En 1995, CANAL JIMMY a diffusé un reportage sur TV6, une chaîne de télévision française emblématique des années 1980. TV6, qui a été lancée en 1986 et a cessé ses émissions en 1987, a été le précurseur de M6, une chaîne de télévision majeure qui existe encore aujourd'hui.
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00:00Mais voilà, en 87, la droite revient au pouvoir et tout de suite, immédiatement,
00:03elle ferme l'antenne de cette nouvelle chaîne de télé en jeans et en basket.
00:06C'est avec Childe Eric, l'animateur le plus aimé de TV6 à l'époque,
00:10que nous parlerons de l'échec de TV6, mais tout de suite, un peu de nostalgie avec Béatrice Massenet.
00:17La France n'en avait que trois.
00:21Il était temps, mes frères, de passer à la six.
00:26Et il n'était pas le seul à le penser, l'ami Galabru,
00:29mais en 85, à l'initiative de Georges Filliou,
00:31le pape français accueille deux petites nouvelles éprivées,
00:34la 5 de Berlusconi et TV6, la chaîne musicale des ados,
00:38confiée pour 18 ans à un groupe composé de publicistes, gaumons, énergie et des maisons de disques.
00:43Une téloche à langue de Saxonne entièrement informatisée,
00:46avec des programmes courts, beaucoup de clips et une tête d'affiche le remuant Childe Eric.
00:50Un démarrage en fanfare en février 86 et un gros coup de frein un an plus tard.
00:56Les deux chaînes de télévision privées, la 5 et la 6,
00:59n'ont plus que quelques mois à vivre, en tout cas sous leur forme actuelle,
01:03car deux décrets parus ce matin au journal officiel
01:06résilient les concessions de ces deux chaînes de télévision.
01:09Même si les débuts de la chaîne ont été plus chaotiques que cathodiques,
01:13des génériques d'émissions mais pas d'émissions,
01:15tous les gamins, soutenus par les artistes et l'incontournable Jack Lang,
01:19descendent dans la rue, même Childe Eric qui ne comprend pas.
01:21Pendant un an, ça a été une équipe fantastique, on s'est tous marrés,
01:24et moi je dois dire que j'avais rarement connu une équipe
01:27où tout le monde était modifié comme ça.
01:29Car avec 8 millions de téléspectateurs et 18 millions à terme,
01:32TV6 avait toutes ses chances.
01:34C'est la fin d'une aventure, c'est la fin d'une jolie aventure
01:37avec une équipe jeune et formidable,
01:42avec des téléspectateurs également jeunes et également formidables.
01:46Alors, bien sûr, un petit peu de tristesse.
01:49Et avec un PDG jeune et formidable, Messi Messi Maurice.
01:53En fait, ce qui s'est passé, c'est comme toujours, une guéguerre droite-gauche.
01:57La gauche s'est dépêchée de mettre au paf toutes ses télés avant les législatives,
02:00et quand la droite est passée, Chirac a chargé Léotard de faire le ménage.
02:04Classique.
02:05Pourtant, à 3 mois de la fin, TV6 lance une nouvelle grille de programmes
02:08et se démarque vraiment des autres chaînes.
02:11Mieux, elle se porte candidate à sa propre succession.
02:14Mais en février 87, le gouvernement attribue le réseau de TV6
02:17à Métropole Télévision, une chaîne généraliste,
02:20avec un peu plus de musique que sur les autres, pour garder les jeunes.
02:23Le 28 février, TV6 lance un dernier message autérien,
02:26avant de disparaître définitivement.
02:30Le lendemain, M6 occupait l'écran.
02:32Au fait, il est passé où, Childe Eric ?
02:35Il est là, Childe Eric, il est avec nous sur le plateau du meilleur du pire.
02:38Où ça, là ?
02:40Childe Eric, ancien animateur, vedette de TV6,
02:43est aujourd'hui l'un des responsables de la grosse société de production télé,
02:46qu'est Grundy.
02:47Je peux lui poser juste une question qu'on doit lui faire 23 fois par jour ?
02:49Juste avant que tu... Je vais répondre à la question de la dame dans le sujet,
02:52qui disait, qu'est-ce qu'il a fait juste après ?
02:54Juste après, il est passé sur l'autre chaîne disparue depuis, TV5, donc...
02:58TV5 ? Dites-la, 5.
03:00Qu'est-ce que t'as fait de tes cheveux ?
