. Que fait le président de la République,
01:42candidat élu il y a huit mois aujourd'hui, réélu président de la République. Qu'en dit-il ? Il se
01:51solidarise évidemment avec la population. Je sais que ça fait partie d'un de mes engagements,
01:57celui de réduire le pouvoir d'achat. Et la Première Ministre, Mme Judith Souminois,
02:05est très, très bien outillée et instruite pour faire face à ce genre de choses. Hier,
02:13il y a eu la commission Ecofir qui s'est réunie sous la présidence du vice-premier ministre
02:20ministre de l'économie, M. Mukoko Samba, et qui a pris un train de mesures qui, je suis certain,
02:30vont baisser la tension sur les marchés. À propos du dollar, c'est le combat habituel. Vous savez,
02:40nous avons une économie fortement dollarisée, qui dépend beaucoup de toutes les fluctuations de
02:48cette dernière monnaie. Nous essayons de prendre des mesures assez urgentes, mais qui seront
02:56difficiles évidemment à mettre en œuvre, parce qu'il faut inverser la tendance actuelle à faire
03:02dépendre notre économie de l'importation en produisant localement. C'est pour ça que nous
03:09avons un fameux programme, très ambitieux d'ailleurs, agricole, pour essayer de nous
03:16mettre à l'abri de ce genre de choses. Et il y a des inspecteurs aujourd'hui, des inspecteurs
03:23économiques, qui sont lancés sur les marchés pour surveiller aussi la façon dont les prix sont
03:30fixés. Parce qu'attention, ça peut aussi être une cause ou une raison de sabotage. Vous savez
03:38que nous sommes un pays en guerre. Nos ennemis essayent de nous déstabiliser de toutes les
03:45manières qui soient. Ils le font par la guerre et peuvent le faire autrement aussi, par la hausse
03:49des prix. Ennemis internes et externes, j'entends, parce que beaucoup de ceux qui nous combattent à
03:57l'intérieur sont passés par les affaires dans ce pays, détiennent beaucoup de mécanismes pour jouer
04:06aussi sur les prix. Donc c'est un combat en permanence. Moi, ce que je veux dire à nos
04:09compatriotes, c'est que ça fait partie de mes six engagements. Qu'ils ne me jugent pas maintenant,
04:14nous venons à peine de nous installer. Vous avez vu tout ce remue-ménage qu'il y a eu depuis
04:22les élections. Le gouvernement Soumy-Noir ne vient vraiment que de prendre les choses en main.
04:27Qu'il continue à nous faire confiance. Ils m'ont fait confiance le 20 décembre 2023. Eh bien,
04:34qu'ils continuent à me faire confiance. Je respecterai mes six engagements jusqu'au dernier.
04:41Monsieur le Président, j'ai une question un peu dérangeante.
04:45Écoutez, si vous la trouvez dérangeante, peut-être pas pour moi. Allez-y.
04:51Vous avez été élu brillamment avec 73%. Et à l'époque, il n'y a pas eu de sondage d'opinion,
05:00mais votre cote était très haute. Mais depuis lors, il y a comme, le mot peut-être est fort,
05:09un désamour à votre égard. Désamour, je ne dirai pas.
05:14Je n'ai pas fini ma question. Ah pardon.
05:16Lorsqu'on parle avec des gens, ils vous disent, je suis tshisekédiste Etienne,
05:22mais pas tshisekédiste Félix. Il a oublié ce que papa avait dit, le peuple d'abord.
05:30Qu'en dites-vous? Bon, d'abord, je respecte leur choix. C'est la démocratie. Moi,
05:37je n'ai jamais exigé à quelqu'un de m'aimer. C'est d'une part. D'autre part,
05:46je dirais que la politique n'a jamais été statique. La conjoncture aussi, d'ailleurs,
05:53en conjoncture économique et autre, ça n'a jamais été statique. Tout bouge, tout est dynamique.
06:00Et donc, dans la vie d'un État, où la vie d'un État n'a jamais été un long fleuve tranquille,
06:08il y a des hauts et des bas, surtout nous qui sommes exposés aujourd'hui à d'autres difficultés
06:13nous imposées, comme la guerre à l'Est. Donc, ça ne peut pas être facile. Mais le mieux à faire,
06:22pour moi, c'est déjà d'accepter d'affronter ces défis et de croire qu'on va les relever.
