• il y a 2 mois

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00:00Nous sommes le mardi 27 août, ce soir on parle de Macron, de Premier Ministre pour changer depuis quelques mois et de motion de destitution.
00:08Et bah c'est parti !
00:09Ndjadja, Ndjadja.
00:12Non, on n'a pas bien.
00:13Absolument, il y a des moments où il faut être révolutionnaire mon cher collègue.
00:15Si on enlève des voitures de la route, on va dépolluer la route.
00:18Je suis né en 1989.
00:20Vous ne suivez pas.
00:21Redonner le choix de notre avenir.
00:23J'ai comme hôtel mot à un juge.
00:25J'ai comme dentiste à un musulman.
00:27Prenez-vous le temps d'éviter.
00:30Ne créez pas d'ennuis chez moi s'il vous plaît.
00:35Ça va les pépites ?
00:36Avant de revenir sur l'endroit où on s'est arrêté hier soir, c'est-à-dire à Emmanuel Macron.
00:40Comment vont nos ministres démissionnaires ?
00:42Je ne ressens pas un statut démissionnaire.
00:46Pourtant tu devrais Amélie, parce que c'est bien le cas, vous êtes bien des ministres démissionnaires.
00:51Encore en exercice, ce qui n'a aucun sens.
00:53Aujourd'hui on est à fond, un gouvernement qui est mobilisé.
00:57Des démissionnaires mobilisés.
00:58Hier soir on s'est quitté au moment du communiqué de presse d'Emmanuel Macron.
01:02Il a écarté l'option d'un gouvernement Nouveau Front Populaire.
01:05On va revenir sur le communiqué de presse qui a été posté par l'Elysée hier soir.
01:08Et on va s'arrêter sur quelques petits passages.
01:10Il commence par nous rappeler ce qui s'est passé, c'est-à-dire les grandes consultations qui ont duré très longtemps.
01:14Voici la phrase où il explique que le Nouveau Front Populaire n'aura pas sa place au gouvernement seul.
01:19Le Nouveau Front Populaire serait immédiatement censuré par l'ensemble des autres groupes représentés à l'Assemblée Nationale.
01:24Et ça là-dessus, on ne peut que lui donner raison.
01:26Moi je vérifie si j'étais pas malade parce que c'est rare que je le défende.
01:29Effectivement si le gouvernement est composé que de membres du Nouveau Front Populaire, on sait déjà ce qu'il va se passer.
01:34On en a parlé dans la vidéo d'hier soir.
01:36Toute la droite va s'allier à l'Assemblée Nationale.
01:38Ils vont faire passer une motion de censure et donc le gouvernement va sauter.
01:41Retour à la case départ.
01:42Ça Macron l'a bien compris et il a bien compris aussi qu'il pouvait en jouer.
01:46Et oui parce que si on lit un petit peu entre les lignes de son communiqué de presse,
01:49en réalité il y a un petit appel du pied à une fracture du Nouveau Front Populaire.
01:53Le Parti Socialiste, les écologistes et les communistes n'ont à ce stade pas proposé de chemin pour coopérer avec les autres forces politiques.
01:59Il leur appartient désormais de le faire.
02:01On notera donc que c'est un appel du pied à toute la gauche, sauf à LFI.
02:05Et ce serait du gâteau pour Macron de fracturer le Nouveau Front Populaire,
02:08comme ce serait du gâteau pour lui de réussir à recréer une espèce de vrai faux centre gauche.
02:12Enfin perso je cherche encore le côté social de la politique d'Emmanuel Macron.
02:16Forcément ce communiqué de presse n'a pas plu à LFI.
02:19Manuel Bompard a posté ceci dans la foulée.
02:21Le Président de la République vient de prendre une décision d'une exceptionnelle gravité.
02:25Grave, le mot est peut-être mal choisi.
02:27Parce que par les temps qui courent il y a quand même plus grave.
02:29En tout cas il a décidé d'aller à contresens de la tradition française.
02:32Puisque je rappelle que la Constitution n'oblige pas le Président de la République à nommer un Premier Ministre
02:36qui vient de la force qui a remporté le deuxième tour des législatives,
02:39mais que la tradition française veut que c'est la façon dont on fonctionne.
02:42Donc grave c'est pas le mot, mais il s'essuie les pieds sur les traditions démocratiques de la France, ça marche très bien.
02:47Dans ces conditions, la motion de destitution sera présentée par les députés insoumis au bureau de l'Assemblée Nationale
02:52conformément à l'article 68 de la Constitution.
02:55On va revenir sur la motion de destitution juste après.
02:58Avant j'aimerais qu'on regarde la dernière phrase par laquelle Emmanuel Macron a terminé son communiqué de presse hier.
03:02Il dit en gros que les partis politiques ne doivent pas oublier les circonstances exceptionnelles de ce vote,
03:07c'est-à-dire des élections législatives.
03:09Et il finit par cette petite phrase, ce vote les oblige.
03:12Ça vous rappelle rien non ?
03:13Et leur dire que j'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir.
03:18Je suis dépositaire de leur sens du devoir, de leur attachement à la République
03:25et du respect des différences qui se sont exprimées ces dernières semaines.