03:02Euh... J'ai dit TV5 ?
03:04Mes cheveux sont tombés.
03:06Non, c'est à un moment, tu vois, c'est une question de mode,
03:09c'est une question d'envie, c'est une question de...
03:12C'était important, les cheveux de Childe Eric, à l'époque.
03:14Pour un animateur, oui.
03:15C'était un look travaillé ou...
03:17Parce qu'au début, t'avais les cheveux courts, et à la fin,
03:19c'est parce que t'as pas eu le temps d'aller chez le coiffeur pendant 12 mois.
03:22Je crois que tout ce qu'on a fait dans cette période,
03:24si on prend la période de TV6, ou moi, tout ce que j'ai fait
03:27dans ces années où j'ai été aux Enfants du Rock et TV6,
03:29et à la 5, donc en tant qu'animateur,
03:31c'était des trucs qui étaient spontanés, et absolument pas travaillés,
03:34et j'ai l'impression que c'était une caractéristique de ce milieu des années 80.
03:38C'était un peu du bricolage.
03:40Il est sympathique.
03:41Oui, très très sympathique.
03:42Alors, on vient de le voir, ça a duré un an, l'expérience TV6,
03:44février 86, février 87, grosso modo.
03:47Est-ce que c'est une chaîne qui n'a pas eu le temps de s'exprimer,
03:50qui a été un peu tuée dans l'œuf,
03:51ou est-ce que c'est vraiment l'échec, un an plus tard,
03:53d'une vraie chaîne qui commence à exister, qui avait ses programmes, etc.?
03:56Dans l'histoire mondiale de la télévision,
03:59c'est le seul cas de chaîne de télévision arrêtée par le pouvoir politique.
04:03C'est le seul cas.
04:04Enfin, en démocratie, j'entends.
04:06Parce que dans les dictatures, c'est arrivé.
04:08Et la 5, ensuite, quand même.
04:10Ah non, la 5, c'est une faillite.
04:12C'est pas le pouvoir politique qui arrête.
04:14C'est pas une décision arbitraire.
04:16Là, il s'agissait d'une décision arbitraire.
04:19Bon, maintenant...
04:21Est-ce que la chaîne a eu le temps de se développer?
04:23En fait, c'est la question.
04:25On entend souvent dire qu'il n'y avait pas encore,
04:27jusqu'en tout cas à octobre 86,
04:29qu'il n'y avait pas vraiment de grilles,
04:30il n'y avait pas vraiment d'émissions, etc.
04:32Comme le dit la personne qui a fait le sujet,
04:34trois mois avant la fin de la chaîne,
04:36il y a eu une grille dans laquelle on a retrouvé des films,
04:39dans laquelle on a retrouvé des séries.
04:42Et donc, c'était plus qu'un robinet à clips.
04:45Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
04:49on a sur le câble des chaînes
04:51qui ont tout ce qu'on avait, nous, en vie,
04:53à l'époque, d'avoir sur TV6.
04:55Et sur lesquelles vous étiez au bord de réussir...
05:00Il y avait un format qui se mettait en place.
05:02C'était une vraie chaîne de télé.
05:04Il y avait un format qui se mettait en place.
05:05Ce n'était pas une chaîne musicale,
05:06c'était la chaîne des jeunes.
05:08C'était une chaîne qui était destinée aux 14-34 ans,
05:13selon les tranches horaires.
05:14Donc, ça veut dire qu'on y retrouvait
05:16certaines choses qui aujourd'hui sont sur MCM,
05:18certains programmes qu'on peut retrouver sur Jimmy,
05:21ou sur Série Club, certaines séries.
05:24On a rediffusé Destination Danger, par exemple,
05:27la série qui avait précédé Le prisonnier.
05:30Le premier film de TV6, c'était Le monstre du lac,
05:33ô combien culte !
05:35Ce qui est assez marrant, c'est de s'imaginer
05:37cette chaîne, parce que vous saviez déjà,
05:39fin 1986, que ça allait s'arrêter,
05:42que vous aviez de forts risques que ça s'arrête.
05:44Et vous avez quand même continué à bosser,
05:45comme si de rien n'était.
05:46Vous avez même lancé une grille,
05:47avec de l'argent, j'imagine, et des programmes.
05:49Il y avait vraiment une volonté de montrer
05:50aux pouvoirs politiques que les menaces,
05:52ça ne marchait pas, et que vous continuiez malgré tout ?
