• il y a 3 mois
Au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris, Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies de Paris 2024, et Damien Gabriac, scénariste de la soirée, étaient les invités de franceinfo.

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Transcription
00:00Iseult et la magnifique interprétation de « My way » comme d'habitude pour achever une cérémonie qui n'avait rien d'habituel.
00:08Celle-là du grand spectacle hier encore pour tenter d'apaiser un peu notre tristesse de voir la fête se terminer.
00:15Bonsoir Thomas Joly, directeur artistique des cérémonies de Paris 2024.
00:19Et tout sourire d'entendre là encore ce qui s'est passé hier soir.
00:24Et bonsoir Damien Gabriac, scénariste de cette soirée.
00:28Merci pour tout ce que vous nous avez offert hier encore et les jours précédents.
00:32Vous êtes un peu tous les deux les léons marchands du spectacle vivant.
00:35Mais c'est terrible que vous ayez déjà accompli ça à la quarantaine.
00:40Qu'est-ce qu'il reste encore à faire quand on a obtenu si tôt une telle consécration ?
00:44Alors déjà il en reste deux cérémonies, l'ouverture paralympique et la clôture paralympique dans quelques temps.
00:50Et puis en vrai, vous savez, notre travail c'est de raconter des histoires.
00:55Que ce soit à très très grande échelle, ce grand bonheur de les raconter là sur ces cérémonies.
00:59Ou à toute petite échelle dans un petit théâtre d'où nous venons.
01:03Un petit monologue devant 50 personnes, c'est finalement le même travail.
01:07Mais vraiment, c'est la même ambition, la même volonté de transmettre des émotions, de la narration.
01:13Damien Gabriac.
01:14Et puis il y aura toujours toujours des histoires à raconter.
01:17Là on a raconté une histoire, hier soir c'était celle des Jeux Olympiques.
01:21Donc oui, on verra comment on les racontera, mais il y aura toujours des histoires à raconter.
01:25Il y a tout de même des choses qui ne sont peut-être pas possibles dans les petites salles avignonnaises de l'été,
01:30qu'on peut faire dans un Stade de France en furie.
01:33À nos côtés en studio également, Yann Bertrand, bonsoir.
01:37Bonsoir.
01:38Chef du service culture de France Info et fan quasi inconditionnel de certains des artistes que la planète a pu entendre hier soir.
01:44Le Stade de France comme caisse de résonance d'une French Touch déchaînée.
01:49Déchaînée, oui, alors c'est le jeu hein Augustin.
01:51La plupart des noms avaient fuité quelques jours avant la cérémonie,
01:54mais aucune fuite de taille a retiré le plaisir que nous avons eu à entendre ces quelques notes.
02:10Phoenix, sûrement le groupe français le plus reconnu dans le monde, de Paris à Los Angeles justement, en passant par Tokyo.
02:20Placé au centre du stade entouré d'athlètes en folie et même un peu trop, nous y reviendrons certainement.
02:26Un mini concert mais aussi une belle idée car autour d'eux il y avait des invités
02:30comme Kavinsky avec son tube Nightcall et la Belge Angèle au micro.
02:50Ou un autre fleuron de la French Touch avec lesquels Phoenix était d'ailleurs en concert exceptionnel
02:54sur le toit du Terminal 1 de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle le mois dernier.
02:58Le groupe erre pour une version de Playground Love d'origine,
03:02c'est à dire avec la voix de Thomas Mars, si vous suivez, qui est donc le chanteur de Phoenix.
03:20Une French Touch en majesté normale pour deux groupes Versaillais me direz-vous
03:24entre les années 90 fondatrices et les échos contemporains.
03:27Symbolisé par exemple par Zao de Sagazan en début de cérémonie.
03:31Sans oublier aussi l'une des stars du classique, le ténor Benjamin Bernheim
03:36pour un magnifique hymne à Apollon de Gabriel Fauré.
03:50On ne va pas tout réécouter, ça prendrait trois heures.
