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00:00On est avec Maxime Potty, récemment médaillé de bronze au fleuret masculin par équipe avec
00:08l'équipe de France.
00:09Bonjour Maxime, merci d'être avec nous.
00:11Bonjour, merci pour l'invitation.
00:12Alors je vois que vous n'avez pas votre médaille de bronze autour du cou, j'imagine que vous
00:16l'avez déjà rangée dans votre musée personnel ?
00:18Oui, elle est rangée à côté de la médaille d'or de Tokyo, à côté de la Légion d'honneur,
00:22tout ça.
00:23Non, je plaisante.
00:24Non oui, elle est posée, mais c'est surtout que je l'ai oubliée ce matin au réveil,
00:25j'étais fatigué.
00:26Voilà, on enchaîne un petit peu depuis quelques jours.
00:28C'est la bonne fête, c'est des bons moments, mais voilà, ça fait oublier parfois la médaille
00:31au réveil.
00:32Alors justement, vous venez de souligner que vous aviez abordé ces Jeux Olympiques à
00:35Paris en tant que champion olympique en titre par équipe.
00:39Cette fois, vous avez remporté la médaille de bronze.
00:42Maintenant, avec quelques jours de recul, après avoir fait la fête, avoir eu le ressenti
00:46des proches, quelle valeur vous accordez à cette médaille de bronze ?
00:49Pour moi, elle a une immense valeur, elle a presque un goût d'or.
00:53Alors bien sûr, on était venu pour être champion olympique de nouveau, mais ce qui
00:56a fait la différence, c'est l'atmosphère qu'il y avait avec le public français.
00:59On était dans la salle du Grand Palais, je pense que c'est le plus beau monument intérieur
01:04qu'il y a eu sur ces Jeux Olympiques au niveau sportif, une ambiance exceptionnelle.
01:08Donc en fait, honnêtement, je pense que si ça avait été à l'étranger, on n'aurait
01:12pas forcément réussi à aller chercher cette médaille de bronze tellement on était déçu
01:15de la défaite.
01:16Et puis au final, quand on est rentré dans la nef du Grand Palais, au moment de notre
01:19match, il y a eu une telle ambiance, une telle atmosphère que moi, je me suis dit en fait,
01:23c'est impossible qu'on perde.
01:24Et on a vécu ça vraiment comme une finale, comme un titre olympique, parce qu'il y avait
01:27tellement d'ambiance, une Marseillaise pendant les assauts.
01:29C'est un souvenir qui sera gravé en moi jamais.
01:32Et donc vous battez les États-Unis et d'ailleurs, c'est vous qui apportez le point décisif
01:36à l'équipe de France.
01:37On a pu voir au moment où vous remportez le match, beaucoup d'émotion sur votre visage,
01:41vous vous mettez à genoux, quasiment les larmes aux yeux.
01:43Est-ce que vous pouvez nous décrire qu'est-ce que vous avez ressenti précisément à ce
01:46moment-là ?
01:47J'étais très ému parce que c'était un gros stress.
01:50En fait, depuis le début de l'Olympiade, c'est Enzo Lefort qui est habitué à finir.
01:54Et c'est vrai qu'il était un peu en difficulté sur la demi-finale.
01:58Donc en fait, le coach est venu me voir, on a échangé et on voulait alléger Enzo en
02:03pression parce que le rôle de finisseur, c'est vraiment très dur.
02:05Donc on voulait l'alléger en pression pour pouvoir avoir le maximum de ses capacités
02:09et qu'il ait un ratio de touche exceptionnel comme il est capable de le faire, ce qu'il
02:12a réussi à faire justement sur la médaille de bronze, avec notamment un 8-2 infligé
02:16au numéro 2 mondial.
02:17Donc en fait, on voulait libérer Enzo et du coup, le coach m'a mis la responsabilité
02:21d'être finisseur.
02:22Donc jusqu'à la fin, j'étais sous tension et en fait, mettre la dernière touche, c'était
02:25un soulagement après une très grosse pression suite à cette responsabilité.
02:28Et donc après, vous avez fêté tous ensemble cette médaille de bronze.
02:31Est-ce que vous aussi, vous allez ressentir peut-être ou vous y pensez déjà une espèce
02:36de retombée comme un blues post-Jeux olympiques ?
02:38Je ne suis pas nostalgique tant de ces Jeux parce que je sais que je les ai vécus pleinement.
02:42Maintenant, le blues des Jeux, il arrive toujours qu'on gagne ou qu'on perde parce qu'on a
02:45passé trois ans à penser énormément à ça et c'est une vraie finalité.
02:52Donc là, il y a un côté quand on rentre chez nous, qu'est-ce que je fais maintenant ?
02:55Un peu un sentiment du vide.
02:56Donc voilà, c'est normal et j'avais eu la même chose après Tokyo et ça fait tout
03:01le temps ça, qu'on gagne ou qu'on perde.
03:02Donc il faut accepter ce vide-là et puis après, la vie continue.
03:05Et après les vacances, vous allez vous projeter sur les prochaines compétitions ?
03:07Comment ça se passe ?
03:08Oui, à titre personnel, j'aimerais bien continuer jusqu'à Los Angeles.
03:12Il n'y a pas de raison.
03:13En tout cas, même si quatre ans, c'est long, je pense que je pourrais être un prétendant
03:16pour la sélection et j'espère pour une médaille et je pense que je reprendrai ma première
03:20grosse compétition en janvier pour la Coupe du Monde de Paris.
03:23En tout cas, bravo à vous et bravo à toute l'équipe de France d'ESCRIM qui a arraché
03:27cette médaille, deuxième médaille olympique consécutive après celle de l'or à Tokyo.
03:30Merci Maxime d'avoir répondu à nos questions.
03:32Merci à vous.
03:33Et on vous souhaite de bonnes vacances.
03:35Merci.
03:36Merci.