• il y a 4 mois
Invitée ce vendredi sur le plateau de L'Équipe du Soir, Cyréna Samba Mayela, vice-championne olympique du 100 mètres haies, est revenue sur sa performance aux JO de Paris, sur sa préparation en Floride et sur l'engouement du public et des supporters français.

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Transcription
00:00Elle a été le sourire, elle a été les larmes, finalement elle a représenté ce qu'auront été ces Jeux olympiques pour nous, elle a été l'émotion tout simplement.
00:08Elle nous fait le plaisir de revenir en plateau avec nous parce qu'elle nous remet sur le nuage olympique.
00:13Sirena Sambamayela est avec nous dans l'équipe du soir.
00:16Applaudissements.
00:21Vice-championne olympique du 100 mètres est Sirena.
00:25Merci beaucoup d'être avec nous.
00:28On l'a dit, vous nous avez apporté des émotions incroyables avec ce finish à un centième.
00:34C'était captivant pour le téléspectateur que nous étions.
00:40La première question est toute simple parce que nous, on était derrière notre télé.
00:42On ne savait pas si vous pleuriez parce que vous étiez deuxième, si vous pleuriez d'émotions.
00:47Nous-mêmes étions dans un tourbillon d'émotions.
00:49Qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là ?
00:51À ce moment-là, le déferlement d'émotions, c'était surtout parce que j'étais soulagée d'avoir pu ramener la médaille à la maison.
00:58Ça me tenait vraiment à cœur.
01:00Depuis des années, je préparais ça et c'était beaucoup de pression, beaucoup de changements.
01:04L'année a été très difficile pour moi.
01:06À un mois des Jeux, j'aurais pu croire que j'allais rater complètement la médaille avec le Covid.
01:12Donc pour moi, c'était vraiment un soulagement.
01:15Donc un soulagement sur le moment.
01:18Je suis obligé de vous la poser aussi, cette question.
01:19Quand vous vous rendez compte que ça se joue à un centième, est-ce qu'il y a aussi, je ne sais pas, le lendemain matin, le surlendemain, aujourd'hui, peut-être des petits regrets ?
01:29Non, parce qu'un centième, c'est un rien, mais c'est tout en même temps.
01:35Et franchement, qu'est-ce que j'aurais pu faire de plus ?
01:37J'ai tout donné.
01:38J'aurais peut-être pu me jeter sur la ligne, etc.
01:40Mais ce ne sont pas des choses qu'on prévoit vraiment.
01:43Donc voilà, moi, j'ai tout donné.
01:45Ça reste une médaille olympique.
01:46Je pense qu'il ne faut pas enlever la valeur à la médaille d'argent non plus.
01:51Et donc voilà, c'était tellement difficile pour moi cette année qu'au final, j'ai énormément de gratitude pour cette médaille.
01:57On rappelle aussi qu'avec votre temps, vous auriez été championne olympique sur les dernières Olympiades.
02:03C'est une finale d'un niveau exceptionnel, une finale qui va marquer votre sport en faire partie.
02:10En plus, en remportant une des médailles et la médaille d'argent, c'est quelque chose d'important à l'échelle de l'athlétisme, à l'échelle de votre discipline.
02:18Oui, oui, clairement.
02:19C'est comme ça qu'on fait évoluer le sport.
02:22On monte, on brise le plafond et on descend de plus en plus les temps.
02:27On va chercher des records, des choses qui n'ont jamais été faites.
02:29Et pouvoir contribuer à ça, c'est juste magnifique.
02:32En tout cas pour moi, qui est passionnée de ma discipline, qui aime vraiment le côté technique, la précision, le geste, c'est beau à avoir pour moi.
02:43Justement, parlez-nous de ça, de cette précision.
02:45On imagine que cet aspect technique, il y a évidemment le franchissement de haies, le départ, le temps de réaction.
02:52Tout ça, c'est vraiment des marges minimes et pourtant sur lesquelles vous travaillez non-stop.
02:58Exactement, et on le ressent aussi nous-mêmes pendant la course, même si ça va très vite.
03:02On est capable de sentir, ok là je suis un peu en contre-temps, etc.
03:04Ça peut arriver.
03:06Pour un rien qui ne serait pas vraiment perceptible à l'œil du public, on sait que là j'ai perdu du temps.
03:13On ne sait pas exactement combien de temps, mais sur un retour de bras, un retour de jambes qui n'aura pas été aussi rapide, on le sent tout de suite en tout cas.