03:56Mais sur cette partie concert, Yann Bertrand le disait, les sportifs se sont un peu trop pris au jeu.
04:02Ils sont montés sur scène alors que je crois que ce n'était pas prévu.
04:06Il paraît qu'il y a eu un petit peu de dégâts.
04:08Thomas Joly, vous avez tremblé à ce moment-là ?
04:10Ou bien cette folie imprévue, ça fait aussi le sel d'un spectacle pareil ?
04:15Tout à fait, moi j'ai trouvé ça si beau.
04:17Si beau cet instinct de se réunir, d'aller vers la musique, d'aller vers le groupe.
04:21On aurait cru à un petit club, un petit club de rock au cœur du stade.
04:26Évidemment, il ne fallait pas qu'il reste parce que le décor n'était pas prévu pour que tout le monde,
04:30tous les athlètes, ils sont quand même nombreux à sauter et danser sur ce décor.
04:34Il n'y a pas eu de blessés ?
04:35Non, il n'y a eu aucun blessé, le décor a tenu, donc tout va bien.
04:37Mais non, j'ai trouvé en fait cette espèce de salve d'athlètes venus du monde entier
04:43courant sur les continents qui étaient représentés sur le stade, j'ai trouvé ça très beau.
04:48Il y a eu la pluie à la cérémonie d'ouverture.
04:50Il y a eu ça notamment à la cérémonie de clôture.
04:53Mais je ne sais pas, Damien Gabriel, est-ce qu'il y a eu peut-être d'autres surprises
04:56que nous n'avons pas notées, nous qui ne sommes pas dans le secret des dieux,
04:59mais qui ne s'est pas passé selon le déroulé prévu ?
05:03Contre toute attente, ça s'est passé à peu près comme prévu,
05:07hormis ce moment-là qui était évidemment très beau.
05:10Juste pour rappeler, à Séoul, ça a créé le protocole de la parade des athlètes en cérémonie de clôture.
05:15Ils devaient rentrer par délégation et ils se sont tous mélangés en 88.
05:19Et c'est devenu depuis le protocole de cette parade, c'est tous se mélanger.
05:23Alors peut-être qu'on va créer un nouveau précédent, c'est tous monter sur scène.
05:27Tous courir et tous danser.
05:29C'était en tout cas une proposition extrêmement différente de ce qu'avait été la cérémonie d'ouverture
05:34et pas seulement parce qu'on était de retour dans un stade et plus sur la scène.
05:38Déjà il y a deux semaines, c'était la représentation d'une certaine idée de la France.
05:42Là, hier soir, on s'ouvrait au monde.
05:45D'ailleurs, la scène représentait la planète.
05:48Oui, absolument. Ce qu'on voulait, c'était rendre hommage à ces Jeux Olympiques,
05:54à sa création d'origine en Grèce il y a 2800 ans
05:58et à son rétablissement aussi par Pierre de Coubertin.
06:01Et pour se rendre cet hommage, on voulait se projeter très loin dans l'avenir
06:06et avoir cette vision planétaire qu'a les Jeux Olympiques,
06:09cette utopie de réunir toute la planète au même endroit pour faire ces compétitions sportives.
06:15Voilà, c'était l'objectif de cette soirée.
06:17Et cette cérémonie d'ouverture travaillait sur les monuments.
06:20On était dans Paris, donc les monuments patrimoniaux, culturels,
06:24nos monuments républicains aussi, notre devise, liberté, égalité, fraternité et d'autres
06:29qui pourraient être rajoutées, solidarité, sororité, diversité par exemple.
06:34Et là, on voulait rendre hommage aux monuments immatériels que sont les Jeux Olympiques,
06:40et notamment le monument humain.
06:42Ce monument humain était présent dans le stade, à savoir d'abord les athlètes,
06:46mais aussi les supporters, les publics, les organisateurs, les journalistes.
06:50Bref, tout ce qui fait cette ferveur qu'on a vécue depuis 15 jours, on ne connaissait pas.