05:54Je vais dire que c'est pire que ça,
05:56c'est que quand on a démarré la chaîne,
05:58on savait qu'il y avait peu de chances
06:00pour que cette chaîne dure longtemps.
06:02Puisque les élections ont eu lieu en mars 1986,
06:05et qu'après une période où il n'y avait que des clips
06:08et un casting à l'antenne,
06:10la grille a démarré le 1er avril 1986,
06:14et la chaîne, effectivement, a ensuite vécu
06:16jusqu'au 28 février 1986.
06:18On a dit que c'était la chaîne des copains de Tonton,
06:20après qu'il l'ait donnée à Rousselet au Canal+.
06:22Moi je ne le connaissais pas.
06:24Est-ce que tu étais un copain de Tonton ?
06:26Je ne connaissais pas le Président.
06:28Ni Mazarine ?
06:29Ni Mazarine.
06:30Est-ce que c'est vrai qu'il y a eu un vrai choix politique
06:32de la Partie Socialiste d'offrir, entre guillemets,
06:34ce 6e réseau à ses amis dans le monde de la finance ?
06:38Évidemment, on pense à Publicis, on pense à Gaumont,
06:40on pense à NRJ, etc.
06:42Soyons très clairs.
06:43Au départ, on a reproché à TV6,
06:44et ça a été ça l'argument politique pour supprimer TV6,
06:47ça a été de dire qu'il n'y a pas eu d'appel d'offres,
06:49donc la 5e et la 6e, dehors.
06:51Moi j'étais aux Enfants du Roc
06:53quand TV6 a été attribué au tour de table
06:56qui a fait TV6.
06:57Sur Antenne 2 à l'époque.
06:58J'étais sur Antenne 2 à l'époque.
07:00Et j'étais animateur, producteur, salarié par la chaîne,
07:02ça s'entend.
07:04C'est-à-dire beaucoup moins riche.
07:06Beaucoup moins riche.
07:07D'accord.
07:08Je peux même dire le salaire,
07:09c'était 5 500 francs par mois.
07:10Le même que nous à Jimmy.
07:11Voilà.
07:12Et à ce moment-là, moi je lisais ça,
07:15je faisais très très attention
07:17puisque c'était la chaîne des jeunes,
07:19donc j'étais dans la cible,
07:20donc ça me concernait.
07:21Et il y avait deux projets.
07:22Un projet qui était porté par RSCG,
07:26UGC et ITFM.
07:32C'est-à-dire une boîte de pub,
07:35un diffuseur de films et une radio,
07:38un groupe de radio.
07:39On va dire ça.
07:40Et avec un copain de tonton également,
07:41puisque Céguéla à l'époque...
07:42Absolument.
07:43En tout cas...
07:44Et alors en face de ça,
07:45et à l'époque RSCG était numéro 2 ou 3
07:47de la publicité en France
07:48puisqu'il n'y avait pas encore eu la fusion avec Avas.
07:50Bon, ça c'est un côté.
07:53Et puis de l'autre,
07:54on a le numéro 1 de la pub à l'époque,
07:56qui est Publix6.
07:57On a le numéro 1 en radio,
07:58c'est-à-dire qu'on n'a pas ITFM
07:59qui est une radio régionale,
08:00on a NRJ.
08:01Et on a le leader de la distribution
08:03et de la production cinéma qui est Gaumont.
08:06Mais en plus,
08:07on a tous les producteurs de disques,
08:09ce qui est important pour une chaîne
08:10qui va à 60% minimum de sa programmation,
08:14dans son cahier des charges,
08:15c'est une chaîne musicale.
08:16Donc si là il n'y a pas un appel d'offres,
08:18il y a en tous les cas deux projets
08:20et ça ressemble bien à un appel d'offres,
08:23et il y a un choix qui est totalement logique.
08:24Alors qu'après, effectivement,
08:26Maurice Lévy a été plus brillant
08:29pour convaincre les instances
08:31que ne l'a été Séguéla.
08:33Peut-être, Séguéla s'est vengé après.
08:35Tu veux dire son beau-père
08:36pendant les déjeuners, Robert Bannater,
08:37son beau-père pendant les déjeuners
08:38de famille le dimanche ?
08:39Je ne vais pas dire que je ne savais pas
08:40que Robert Bannater était son beau-père,
08:42mais je ne sais pas s'il y a vraiment eu...
08:45Oui, peut-être.