03:29Oui mais vu ta position Manu, franchement je ferais pas trop de provocation à ta place.
03:32Parce que ces derniers temps, dans le paysage politique, il n'y en a pas un pour rattraper les autres.
03:36Bien, revenons désormais à cette histoire de motion de destitution.
03:39LFI parle donc de demander la destitution d'Emmanuel Macron.
03:43Dans les faits, est-ce que c'est possible ?
03:45Oui mais vu les circonstances actuelles, non en fait.
03:47La procédure de destitution prévue par l'article 68 de la Constitution
03:51peut être déclenchée en cas de manquement du chef de l'État du coup
03:55à ses devoirs manifestement incompatibles avec l'exercice de son mandat.
03:59Le manquement en cause peut concerner le comportement politique mais aussi privé du Président.
04:03La proposition de résolution doit être motivée et signée par au moins un dixième des membres de l'Assemblée dont elle est issue.
04:08C'est-à-dire soit le Sénat, soit l'Assemblée Nationale.
04:11Si, admettons, c'est l'Assemblée Nationale que ça a été adopté, la proposition est alors transmise au Sénat.
04:16Si le Sénat n'adopte pas la proposition, la procédure est terminée.
04:21Je ne vais pas aller jusqu'au bout puisque, sachant que le Sénat est majoritairement à droite,
04:24que Gérard Larcher, Yael Brown-Pivet et Emmanuel Macron s'entendent plutôt bien,
04:28il y a très peu de chances pour destituer le Président.
04:30Ça, je pense qu'il le sait aussi.
04:32Autre solution pour LFI, donc, les appels à manifestations.
04:35Ils ont donc décidé d'appeler à manifester,
04:37en appelant également les autres composantes du Nouveau Front Populaire à les rejoindre.
04:40Du côté du PS, le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet, a confirmé que l'appel de LFI était un appel solitaire
04:46et qu'ils étaient en désaccord avec le parti des Insoumis pour cette manifestation.
04:50En même temps, en ce moment, le PS, ils sont un peu dans une espèce de bataille interne,
04:53rester attachés aux Insoumis ou prendre des postes au ministère.
04:56Du coup, ils y vont à tâtons, là, en ce moment.
04:58Ils sont en schizophrénie, en ce moment, au PS.
05:00Affaire à suivre, donc, et affaire à suivre aussi,
05:02parce qu'on va voir s'il y a des composantes du Nouveau Front Populaire
05:05qui seraient prêtes à se greffer au gouvernement.
05:07De toute façon, le fait est que, là, on est dans une situation de blocage,
05:09que le Nouveau Front Populaire va passer son temps à demander à un gouvernement qui n'est fait que d'eux,
05:13même si ça s'entend et ça se comprend, ça ne va pas être possible avec le roi.
05:16Aujourd'hui, Emmanuel Macron a également reçu les membres du groupe Liott.
05:20Il a déclaré à ces derniers qu'il avait bien conscience de l'urgence de la situation.
05:24Il faut vous rendre compte, par exemple, qu'il y a des élèves qui vont faire leur rentrée des classes
05:27avec une ministre, des missionnaires.
05:29On est sur du concept.
05:30Je sais qu'il y en a beaucoup qui parlent de la situation en Belgique,
05:32on prendra le temps d'en parler aussi,
05:33parce que c'est vrai que la Belgique a resté, par exemple, très longtemps sans gouvernement.
05:36Mais j'espère qu'on ne va pas rester aussi longtemps que...
05:38Pour être totalement honnête.
05:40Du côté de la droite, Eric Ciotti estime que tous les partis du Nouveau Front Populaire sont dangereux.
05:45C'est mon parti, c'est moi le président, je partirai pas !
05:48Je vais m'enfermer à l'intérieur du bureau !
05:50Quand je vous entends parler, à chaque fois, c'est le camembert qui dit au Roquefort, tu pues.
05:53Vous êtes toujours les moins bien placés, chacun de partout, chaque rang,
05:56pour faire des réflexions sur les autres.
05:58Et puis Eric, ta trahison, tes scores, le fait d'avoir tué ce qui est resté d'ALR,
06:01pourquoi t'es encore en train de commenter ce qui se passe au niveau du gouvernement ?
06:04Les perdants donnent leurs avis sur qu'il faut mettre à quel endroit.
06:07Toi aussi t'as été refusé dans les négociations à l'Élysée les 2e, hein ?
06:10Vous faites rigoler avec vos leçons de morale.
06:12Si on se retrouve avec un premier ministre de droite,
06:14là vraiment, on marchera sur la tête.
06:16Allez, sans transition, on termine avec l'info en plus du jour.
06:19C'est une enquête de Mediapart qui a révélé que les lycées privés
06:22ont eu une rallonge de 1,2 milliard d'euros d'argent public !
06:26Je me permets de vous rappeler également que du côté du public,
06:30le budget de 2024 dans l'école a perdu 692 millions d'euros,
06:35dont une partie est sûrement partie dans le privé.
06:37Toujours plus, hein ?
06:38Allez, à demain l'été.

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