Victor Le Masne, directeur musical des cérémonies des JO de Paris 2024, était l'invité de BFMTV pour évoquer la cérémonie de clôture des Jeux et faire un premier bilan de la proposition artistique de Paris 2024
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00:00En fait, c'était une idée avec, j'entends Tony Estanguet en parler,
00:03c'est-à-dire que Tony Estanguet, puis Thierry Reboule, Thomas Joly,
00:07moi, ensuite, à la direction musicale, on avait envie de jeux différents,
00:10une rupture peut-être avec l'existant, avec la façon dont on connaît les jeux.
00:15On a un peu challengé les structures traditionnelles
00:18qui normalement sont faites du protocole, du défilé des athlètes et d'un show.
00:23Là, si je parle de la cérémonie d'ouverture, c'était tout mélangé en un.
00:27Et donc, au fil de ces moments, on a distillé des artistes ici et là, un peu partout.
00:33Et c'est vrai que même nous, en le faisant, je crois que c'est à la fin,
00:36même moi en tant que directeur musical et compositeur,
00:38c'est à la fin, en regardant tout ça, je me dis, ah oui, il y a beaucoup de choses.
00:43Tous les artistes, toutes les stars ont spontanément dit oui, tout de suite ?
00:48Oui, bien sûr.
00:50Après, il y a tout le monde, les Jeux olympiques, ça appelle, c'est fort, etc.
00:55Ils ont des agendas, que ce soit Lady Gaga ou Céline Dion,
00:59aussi un problème de santé.
01:00Bien sûr, c'est pas du médecin.
01:02Je pense qu'en tout cas, moi, pour ma partie, pour les arrangements
01:05que j'ai proposés à chaque fois pour chacun et chacune de ces artistes,
01:08je suis allé les voir vraiment dans le plus grand respect de ce qu'ils sont,
01:11de ce qu'elles sont, en essayant d'aller voir leur monde.
01:14Je pense par exemple à Gojira, qui est un groupe de métal.
01:18Je suis allé vraiment les voir en rentrant dans leur univers métal.
01:22Pareil pour Ayana Kamoura, tout à fait différent, ou Lady Gaga,
01:25où j'ai fait un arrangement de jazz, de big band complètement différent.
01:29Je pense qu'à chaque fois, j'ai essayé et avec ce qu'on a voulu mettre en place
01:33avec Thomas Joly, d'être précis, en fait.
01:35Et que ça colle à la scénographie.
01:37Par exemple, Iseult hier au soir, My Way.
01:39Oui, c'est vous qui l'avez imaginé de cette manière ?
01:42Comme ça, façon un peu cool, jazzy.
01:45Oui, oui.
01:46En français, tiens, hier.
01:48En fait, My Way, c'est une des chansons les plus reprises
01:51dans le monde entier.
01:52On le sait, au départ, c'est une chanson
01:55qui avait été chantée par Claude François, comme d'habitude,
01:57qui est devenue par Paul Anka, puis surtout par Frank Sinatra,
02:00My Way, avec un autre texte.
02:02Et on s'est dit que c'était intéressant pour faire le pont
02:06entre Paris et LA 2028, Paris 2024 et LA 2028,
02:10d'avoir cette chanson française qui devient mondiale, qui devient américaine.
02:15Et puis aussi, c'était une manière de dire We did it our way, nous les Français.
02:19Ça commence en disant et maintenant,
02:21Now the end is near, la fin approche et on se retrouve face aux tombées de rideaux.
02:25Donc, ça correspondait au G.O. aussi.
02:26Mais pour répondre à votre question sur l'arrangement,
02:28oui, je l'ai imaginé comme ça, presque hollywoodien,
02:32presque dans un monde fantasme, un peu Hollywood des années 50 ou je ne sais pas,
02:35avec des cordes très classiques, en fait.