08:46En tout cas, paradoxalement,
08:47ce n'est peut-être pas ce qui a fait
08:48la naissance de la chaîne,
08:49c'est ce qui a fait sa mort,
08:50puisque toute l'année,
08:52la droite a accusé TV6
08:55d'être une chaîne de gauche.
08:56Absolument.
08:57Est-ce que pendant toute cette période
08:58où vous avez commencé à créer
08:59des programmes, etc.,
09:00il y avait le glaive au-dessus de la tête,
09:01mais est-ce que vous vous êtes franchement dit
09:02il y a des moments,
09:03on pense que la droite
09:04ne prendra pas cette décision
09:05parce qu'on est devenu trop fort,
09:06parce qu'on existe,
09:07parce que les jeunes nous aiment bien ?
09:08Non, mais je pense qu'il y a eu
09:10quelque chose qui a précipité le mouvement,
09:13ça a été les manifestations étudiantes
09:14de la fin de 1986,
09:15qui ont été aussi...
09:16En train de vaquer, notamment.
09:17Qui ont aussi été le révélateur
09:19d'un grand malaise et d'une rupture
09:21entre le gouvernement 86-88
09:24et la jeunesse de 86-88.
09:26On se disait,
09:27les jeunes n'existent plus,
09:28il n'y a plus de mouvement.
09:29Et c'est vrai que 86,
09:30ça a étonné tout le monde.
09:31Et ce mouvement de 86,
09:33il a un petit peu suivi,
09:37ou était suivi par TV6,
09:39parce qu'on avait cette émission quotidienne
09:41où on avait des téléspectateurs en ligne
09:43qui appelaient pour poser des questions,
09:44sur la vie des Etats, etc.,
09:45et qui pendant 15 jours,
09:47tous les jours,
09:48appelaient les vedettes
09:49qui étaient à l'antenne
09:50pour leur parler de ça,
09:51parce que c'était le truc qui les concernait.
09:52Et je me souviens de Michel Sardou,
09:55à l'antenne,
09:56avec un gamin qui l'appelle
09:57en disant, c'est scandaleux.
09:58Et la veille,
09:59il y avait eu les fameux tirs tendus
10:00devant les Invalides.
10:02Et d'un gamin qui appelle Michel Sardou
10:04en lui disant,
10:05qu'est-ce que t'en penses ?
10:06Et Michel Sardou dit,
10:07si j'avais un fusil chez moi,
10:08je descendrais dans la rue tirer sur la CRS.
10:09Et là, on était dans une autre dimension.
10:11On était dans une autre dimension.
10:13Donc en fait, TV6,
10:14c'était un peu, quelque part,
10:15le miroir de ce qui se passait
10:16chez les jeunes.
10:17Et ça a été d'autant moins supporté
10:18par le courant de droite.
10:19C'est beau ce que tu viens de dire.
10:20C'est assez beau, je dois dire.
10:21C'est vrai, c'est beau.
10:22Prenez des notes.
10:23Ou peut-être qu'effectivement,
10:24on s'inspirait
10:25parce qu'on se nourrissait
10:26de la culture des 12-34 ans.
10:28Est-ce que, Chideric,
10:29l'échec de TV6,
10:30c'est pas aussi l'échec
10:31de tout un système
10:32de mise en place
10:33de médias et de télé,
10:34de radio dans les années 80 ?
10:35C'est-à-dire à la fois
10:36le meilleur et le pire.
10:37Le meilleur,
10:38c'est la libéralisation des ondes,
10:39la dérégularisation.
10:40Dérégularisation,
10:41c'est beau à dire,
10:42mais c'est dur à dire.
10:43Dérégulation.
10:44Merde, dérégulation.
10:45Dérégulation.
10:46Mais à la fois,
10:47le pire,
10:48c'est l'attribution copinage,
10:49c'est l'introduction
10:50du pouvoir politique, etc.,
10:51l'ingérence permanente.
10:52C'est deux phases
10:53de ce qu'ont été les médias
10:54sous les socialistes
10:55et sous la droite
10:56pendant les années 80.
10:57Est-ce que TV6
10:58n'a pas cristallisé ça,
10:59n'a pas été le symptôme de ça ?
11:00Je crois surtout
11:01que TV6 était très en avance
11:02parce que contrairement
11:03à toutes les autres chaînes
11:04qui étaient généralistes
11:05et fédératrices,
11:06donc qui étaient bâties
11:07sur un vieux système,
11:08sur un système
11:09issu des années 60,
11:10c'est-à-dire
11:11le média doit communiquer
11:12pour les masses.
