Retrouvez le replay du débat de la première partie de l'Équipe du Soir du 23/08/2024.
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00:00Générique
00:14C'est l'équipe du soir, bonsoir, ravi de vous retrouver, on est heureux puisque ce soir c'est une grande soirée sur la chaîne l'équipe autour de PSG Montpellier.
00:22Il y aura le débrief de la mi-temps du match des Parisiens et des Montpellierains, la grande soirée animée par Flo Gazan et puis les débats de l'équipe du soir après la rencontre.
00:30Avant, on va tout de même s'écharper sur 2-3 thèmes de l'actualité. Laurent, Nicolas, les déclarations chocs, 30 euros d'abonnement d'Azone, c'est un resto en mois, par mois, c'est facile pour le consommateur.
00:41On en parlera, on parlera aussi du Racing Club de Lens qui s'est imposé hier face au Panathinaikos.
00:46Bref, un programme chargé et pour m'accompagner, un président de qualité.
00:50C'est le Patrick Juvet de l'équipe du soir, Hervé Penaud.
00:53Mais quel plaisir d'être en votre compagnie, vous êtes beau, je vous trouve de plus en plus beau.
00:57C'est gentil, merci Hervé.
00:58Moi, je me marierai je crois.
01:02Hervé, petite réflexion, depuis que vous avez été muté dans le nord de la France, ça n'arrête pas de gagner.
01:08Je n'osais pas le dire, j'ai un côté effectivement pas porte-poisse en tout cas.
01:12Voilà, porte-bonheur. Dans votre ville peuple, aujourd'hui, mon cher président, l'italien de l'équipe du soir, il est très très chic.
01:19C'est David Aiello.
01:21Je suis très bien connu, je vois que votre président est éblouissant comme d'habitude.
01:25Oui, il est éblouissant, il m'éblouit.
01:27Vous avez besoin de points pour les duels ?
01:29Oui, je ne suis pas serein. Je vous donne déjà vos points.
01:31D'accord, félicitations, ça a marché.
01:33La lanceoise de l'équipe du soir, c'est Charlotte Norgeray qui a joué du côté du Racing Club de Lens.
01:39L'ex-lanceoise.
01:40Mais oui, mais bon, quand on passe sa lance, il paraît qu'on aime toute sa vie-lance. Est-ce que c'est vrai ?
01:45Oh là !
01:47Non, moi j'ai vécu qu'une saison, mais c'est vrai que lance, c'est quelque chose.
01:52Ça marche.
01:53On est ravis de vous accueillir, Charlotte.
01:54Merci.
01:55En face de vous, c'est le boy's band de l'équipe du soir, Mathieu Dossevi.
01:58Le t-shirt, comme ça, on voit bien que ça travaille encore au niveau des bras, il n'y a pas de problème.
02:03Il y a de la concurrence, il y a de la concurrence physique.
02:06Ça va, Mathieu ?
02:07Salut, ça va bien.
02:08On va parler d'opage. Est-ce que ça...
02:11Oh là !
02:13Pourquoi on est en train de la montrer ?
02:15Est-ce qu'on peut vous la montrer ? Vous avez encore un sac ?
02:19J'ai un peu son plan pas visuel.
02:21Mais pas de souci.
02:22Pour vous accompagner, certains l'appellent le meilleur chroniqueur de l'équipe du soir.
02:25Moi, je l'ai appelé le professeur. C'est Dev Apadou.
02:27Bonsoir, Dev.
02:28Comment allez-vous ?
02:30Je dois avouer, Hervé, vous êtes un historique de l'équipe du soir.
02:33Mais quand ça nous arrive de nous balader sur la plage et qu'on nous parle de l'équipe du soir...
02:37Oui, parce que vous êtes souvent en vacances.
02:39C'est toujours, Dev Apadou, qu'est-ce qu'il est bon, qu'est-ce qu'il est bon.
02:42C'est insupportable, non ?
02:43Peut-être à vous, on vous dit ça, mais qu'est-ce que vous êtes bon ?
02:48Je ne sais pas, je n'ai jamais entendu parler de Dev.