06:54Quelle couleur auraient ces Jeux, quelle frénésie ils auraient quand on a conçu cette cérémonie,
06:59mais on savait qu'on voulait redonner la force de cette immatérialité,
07:05de tous ces hommes, toutes ces femmes qui, unies, créent cette sensation
07:09et cette puissance des Jeux Olympiques.
07:10Quelque chose d'immatériel qui a pu intriguer aussi le public,
07:14donc cette odyssée d'un voyageur dans cet incroyable costume doré,
07:19j'en veux un pour moi si vous en avez sous la main,
07:21dans un univers post-apocalyptique, un champ de ruines olympique,
07:27qu'il va s'employer à reconstruire.
07:30C'est le bon résumé du spectacle ?
07:32C'est tout à fait ça, en retrouvant quelques symboles forts,
07:35le drapeau grec, puisque tout part de là,
07:37la victoire de Samothrace, la déesse Nikée, déesse de la victoire,
07:41qui vient lui expliquer, on lui a mis dans la bouche à cette déesse,
07:45les mots de Pierre de Coubertin et du Baron de Courcel,
07:47quand ils ont refondé à la Sorbonne, en 1894, les Jeux Olympiques modernes.
07:52On a fait entendre, on l'a entendu là, l'hymne d'Apollon,
07:54la plus vieille musique grecque retrouvée de nos jours,
07:58que pour la refondation des Jeux, Gabriel Fauré, vous l'avez dit,
08:02avait réarrangé, qui avait été joué à ce moment-là,
08:05chanté hier soir par Benjamin Bernheim.
08:07Voilà, tout un tas d'éléments culturels aussi, historiques,
08:10qui viennent et de l'Antiquité et de la fin du XIXe siècle,
08:14retrouvés par ce voyageur du futur,
08:17qui a entendu parler de nous et de nos Jeux,
08:22pour montrer à quel point la fraternité, le collectif,
08:24le faire ensemble, vivre ensemble, sont des valeurs qui sont essentielles.
08:28On va continuer de parler de ce beau résultat,
08:31dans un instant après Le Fil Info,
08:33puisqu'il est 18h20 et nous retrouvons Thomas Bénèche.
08:37Une victoire néerlandaise à l'issue de la première étape du Tour de France féminin,
08:40il s'agit de la cycliste Charlotte Cole,
08:42c'est la première fois qu'elle s'impose sur le Tour,
08:44une victoire au sprint, elle endosse le maillot jaune de leader.
08:47La première étape du Tour de France féminin se déroulait aujourd'hui,
08:49entre Rotterdam et La Haye.
08:50Au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris,
08:53le chef de l'Etat a fait le point sur l'Olympia découlée,
08:55il promet qu'il y aura un héritage,
08:57ce sera l'amélioration durable de notre environnement quotidien,
09:00on pourra par exemple se baigner dans la Seine.
09:02La canicule touche 40 départements,
09:04ils sont classés en vigilance orange,
09:05et demain, 3 autres départements seront en vigilance orange,
09:08mais aux orages, il s'agit du Puy de Dôme, du Cantal et de la Haute-Loire.
09:15Et le résultat était donc hier,
09:17beaucoup plus sombre qu'il y a deux semaines tout de même,
09:20même si à la fin c'était les feux d'artifice,
09:25on était plus sur Zizi Jean-Mère et les mignons,
09:27vous serez d'accord avec ça.
09:29Peut-être un spectacle plus difficile d'accès,
09:32c'est à assumer ça aussi, Damien Gabriac ?
09:35On peut estimer que les difficiles d'accès,
09:38on se disait, c'est très onirique,
09:40et on veut que ça touche d'abord les émotions,
09:42avant d'expliquer ce qu'on veut raconter.
09:45Et puis il y a quand même, c'était une partie du spectacle,
09:48la musique elle est, on dit opératique,
09:50mais c'est presque de la musique de grand cinéma,
09:52de blockbuster, qui est tout à fait accessible,
09:55qui peut accompagner les émotions des spectateurs,
09:57et des téléspectateurs, et des téléspectatrices.