11:13Pour la première fois,
11:14on avait une chaîne
11:15qui était ciblée,
11:16c'est-à-dire qu'en fait,
11:17TV6 est la chaîne
11:18qui a été la mère
11:19de toutes les chaînes
11:20thématiques françaises
11:21qu'on retrouve aujourd'hui
11:22sur le câble
11:23et elle était destinée
11:24effectivement aux jeunes.
11:25Maintenant,
11:26je pense que
11:27les médias,
11:28c'est-à-dire
11:29les médias
11:30qui ont été
11:32Je pense que
11:33il n'y a pas eu
11:34d'erreur de gestion
11:35à TV6.
11:36Le budget était tout petit.
11:37C'était un budget
11:38équivalent à aujourd'hui
11:39celui d'une petite chaîne
11:40du câble
11:41et les recettes
11:42correspondaient aussi
11:43au budget d'exploitation.
11:44Donc voilà.
11:45Les chaînes du câble
11:46thématiques,
11:47elles existaient à l'époque.
11:48On commençait à en parler,
11:49à les créer, etc.
11:50Il y a eu le plan câble
11:51en 83 lancé par Mexando.
11:52Est-ce que ça n'a pas été
11:53aussi une erreur politique
11:54de lancer TV6
11:55qui est une chaîne thématique,
11:56tu viens de le dire,
11:57sur le réseau hertzien
11:58et ça n'a pas été
11:59une des raisons
12:00qui font que,
12:01en France,
12:02le câble marche mal.
12:03Une erreur
12:04ou un avantage politique.
12:05C'est-à-dire que,
12:06effectivement,
12:07le parti,
12:08la coalition au pouvoir
12:09ou qui a envie
12:10de séduire les jeunes
12:11donne une chaîne
12:12aux 15-34 ans.
12:13Et ensuite,
12:14qui n'a rien à foutre
12:15de cette cible-là,
12:16reprend la chaîne
12:17pour la réattribuer autrement.
12:18Sachant que,
12:19je tiens quand même
12:20à dire,
12:21parce que depuis tout à l'heure,
12:22finalement,
12:23je me retrouve
12:24à dire
12:25qu'il n'y a pas eu
12:26d'erreur
12:27politique
12:28et finalement,
12:29je me retrouve
12:30à défendre TV6.
12:31C'est normal ?
12:32Oui, bien sûr,
12:33parce que j'y ai cru
12:34et parce que c'est un truc
12:35vachement bien.
12:36Mais je tiens quand même
12:37à dire qu'aujourd'hui,
12:38M6 est une chaîne
12:39qui a sa place dans le PAF
12:40et qui est extraordinairement
12:41bien faite.
12:42C'est-à-dire qu'il ne faut
12:43surtout pas les mettre
12:44en opposition.
12:45Il se trouve
12:46qu'il y avait un réseau
12:47qui, pour des raisons politiques,
12:48a ensuite été distribué
12:49à une chaîne
12:50un peu plus fédératrice
12:51et un peu plus généraliste.
12:52Est-ce qu'on a eu du mal
12:53à retrouver,
12:54en travaillant sur le sujet
12:55des audiences de l'époque,
12:56est-ce que, sincèrement,
12:57il commençait à y avoir
12:58de l'audience ?
12:59Il y avait déjà
13:00pas mal de foyers français
13:01qui pouvaient recevoir TV6
13:02à la fin de l'année 1996.
13:03Non, mais la mesure
13:04d'audience était
13:05absolument imprécise.
13:06À l'époque,
13:07il y avait trois instituts
13:08qui se bagaraient.
13:09Il y avait effectivement
13:10Médiamétrie,
13:11mais il y avait aussi
13:12Nielsen et La Saufresse.
13:13Donc, on avait trois sources
13:14d'audience et de sondage.
13:15Je me souviens qu'à l'époque,
13:16on mesurait en initialisé
13:17et on avait des scores
13:18qui étaient
13:19extrêmement différents
13:20selon les instituts.
13:22de l'un à l'autre.
13:23Ou des modes de calcul.
13:24Voilà.
13:25Mais est-ce qu'il y avait
13:26quand même une courbe
13:27en progression ?
13:28Est-ce que le matin,
13:29de temps en temps,
13:30vous vous disiez
13:31« ça a l'air de prendre
13:32la maison ? »
13:33On regardait très peu
13:34les audiences.