03:23Donc on a le temps de penser en 12 secondes dans une finale olympique.
03:25Ça me sidère, mais en même temps c'est votre métier, donc je le comprends tout à fait.
03:31Vous avez le temps de réfléchir à tout ça ?
03:34Pas toujours, en fait il y a des compétitions où on va complètement dans l'inconscient.
03:38C'est vraiment juste l'instinct qui court et il y en a d'autres où on peut travailler quand même plus nos gestes.
03:45Alors vous l'avez rappelé, vous avez été frappée par le Covid peu de temps avant le début des Jeux olympiques.
03:51Vous avez aussi changé, modifié votre méthode d'entraînement en partant aux Etats-Unis.
03:56Est-ce que vous pouvez nous expliquer la raison de ce choix et ce que ça vous a apporté ?
04:01Avant de partir en octobre, j'étais dans un état d'esprit où je me disais ok, là il va te rester quelques mois, tu n'as pas tout tenté.
04:11Tu es à 12,65, il faut que tu puisses tenter le tout pour le tout.
04:17Et je me suis dit comment aller la chercher cette médaille, va chez ceux qui l'ont déjà fait.
04:22Ça a été un peu aussi simple que ça.
04:25Je voulais m'assurer que toutes mes décisions soient pragmatiques et en tentant tout pour le tout,
04:31je suis allée avec le coach de la Portoriquaine qui a gagné ses Jeux sur cette discipline à Tokyo.
04:38Et je me suis dit, s'il l'a fait pour elle, il n'y a pas de raison qu'il ne le fasse pas pour moi.
04:43Donc j'ai tout lâché, j'ai laissé ma famille derrière, mes amis, je suis allée en Floride aux Etats-Unis.
04:49Et puis je me suis dit ok, on donne tout, on va la faire à l'américaine.
04:52Je ne savais pas dans quoi je me lançais exactement, mais j'étais prête à tout pour pouvoir réussir.
04:57Quelles sont les vraies différences qu'il y a par rapport à la France au niveau, que ce soit infrastructure, que ce soit personnel ?
05:03Quelles sont vraiment les différences qu'il y a à s'entraîner aux Etats-Unis par rapport à la France ?
05:09Niveau infrastructure, je n'étais pas dans une structure comme l'INSEP, avec énormément d'équipements et tout.
05:18Pendant plusieurs mois, on s'entraînait juste sur une plaine d'herbes et de côtes.
05:25Mais la différence, elle est je pense au niveau de l'état d'esprit.
05:30On arrive, on assume directement nos grosses ambitions.
05:33Le fait pour moi d'avoir pu travailler aux côtés de personnes qui l'ont déjà fait,
05:36donc la championne olympique en titre pour moi, c'était me confronter directement à ceux qui l'ont déjà fait,
05:44voir toutes leurs méthodes et avoir un exemple en fait devant moi.
05:47Donc voilà, ça passait par ça.
05:51Niveau volume, c'est très différent.
05:55Je n'avais pas l'habitude de travailler autant, de faire autant de volume.
05:58On court énormément.
06:00Voilà, les principaux changements.
06:04David ?
06:05Sir, moi j'ai une question par rapport à ce qui a été évoqué sur les détails, la précision et la conscience pendant la course.
06:10Parce que je me rappelle que pendant la course, surtout en l'ayant revu, il y a quelque chose qui est marquant.
06:14C'est que vous êtes devant pendant une bonne partie de la course et que vraiment sur les tout derniers mètres,
06:19et notamment sur quasiment les trois derniers mètres, ça revient très fort et vous cassez.
06:24Est-ce que vous n'avez pas un petit peu le sentiment d'avoir cassé un chouïa trop tôt ou c'est juste une impression ?
06:30Parce que des fois, il y a aussi l'angle de la caméra qui peut donner une impression un petit peu différente.
06:34Et est-ce que vous, vous avez eu cette sensation qu'il fallait casser vraiment à ce moment-là ?
06:38Non, pas vraiment.
06:40Après avoir regardé cette course, en tout cas pour moi, on voit clairement qu'après la dernière haie, elle a vraiment une prise de vitesse.
06:49Grâce à tout ce qu'elle a construit plus tôt et je pense que j'aurais rien pu faire de plus honnêtement.
06:55J'ai vraiment tout donné sur la fin et le seul truc à la limite que j'aurais pu faire, c'est me jeter sur la ligne.
07:00Mais je pense que c'est des gestes qui viennent avec le moment, ce n'est pas vraiment prémédité.