06:29Parce que j'y crois. Il y a de la stratégie derrière. Ne vous en faites pas. Ceux qui disent
06:38que j'ai oublié le peuple d'abord se trompent complètement. Parce que je dors et je me réveille
06:46en pensant au peuple congolais. J'en prends même sur ma santé tellement que c'est le premier de mes
06:57soucis. Donc, j'espère qu'en 2028, lorsque nous ferons le bilan, ceux qui disent que je me suis
07:06éloigné de Tshisekedi, Étienne, auront le courage de revenir sur leurs propos. Parce que c'est ce
07:14qui se passera. Vous aviez six engagements. Vous avez aussi dit que vous allez monitorer le
07:20gouvernement. Bien sûr. Est-ce qu'on doit attendre 2028 pour faire le bilan ? Non, non. À quand est-ce
07:26que le peuple pourra se dire qu'on commence à voir tout ce que le président dit et promet,
07:32à matérialiser changement ? Écoutez, notre chef d'équipe, c'est Mme Judith Souminois. Je ne veux
07:39pas lui mettre la pression. Elle est suffisamment outillée pour évaluer le travail de ses ministres
07:48et de m'en faire rapport. Et moi-même, d'ailleurs, comme vous le savez, je préside quasiment tous les
07:55vendredis, lorsque je suis au pays, les réunions du Conseil des ministres. Donc je peux suivre. J'ai
08:02un cabinet qui est très actif, qui m'accompagne dans ce suivi. Donc moi, j'estime la première
08:10évaluation au début de l'année prochaine. Donc il faut peut-être s'attendre à du réaménagement
08:17gouvernemental au début de l'année prochaine. Mais bon, je le dis sous réserve de ceux qu'on
08:25en pensera, la première ministre et moi. Élections en janvier 2024, premier bilan en janvier 2025.
08:30Que dire de la léthargie institutionnelle ? Tout prend, beaucoup le regrettent, beaucoup trop de
08:38temps. Et vous avez, en parlant de ce temps qui coule, qui passe sans que changement n'arrive,
08:47vous avez vous-même, ici à Bruxelles, évoqué lors de votre précédent passage des révisions
08:54constitutionnelles ou des modifications de la constitution à faire. Cela a créé beaucoup de
09:00polémiques. Alors maintenant, je voudrais, si possible, que vous nous précisiez de quoi il
09:04s'agit. Est-ce que le président, comme le dit votre opposition, veut s'éterniser au pouvoir ?
09:09Certains dans votre parti disent que vous êtes président à vie. Ou le président a des points
09:15précis dans la constitution qu'il voudrait modifier ? Si oui, lesquels ? Écoutez, moi je suis
09:24toujours conduit, je suis toujours conduit par un seul leitmotiv, c'est le salut du peuple, c'est
09:36pour moi la loi suprême. Lorsque j'évoque des modifications que je juge utiles pour la bonne
09:47marche de la nation, du pays, je me préoccupe très peu de la polémique. Je n'y regarde même pas.
09:58Parce qu'évidemment, il y a toujours des petits malins qui vont essayer de détourner mes propos
10:07et essayer de les amener dans une polémique inutile. Je n'ai jamais dit que je veux changer
10:12la constitution pour rajouter le nombre de mandats présidentiels ou d'années. Non. D'abord,
10:20ce sont des dispositions inamovibles. Pour les changer, il faut retourner auprès du peuple
10:25souverain primaire. Mais par contre, les autres dispositions, telles que celles-là, qui nous
10:31posent beaucoup de problèmes. Regardez, vous l'avez dit, j'ai prêté serment le 20 janvier
10:36devant la nation. Et immédiatement après, la publication des résultats des législatives a
10:47commencé et les périodes de contentieux. Ça nous a pris presque deux mois. Publication,
10:54contentieux, etc. Retour, annulation et tout le bazar. Puis ensuite, les députés provinciaux et
11:02cette fois-ci, on a eu les conseillers communaux et tout ça. Et tout avec son lot de contestation.