10:01Oui, après l'hymne d'Apollon évidemment,
10:03c'est quelque chose qu'on n'a pas l'habitude d'écouter tous les jours,
10:05mais voilà, maintenant on le connaît,
10:08on trouve ça sublime.
10:10Il faut dire aussi que chaque cérémonie,
10:12que nous venons d'aboutir, et les deux qui arrivent,
10:14chacune a ses spécificités,
10:16chacune a ses contextes.
10:17En réalité, on a aussi, parce que c'est la même équipe,
10:19qui travaille sur les quatre cérémonies,
10:21on a nous, une vue sur les quatre,
10:23avec des styles différents.
10:25Là, on en a parlé, la musique c'était très French Touch,
10:28voilà, c'était l'idée.
10:29La prochaine, il y aura d'autres pistes,
10:32d'autres lignes artistiques, d'autres dramaturgies,
10:34liées notamment aux événements en soi,
10:36mais aussi au contexte.
10:37La prochaine cérémonie, c'est Place de la Concorde,
10:39donc évidemment qu'il va y avoir un lien avec notre histoire,
10:42notre architecture, notre patrimoine,
10:44au cœur de la ville, à nouveau.
10:46Des noms !
10:47Pas tout de suite !
10:48Céline Dion de retour !
10:49De toute façon, ils sortiront dans la presse,
10:51à un moment donné.
10:52Autant les donner maintenant, du coup !
10:53Pas non, parce que moi, je ne gâcherai pas la surprise,
10:55voilà, je vous le dis !
10:57Yann Bertrand ?
10:58Thomas Joly, vous l'aviez dit, je crois,
11:00avant la cérémonie d'ouverture,
11:01que vous vouliez rassembler tout ce qui fait
11:03la diversité des musiques.
11:05Je reviens à la musique en France,
11:07Ayana Kamoura, Gojira, Fénix,
11:09Angèle, Kavinsky,
11:11tout ça sur le même plan,
11:12c'est une réussite, pour vous,
11:14d'avoir montré cette diversité-là ?
11:16Oui, l'idée, c'était,
11:18en collaboration avec Victor Lemann,
11:19qui est le directeur musical de ces cérémonies
11:21dans notre équipe,
11:22l'idée, c'était de faire ce grand éventail,
11:24voilà, de tous les registres musicaux,
11:26en partant d'abord des titres, pour être honnête,
11:28avant les artistes.
11:29Quels sont nos titres ?
11:30Quelles sont les chansons qui sont nos ambassadrices,
11:31nos ambassadeurs, aux yeux du monde,
11:33ou qu'on a envie, d'ailleurs,
11:34qu'elles soient nos ambassadeurs ou ambassadrices.
11:36Et du coup, ça part de là,
11:38et de faire aussi ces rencontres,
11:39il y en avait pas mal, aussi,
11:40dans la première cérémonie.
11:42Bon, évidemment, je crois que je n'oublierai jamais
11:44Gojira et Marina Viotti,
11:46qui chantaient ensemble,
11:48Saira,
11:50devenue presque iconique et mythique,
11:52ou alors, évidemment, Ayana Kamoura,
11:54qui chante ses propres chansons,
11:56et dans lesquelles on glisse
11:58un passage de Charles Aznavour,
12:00qui est aujourd'hui repris par toute la jeunesse,
12:02et puis qui a été, bien sûr,
12:04accompagné par la garde républicaine.
12:06Voilà, donc tous ces mondes, en fait,
12:08qu'on croit hermétiques,
12:10ou en tout cas, qui sont chacun dans leur coin,
12:12en réalité, quand on se parle,
12:14quand on se rend compte, ça crée de la beauté,
12:15ça crée de l'émotion,
12:16ça crée de la surprise, aussi,
12:18et c'est un peu ce qu'on a envie
12:20de traduire dans cette cérémonie.