07:08Et aussi, on n'est pas vraiment conscient de tout ce qui se passe en autour de moi.
07:13Du fait que je sois au couloir 2, je ne voyais pas tout ce qui se passait autour.
07:18Bravo en tout cas déjà, évidemment.
07:22Juste pour rebondir sur la question de David, quand vous êtes devant, quand on court, est-ce qu'on le sait ou est-ce qu'on est vraiment concentré sur la course et sur l'arrivée, la première ?
07:34Mais est-ce que vous le savez que vous êtes toute seule ou vous n'êtes vraiment que concentré sur le couloir ?
07:39Comment ça se passe ?
07:42On ne le sent pas vraiment, à part quand on voit la concurrente juste à côté qui disparaît.
07:48Ça arrivait pour moi, mais je ne savais pas exactement où j'étais placée.
07:51Par contre, quand j'ai traversé la ligne, j'avais la forte intuition que j'étais sur la boîte.
07:57Question du président de l'équipe du soir.
08:00Ce n'est pas sur la course, c'est sur l'avant-course.
08:02Je suis toujours curieux de ce qui se passe, comment ça se passe l'échauffement, la préparation.
08:09Je trouve que le temps entre la course et la préparation, c'est souvent très très long.
08:13C'est des courses où ça demande un effort très très très très violent.
08:16L'échauffement, la mise en route, comment ça se passe avant ?
08:21L'échauffement, il dure combien de temps ?
08:24La préparation psychologique ?
08:26On est dans le foot, on est toujours plein de monde, on raconte un peu tout et n'importe quoi.
08:30Vous êtes seule, vous êtes accompagnée.
08:32Est-ce qu'il y a vraiment un cheminement bien précis avant les courses ?
08:36Une routine, oui.
08:37Une routine, je pense, pour tout le monde.
08:39C'est important pour chaque athlète pour qu'on puisse retrouver nos repères.
08:45Donc oui, on a une routine.
08:46Moi, par exemple, mon échauffement, il dure presque deux heures.
08:50Allez, je dirais une heure et quarante minutes par là.
08:55Il faut toujours que je fasse la même chose dans un temps bien précis, si bien délimité.
09:00Et ça permet de se conforter l'esprit en sachant qu'on fait la même chose que d'habitude.
09:05Donc il n'y a pas de raison d'avoir de l'anxiété et de se dire
09:09« je ne sais pas comment ça va tourner » et puis se laisser submerger par le stress.
09:13Donc ça, ça aide beaucoup.
09:14Mais ce n'est pas trop long entre la fin de votre échauffement et quand vous arrivez sur la piste à attendre.
09:20Pour nous, ça paraît long en fait.
09:21Ça n'a rien à voir, en fait.
09:23Notre écran dit « c'est violent, la mise en route existe ».
09:28Et ce n'est pas trop long, là.
09:29Je suis toujours frappé par ça, moi.
09:30C'est toujours très long, mais on prend vraiment le temps d'échauffer chaque muscle.
09:34On prend vraiment soin de tout notre corps.
09:37Et on ne peut pas juste faire un petit footing, etc. et puis se sentir prêt, non.
09:42Il y a des activations de muscles à faire vraiment un par un.
09:45Il y a des gestes à réviser.
09:47Et il faut savoir aussi prendre son temps.
09:49Parce qu'en étant trop pressé, je pense que ça peut générer du stress aussi.
09:53Donc on garde nos habitudes.
09:57Loïc Tanzi, il y a une question pour vous.
09:58Oui, je voulais revenir sur le départ aux États-Unis.
10:00On a de plus en plus d'athlètes qui décident de partir aux États-Unis.
10:04Est-ce que c'est une remise en cause aussi de ce qu'on fait en France ?
10:07Pourquoi aujourd'hui on a besoin de partir aux États-Unis,
10:10même si c'est les meilleurs dans la discipline ?
10:12C'est eux qui entraînent les meilleurs.
10:14Est-ce qu'on n'a pas une solution pour essayer de les copier,
10:18mais ramener ce qu'ils font de bien en France,
10:20avec le savoir-faire aussi qu'on a à l'INSEP ?
10:22Je suis d'accord avec ça.
10:23Je pense qu'on devrait plus s'ouvrir à ce que les autres font.
10:27Si pour eux ça marche, c'est bien qu'ils ont des systèmes qui fonctionnent.
10:30Mais il faut accepter de pouvoir renouveler ce qu'on fait ici en France.