02:49Et c'est qui, Dev ?
02:50C'est lui.
02:51C'est Tim.
02:52C'est le professeur de l'équipe du soir.
02:53Bon, aux informations, c'est un jeune qui monte à la chaîne L'Équipe.
02:56C'est Jérémy Giannagro.
02:57Bonsoir, Jérémy.
02:58Est-ce qu'il y a un sondage ce soir ?
02:59Il y a évidemment un sondage.
03:00Comme tous les soirs, il faut aller sur L'Équipe Connect pour le trouver.
03:03Vous allez sur l'application ou sur le site Onglet TV.
03:05L'Équipe Connect, le sondage du soir, c'est est-ce que vous attendez à une démonstration du PSG face à Montpellier ce soir ?
03:11Ce soir, au Parc des Princes, on va d'ailleurs tout de suite se rendre du côté de la Porte de Theuil
03:15pour retrouver Timothée Mémon, notre envoyé spécial qui nous attend.
03:18Timothée, vous retrouvez le chemin des terrains de Ligue 1.
03:21Comment allez-vous ? Est-ce qu'une grande soirée se prépare au parc ce soir, mon cher Timothée ?
03:26Alors, je vais très bien, mais ça, ce n'est pas très intéressant.
03:30En revanche, effectivement, on s'attend à une grande soirée.
03:32Louis-Henriquet parlait en conférence de presse de reprendre le fil de la relation avec les supporters.
03:38Ce sera le cas ce soir avec, une nouvelle fois, un parc plein à craquer.
03:42Puis, on sent une certaine impatience quant à l'arrivée des bus.
03:45Ce sera pour 19h.
03:47Et puis, l'envie de retrouver les terrains.
03:49Évidemment, vous avez raison, c'est le retour sur les terrains.
03:51Pour moi, je suis extrêmement excité.
03:53Mais on sent que les supporters parisiens ont hâte de retrouver leur Parc des Princes.
03:57Timothée, vu que vous avez été la star de l'été de la chaîne L'Equipe,
04:00tout le monde a pu admirer votre calepin.
04:01Est-ce qu'il est présent au stade ou non ?
04:05J'ai, évidemment, mon calepin.
04:06Il est dans mon sac à dos.
04:07Je vous le montrerai tout à l'heure sur la pelouse.
04:09Formidable.
04:10Allez, à tout à l'heure, Timothée.
04:11On vous retrouve pour les compos d'équipe.
04:13On va rester dans ce PSG Montpellier, mais on va prendre un pas de côté sur le terrain.
04:17On va s'intéresser au président de Montpellier, Laurent Nicollin,
04:21qui a répondu aux questions de Mathieu Grégoire aujourd'hui pour le journal L'Equipe.
04:25Il a parlé de l'attribution des droits à télé à Dazone et BeinSport,
04:29du président de la LFP Vincent Labrune.
04:31Et il y a cette déclaration qui a fait réagir dans le milieu du foot et pas que,
04:35au sujet du tarif des abonnements de Dazone.
04:39Pour Dazone, je leur dirai aux abonnés, 30 euros, c'est le prix d'un resto un vendredi soir.
04:44Donc, cela fait un vendredi dans le moins sur quatre,
04:47où tu ne vas pas au resto pour te payer ton abonnement Dazone.
04:50Une déclaration qu'on qualifiera, de manière plus gentille, un petit peu maladroite.
04:55On va vous poser la question de manière un peu plus triviale.
04:57Est-ce que ces propos sont honteux ?
04:59Habillage qui fait peur.
05:03Ah oui, ça fait vraiment peur.
05:05Là, on y est.
05:06Mathieu ?
05:07Pas honteux, mais très déplacé.
05:09Très déplacé.
05:10Dev ?
05:11Surtout révélateur.
05:13Le prof tout de suite.
05:14David Aiello ?
05:15Contre-productif.
05:16Charlotte ?
05:17Hors-sol.
05:18Hors-sol.
05:19Président ?
05:20Les quatre me conviennent.
05:22On va commencer par hors-sol, parce que j'aime bien la définition de Charlotte.
