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00:00Nivine, bonjour.
00:01Avec vous, Nivine, bonjour.
00:03Ah oui, en musique.
00:05En musique.
00:06Alors, cette centrale nucléaire de Koursk, vous l'avez dit, elle n'est pas située à Koursk même,
00:12elle est située à une quarantaine de kilomètres le delà, dans le petit village de Kourtschanov,
00:17qui est donc à l'ouest de la ville de Koursk et à environ 60 kilomètres de la frontière
00:23qui sépare l'Ukraine de la Russie.
00:25Depuis l'incursion ukrainienne du début du mois, cette centrale est désormais à portée d'artillerie.
00:33Pourquoi ? Parce que les Ukrainiens ne cessent d'avancer.
00:36D'après les dernières informations de l'ISW, ils seraient actuellement dans la petite localité d'Aleksevskii
00:44qui est à environ 30 kilomètres à vol d'oiseau de cette centrale nucléaire.
00:50D'autant plus que les Ukrainiens, on le sait, disposent d'un vaste arsenal d'armes à moyenne et à longue portée,
00:57à commencer par exemple par des drones.
01:00Un drone, justement, c'est selon Vladimir Poutine l'arme qui aurait été utilisée par les Ukrainiens
01:06pour tenter de s'attaquer à cette centrale.
01:09C'était le 22 août au matin. Dans la soirée, Moscou aurait fourni à l'AIE.
01:16Toujours selon les déclarations de Vladimir Poutine, Moscou aurait informé l'AIE que les restes d'un drone
01:23ont été retrouvés sur le site de la centrale de Kursk.
01:27Dans un communiqué un peu plus tard, l'agence précise que selon toujours les informations de Moscou,
01:33les fragments du drone auraient été localisés à environ 100 mètres du site de stockage du combustible nucléaire usé de la centrale.
01:42Problème, aucune photo, aucune preuve n'a été officiellement publiée,
01:48ni par les autorités russes, ni par les autorités nucléaires, ni par l'AIE.
01:54Impossible donc de confirmer ou d'infirmer cette information,
01:58ce qui est généralement assez rare car Moscou a tendance à communiquer massivement
02:03dès qu'elle dispose de preuves flagrantes d'une implication ukrainienne.
02:09Merci à Nivine, on continue ensemble. Pardonnez-moi Nivine, j'ai oublié la suite.
02:13Regardez, je prends mes petites notes.
02:15Est-ce qu'il est sûr en revanche, voilà, j'ai retrouvé ce qu'on voulait se dire,
02:17c'est que ce n'est pas la première fois que la Russie accuse ainsi l'Ukraine de vouloir s'en prendre à la centrale de Kursk ?
02:21Oui exactement, et d'ailleurs, dès les premiers jours de l'incursion,
02:25et alors que les Ukrainiens étaient à quasiment 100 km de cette centrale de Kursk,
02:31Rosatom, l'agence russe de l'énergie atomique, prévenait les actions de l'armée ukrainienne
02:36constituent une menace directe pour la centrale de Kursk.
02:40Il y a un réel danger de frappe.
02:43Même s'accusation quelques jours plus tard, cette fois formulée par le commandement russe.
02:48L'armée ukrainienne avait prévu de prendre la centrale de Kursk vers le 11 août,
02:52après quoi leur intention était de lancer un ultimatum à la Russie.
02:57Formulation également partagée par la porte-parole de la diplomatie russe.
03:03D'après les informations rapportées, l'origine de Kiev a commencé à préparer une attaque contre la centrale.
03:08On est le 10 août. Résultat, l'Ukraine a fini par démentir en expliquant
03:13que nous réfutons officiellement ces informations, ces fausses informations.
03:18L'Ukraine n'a ni l'intention ni la capacité de mener de telles actions.
03:23La Russie doit cesser de propager des mensonges dangereux.
03:27Et donc pour démêler en quelque sorte le vrai du faux,
03:30à la demande de la Russie, le directeur de l'AIEA se rend sur place.
03:34Et sur place même déjà.
03:36Et sur place, Raphaël Grossi qui est donc sur place et qui dans un communiqué ces dernières heures,
03:41expliquait qu'il allait bien évidemment suivre de très près l'évolution de la situation sur le terrain
03:48au vu notamment de l'arrivée des soldats ukrainiens dans la zone.
03:53Le patron de l'AIEA qui réitère également que la sûreté et la sécurité des installations nucléaires
03:59ne doivent en aucun cas être mises en danger.
04:02Merci beaucoup Névine Potrous.
04:04Alors en annonçant ce que vous pourrez demander, il y a une différence.
04:07On compare souvent avec Zaporizhia.
04:08Zaporizhia, elle a été prise au premier jour quasiment de la guerre.
04:11Donc il y a quand même eu un effet de surprise pour les Ukrainiens.
04:14Là, les Russes s'y attendent.
04:15Au départ des premières heures de l'incursion, ils ont évidemment amené des renforts
04:21avec des hommes qui sont actuellement présents autour de cette centrale de course pour la protéger.
04:25Donc même si les Ukrainiens, avec toute leur bonne volonté et tout le matériel occidental qu'ils possèdent,
04:31ils ne pourraient pas avancer parce que face à eux, ils auraient un certain nombre de militaires.
04:35Ce qui n'était pas forcément le cas lorsque les Russes sont arrivés à Zaporizhia.
04:38À Zaporizhia, c'est important de le rappeler.
04:40Donc on se disait qu'on voulait revenir sur ce point.
04:42Le fait que l'AIEA dit en effet avoir été informé par la Russie de la découverte de fragments de drones
04:47à une centaine de mètres seulement de l'infrastructure nucléaire dont on est en train de parler.
04:51Mais vous nous disiez un peu plus tôt, attention, on n'a aucune preuve de tout ça.
04:54Quand même, on est à l'heure où le complot, les interrogations prennent beaucoup plus de place parfois que les faits.
05:00Vous nous confirmez que pour le moment, on n'a rien.
05:02On n'a rien. Et encore une fois, si on compare avec la situation de Zaporizhia,
05:05plusieurs fois, les Ukrainiens ont dit, attention, il y a des choses qui sont un peu dangereuses, faites attention, regardez.
05:10Et donc l'AIEA, effectivement, a fait plusieurs visites à la centrale de Zaporizhia.
05:14On s'en bat là.
05:15On s'en bat là, effectivement.
05:16Et là, il y avait des preuves, il y avait des photos, les Ukrainiens communiquaient massivement.
05:19On avait notamment des photos satellites, on se souvient des toits.
05:23Là, cette fois, il n'y a rien.
05:26Ce qui forcément interroge, parce que s'il n'y a pas de photos, on peut penser que ce n'est pas vrai.
05:32On attend de voir, évidemment, la réaction de Raphaël Grossi, qui, en général, communique rapidement après cette visite.
05:40Mais c'est vrai que cette absence de preuves matérielles, elle interroge.
05:43Alors, justement, ce n'est pas parce que Raphaël Grossi...