10:34Et je pense clairement qu'on manque de ça.
10:37Je pense que ce serait intéressant, par exemple,
10:38de pouvoir engager des coachs de l'extérieur
10:42qui puissent former les coachs qu'on a en France.
10:47Oui, ce serait intéressant.
10:48Et ça, on refuse de s'ouvrir à ça ?
10:50On refuse d'ouvrir les coachs ?
10:53Je n'ai pas l'impression que ça se fait.
10:55Par exemple, la Grande-Bretagne, c'est ce qu'ils ont fait pour le monde en 2012.
11:01Ils ont engagé d'autres coachs, ils ont eu de très bons résultats.
11:03Ils ont eu, il me semble, 5 médailles d'or sur l'athlétisme.
11:06Donc, ce sont des stratégies qu'on peut avoir pour former nos coachs ici.
11:11Parce que c'est ce qui nous manque.
11:12Je pense qu'on a besoin de plus de coachs compétents
11:14et d'avoir un système qui est basé sur le mérite.
11:17Parce que nous, tout comme on a besoin de faire certains résultats pour avoir certaines aides,
11:22ce serait bien d'avoir aussi des coachs qui font des résultats
11:27et qui sont obligés de faire des résultats,
11:29que chacun puisse avoir sa responsabilité.
11:33Eric, vous voulez rebondir sur cette idée ?
11:34Non, justement, le mieux, c'est de les faire venir ou de les emmener aux Etats-Unis
11:40pour qu'ils comprennent qu'il y a des infrastructures différentes.
11:42Ou est-ce qu'on fait venir les Américains pour transmettre ?
11:48Ou on va apprendre.
11:49Oui, c'est ça, ou on va apprendre.
11:50Parce qu'il y a quand même une nuance entre les deux, je pense.
11:53Je pense plutôt faire venir.
11:54Parce qu'on a quand même de belles infrastructures.
11:56On ne peut pas cracher sur tout le système français.
11:59Je pense qu'il y a de très belles choses.
12:00Moi, je me suis entraînée plusieurs années à l'INSEP,
12:03et c'est un très bon centre.
12:05Il y a tout ce qu'il faut.
12:06Non, je pense plutôt qu'il faudrait former les coachs ici, à la maison.
12:10Je ne pense pas que les Etats-Unis détiennent non plus le savoir sur toutes les disciplines.
12:15Il y a aussi d'autres nations qui sont spécialistes sur certaines disciplines.
12:19Il faut aller voir un peu de tout.
12:21Mais oser aller voir ailleurs et se dire qu'on n'a pas tout,
12:25aller apprendre et ramener ça ici en France, parce qu'on ne manque pas de potentiel.
12:28Ça n'existe pas les formations pour les entraîneurs, pour les coachs en France.
12:32Dans d'autres sports, on fait des formations, on a des diplômes.
12:35Et sur l'athlétisme, il n'y a pas de formation, il n'y a pas de diplôme,
12:38il n'y a pas quelque chose de spécifique par rapport à votre course.
12:44Ça n'existe pas en France.
12:45Il me semble qu'il y a des diplômes.
12:47Mais par contre, pour l'appliquer, c'est différent.
12:51Pour l'appliquer, c'est différent.
12:52Et puis, nous, sur l'athlétisme, notre sport, il évolue tout le temps.
12:57Il faut être tout le temps à la page.
12:57Donc, je ne pense pas que juste un diplôme, ça suffise.
13:00Je pense qu'il faut vraiment pouvoir aller chercher partout
13:03et surtout chez ceux qui réussissent directement.
13:05Et ça, ça se voit sur le terrain, j'imagine, en tout cas.
13:09Et donc voilà.
13:10Une remise en question permanente, en quelque sorte, sur le suet.
13:15Romain avait une question pour vous, Cyrène.
13:17Oui, j'avais une question par rapport à la pression.
13:18On a beaucoup craint un zéro pointé de l'athlée français au JO.
13:21Vous étiez identifiée comme l'une des chances de médaille,
13:23peut-être avec Gabrielle Thual.
13:25En plus, votre course, c'était le samedi,
13:26donc vraiment en toute fin de compétition.
13:28Est-ce qu'avant votre course,
13:29vous avez vraiment senti une pression particulière par rapport à ça ?
13:32Et est-ce qu'après votre médaille,
13:34vous avez senti aussi une sorte de soulagement,
13:37peut-être notamment de la part de l'encadrement,
13:39en mode « bon, on a sauvé les meubles grâce à Cyrène ? »
13:43J'étais plus stressée en demi-finale qu'en finale.