05:26Pour quelle raison vous trouvez ça hors-sol ?
05:28Je pars du principe que personne n'a besoin de dire à qui que ce soit,
05:33vous devez faire ci, faire mi.
05:35Je pars du principe que le sport, surtout le foot, c'est un sport populaire.
05:40Le salaire des gens qui regardent le foot, je ne pense pas qu'ils vont toutes les semaines au resto.
05:46Déjà ça, c'est un point.
05:48Et après, je trouve hors-sol parce que dans un moment comme le nôtre où c'est compliqué,
05:53tout est cher, tout devient cher.
05:55C'est sûr que c'est un budget et que les gens doivent prendre le temps de pouvoir mettre ça.
06:01De réfléchir.
06:02Dazone a sauvé les clubs parce que les droits télé étaient super importantes,
06:06mais les gens doivent prendre le temps de la réflexion.
06:09Donc oui, hors-sol, parce que ces propos sont durs.
06:11Et je trouve que les Français, ça ne va pas leur faire plaisir.
06:14Dev, quand vous dites révélateur, puisqu'on sent bien au fil de l'interview,
06:18que je vous invite à aller voir d'ailleurs sur l'équipe.fr,
06:20très très bonne, ou d'acheter le journal de l'équipe, c'est important.
06:23On a l'impression quand même que Laurent Nicolin, à travers tous ces propos,
06:26il met un peu le poids sur ceux qui aiment le foot.
06:30En gros, c'est à vous de payer pour sauver le foot français.
06:32Oui, il y avait aussi une interview du patron de Dazone il y a quelques jours dans l'équipe,
06:37et c'était un peu le même argumentaire.
06:39C'est bien, ils ont accordé leur violon.
06:41C'est-à-dire que maintenant, c'est la responsabilité, si le foot français doit aller mieux,
06:46c'est la responsabilité des Français.
06:48Et puis évidemment, comme chacun le sait, ils font chacun plusieurs restos dans le mois.
06:53On sait que c'est très très répandu.
06:55Moi, je trouve que c'est révélateur parce qu'en fait, c'est la chute de l'interview à peu près.
07:01C'est vraiment vers la fin.
07:02Et en fait, c'est le déroulé de toute l'interview où ils veulent tellement,
07:07parce qu'ils parlent au nom des présidents, en tout cas de pas mal de présidents,
07:11ils veulent tellement défendre l'indéfendable, justifier l'injustifiable,
07:16c'est-à-dire tout le process qui a conduit à ce qu'on arrive à cette situation,
07:22effectivement, des droits télé, de la gestion de la Ligue plus généralement.
07:27En fait, ils en sont tellement là que quand tu cherches à chaque fois à essayer de convaincre,
07:32alors que tu ne peux pas convaincre et qu'évidemment, il n'a pas d'argument solide et audible,
07:38tu fais le petit coup en trop.
07:41Et le petit coup en trop, c'est cette petite phrase et qu'évidemment, tout le monde va retenir,
07:44mais qui en fait, pour moi, elle est la chute de tout le reste de son raisonnement
07:48où en fait, il veut tellement justifier que Vincent Labrune, dont il est très très proche évidemment,
07:55a fait un boulot formidable, que le train de vie, en plus, Mathieu Grégoire,
07:59qui fait très très bien le boulot sur cette interview, lui dit,
08:02mais si on vous tapote sur l'épaule pour parler du train de vie de la Ligue,
08:06qui est évidemment augmenté avec les achats, etc., il justifie en disant,
08:11oui, mais comme on tablait sur un milliard, du coup, ça se justifie.
08:14Là, évidemment, il va falloir tout revoir la baisse.
08:16Mais moi, et je finirai là-dessus, Laurent Nicolin, comme beaucoup de ses collègues,
08:21sont par ailleurs, et je le dis très souvent, hors foot, ils sont des chefs d'entreprise plutôt à succès,
08:26c'est souvent des très bons chefs d'entreprise.
08:28C'est une très belle réussite.
08:29Exactement. Il n'y en a pas un qui dirigerait son entreprise comme le foot français a été géré.