12:22Question un peu naïve, mais qu'est-ce que vous faisiez,
12:24tous les deux, hier soir, quand on est dans l'Orga,
12:26dans l'organisation,
12:28est-ce qu'on peut profiter de la fête,
12:29ou bien c'est comme dans les mariages,
12:31où les mariés sont les plus occupés ?
12:33Honnêtement, quand on prépare une fête,
12:35effectivement, on est heureux quand les invités s'amusent,
12:37mais on n'est pas ceux qui en profitent le plus.
12:39En tout cas, moi, hier soir,
12:41j'étais dans la régie,
12:43à être dans un état de grande tension,
12:45parce que ça reste, vous l'avez dit,
12:47du spectacle vivant, et que, voilà,
12:49il faut rester vigilant, pouvoir rebondir,
12:51si jamais il y a un souci, mais il n'y en a pas eu.
12:53Non, il n'y en a pas eu. Enfin, il y a eu les athlètes
12:55qui ont... C'est pas vraiment un souci.
12:57C'est pas un souci.
12:59J'étais avec tous les spectateurs,
13:01et c'était contrairement à la première cérémonie
13:03où j'étais au centre de commandement,
13:05où l'ambiance était plus à l'attention,
13:07que ça se passe bien. Et là, avec les spectateurs,
13:09c'était dingue, parce qu'il y avait
13:11une telle joie de tout,
13:13de tout, de revoir.
13:15Et je suis sûr qu'on la referait
13:17demain ou ce soir. Il y aurait la même joie
13:19de voir les athlètes
13:21France et Léon Marchand avec la lanterne,
13:23de revoir Fénix.
13:25Les gens sont heureux,
13:27et ils dansaient, ils chantaient,
13:29ils applaudissaient, il y avait une joie.
13:31Mais pendant le spectacle,
13:33vous vous dites si...
13:35peut-être pas accessible, les gens ont applaudi
13:37quatre fois pendant le spectacle.
13:39En trente minutes, ils ont applaudi le texte de Pierre de Coubertin.
13:41Non mais, il faut le noter aussi,
13:43c'est...
13:45L'apparition de la victoire de Saint-Mothra, ça a été
13:47applaudi.
13:49C'était pas si inaccessible que ça.
13:51Tout était magnifique, et Léon Marchand,
13:53qui a été non seulement applaudi, mais son prénom
13:55scandé.
13:57On parlait des choses imprévues,
13:59quelque chose que vous ne pouvez pas maîtriser,
14:01et qui a dû vous mettre du baume au coeur.
14:03C'est une icône, ça y est,
14:05il est passé au rang d'icône, et c'est merveilleux.
14:07C'est merveilleux d'entendre une salle,
14:09leur stade même,
14:11qui d'abord était heureux de découvrir au tout début
14:13de la cérémonie arrivant,
14:15très élégamment d'ailleurs, dans le jardin des Tuileries,
14:17récupérer la lanterne, et puis l'acclamant
14:19comme ça. Honnêtement,
14:21la ferveur hier soir, moi j'avais la sensation
14:23qu'il y avait eu une dernière envie
14:25de crier ensemble, de célébrer,
14:27de vibrer ensemble,
14:29et c'était très beau à vivre.
14:31Il y a eu un petit passage de relais,
14:33à la fin tout de même, ce n'est pas rien,
14:35avec Los Angeles, avec
14:37quelques stars déployées sur une
14:39cabane de plage,
14:41avec notamment Snoop Dogg,
14:43qu'on a croisé pas mal de fois à Paris 2024,
14:45mais d'autres également, notamment
14:47Dr Dre ou les Red Hot Chili Peppers,
14:49avec des commentaires de la presse internationale,
14:51je ne sais pas si vous lisez
14:53les commentaires, mais comme quoi Los Angeles
14:55ne sera pas d'ores et déjà
14:57à la hauteur de ce que vous avez
14:59fourni pour Paris,
15:01ça fait plaisir ?