13:47Parce que pour arriver en finale,
13:49le chemin est quand même assez périlleux.
13:52Mais non, moi vraiment, le public m'a vraiment portée.
13:57J'étais dans le public deux jours avant ma compétition.
14:01Donc ça m'a permis de sentir un peu l'atmosphère
14:04et de ne pas me laisser surprendre.
14:05J'ai essayé de me préparer à ça.
14:07Et non, j'ai juste senti du plaisir en tout cas dans le public,
14:11du bonheur des amoureux du sport.
14:13Et moi, ça m'a vraiment portée en tout cas.
14:15Surtout quand ils ont crié « Allez les Bleus ! »
14:17juste avant que je cours,
14:18j'ai crié mon prénom,
14:19je me suis sentie portée.
14:20Ça m'a vraiment mis un point d'honneur
14:23sur le fait qu'on est à la maison,
14:24que c'est chez nous.
14:26Et je me suis sentie très bien accueillie en tout cas.
14:28Je ne l'ai pas sentie comme « il faut absolument que je réussisse ».
14:31Non, pour moi, j'avais vraiment confiance
14:34dans toutes les personnes avec qui j'ai travaillé
14:35et tout le chemin qui a été parcouru.
14:37Il n'y avait pas de pression dans ce sens-là.
14:39Et de l'encadrement peut-être, fédéral, les coachs, le staff, etc.
14:42il y avait un surplus peut-être
14:44ou pas spécialement, vous étiez concentrée sur vous peut-être ?
14:46J'étais concentrée sur moi,
14:47mais être concentrée sur moi,
14:49oui c'est vrai que c'est aussi la participation de personnes
14:51qui sont là autour pour me protéger.
14:53Sur la piste d'échauffement,
14:55ça peut être la guerre aussi des fois.
14:56Il peut y avoir des soucis qui se créent à la dernière minute,
15:01des adversaires qui essayent de déconcentrer.
15:03En tout cas, la fédération était vraiment présente.
15:05Il y avait beaucoup d'encadrants qui étaient autour de moi
15:07pour s'assurer que tout se passe bien durant mon échauffement.
15:09Des gardes du corps quoi.
15:10C'est ça, en quelque sorte.
15:12Et puis ça permet que je puisse courir à l'esprit libre
15:16et sans me sentir comme une cible.
15:20Sirena, vous avez entendu, derrière vous,
15:22on a des images fabuleuses de vous au Club France.
15:25On a beaucoup parlé de l'avant, de la course.
15:27Qu'est-ce qui s'est passé après ?
15:29Les heures, les jours qui ont suivi ?
15:31On voit cette célébration avec le public,
15:33un autre public qui ne s'était pas rendu nécessairement au Stade de France.
15:39Parlez-nous, je ne sais pas, des médias,
15:41de tout ce que vous avez traversé dans les heures qui ont suivi.
15:44Ça allait très vite.
15:46Et là, comme vous pouvez le voir, on était au Club France
15:48à profiter vraiment avec le public.
15:50C'était super sympa.
15:51Ils nous ont accueillis juste après en musique.
15:54C'était juste fou.
15:54Et puis oui, juste avant, il y a eu une tournée de médias.
15:58Et voilà, d'interview en interview.
16:02C'est forcément nouveau, tout ça, pour vous ?
16:04Oui, c'est assez nouveau.
16:05Mais je trouve qu'on a assez l'habitude.
16:07En tout cas, moi, ça allait.
16:09C'est un peu une récompense quand même du travail effectué.
16:13Parce que c'est quand même long.
16:13Sur les JO, il y a toute une période de travail.
16:17Et c'est un peu la récompense aussi quand même.
16:19Alors, il y a la médaille, mais aussi derrière,
16:21on se dit que les gens ont cette considération
16:23sur le travail qui a été effectué.
16:26Exactement.
16:27Exactement, je pense que c'est important
16:29qu'on puisse se sentir porté par tout le monde.
16:31Et puis, lorsqu'il s'agit des médias,
16:32c'est important de faire passer des messages.
16:34Par exemple, moi, ça me tient à cœur de parler à la jeunesse
16:37et les inviter à nous rejoindre,
16:38à aussi être motivé, à briller par eux-mêmes.
16:41Et qu'on puisse tous briller ensemble,
16:43faire briller le pays.
16:44C'est important pour moi de le dire.

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