08:33Il n'y en a pas un qui accepterait que son directeur commercial lui dise,
08:36ne vous inquiétez pas, je vais vous obtenir tel prix.
08:38Puis finalement, tu reviens à la queue entre les jambes avec la moitié
08:41et tu t'es fâché avec exactement moins de la moitié.
08:44Moi, parce que quand on dit la moitié, on oublie toujours de sortir les sous.
08:46La part de CBC, exactement, les différentes taxes, vous avez raison,
08:49il faudrait même aller plus loin dans le détail.
08:51A peine 200 millions, un peu moins.
08:53Exactement. On est très loin du milliard.
08:56Et il n'y en a pas un qui accepterait que le directeur commercial ait fait telle promesse,
09:00revienne avec même pas la moitié comme vous l'avez dit,
09:02qu'il se soit fâché avec un fournisseur historique,
09:05qu'il n'ait pas réussi à recoller les morceaux alors qu'il est plutôt réputé pour sa qualité,
09:09sa capacité supposée à charmer son auditoire, etc.
09:14Moi, je me dis que c'est fou que dans le foot,
09:17il se comporte et il soit aussi aveugle.
09:20C'est pour ça que je dis que c'est très révélateur.
09:22Dave a parlé de la chronologie, Jérémy.
09:24C'est vrai que depuis Mediapro, c'est un peu le bazar à la Ligue.
09:27Cette crise du foot français a commencé en octobre 2020,
09:30avec Mediapro, le diffuseur à l'époque espagnol,
09:33qui a arrêté ses versements à partir d'octobre jusqu'en janvier 2021.
09:38Les droits TV à l'époque étaient de 1,15 milliard.
09:41C'était énorme par rapport à ce qu'on a aujourd'hui.
09:43C'est Canal qui est arrivé en sauveur à ce moment-là
09:45pour diffuser la fin de saison de Ligue 1.
09:47Derrière l'attribution pour trois ans, entre 2021 et 2024,
09:51c'était pour Prime.
09:52Canal+, sous-licencié par Bihin et Free,
09:55c'était pour 624 millions d'euros.
09:57Et puis, le 14 juillet, l'attribution récente pour cinq ans,
10:02Adazone et Bihin, pour 500 millions d'euros.
10:04On est parti de 1,15 jusqu'à 624 et 500 millions
10:08sans les droits internationaux.
10:09Oui, c'est important de le préciser.
10:10David, vous le disiez, contre-productif.
10:12Pour quelle raison ?
10:13Non, parce que je pense que dans la période actuelle,
10:16ça serait bien qu'il y ait un discours qui soit un petit peu plus
10:19fédérateur, conciliant et que là, on voit bien
10:22avec les réactions sur le plateau, mais également
10:24quand vous allez sur les réseaux sociaux.
10:25Or, ce n'est pas toujours révélateur, les réseaux sociaux.
10:28Il n'y a pas que les réseaux sociaux.
10:29L'entourage, je pense qu'on a tous aujourd'hui quelqu'un,
10:31roche ou non, du milieu du foot qui a réagi.
10:34On sent bien que…
10:35Moi, j'ai annulé un repas, par exemple.
10:38Ceci dit, nous, on en rigole parce qu'on a de la chance
10:43et qu'on a des professions où on gagne un petit peu d'argent.
10:48Mais pour beaucoup de personnes en France,
10:50et Charlotte a raison de le rappeler,
10:52aller au restaurant, c'est un luxe et c'est hors-sol
10:55totalement ce type de propos.
10:56C'est pour ça que je pense qu'au bout du compte,
10:58c'est complètement contre-productif.
10:59Je pense que la prise de parole du président Nicolas,
11:03a été au contraire faite pour essayer de justifier
11:06un petit peu le bilan du président Labrune,
11:08puisqu'on rappelle qu'il y a des élections qui arrivent
11:10et qui sont proches, comme il l'a rappelé.
11:11Donc, il y avait certainement cette idée-là.
11:13Et on voit que, ne serait-ce que sur cette sortie-là,
11:16toute cette opération de charme ou de communication,
11:19elle tombe à plat.