15:03Ou vous vous dites, on est content parce qu'on a eu les mêmes
15:05critiques avant de commencer,
15:07et maintenant c'est pour eux ?
15:09Effectivement, on ne va pas fanfare au nez trop, parce qu'on sait
15:11d'où on vient, et on sait où on arrive, aujourd'hui
15:13on est heureux que tout se passe bien, et que les cérémonies
15:15soient si bien reçues,
15:17mais honnêtement, c'est un featuring,
15:19nous on offre la place, et Los Angeles
15:21a quand même donné quelques signes, moi je trouve que c'était iconique
15:23les anneaux sur Hollywood, honnêtement cette image
15:25va rester, ça c'est sûr, et on a quand même
15:27compris qu'il y aurait du grand spectacle,
15:29des grandes stars, beaucoup de
15:31musique, clairement, et
15:33ce côté chill, moi j'ai trouvé
15:35que c'était un peu chill, la note c'était
15:37nous on va les faire chill, je ne sais pas si ils continueront comme ça,
15:39mais on a quand même reçu ce message-là
15:41que je trouvais assez exaltant.
15:43Yann Bertrand ? On a vu une différence aussi,
15:45parce que vous le disiez
15:47Augustin, c'était deux cabines
15:49sur la plage, devant à peu près 200-300
15:51personnes, je pense qu'il aurait
15:53pu y en avoir beaucoup plus pour Billy Eilish
15:55ou les Red Hot, en toute franchise, Thomas Joly,
15:57est-ce que vous avez reçu déjà
15:59des coups de fil de la part de la direction
16:01artistique, la future direction artistique
16:03de Los Angeles ? Non.
16:05Qui est le directeur artistique d'ailleurs
16:07des Jeux Olympiques ? Je ne sais pas.
16:09Donc pas de contact pour l'instant.
16:11L.A. 28 était en contact avec Paris 2024
16:13pour toutes les questions logistiques, techniques,
16:15d'accueil aussi.
16:17Après, nous, on est
16:19à dispo pour raconter
16:21notre expérience, bien sûr,
16:23profitons-en, mais encore une fois, je crois que
16:25chaque ville, chaque cérémonie,
16:27il n'y a pas de modèle en vrai.
16:29Moi, j'ai pris
16:31contact, on s'est rencontrés
16:33avec Philippe Découfflet, par exemple,
16:35je lui ai demandé comment ça s'est passé 92,
16:37Albertville, et c'était intéressant,
16:39mais en réalité, nos cérémonies,
16:41elles ne sont pas comparables,
16:43et même si c'était des très beaux
16:45exemples, ça ne pourrait pas être un modèle.
16:47Et je pense que pour L.A. 28,
16:49ce sera pareil. Il n'y a pas de maître étalon
16:51de la cérémonie olympique.
16:53Vous avez encore de l'énergie, là,
16:55dans deux semaines et demie, les Paralympiques ?
16:57Vous savez, ce qui est très pratique, c'est qu'on en perd beaucoup en préparant,
16:59mais on en récupère beaucoup
17:01quand elles remontent.
17:03Pour tenir deux semaines de plus, soit jusqu'à la prochaine.
17:05Exactement. Ce sera en tout cas l'occasion
17:07de réentendre une mélodie qui nous est maintenant
17:09familière, l'hymne
17:11de Paris 2024,
17:13qui résonnera à nouveau du
17:1528 août au 8 septembre,
17:17si je ne me trompe pas, avec cérémonie
17:19d'ouverture, vous le disiez, place de la Concorde
17:21et sur les Champs-Elysées,
17:23les Jeux paralympiques que nous vivrons ensemble
17:25sur France Info. Il reste des billets en vente
17:27pour participer à la fête.
17:29Merci à tous les deux pour l'incroyable
17:31spectacle d'hier, et
17:33pour ceux qui se profilent, il en reste effectivement
17:35deux, Damien Gabriac, scénariste,
17:37et Thomas Joly, directeur artistique
17:39des cérémonies de Paris 2024.

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