Punchline - JO : une réussite opposée à la politique d'Anne Hidalgo ?

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Aujourd'hui dans "Punchline", Élodie Huchard et ses invités débattent de la politique d'Anne Hidalgo.
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Transcript
00:00PUNCHLINE, 18h-19h, Elodie Huchard sur CNews et Europe 1.
00:13De retour sur les antennes de CNews et d'Europe 1 pour la dernière partie de PUNCHLINE,
00:21on va parler maintenant d'Anne Hidalgo puisque le sénateur Francis Spiner,
00:25sénateur de Paris, des Républicains, étrie sévèrement la maire de Paris.
00:30Il dit ceci.
00:31Le succès des Jeux Olympiques repose, outre les performances de nos athlètes
00:34et l'enthousiasme de nos concitoyens, sur le quatuor patrimoine, sécurité, propreté et efficacité.
00:39C'est exactement ce qui pêche à Paris depuis maintenant trop d'années.
00:43Sabrina Medjéber, il fait de la politique.
00:45On est évidemment sur les guerres d'Ego relativement classiques en ce qui concerne la ville de Paris.
00:50En revanche, c'est vrai qu'on peut s'interroger si Anne Hidalgo,
00:54ses sujets de prédilection sont vraiment la préservation du patrimoine, la sécurité et la propreté.
00:58Je suis entièrement d'accord avec le tweet, c'est très juste.
01:01Je ne crois pas, en tout cas de mon expérience,
01:05je ne suis pas dans les rouages de l'administration de la mairie de Paris,
01:08mais effectivement, on la voit la décrépitude de la ville depuis quelques années,
01:14depuis que madame Hidalgo est aux commandes.
01:16La ville est de plus en plus sale, elle est de plus en plus criminogène,
01:20elle est de plus en plus insécurisante.
01:23Et dénaturée aussi pour le patrimoine.
01:25Absolument, pour le patrimoine.
01:27Et preuve en est, c'est que lorsque les Jeux Olympiques ont été célébrés dans la ville de Paris,
01:32combien de femmes ont été heureuses d'avoir une présence policière assurée pendant 15 jours.
01:38Donc, monsieur Spissner a tout à fait raison lorsqu'il dit
01:41et lorsqu'il dénonce le manque de respect de madame Hidalgo vis-à-vis de l'ordre public
01:46qu'elle est censée assurer au regard de ses fonctions.
01:50Effectivement, Marc Varneau, la frustration des Parisiens ou des touristes qui viennent à Paris,
01:54c'est de se dire comment ça a pu marcher.
01:56Alors évidemment, il y avait une grande présence policière,
01:58mais on a pu rendre la ville propre et sécurisée.
02:00Pourquoi on n'est pas capables de le faire d'habitude ?
02:02Il y a une frustration.
02:02C'est-à-dire que nous, Parisiens, quand vous vivez à Paris, vous tolérez ça.
02:05Et là, vous vous dites, pourquoi je suis obligé de tolérer ça,
02:07alors que visiblement, ça peut fonctionner autrement ?
02:09Parce que pendant les Jeux Olympiques, c'était l'État, la région et le COJO,
02:12le comité des Jeux Olympiques, qui ont pris, entre guillemets, la main.
02:16Et que le vrai sujet, il est là.
02:18Le vrai sujet, c'est que si on veut vraiment être efficace dans la critique de Mme Hidalgo,
02:22il faudrait demander, par exemple, à revenir sur la décision absurde
02:26que M. Hollande a prise en 2017,
02:27qui était de redonner les prérogatives de la voirie à la mairie de Paris,
02:30alors qu'elles étaient avant gérées par la préfecture de police.
02:32Et donc ça, c'est des choses vraiment efficaces,
02:34parce que Mme Hidalgo, si vous voulez, elle peut gérer Paris de la façon dont elle le gère,
02:39parce qu'on lui en a donné les moyens.
02:41C'est-à-dire que ces moyens, ils sont où ?
02:43Premièrement, les mairies et l'arrondissement n'ont pas de pouvoir.
02:46Or, l'unité de gestion d'une ville,
02:48c'est quand même, à l'échelle de Paris, un arrondissement.
02:51Or, tout est centralisé, et pour des raisons politiques,
02:54Mme Hidalgo ne veut pas décentraliser.
02:56La deuxième chose, c'est qu'effectivement, la gestion, elle n'est vraiment pas brillante,
03:00c'est le moins qu'on puisse dire,
03:01mais que lorsque l'État a un enjeu fort et reprend les prérogatives,
03:05notamment en sécurité...