11:20Donc, c'est complètement contre-productif,
11:22au-delà déjà de tout ce qu'on peut penser.
11:23Et je pense que dans le contexte actuel,
11:25c'est bien dommageable parce qu'on voit bien
11:26qu'il y a un gros besoin de redorer cette image.
11:28Et le fossé continue de se creuser.
11:30Mathieu, vous dites-vous un petit peu maladroit.
11:32Vous pensez qu'il a voulu faire un mot
11:34et que c'était plus dans l'esprit léger.
11:36On connaît aussi le personnage de Laurent Nicolas.
11:39Parfois, il aime bien les bons mots.
11:41Non, c'est déplacé.
11:43Évidemment, il a toujours ce côté un petit peu…
11:45Piquant.
11:46Piquant. Il veut provoquer.
11:47Pour moi, c'est déplacé parce que,
11:49pour rejoindre un peu ce qu'a dit Charlotte,
11:51on ne peut pas dire aux gens quoi faire de leur argent.
11:54Déjà, on n'est personne pour dire, pour les obliger.
11:57Ensuite, pour continuer sa comparaison avec un restaurant,
12:00la différence, c'est quand on va au restaurant,
12:02on choisit son restaurant.
12:03Si on veut payer 30 euros pour aller au restaurant,
12:05on sait ce qu'on va manger, on y va.
12:07Alors que là, on est pris en otage.
12:09On n'a aucune garantie sur l'attractivité
12:12maintenant de cette année sur la Ligue 1.
12:14On oblige les gens à devoir payer 30 euros.
12:17Là, hormis les supporters de chaque club,
12:20je ne sais pas s'ils ont envie de voir au-delà de ça.
12:22Est-ce qu'ils ont envie de payer 30 euros
12:24pour aller voir un PSG, un Marseille ou un autre ?
12:26Surtout que pour 30 euros, on n'a même pas toute la Ligue 1.
12:28C'est important aussi d'avoir deux diffuseurs.
12:30C'est un multiplex en moins.
12:32C'est l'endifféré, c'est vrai.
12:34Juste, Président, parce que Dave a commencé à morcer,
12:39parce que le sens de cette interview,
12:41on le sent.
12:42On sent que Laurent Nicolin va au secours
12:44un peu de Vincent Labrun.
12:45On rappelle qu'il y a aussi le contexte d'élection
12:47qui arrive bientôt à la Ligue
12:49et que Vincent Labrun est un peu tensé en ce moment.
12:51Il est tensé.
12:52Et puis là, vous avez un des personnages importants
12:55du foot français, parce qu'on ne parle pas
12:57de lui en parlant de Nicolin,
12:58qui évidemment vient au soutien.
13:00Parce que lui, c'est un ultra-proche,
13:01comme Ferry est très proche.
13:02Et d'ailleurs, il le dit très bien dans l'interview.
13:04De toute façon, on se marrera plus tard,
13:05qu'on prendra des pots.
13:06Et puis, on s'amusera ensemble.
13:07On se racontera un peu tout ce qui s'est passé.
13:09C'est terrible d'entre soi de dire ça.
13:11Mais le problème, c'est qu'il est totalement déconnecté.
13:13Moi, je l'ai vu totalement déconnecté dans l'interview.
13:15Il est loin des réalités que vivent les gens
13:18au jour le jour.
13:19D'ailleurs, on se rend bien compte.
13:20On a quand même vécu quelques moments compliqués
13:22au mois de juin avec toutes ces élections.
13:23On sentait quand même une tension dans le pays
13:25qui était assez incroyable.
13:26Et là, on a l'impression qu'on arrive avec des fleurs
13:28en expliquant qu'on allait mettre 30 euros là,
13:3130 euros ici, etc.
13:32Donc, il y a une déconnexion totale des réalités
13:35de la plupart des gens qui vivent le football,
13:38qui se passionnent pour le football.
13:39Et lui, simplement, il est dans une forme d'entre-soi,
13:42d'entre-soi du football, mais qu'on connaît.