11:07Voilà. Donc, en peu de temps, ça nous a pris, je ne sais combien de temps. Le gouvernement,
11:15pour le faire, on a mis un mois. Normalement, la première ministre et moi. Le temps de la nommer
11:19et puis de discuter. Voilà. Donc, on a tourné autour des choses. L'installation du bureau du
11:26Parlement, par exemple. Ce sont des choses qu'on doit réfléchir à comment les réduire. On ne
11:30peut pas laisser un mois, par exemple. J'ai vu chez les Français ce qui se passe. Dès qu'on a
11:36le Parlement, l'Assemblée nationale, ils ne prennent pas beaucoup de temps pour la validation
11:42de mandats. Mais chez nous, on prend un mois. Alors que les sujets à traiter pendant cette
11:48période ne sont pas nombreux. Il y a juste la validation de mandats que le bureau a et
11:52l'installation du bureau définitif. Mais pourquoi ça doit prendre un mois ? Ça peut se faire en deux
11:56jours. Ce sont des choses comme ça qu'il faut revoir, réduire, etc. Autre chose, par exemple,
12:01qui me motivait à vouloir ce changement de constitution, enfin des modifications dans la
12:08constitution, c'est la désignation des gouverneurs. Je trouve que la désignation des gouverneurs
12:13aujourd'hui fragilise nos provinces. Il faudrait, à mon avis, les gouverneurs étant des grands
12:21commis de l'État, qui soient désignés directement par le gouvernement en place et qu'ils rendent
12:26un direct rapport au gouvernement. Les sanctions, on peut imaginer comment les prendre en cas de
12:32dérapage. Mais lorsqu'on laisse à la vindicte des parlementaires provinciaux, des députés
12:42provinciaux, la gestion comme ça des gouverneurs, moi je crois qu'on a un problème encore de culture
12:47politique au Congo. Nous n'avons pas besoin d'aller aussi vite. Ça, c'est pour les pays qui sont
12:51outillés dans la démocratie, dans la gestion de la chose publique. Nous avons encore besoin
12:57d'apprendre et on doit y aller étape par étape. La réforme sur cet éclatement de l'administration
13:05a été très très mal faite, à mon avis, et précipitamment, et il faut revoir. Voilà pourquoi
13:10moi j'ai parlé à un certain moment de réunir une grande commission nationale de plusieurs experts,
13:17une commission multidisciplinaire, qui ferait qu'on prendrait en compte tous les vrais problèmes
13:22de la nation, mais par des nationaux, pour avoir une constitution adaptée à nos vrais
13:27problèmes. Pas celle qu'on a eue, qui nous a été parachutée venue des laboratoires étrangers. Voilà,
13:34on pourrait recourir à l'expérience étrangère, mais en fonction de nos expériences vécues au
13:41pays. Aujourd'hui, moi je suis désolé, mais notre pays s'éclate de plus en plus à cause de toutes
13:49ces élections provinciales et autres qui radicalisent le tribalisme, le clanisme. Aujourd'hui, vous allez,
13:57par exemple, je prends le cas de l'ex-grand Katanga, mais vous trouverez quelqu'un par
14:04exemple qui a vécu à Lubumbashi, mais parce qu'il est originaire du Loa-Laba, on lui conteste le fait
14:09de pouvoir aspirer à quoi que ce soit à Lubumbashi. Soi-disant parce qu'il y a eu des coupages et que
14:15maintenant sa place est au Loa-Laba. Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Le pays va voler. Donc on doit
14:21faire attention. Je veux bien démembrer les choses, je veux bien rapprocher l'administration le plus
14:28près possible des administrés, mais attention, je tiens à l'unité de la nation. J'en suis garant.
14:35Monsieur le Président, nous abordons maintenant la situation à l'est du pays. Aujourd'hui, c'est
14:42quasi certain que le Rwanda a relancé le M23 après le réchauffement des relations entre la RDC et l'Ouganda.