03:06Alors, il faut être tout à fait honnête,
03:07Mme Hidalgo, elle n'a pas 45 000 policiers à sa disposition toute l'année.
03:10Non, mais bien évidemment.
03:11Donc, il faut aussi relativiser les choses.
03:13C'est-à-dire que l'État a mis des moyens colossaux, exceptionnels,
03:16jamais vus pour ces Jeux olympiques.
03:18On s'en est tous rendu compte.
03:19On avait deux policiers par maître à Paris.
03:21C'était le rêve absolu.
03:23Jamais on ne s'est senti autant en sécurité.
03:25Mais si l'État donnait ses moyens à la préfecture de police de Paris,
03:28eh bien, ça serait comme ça toute l'année.
03:30Donc, Mme Hidalgo, elle gère comme elle gère,
03:32mais la critique est...
03:33Moi, je suis pour la critique constructive.
03:35C'est-à-dire, voilà, il faut reprendre les prérogatives de la voirie,
03:38et il faut que la police municipale de Paris soit armée,
03:41ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
03:43Voilà, il faut faire des propositions concrètes.
03:44Mais tout ça, elle ne le veut pas, Anne Hidalgo.
03:46Moi, je veux bien que vous soyez constructifs,
03:48mais la réalité, c'est qu'Anne Hidalgo ne veut pas de tout ce que vous proposez.
03:52Et en réalité, on se rend compte...
03:54Anne Hidalgo ne veut pas parce qu'elle en a la possibilité, mon cher Louis.
03:56C'est-à-dire que la difficulté, elle est là.
03:58Parce que l'armement de la police municipale, elle le peut.
04:01Non, mais elle a décidé de ne pas le faire.
04:02Oui, c'est ce que je vous oppose, chère Mme.
04:04Donc, vous dites, oui, il faut être constructif.
04:06Non, moi, je pense que Francis Spiner, évidemment,
04:09est un peu un brin provocateur,
04:11mais il y a un fond vrai dans ce qu'il dit.
04:14Globalement, ça montre que quand on veut, on peut.
04:16Et que pendant les Jeux olympiques,
04:18il y a eu une expérience de vie possible en sécurité
04:22et où tout le monde se sentait en sécurité.
04:25Et je termine simplement, chère Mme.
04:27J'aime énormément quand vous me coupiez,
04:28mais pas cette fois-ci.
04:32Quand on veut, on peut.
04:34Et deuxièmement, ça montre que...
04:36Et vous l'avez un peu dit, je vais vous reprendre, chère Mme,
04:38aussi surprenant que ça puisse paraître.
04:40Vous avez dit que quand l'État reprend de manière exceptionnelle
04:44les compétences de la mairie, ça fonctionne également.
04:47Et donc, il y a un petit message d'espoir aussi là-dedans.
04:50Ça veut dire que ce qui s'est passé
04:53pour les Jeux olympiques à Paris,
04:54ça peut se passer, en fait, dans beaucoup de villes en France.
04:56Simplement, il faut se donner les moyens.
04:58Il y avait 45 000 policiers et gendarmes,
05:00ce qui est inédit, c'était hors norme à Paris
05:03pour ces Jeux olympiques.
05:04Il y a 25 000 pour les Jeux paralympiques.
05:06Et donc, c'est un encouragement
05:08pour les prochains ministres de l'Intérieur
05:09à, je pense, aussi recruter plus de policiers et de gendarmes.
05:12Je pense qu'il faut être parfaitement honnête.
05:13On ne peut pas comparer la gestion de la ville de Paris, de Manilal Goh,
05:17dans des critères idoines, classiques, avec les Jeux olympiques.
05:21C'est-à-dire que n'importe quel maire de Paris,
05:23avec les moyens des Jeux olympiques,
05:25réussirait à faire sans doute beaucoup mieux.
05:27C'est là où je pense que de critiquer en disant
05:30vous voyez, quand on rajoute des milliards,
05:32quand on rajoute 45 000 policiers, ça se passe bien, oui d'accord.
05:35Sauf que Paris n'a pas ces moyens-là habituellement.
05:37Vous plaisantez ?
05:40Paris a les moyens d'assurer la sécurité.
05:4145 000 policiers ?
05:42Vous connaissez le budget ?
05:43Non mais c'est un budget obèse, le budget de la mairie de Paris.
