Rentrée des classes: la ministre de l’éducation Valérie Glatigny veut "redorer le blason de l'enseignant"

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Rentrée des classes: la ministre de l’éducation Valérie Glatigny veut "redorer le blason de l'enseignant"
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00:00Madame la ministre, c'est la rentrée pour les enfants, mais pour vous également.
00:03Oui, donc c'est toujours un moment bien chargé en émotions et aussi en rencontres pour vraiment sentir ce qui est sur le terrain, ce qui est présent et donc en particulier tous les aménagements qui ont dû être faits par les directions d'école pour que la rentrée soit sereine.
00:19C'est une ambiance très différente d'une rentrée dans l'enseignement supérieur.
00:22Ah oui, ça n'a rien à voir, en particulier chez ces enfants qui rentrent en primaire, par exemple.
00:28Et donc, il y a beaucoup d'émotions du côté des parents et on sent dans cet établissement qu'il y a une anticipation de la rentrée avec davantage de puéricultrices, par exemple,
00:38des gens qui sont engagés de façon ponctuelle pour aider pour que cette rentrée se fasse de façon fluide, que les parents partent sereins et contents de pouvoir anticiper le retour à la maison.
00:49C'est la troisième fois qu'une rentrée a lieu, un peu plus tôt depuis la réforme des rythmes scolaires. C'est une réforme à laquelle vous étiez favorable ?
00:56Alors, on sait qu'il y avait des problèmes ponctuels à Bruxelles, notamment pour les enfants qui étaient également dans l'enseignement néerlandophone, par exemple.
01:03Donc, je pense que de façon globale, la réforme, elle est bien acceptée sur le terrain.
01:08Mais il y a un point d'attention en particulier à Bruxelles et c'est la raison pour laquelle je vais rencontrer mes homologues,
01:14donc Jérôme Franzen pour la communauté germanophone et puis mon homologue flamand dès qu'il sera désigné, pour travailler sur comment est-ce qu'on peut avoir davantage de congés en commun.
01:24Il serait temps que les Flamands rejoignent le mouvement ?
01:26Alors, c'est à eux de le décider, bien sûr, mais je pense qu'il y a du sens.
01:30Les psychopédagogues nous font part de cette plus-value, ce bénéfice pour la qualité des apprentissages, d'avoir 7 semaines de cours, 2 semaines de congés, 7 semaines de cours, 2 semaines de congés.
01:40Et j'entends aussi que c'est quelque chose qui est très bien ressenti du côté d'une majorité d'enseignants.
01:45Mais il y a en effet des difficultés particulières, par exemple à Bruxelles.
01:50Quels seront les grands chantiers de votre mandat ?
01:52La qualité des apprentissages, ça clairement. Nous voulons augmenter les compétences de base des élèves, lire, écrire, compter.
01:59Chaque élève qui sort de l'école doit avoir ses compétences de base.
02:04Donc pour remplir cette feuille de route, il faut lutter contre la pénurie d'enseignants.
02:09Puisque pour augmenter la qualité des apprentissages, avant tout, il faut un prof dans chaque classe.
02:14Lutter contre la pénurie des enseignants dans un contexte budgétaire difficile, c'est compliqué ?
02:18Oui, c'est un peu la cadrature du cercle.
02:20Donc on sera attentif à limiter tous les effets de gaspillage dans d'autres secteurs.
02:27Aujourd'hui, on doit tous avoir conscience que chaque redépensé doit pouvoir être évalué et son efficacité doit pouvoir être assurée.
02:34Il y a déjà certaines inquiétudes du côté des professeurs.
02:36Certains pensent qu'ils vont devoir travailler plus pour gagner la même chose, notamment ceux qui ont fait des masters.
02:42Qu'est-ce que vous leur répondez ? Il y a déjà pas mal d'inquiétudes de ce côté-là.
02:45Oui, simplement, personne qui a le barème 500 ne va le perdre.
02:50Donc une personne qui a le barème ne le perdra évidemment pas.
02:52Simplement, ce qui nous est remonté du terrain, c'est le fait que deux instituteurs qui font le même métier sont payés différemment et c'est ressenti comme une forme d'injustice.
03:01Donc l'objectif ici, c'est de valoriser les personnes qui ont un master en leur demandant de faire l'une ou l'autre activité avec une fonction bien spécifique.
03:09Par exemple, travailler sur le climat scolaire.
03:11Mais il n'y a aucun texte qui est sur la table à ce stade et tout se fera en concertation.
03:15Donc je n'ai pas en tête l'une ou l'autre fonction spécifique.
03:19Ce sera décidé dans le cadre de concertation.
03:21Mais il n'est évidemment pas question de demander à des gens qui ont un master de faire de la garderie ou de boucher des trous dans un planning.
03:28L'idée, c'est de valoriser l'expertise qu'ils ont acquise grâce à leur formation.
03:32Garder les jeunes dans le métier d'enseignant ou en attirer de nouveau, ça nécessitera quand même certaines mesures fortes pour revaloriser l'image aussi du métier.
03:41Oui, c'est pour ça qu'on parle de travailler sur l'autorité, aussi sur davantage d'autonomie pour les enseignants, pour redorer le blason de l'enseignant, le soutenir dans sa fonction.
03:51Et puis aussi aller chercher à l'extérieur des profils et les attirer vers l'enseignement en valorisant l'expérience qu'on peut avoir acquis ailleurs, dans un autre métier que l'enseignement.
04:00Pour arriver ici et avoir plus de perméabilité entre le monde de l'école et le monde extérieur.

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