13:44Ce n'est pas le seul dans ce cas de figure.
13:46Alors, en plus, s'ajoute avec le personnage Nicolin,
13:49l'homme qui aime les bons mots, entre guillemets.
13:52Vous y croyez un peu à cette théorie ?
13:53Oui, parce que ça fait partie.
13:55Je vais trouver aussi des phrases qui vont être un peu punchy,
13:57sans se rendre compte qu'en fait,
13:58c'est des phrases qui sont totalement contre-productives.
14:00Parce qu'en fait, au lieu de faire un truc
14:02où vous croyez que ça va être un peu drôle,
14:03ça va faire rire les gens,
14:04ce n'est pas du tout rire.
14:05C'est que les gens se disent,
14:06mais pour qui nous prend ?
14:07Qui aujourd'hui va au restaurant quatre fois par mois
14:10le vendredi soir ?
14:11Mais je n'ai jamais entendu parler de ça,
14:12à part évidemment des métiers
14:13où on peut plus se le permettre.
14:14Mais 80 % des gens sont en difficulté financière.
14:17Ils ne vont pas se dire, tiens, vendredi,
14:18allez, on va se faire un resto.
14:19Chaque vendredi, oui.
14:20Donc, ce n'est pas possible.
14:21Ce sont des arguments qui ne tiennent pas,
14:23mais par déconnexion et aussi par volonté
14:25de soutenir le président de la Ligue.
14:27L'amitié, en fait, il y va amitié en bandoulière.
14:31Surtout, ça donne toujours l'impression
14:32que c'est encore une fois,
14:34c'est au peuple de faire attention à l'argent,
14:36de faire des choix.
14:38Alors qu'on sait très bien que dans le foot,
14:39il y a énormément d'argent
14:40et eux, ils ont combien de salaire
14:42à plus de 100 000 euros des joueurs ?
14:44C'est-à-dire que les erreurs…
14:45Et c'est pareil, ça renvoie encore…
14:46Justement mature.
14:48Entre guillemets, c'est la déconnexion entre les deux.
14:51Faites des efforts.
14:53D'abord, c'est préférable que les présidents
14:56se retournent un peu sur eux,
14:57sur leur gestion,
14:58de leurs effectifs, de leurs joueurs.
15:00Nous, en premier, on va faire des efforts là-dessus
15:03et on ne va pas prendre otage les Français.
15:05On ne va pas surtout les mettre…
15:06D'ailleurs, c'était le sens un petit peu
15:08des déclarations de Cyril Linette
15:10qui lui aussi est candidat à la présidence de la LFP.
15:12Il n'a pas encore tous ses parrainages,
15:13mais il disait qu'il faudrait commencer déjà
15:15par baisser la masse salariale dans les clubs.
15:16Il y a cette phrase aussi dans l'interview
15:18de Laurent Nicollin qui accentue ce que vous dites, Mathieu.
15:21« J'aimerais dire aux gens d'arrêter le dazzle bashing.
15:24S'abonner est vital pour l'économie des clubs.
15:27S'ils arrivent à 1,5 million d'abonnés,
15:29les clubs toucheront une prime collective
15:31de 50 millions d'euros. »
15:33La dev, clairement, on est dans un cas de figure
15:35où Laurent Nicollin demande aux Français
15:37de faire des efforts pour sauver le foot français.
15:40C'est exactement ça, oui, bien sûr.
15:43C'est ce que je disais en préambule.
15:45C'est qu'en fait, il déplace le problème.
15:48En fait, j'ai vu beaucoup d'attenteurisme
15:50dans ses propos, dans cette interview.
15:52Même, à un moment, il abordait la question
15:54des élections, puisqu'en fait, c'est un peu
15:56le but aussi de cette interview,
15:58qui dit, voilà, on soutient la brune.
16:00Enfin, lui, il soutient la brune.
16:02Moi, j'ai été frappé, parce que c'est marrant,
16:04on parle des élections, mais on ne sait jamais
16:05vraiment comment ça se passe.
16:06Nous, oui, mais les gens, pas forcément.