14:51C'est acquis maintenant. Il y a eu la réunion à Rwanda, pour ne pas rentrer dans tous les détails,
14:58il y a eu un début de dialogue. Mais il y a des voix qui commencent à dire qu'il faut un peu de bon sens
15:05pour que l'on commence à négocier. Avec qui ? C'est la grande question. Mon autre question, c'est
15:17négocier avec qui ? Mais quoi ? Négocier quoi ? Très bien. Écoutez-moi bien. Jamais, au grand jamais,
15:31tant que je serai président de la République démocratique du Congo, je n'aurai en face de moi
15:38la délégation du M23 ou de l'AFC pour négocier. Jamais. Ce que j'ai dit, c'est que je veux parler
15:48avec le Rwanda. Pas négocier, vous avez raison. Parler avec le Rwanda pour demander à M. Kagame,
15:54criminel de son État, qu'est-ce qu'il a à voir contre mon peuple. La République démocratique
16:02du Congo, à l'époque République du Zahir, avait sauvé le Rwanda d'une plus grande catastrophe qui
16:09aurait été si nous n'avions pas ouvert nos frontières à tout ce flot de réfugiés. Malheureusement,
16:15il y a eu une certaine cécité internationale qui a permis que parmi les fugitifs, il y ait les
16:24criminels génocidaires et qu'ils soient rentrés sur notre sol avec leurs armes. On ne les a pas
16:31désarmés. Aujourd'hui, l'enfer est parti du Rwanda et est arrivé chez nous. Et on nous abandonne
16:40à notre propre sort. Évidemment, le régime criminel de Kigali en profite parce qu'il
16:45découvre que c'est une région très riche en minerais et en produits de tout genre, agricoles
16:51et autres. Et il veut en faire maintenant son espace. Et ça, nous ne disons jamais. Il n'y a
16:56rien à négocier. C'est chez nous. Et ce qu'ils n'ont à faire, c'est une seule chose de plier
17:03bagage. Et si je veux parler avec le Rwanda, c'est pour ça, pour dire c'est quoi votre problème ? Pour
17:08nous laisser tranquilles. Pas pour vous donner quelque chose, mais pour nous laisser tranquilles.
17:13Si vous pensez qu'il y a encore quelque chose chez nous, on va la régler et on vous règle ça,
17:20et puis c'est terminé. Ils ont donc parlé des FDLR. Nous sommes aujourd'hui à l'Rwanda pour
17:26parler de ces histoires-là. Cesser le feu et comment régler le problème de FDLR. C'est tout.
17:31Donc, ce n'est pas des négociations pour après arriver à des, comment ils appelaient ça,
17:38la mixage, instaurer brassage, mixage. Nient. Ça, il n'y aura plus. Ils peuvent arrêter de rêver.
17:49Et d'ailleurs, c'est parce qu'ils le savent que vous avez vu qu'ils ravivent encore ce M23,
17:56coquilles vides, dans un territoire d'ailleurs qui est sous leur contrôle. Donc, vous voyez que
18:01c'est de la propagande en fait. Ils veulent faire croire que, d'abord, ils font cette comédie. Ils
18:07font dire au M23 qu'ils ne se sentent pas concernés par l'Rwanda, alors que tout le monde sait que
18:11c'est Kigali qui les pilote. Ensuite, ils les ravivent un peu pour dire, vous voyez, nous sommes
18:17capables de reprendre les armes. OK. Nous, nous savons et nous sommes inscrits dans le processus
18:24de Rwanda. Et d'ailleurs, demain, des pourparlers vont commencer pour justement se pencher sur le
18:31plan de cessez-le-feu et de retrait et le plan d'anéantissement des FDLR. Et nous, nous disons,
18:40si à côté de ça, le grabuge continue, nous continuerons à tenir pour responsable Kigali.
18:48Et pour nous, le provocateur numéro un, ce sera lui. Et les conséquences, ce sera à lui de les
18:54assumer. C'est ça le problème. Et si ça continue ? Beaucoup pensent que cette guerre n'est pas qu'une
19:00guerre des richesses, mais surtout une guerre de conquête du territoire. On a beaucoup parlé de
19:10l'agranisation. Non, pour les richesses. C'est une guerre de richesses. C'est une guerre de conquête
19:14des territoires, justement, des territoires riches. Vous pensez que s'il n'y avait pas tous
19:18ces minerais rares et tant prisés dans le monde, dans ce sous-sol de chez nous là-bas, dans le
19:24Massissi ou Tchourou et tout ça, ils seraient venus ? Ils nous laisseraient tranquilles ? C'est des
19:29sols riches et des sous-sols riches. C'est ça qui attire. Et maintenant, pour que ce soit définitivement
19:38mis en coupe réglée, sous-coupe réglée, ils veulent le couper de la RDC. La balkanisation est donc encore
19:44possible ? Dans leur tête, dans leur tête. Pas chez nous. Jamais. Ce n'est pas possible.