05:46Non mais je vous assure, il suffit simplement de regarder
05:49où est fléchié le budget à Paris.
05:50La sécurité publique qui dépend de la préfecture de police de Paris
05:51ne dépend pas de la mairie de Paris.
05:52Bien sûr, mais il y a une compétence de police municipale
05:55qui est à la main de la maire de Paris depuis quelques années.
05:57Il y a une compétence de police municipale de la mairie de Paris, absolument.
06:02La mairie de Paris a recruté 3 500 policiers municipaux.
06:05En contrepartie, je vais vous donner un scoop,
06:07la préfecture de police de Paris a baissé les effectifs de police nationale
06:11comme c'est le cas dans beaucoup de communes
06:12quand les maires décident de gonfler leur police municipale.
06:16Et donc, on est sur un jeu à somme nulle.
06:19Et je vous ferai remarquer qu'habituellement, hors chose olympique,
06:21vous ne voyez plus un policier national ni un policier municipal
06:25dans les rues de Paris, à la circulation ou ailleurs.
06:27Si c'était plus vrai il y a 10 ans, c'est un peu moins vrai aujourd'hui.
06:29C'est totalement vrai aujourd'hui.
06:30Sur la police nationale, non ?
06:31Il y a du bleu dans la rue.
06:33Amaury Bourlet, c'est vrai que la question en fait, c'est l'équilibre.
06:35C'est-à-dire se dire, est-ce qu'on a vécu pendant les Jeux olympiques ?
06:38Comme le disait effectivement Marc Vardon,
06:40on ne peut pas comparer la gestion avant et pendant les Jeux olympiques.
06:42Est-ce qu'on doit avoir une présence policière aussi forte en permanence
06:46comme dans les Jeux olympiques ?
06:47Peut-être que la réponse est non,
06:48mais l'argument, ce serait peut-être de trouver un équilibre,
06:50de se dire, entre ce qu'on a connu avant les JO et pendant les JO,
06:54on peut trouver peut-être un moyen de mettre le curseur à peu près mieux,
06:58ce qui permettrait quand même d'avoir un peu plus de sécurité à Paris,
07:00notamment dans les lieux extrêmement touristiques.
07:02Quand on a vu que le Champ de Mars était fermé à tout le monde,
07:04effectivement, c'est excessif, mais au moins, il n'y avait plus de problème.
07:06Oui, le problème, c'est qu'Anne Hidalgo, elle est prisonnière de son idéologie.
07:09Donc, il n'y a absolument rien à faire.
07:10On a transformé Paris pendant deux semaines en village Potemkin.
07:13Alors, les transports, il n'y a pas eu de problème,
07:15parce que d'abord, on a lâché 30 millions pour acheter la paix sociale à la RATP.
07:20Et puis, il n'y avait pas 15 millions de touristes.
07:21Et puis d'ailleurs, les trois quarts des Parisiens sont partis.
07:23Donc, il n'y avait aucun problème.
07:24D'ailleurs, on a pu le dire.
07:25Le dire que Paris sont les Parisiens, ça marche mieux.
07:27Pour les transports, ça marche mieux, oui.
07:29Pour la propreté, on a mis des sur-effectifs.
07:30Pour la convivialité aussi, mais c'est un autre sujet.
07:32Pour la propreté, on a multiplié les effectifs, évidemment, pour embellir la carte postale.
07:36On a vu le résultat.
07:37On n'a d'ailleurs plus vu croiser de surmulot, comme dirait les écolos de la mairie de Paris.
07:42C'est gentil d'être pas advexant avec les rats.
07:44Voilà. Et pour la sécurité, en effet, on n'a pas...
07:45Et les clandestins aussi avaient été répartis, avaient été, entre guillemets, expulsés de Paris
07:49dans les semaines qui ont précédé.
07:50On a chassé tous les clandestins.
07:52Oui, sans consultation avec eux-mêmes,
07:53qu'on a totalement chassés sans rien leur demander,
07:55sans consultation avec les maires, notamment le maire d'Orléans qui a dû les recevoir.
07:58Tous les migrants, tous les SDF, tous les mineurs isolés
08:02qu'on a chassés jusqu'à l'autre bout de la France, évidemment, pour embellir la carte postale.
08:05Ça montre bien que c'est un problème et qu'il faut le régler.
08:08Oui.
08:08Parce que si c'était pas un problème, en réalité, personne n'aurait demandé à ce qu'il...