16:08Mais même moi, comme nous tous,
16:10on est déjà un peu renseignés,
16:12même moi, j'ai été frappé par ce qu'il disait.
16:15On va recevoir les six ou sept candidats.
16:17Ils vont s'exprimer un quart d'heure chacun.
16:19C'est quoi, c'est un speed dating,
16:21ou comment ça se passe ?
16:23C'est lunaire.
16:25On parle du président de la Ligue,
16:27qui est un des plus hauts postes possible,
16:29avec des enjeux financiers, mais incroyables,
16:32et avec toute une problématique qu'on connaît
16:34et qui nous occupe là.
16:36Un quart d'heure chacun, et ça ira ?
16:38C'est quoi ? C'est lunaire.
16:40Un quart d'heure, c'est mon fils qui passe
16:42son exposé en Histoire Géo.
16:44Il a réussi, votre fils ?
16:46Il est beau.
16:48Plus brillant que certains dans l'interview.
16:50Ça, c'est pas une raison de souligner ce point.
16:52Ça souligne un petit peu l'idée
16:54qu'on n'a pas trop envie
16:56qu'il y ait de débats et d'échanges là-dessus.
16:58Parfois, j'ai l'impression même que ça dérange.
17:00Ce qui est incroyable, c'est de se rendre compte
17:02que les erreurs qu'ont accumulées les clubs,
17:04ou les présidents de clubs, en l'occurrence,
17:06il faudrait que ce soit le contribuable,
17:08et parfois le contribuable moins friqué,
17:10qui viennent les réparer.
17:12Ce qui est totalement incroyable.
17:14C'est vrai que l'idée de baisser les salaires,
17:16c'est pas si simple que ça.
17:18C'est impossible.
17:20C'est sur les prochains cours.
17:22Il va falloir revenir à une espèce
17:24de philosophie du football,
17:26en acceptant que la France du football
17:28n'est pas une France riche,
17:30à part quelques clubs, évidemment.
17:32C'est tout simplement.
17:34C'est-à-dire accepter d'avoir moins de joueurs,
17:36des contrats un peu moins élevés.
17:38Il faut pas se mentir.
17:40Si vous avez des joueurs...
17:42Je suis pas forcément d'accord.
17:44On n'arrête pas de dire que les joueurs moyens
17:46en Ligue 1 sont surpayés.
17:48Tu peux mécaniquement te retrouver
17:50avec des joueurs aussi moyens,
17:52mais qui sont juste moins payés.
17:54Ils sont capables de partir ailleurs.
17:56C'est plus sur les effectifs.
17:58Baisser le salaire, c'est difficile.
18:00C'est sur la taille de 25 à 40.
18:02C'est difficile parce qu'il faut que ça soit global.
18:04Et sur les autres pays,
18:06ça continue d'augmenter.
18:08C'est difficile, si tu veux rester compétitif,
18:10de baisser le salaire.
18:12Sur les effectifs, tu peux économiser
18:14en ayant des effectifs un peu plus réduits.
18:16Où est-ce qu'on se situe en termes de droits télé
18:18par rapport à nos voisins ?
18:20On est très loin par rapport au Big Four,
18:22les 4 grands championnats européens.
18:24C'est bien de dire qu'il n'y en a que 4 et pas 5.
18:26Vous allez voir, on est vraiment sur un Big Four.
18:28L'Angleterre, c'est 4 milliards.
18:30Les droits télé, l'Espagne, 2 milliards.
18:32On a 1,25.
18:34On inclut les droits internationaux.
18:36C'est pour ça que les chiffres ne sont pas forcément les mêmes.
18:38On va prendre les droits, comme ils sont indiqués,
18:40900 sur l'Espagne, 900 sur l'Italie.
18:42Nous, on est à 500.
18:44Il y a un écart énorme.
18:46On est juste au-dessus des Etats-Unis, du Portugal et des Pays-Bas.
18:48On est quand même au-dessus des Etats-Unis.
18:50Par rapport à ça, j'aime beaucoup ce tableau.
18:52Le haut, ça ne m'intéresse pas.