19:50Mais parler avec le Rwanda, c'est lui donner un minimum de bonne foi. Est-ce que vous pensez qu'il va avoir de bonne foi ?
19:56De bonne foi, je n'y crois pas. Je n'y crois pas. J'ai testé leur bonne foi. Je n'y crois plus du tout.
20:02Maintenant, c'est la pression. Je remercie les Etats-Unis d'Amérique parce que c'est eux qui
20:07nous apportent beaucoup de choses. D'ailleurs, vous avez vu, au départ, il y a eu une trêve.
20:13Maintenant, il y a un cessez-le-feu. Je vous dis, ce n'est pas le Congo qui l'a demandé. Malgré la
20:20chute de Kanyabayonga, le Rwindi avant, ce n'est pas la RDC qui l'a demandé. C'est le Rwanda. Mais
20:28il savait qu'il ne pouvait pas nous le demander direct et le faire accepter. Il est passé par les
20:32Américains. Que nous écoutons ? Je remercie surtout le président João Lourenço pour son
20:40implication, surtout la dernière ici, parce que j'ai, de Bruxelles, participé en pilotant aussi
20:49notre délégation qui était là, qui s'est brillamment comportée. Et je remercie évidemment
20:57l'ancien président Uhuru Kenyatta qui est d'ailleurs le déclencheur de tout ça. Malheureusement,
21:02son successeur a très très mal géré la question par la suite en prenant faille cause pour Kagame.
21:10Peu importe. De toutes les façons, il n'était pas partie prenante de ce processus. Lui, il l'a
21:16trouvé en arrivant, en étant élu. Peu importe. Mais le processus de Rwanda est là et il fonctionne
21:24très bien grâce à la maestria du président João Lourenço. Et le président Uhuru Kenyatta est un
21:33très bon facilitateur issu du processus de Nairobi qui, malheureusement, a été vidé de sa substance.
21:42Mais le président, sa crédibilité du président Uhuru reste, elle demeure. Voilà. Je tenais à le
21:52dire parce que je suis convaincu que là, nous sommes engagés sur la bonne voie grâce à ses
21:58partenaires et que nous aurons la solution. Je suis vraiment convaincu cette fois-ci.
22:03Après la situation, je voudrais parler avec vous de tous ces scandales financiers avérés ou supposés.
22:10Ce qu'on constate surtout, c'est qu'il n'y a aucune poursuite judiciaire ou suspension de qui que ce
22:20soit. Pourquoi la justice ne répond pas ? Bon écoutez, bon d'abord, le travail de la justice consiste à
22:27faire des enquêtes. Je crois qu'il faut faire très attention. Ne tombons pas dans la facilité,
22:33dans l'invective. Et c'est ça que je déplore avec ces fameux réseaux sociaux. Parce qu'on peut
22:41à cause des réseaux sociaux vous défaire l'honneur et la dignité d'un individu.
22:50Moi, je tiens beaucoup à ces choses-là. Vous ne me verrez jamais humilier quelqu'un,
22:54même si c'est mon dernier, mon pire des ennemis. Je n'aime pas ça. J'ai toujours un brin de respect
23:00pour la personne. Or, les réseaux sociaux, ce n'est plus ça. Il suffit qu'on cite votre nom,
23:05le saco et nos voleurs, ça y est. Si c'est bien mis, bien mis en place, ça y est. Vous êtes
23:10condamné, c'est terminé. Donc laissez à la justice le soin de faire son travail. Mais j'aimerais dire
23:16quelque chose à propos de toutes ces affaires. Moi, je m'en réjouis. Je m'en réjouis parce que
23:23ça n'existait pas dans ce pays-là. Pourtant, des affaires, il y en a. Dans les casseroles. Et là,
23:29je suis déterminé. Vous avez vu le ministre qui est là. Il a cette mission. On va ouvrir les
23:35placards et on va sortir les cadavres des placards pour montrer que ce pays a été trahi, pillé et
23:45volé plus que jamais vous pouvez imaginer avant moi. Aujourd'hui, au moins, nous avons des gens
23:54qui dénoncent. C'est déjà ça. Ça veut dire que la corruption avait vraiment été une seconde nature
24:03dans ce pays. Donc ne vous en faites pas. Réjouissez-vous quand vous entendez ces choses-là.