08:13Et puis, avec la sécurité, on l'a vu, on a mis 45 000 policiers dans les rues,
08:15donc évidemment, il n'y a eu aucun problème.
08:18Quant à la police municipale aujourd'hui, elle n'assume pas de mission de police.
08:22En réalité, ce sont des agents fiscaux qui servent à remplir les caisses de l'État
08:25qui sont vides parce que c'est là aussi le scandale.
08:26C'est le double scandale, c'est la double peine pour les Parisiens.
08:28C'est-à-dire que non seulement la situation est absolument catastrophique dans la capitale,
08:32mais en plus, elle a réussi à doubler la dette de la ville
08:35qui est passée de 5 à quasiment 10 milliards d'euros.
08:38Dans le même Figaro, il y a un an, il y avait un sondage qui a été fait sur le bilan d'Anne Hidalgo
08:42et sur tous les items à peu près.
08:44Elle est dans le rouge.
08:45Elle est entre 20 à 30 % d'opinions positives, à l'exception de la vie culturelle où elle est à 73 %.
08:50Mais l'oeuvre de scrutin va sans doute plus permettre d'être réélue à l'avance.
08:53Elle a saccagé la ville de Paris, malgré ses attaques contre tous les Parisiens qui la critiquent.
08:58Elle voit systématiquement un néonazi, d'ailleurs, tous les Parisiens qui osent critiquer de sa politique.
09:02Non, sa politique est foncièrement criminelle à l'endroit de la ville de Paris,
09:06de son patrimoine, de sa culture et de son histoire.
09:08Je voudrais qu'on regarde une autre citation de Francis Spiner,
09:11toujours évidemment à propos des Jeux Olympiques et d'Anne Hidalgo.
09:14On va entendre ensemble cette citation.
09:16« Il a fallu attendre la triple tutelle de l'État de la région et du Cojo
09:19pour obtenir cette indispensable propreté que tout le monde demandait depuis des années. »
09:22Louis de Raguenel, je vais être très naïve,
09:24donc c'est le signe que quand la mairie de Paris travaille, par exemple, avec la région,
09:27au lieu de se taper dessus en permanence, ça peut marcher.
09:29Alors, ça peut marcher...
09:31Je l'avais dit que je serais très naïve, Marc Varneau, je le fais exprès.
09:33Non, ça peut marcher. Après, il y a clairement aussi une question de volonté politique.
09:37Et donc, la maire de Paris a été très aidée.
09:40Elle n'a pas eu à prendre un certain nombre de décisions,
09:42puisque c'est l'État central qui l'a pris à sa place,
09:44ou alors c'était la région ou encore la préfecture de police.
09:49Mais de fait, oui, je réponds un peu de la même manière par rapport à la question d'avant.
09:54Quand on veut, on peut. Et là, c'est possible.
09:56Moi, je n'ai pas vu un petit doigt se lever pour dire que ce n'était pas bien.
09:59Alors, ceci étant, pour rentrer un peu dans la discussion technique,
10:04l'organisation de la propreté à Paris est d'une absurdité totale.
10:07C'est-à-dire que, contrairement à toutes les autres villes,
10:11comme je vous l'ai dit, c'est centralisé. Il y a quatre directions de la propreté.
10:14Une partie est sous-traitée.
10:15Les droits des agents sont absolument incroyables.
10:18Ils ont un droit à un certain nombre de jours d'absence pour maladie.
10:22Donc, forcément, ils sont tous malades.
10:23La quantité de jours qui est autorisée est prise en charge à 100 %.
10:26Et l'organisation du fonctionnement ne correspond à aucune autre ville.
10:33Je crois que ça ouvre une autre question, qui est celui de la...
10:36Alors, je disais tout à l'heure que les maires ont un certain nombre de prérogatives,
10:39mais pas toutes, que le préfet en a beaucoup.
10:41Je pense qu'il y a aussi peut-être le rôle de la Cour des comptes,
10:44qui aujourd'hui a un rôle qui est complètement consultatif.
10:47Mais ce serait quand même peut-être bien que la Cour des comptes ait quand même son mot à dire
10:50quand on a des absurdités totales de gestion avec le produit de nos impôts
10:54qui sont pratiqués par certains maires.
10:55C'est-à-dire qu'on voit quand même des choses, notamment la gestion de la propreté à Paris.
10:59C'est quelque chose qui est purement scandaleux. Il n'y a pas d'autre terme.
11:01C'est-à-dire que c'est n'importe quoi.
