L'arrestation de Pavel Dourov en France pourrait devenir un problème pour la Russie : son application Telegram est l'un des principaux canaux de communication pour les troupes en Ukraine.
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00:00La détention de Pavel Durov, le fondateur du service de messagerie Telegram, pourrait
00:05compliquer les plans militaires russes en Ukraine.
00:09Telegram est très populaire parmi les russophones et joue un rôle crucial dans la guerre en
00:14Ukraine, tant pour les opérations sur le terrain que pour la diffusion du discours
00:18de Moscou.
00:19Selon l'Institute for the Study of War, il s'agit de la principale alternative aux communications
00:25officielles pour le personnel militaire russe en Ukraine.
00:28Ce n'est pas seulement une source de nouvelles, mais c'est un type de messager clé qui est
00:34utilisé pour la coordination de l'action, à différents niveaux, pour les vidéos
00:39à l'écran, pour les partenariats, et tout ce genre de choses.
00:43Et vous avez beaucoup de chaînes qui sont directement, plus ou moins directement, connectées
00:49avec le Kremlin ou avec la DOD, la Département de la Défense de la Russie.
00:56Telegram est une messagerie cryptée et a évité de passer sous le contrôle du gouvernement
01:01russe en 2018.
01:02Selon des experts, le Kremlin aurait réussi à la manipuler tout en promouvant une législation
01:08plus stricte sur ses activités.
01:26Avec Pavel Durov en prison dans un pays européen,
01:56les forces russes pourraient commencer à délaisser Telegram, qui, dans un scénario
02:00extrême, pourrait être totalement bloqué dans le pays.
02:03Cette incertitude aura probablement un impact sur les opérations de la ligne de front russe,
02:08même s'il semble peu probable que les autorités françaises puissent divulguer les informations
02:14cryptées.
02:26La détention de Pavel Durov pourrait bientôt devenir un incident diplomatique entre la
02:44France et la Russie.
02:46L'ambassade russe à Paris a accusé la France de refuser de coopérer, mais le président
02:51français Emmanuel Macron a assuré que la détention n'était pas une décision politique.