24:07Malheureusement, c'est récupéré par les réseaux. Et c'est ça qui désoriente un peu l'opinion,
24:13qui désoriente. Parce qu'il faut laisser la justice sereine. Vous savez qu'elle est déjà
24:18malade. On est en train de travailler à la remettre en place. Donc il faut lui laisser le
24:22temps de faire son travail. On va leur donner encore plus de moyens de travail pour que la
24:28justice soit dite. Parce que, attention, on a affaire à des chefs de famille. On a affaire à
24:35des gens qui tiennent à leur dignité. On ne peut pas la jeter en pâture comme ça en disant voilà,
24:40ça y est, il est voleur. Prenez votre patience. Jamais justice n'a été expéditive. Regardez,
24:48dans nos pays à tradition démocratique ici, il y a des procès qui durent 10 ans, 15 ans de
24:55corruption. Mais pourquoi est-ce que vous voulez que, parce qu'un nom a été cité, le lendemain,
24:59il doit être condamné ? Mais non. Il faut lui donner les moyens de sa défense et voir comment
25:04ça va se passer. Monsieur le Président, vous avez cité le ministre de la Justice sans le citer.
25:14Justement, je voudrais poser une question à son sujet. Sa nomination en tant qu'opposant a
25:21surpris agréablement beaucoup de gens. Très bien. Est-ce qu'on peut interpréter ça comme une
25:28ouverture aux forces de l'opposition ? Bien sûr. Est-ce que c'est un jalon que vous passez ? Bien
25:35sûr. Pour dire que vous voulez rassembler... Bien sûr, c'est une ouverture, bien sûr.
25:42Dernièrement, j'ai reçu, pour l'anecdote, les évêques de la Sanko, le jour où ils ont élu leur
25:50nouveau président, leur nouveau bureau. Et dans nos discussions, je ne vais pas les dévoiler ici,
25:57mais il y a eu une demande allant dans ce sens. Ma réponse était claire. J'ai dit,
26:04mes seigneurs, je suis à votre disposition. Je ne demande que ça. Mais dites-moi,
26:10comment vais-je m'y prendre ? J'ai pris l'exemple que de trois opposants. J'ai commencé par Martin
26:19Fayoulou. Je dis, mais il n'a jamais reconnu les résultats des dernières élections. Comment
26:23est-ce qu'il acceptera ma main tendue ? Moïse Katumbi était prêt à faire la même chose.
26:28Il avait même fait la même chose, mais grâce, évidemment, à la pression des siens. Il a
26:32accepté qu'il rentre dans les institutions, mais lui reste borderline. Joseph Kabila,
26:39n'en parlons pas, lui, il a carrément boycotté les élections et prépare une insurrection parce
26:45que l'AFC, c'est lui. Donc dites-moi, je fais quoi ? Je n'avais pas eu de réponse. Mais j'ai
26:56parlé d'autres qui sont plus conviviaux, plus participatifs. Et je rends ici, par exemple,
27:06hommage à quelqu'un comme Adolfo Mosito et même un petit peu le docteur Mukwege aussi,
27:12qui fait, malgré leur position d'opposant, qu'ils font parfois de commentaires objectifs.
27:21Quand quelque chose va, ils applaudissent, ils sont contents. Le docteur Mukwege avait reçu une
27:27délégation du Fournaref en promettant de s'impliquer dans le combat du Fournaref,
27:33qui n'a rien à voir avec la politique. Ce sont nos victimes que nous voulons aider. Ce sont ces
27:39monstruosités que nous ne voulons plus revoir dans notre pays. Voilà un patriote qui se dit,
27:43au-delà de mes pensions politiques, j'y vais. J'aurais aimé que tout cela vienne se dire,
27:47on nous attaque par le Rwanda injustement. Liguons-nous autour du président et combattons.
27:54Mais non, malgré ça, il y en a qui collaborent, l'AFC, collabore avec le Rwanda contre la
28:02République démocratique du Congo. Monsieur Mosito, hommage à lui, lorsque nous avons terminé la
28:07sixième revue avec le FMI. Premier fait dans l'histoire de la République démocratique du
28:14Congo. Jamais les revues avec le FMI n'avaient été jusque à leur terme dans notre pays. C'est la
28:21première fois que ce gouvernement arrive et c'était sous la direction du ministre des Finances,
28:26Nicolas Kazadi, que l'on jette en pâture aujourd'hui. Mais Adolphe Mosito m'a envoyé
28:33un message de félicitation. Et lui, il est très bien outillé pour savoir ce que ça signifie.
