Robert F. Kennedy Jr devrait retirer sa candidature à la présidentielle américaine. Régis Le Sommier analyse la situation en cas de ralliement à Donald Trump.
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00:00Alors, est-ce que ça, son ralliement, pourrait être suffisant pour battre Kamala Harris ?
00:06Alors, c'est sans doute pas suffisant, je vais dire, pour l'emporter ou faire que Donald Trump distance nettement Kamala Harris dans le vote populaire.
00:17Il y a quand même des informations aujourd'hui qui montrent que l'actuelle campagne, l'actuelle convention démocrate
00:25à laquelle on a beaucoup commenté sur ce plateau qui a lieu actuellement à Chicago, n'a pas apporté pour le moment à Kamala Harris,
00:32mais laissons-lui le bénéfice du doute parce qu'elle n'a pas encore parlé, ce sera jeudi soir, le boost qu'on attend normalement d'une convention.
00:39Boost que Donald Trump avait eu avec son attentat raté et la convention après.
00:44Normalement, une convention, ça propulse les candidats. Après, ça se calme. Mais il y a une période d'euphorie.
00:50Là, on a vu le Parti démocrate rassembler. Mais là, on voit qu'il y a un démocrate, parce que c'est un démocrate
00:55qui n'est pas là et qui va peut-être rejoindre Trump.
00:58Ça vient perturber un petit peu la musique d'harmonie qu'on a entendue depuis deux, trois jours du côté de Chicago.
01:03Alors, l'arithmétique électorale, il faut le rappeler ici, ce n'est pas le vote populaire, c'est le vote des grands électeurs.
01:11Et c'est là où, précisément, le ralliement de Robert Kennedy Junior avec ses 5 ou 6 % peut jouer quelques pourcentages de plus dans l'Ohio,
01:21dans le Michigan, l'Arizona ou la Géorgie. Et l'élection peut basculer.
01:26Surtout pour l'instant, dans ces États qu'on appelle les États pivots, ou ce que les Américains appellent les « battlegrounds ».
01:31Vous savez, c'est la guerre tous les jours, surtout sur CNN ou sur ABC.
01:39En Pennsylvanie, par exemple, rien n'est joué. Harris avait pris le dessus la semaine dernière.
01:44Et maintenant, dernier sondage, Trump est à nouveau devant.
01:50Rappelons aussi que l'importance de ces candidatures tierces n'a jamais été aussi bien illustrée qu'en 1992.
01:58Je l'ai évoquée, mais je vais en parler un petit peu.
02:00La candidature du milliardaire texan Ross Perot avait rassemblé 19 % des voix.
02:06Et évidemment, ça avait coûté l'élection à George Bush pair qui avait été battue par un certain Bill Clinton.