18:54On n'y a jamais cru aux histoires des 5 grands championnats.
18:56Il n'y en a que 4. On est tous d'accord.
18:58Quand on voit que les clubs portugais,
19:00les clubs des Pays-Bas, en Coupe d'Europe,
19:0280% du temps, nous mettent parfois ridicule,
19:04passent des tours,
19:06avec deux fois moins d'argent que nous.
19:08C'est la preuve quand même.
19:10Et ça, c'est le témoignage qu'ils ont fait n'importe quoi
19:12depuis 10 ans, les présidents, avec leur argent.
19:14Oui, je pense qu'il faut aller encore plus loin du haut
19:16dans le sens où c'est la culture française
19:18qui est à un certain niveau.
19:20Il y a un état d'esprit qui est différent
19:22chez les autres pays.
19:24Je pense que c'est un ensemble.
19:26C'est vraiment un ensemble.
19:28Je trouve que c'est assez dingue l'écart qu'il y a,
19:30l'attractivité.
19:32Au lieu d'avoir une gestion un peu plus globale,
19:34qu'on s'entraide,
19:36parce que c'est compliqué cette période-là,
19:38et qu'on essaie de trouver des solutions,
19:40là on nous demande, que ce soit les Français,
19:42de faire le plus gros effort.
19:44Je trouve ça dingue.
19:46Il faut quand même rappeler qu'on est revenu
19:48à une situation normale.
19:50Ce classement-là, il reflète le classement UFA,
19:52c'est-à-dire la valeur sportive des championnats.
19:54Pendant longtemps, économiquement,
19:56il y avait une illusion.
19:58En fait, c'était le contexte économique
20:00avec la lutte entre Canal et les différents opérateurs
20:02qui boostaient les prix vers le haut.
20:04Mais sportivement, ça ne suivait pas.
20:06Aujourd'hui, on est revenu
20:08à cette cinquième place
20:10avec un décrochage complet sur le quatrième.
20:12Le problème, il ne faut pas oublier,
20:14c'est aussi le fair-play financier.
20:16Parce que moins vous allez avoir d'argent par les droits télés,
20:18plus vous allez être en difficulté,
20:20même des clubs qui ont de l'argent.
20:22Un club comme Monaco, qui a de l'argent,
20:24mais qui a des problèmes.
20:26Même des clubs comme ça vont se retrouver un peu en difficulté.
20:28Pas parce qu'ils ont des problèmes d'argent,
20:30comme le Paris Saint-Germain,
20:32qui avait ce problème de fair-play financier.
20:34Pas parce qu'ils avaient la banque en déficit.
20:36Il n'y avait pas de souci.
20:38Tout ça fait effet boule de neige.
20:40Vous pouvez vous retrouver avec un championnat
20:42en grosse difficulté.
20:44Mais Hervé, vous qui avez un peu de bouteille,
20:46vous avez suivi quelques clubs.
20:48Plus sérieusement, sur les montants qu'on voit,
20:50comme David l'a très bien expliqué,
20:52on est revenu à la normale.
20:54C'est cette manne d'argent qui, pendant 10 ans,
20:56a éclaboussé sur la Ligue 1.
20:58Les clubs ont fait n'importe quoi.
21:00Et surtout, on anticipait l'argent qu'ils n'avaient pas.
21:02Et ça, vous étiez morts.
21:04Ils se sont dit qu'on allait plus avoir cet argent-là.
21:06On va prendre tel joueur.
21:08C'est exactement le truc de Mediapro.
21:10Déjà, quand on le fait dans la vie perso,
21:12c'est compliqué.
21:14Exactement.
21:16C'est vrai que quand on anticipe comme ça,
21:18et après, c'est pour se casser la figure,
21:20vous vous retrouvez en immense difficulté.
21:22Et après, vous cherchez à rattraper toujours ce retard.
21:24Vous faites quasiment de la cavalerie.
21:26C'était une brillante conclusion, mon cher président.
21:28C'est pour ça que je suis président.
21:30Quel boulard !
21:32Tout de suite, le Zapig réalisé par Mathieu Meunier.