28:37Vous voyez, mais il n'est pas au gouvernement, il n'a pas de privilèges. Il reste objectif. Ça,
28:43c'est des vrais hommes d'État. C'est ça que nous devons voir dans notre pays.
28:46On parle de l'opposition. Je voudrais un peu parler du parti au pouvoir.
28:50Bien sûr.
28:50Crise à l'UDPS. Appel à la médiation du président qui est au-dessus des partis. Alors le président
28:58fait quoi ? Le président dit quoi ? Parce qu'il a quand même encore le cœur à l'UDPS.
29:02Bien sûr, bien sûr. L'UDPS, c'est mon école. Je suis issu de là. J'ai fait toutes mes classes
29:10politiques à l'UDPS. Le président n'est pas inquiet du tout. Je me réfère d'ailleurs à un terme
29:20qu'aimait beaucoup utiliser mon mentor, notre leader historique, Étienne Sissekedi, qui appelait
29:27ça vitalité démocratique. Donc de ce choc des mots, jaillira la lumière. La seule chose que je
29:37déplore, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure, c'est l'usage des réseaux sociaux. À l'époque,
29:41quand nous nous battions comme ça, on le faisait dans des salles, entre quatre yeux, ou sur le net.
29:48Mais entre nous, sur nos sites, comment on appelait ça encore ? Les sites de discussion qu'on avait
29:54à l'époque quand on n'avait pas encore ces réseaux sociaux. Et c'était bien, ça se passait. C'était
29:59chaud, bien sûr, bouillant, mais démocratique. Et ça terminait toujours par s'arranger. Je vous promets,
30:05ça va s'arranger. Je ne suis pas du tout inquiet. C'est des choses qui arrivent. Je ne veux pas,
30:12en tout cas, que ça prenne des allures du genre de ce qu'on a vu avec les forces du progrès,
30:18que je condamne complètement. Mais je tiens à ce que... Enfin, je suis sûr plutôt que les choses
30:28vont rentrer dans l'ordre. Je voudrais aborder une question que vous connaissez et maîtrisez très
30:36bien, les relations avec le Belgique. Oui, bien sûr, c'est mon autre Congo. Voilà, justement,
30:42en 2019, vous avez justement dit que c'est l'autre Congo pour vous. Mais M. le Président, depuis que
30:50vous êtes au pouvoir, on ne sent pas un resserrement des relations entre les deux pays. Je ne sais pas
30:57par quoi vous voulez le voir. Il y a une ambiance de ni guerre ni paix. Et on ne sent pas un engouement
31:04des investisseurs belges à aller chez nous. Oui, mais... Est-ce que c'est toujours le problème
31:12du climat des affaires ? Je crois qu'il y a un peu des deux. Vous avez raison. Attention aussi,
31:20ce sont des gens qui doivent être sûrs de leur mise. Donc, ça veut dire que quelque part,
31:27peut-être que nous n'avons pas encore émis suffisamment de signaux rassurants sur le
31:34climat des affaires. D'ailleurs, pendant que je suis ici, j'ai été interpellé par un message de
31:40l'ambassadrice belge à Kinshasa sur un sujet belge qui était victime de tracasserie d'un
31:47ancien ministre du régime passé qui était à l'urbanisme aux affaires foncières et qui l'a mis
31:57dans de sales draps aujourd'hui. Donc, vous voyez que même les affaires d'il y a plusieurs années
32:01continuent à avoir des effets aujourd'hui. Donc, nous avons peut-être un travail. Et si celui-là,
32:05ce monsieur belge, vient en parler à ses amis ici, ils vont mettre la pélade douce avant d'y
32:12aller. Il y a de l'attrait. On sent que les choses bougent. Mais je crois que de part et d'autre,
32:19il faut faire des efforts. Surtout, se rassurer. Ça, c'est d'une part. D'autre part, attention,
32:24il y a aussi une réalité en Belgique. La Belgique, il ne faut plus la voir comme l'ancienne Belgique
32:30qui était, qu'ils appelaient eux-mêmes la Belgique de papa. La Belgique, aujourd'hui,
32:35elle s'est très fortement communautarisée. Et même dans leur système d'exportation,