11:03Et je veux dire qu'un maire ait le droit de faire n'importe quoi
11:06avec l'argent des impôts des contribuables.
11:09Je trouve ça complètement anormal.
11:10Mais, à Maurice Brelé, on en revient toujours au même point.
11:12C'est-à-dire qu'on peut déplorer la gestion parisienne d'Anne Hidalgo.
11:16En l'occurrence, elle est encore maire de Paris parce qu'elle a été réélue.
11:20Alors certes, ce n'est pas le même scrutin, évidemment, que dans les autres villes de France.
11:24Mais malgré tout, on en revient à la même thématique que, par exemple, que pour Grenoble ou d'autres villes.
11:27C'est-à-dire qu'à un moment donné, il y a quand même des gens qui lui font confiance
11:29et qui sont au moins un minimum en accord avec cette politique.
11:33Oui, bien sûr, il y a une totale hypocrisie d'une bonne partie des Parisiens qui l'ont élue, en effet.
11:37Alors, il y a un mode de scrutin qui est quand même très particulier à Paris.
11:39Moi, j'habite dans le 18e et je croise régulièrement des gens qui ont voté socialiste
11:44parce que c'est un arrondissement historiquement socialiste
11:46et qui sont absolument effarés de voir ce qu'est devenu Paris.
11:50Mais elle a largement perdu en légitimité.
11:52D'ailleurs, elle a été élue avec des scores très, très faibles, avec une abstention massive.
11:56Je rappelle qu'elle a quand même fait 1,7 % au premier tour de la présidentielle en 2022,
12:00ce qui est le pire score dans l'histoire du Parti socialiste.
12:02Oui, et de très loin.
12:03Mais le pire, c'est qu'il est probable qu'elle soit à nouveau candidate à la prochaine élection.
12:08Et quand on voit l'état de division du centre et du droit, il y a des chances qu'elle repasse.
12:12Oui, de Ragnel.
12:13Parce qu'en fait, le mode de scrutin à la mairie de Paris fait que le plus petit nominateur commun à gauche devient maire de Paris.
12:20Aujourd'hui, c'est ça, la réalité électorale et politique à Paris.
12:23Et ensuite, le deuxième élément, c'est que certes, les Parisiens qui votent ont une responsabilité aussi
12:29dans les élus qu'ils ont décidé de choisir.
12:32Mais de l'autre côté, on voit bien aussi que Anne Hidalgo a une volonté
12:36de chasser un certain nombre de Parisiens, de chasser les familles.
12:40En moyenne, je me souviens, l'an dernier ou il y a deux ans, il y avait 10 000 élèves en moins d'une année sur l'autre.
12:47Donc les familles, clairement, ne sont plus les bienvenues à Paris.
12:50C'est plus possible de se loger.
12:51C'est plus possible de se loger.
12:52Il y a la guerre qui est déclarée pour toutes les personnes qui ont des voitures un peu plus grandes que des Clio.
12:57Pour toutes les personnes d'ailleurs qui vivent par exemple en banlieue et qui veulent venir travailler à Paris.
13:01Ce sont elles en fait qui en sont les principales victimes d'ailleurs.
13:03Si vous avez le malheur d'avoir un moteur dans votre voiture, vous n'avez pas une voiture à pédale,
13:06eh bien à ce moment-là, vous êtes taxés ou on vous empêche de vous déplacer ou d'accéder à Paris.
13:10Donc il y a en fait deux leviers qui agissent sur ce phénomène.
13:14Donc un, les électeurs effectivement qui continuent de voter pour ce projet politique alors qu'ils sont les premiers à s'en plaindre.
13:19Et deuxièmement, Anne Hidalgo qui accélère le départ des familles.
13:23Et d'ailleurs, il suffit de voir, vous regardez la géographie parisienne,
13:27les familles ne sont quasiment plus que dans l'ouest parisien parce qu'il n'y a pas d'autres possibilités dans l'est.
13:32C'est soit trop cher, soit il y a très peu de services en fait pour les familles.
13:36Et in fine, les familles partent, quittent définitivement Paris.
13:40Moi je pense aussi qu'Anne Hidalgo sera candidate à sa succession
13:45parce qu'on a un élément qui est assez inaperçu, mais Olivier Grégoire s'est présenté,
13:49qui était le premier adjoint qui était supposé succéder à Anne Hidalgo, il s'est présenté à la législative.
13:57Donc c'est un élément fort qui permet de bien comprendre qu'elle se représentera.

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