32:39de business, de commerce avec l'étranger, ils le font plus par des communautés. Donc,
32:47c'est à nous aussi d'adapter notre diplomatie à ce niveau-là. Et je suis en train même de réfléchir
32:53à voir comment, avec nos compatriotes de la diaspora, avoir des diplomates qui parlent très
32:59bien l'irlandais, qui parlent très bien le français, qui parlent bien l'allemand pour
33:03la région germanophone et qui se mettent en contact, justement, avec ces gouvernements
33:08communautaires pour voir les rapprocher les uns après les autres. Donc, il y a un travail complet
33:17à faire. Mais quant aux relations, je vous rassure, elles sont excellentes. Il ne se passe
33:23pas, je dirais, six mois sans, par exemple, que le roi des Belges et moi nous passions un coup de
33:30fil. D'ailleurs, nous avons un rendez-vous programmé déjà pour septembre prochain ici,
33:35en Belgique. Donc, ça se passe très bien. Au niveau du gouvernement, même chose. Celui que
33:41j'appelais affectueusement mon cousin Alexandre Decroix, nous ne rations aucune occasion pour nous
33:48appeler. Et même à chaque fois qu'on se retrouvait à l'Assemblée générale des Nations unies,
33:53la représentation de la Belgique organisait toujours un petit déjeuner ou un déjeuner
33:58même, d'ailleurs, auquel nous parlions de nos problèmes. Donc, ça va. Vraiment,
34:05dans l'ensemble, ça va. Et j'y tiens. Je tiens vraiment encore à améliorer cette relation. Mais,
34:11comme j'ai dit, nous devons faire des efforts de part et d'autre. Attention, le Congo, c'est vrai,
34:16c'est une très belle femme, très attirante, mais en même temps aussi très convoitée et peut-être
34:21pas très présentable encore. Donc, nous devons soigner sa présentation. Monsieur le président,
34:28merci beaucoup. Merci au doigt en bas du site Internet Congo indépendant d'avoir été avec nous
34:37aujourd'hui pour cette émission exclusive. Merci à vous. Bon retour. Il faut quand même qu'on
34:46termine en lingala pour les congolais qui nous suivent, même si le lingala de M. Mbawiti est
34:53peut-être un peu mieux élaboré que moi encore. Moi, je crois que oui. Vous rentrez au Zozonga,
35:00Kinshasa, Kisangani vous a attendu. Est-ce qu'on va vous y voir ? Vous aviez dit,
35:06l'intérieur du pays, vous allez beaucoup pratiquer pendant ce deuxième mandat.
35:10Quel est votre programme une fois de retour au pays ? Oui, bon,
35:46c'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça.
35:54C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça. C'est ça.
36:00Et puis surtout pour remercier le peuple de Nabiso, de Kisangani,
36:13donc Nagozonga. Et puis Nagozonga n'a pas douté. C'est ça. Parce que le 2 août. Donc Nagozonga.
36:24Et puis surtout pour remercier le peuple de Nagozonga, le problème qu'on peut voir là-bas c'est qu'il y a des
36:33problèmes qui se trouvent entre les deux côtés. C'est à dire qu'il y a des problèmes qui se trouvent entre les deux côtés.
36:37C'est à dire qu'il y a des problèmes qui se trouvent entre les deux côtés.
36:39C'est à dire qu'il y a des problèmes qui se trouvent entre les deux côtés.
36:41C'est à dire qu'il y a des problèmes qui se trouvent entre les deux côtés.
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37:51C'est à dire qu'il y a des problèmes qui se trouvent entre les deux côtés.
37:53Congo promo toujours. Grande puissance.
37:55Congo promo qui t'encore finit ton film.
37:57Congo promo qui t'encore finit ton film.
37:59Congo promo.
38:01Ralf Ngueng.
38:03Congo promo.
38:05White Apple, soit ton ami Boss.
38:07J'avais entendu.
38:09Et j'ai vu.
38:11Félicitations à Congo promo TV.
38:13Félicitations à Congo promo TV.