13:35En revanche,
13:36il y avait,
13:37et ça, c'était l'héritage
13:38du Publicis
13:39ou le cadeau de Publicis
13:40dans TV6,
13:41il y avait une équipe
13:42de marketing
13:43qui travaillait surtout
13:44sur la satisfaction
13:45des téléspectateurs potentiels.
13:46Donc, il y avait
13:47un standard permanent
13:48d'une vingtaine d'années
13:49d'un standard permanent
13:50d'une vingtaine d'étudiants
13:51qui appelaient sans arrêt
13:52les douze,
13:53trente-quatre ans
13:54« Alors, heureux ? »
13:55Voilà.
13:56« Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
13:57Qu'est-ce qui vous a plu ? »
13:58Et c'est vrai
13:59qu'on était plus attentifs
14:00à l'indice de satisfaction
14:01de nos téléspectateurs
14:02qu'à notre degré réel
14:03d'audience,
14:04d'audimat à l'époque
14:05parce qu'on savait
14:06que c'était
14:07l'indice de satisfaction
14:08qui ferait les audiences
14:09quatre ou cinq ans après.
14:10C'est d'ailleurs
14:11la politique aujourd'hui
14:12qui est celle
14:13des chaînes du cab
14:14qui se souciait
14:15de la satisfaction
14:16de leurs téléspectateurs
14:17que du nombre.
14:18Pour d'autres raisons
14:19parce que tu achètes le cab
14:20alors que là,
14:21c'était une chaîne
14:22qui arrivait gratuitement
14:23et à tienne.
14:24Là, c'était pour construire
14:25l'audience.
14:26On était juste avant
14:27le rachat de TF1
14:28par le groupe Bouygues
14:29et juste avant
14:30la folie de la 5,
14:31de la guerre des chaînes,
14:32de la guerre de l'audience,
14:33etc.
14:34Je pourrais revenir
14:35pour vous parler une autre fois.
14:36Quelle était l'ambiance
14:37dans TV6, Gilles Déric,
14:38pendant toute cette année
14:39malgré cette épée de Damoclès ?
14:40C'était délirant.
14:41C'était génial.
14:42C'était délirant.
14:43C'était une bande de copains.
14:44On était tous mal payés.
14:45Mal payés,
14:46ça veut dire quoi ?
14:47Moi, je gagnais,
14:48pour animateur vedette
14:49de la chaîne,
14:50je gagnais 10 000 francs par mois.
14:51Il avait doublé
14:52depuis les Enfants du Rock.
14:53Ah oui,
14:54entre les Enfants du Rock.
14:55Mais aux Enfants du Rock,
14:56c'était normal.
14:57Je débutais vraiment.
14:58Cela dit,
14:59il y avait quand même
15:00Jean-Luc Delarue,
15:01Olivier Derangeon,
15:02Alain Maneval,
15:03Jean-Luc Delarue,
15:04Jean-Luc Delarue,
15:05Olivier Derangeon,
15:06Olivier Derangeon,
15:07Alain Maneval,
15:08Olivier Derangeon,
15:09Olivier Derangeon,
15:10Olivier Derangeon,
15:11Olivier Derangeon,
15:12Olivier Derangeon,
15:13Olivier Derangeon,
15:14Olivier Derangeon,
15:15Olivier Derangeon,
15:16Olivier Derangeon,
15:17Olivier Derangeon,
15:18Olivier Derangeon,
15:19Olivier Derangeon,
15:20Olivier Derangeon,
15:21Olivier Derangeon,
15:22Olivier Derangeon,
15:23Olivier Derangeon,
15:24Olivier Derangeon,
15:25Olivier Derangeon,
15:26Olivier Derangeon,
15:27Olivier Derangeon,
15:28Olivier Derangeon,
15:29Olivier Derangeon,
15:30Olivier Derangeon,
15:31Olivier Derangeon,
15:32Olivier Derangeon,
15:33Olivier Derangeon,
15:34Olivier Derangeon,
15:35Olivier Derangeon,
15:36Olivier Derangeon,
15:37Olivier Derangeon,
15:38Olivier Derangeon,
15:39Olivier Derangeon,
15:40Olivier Derangeon,
15:41Olivier Derangeon,
15:42Olivier Derangeon,
15:43Olivier Derangeon,
15:44Olivier Derangeon,
15:45Olivier Derangeon,
15:46Olivier Derangeon,
15:47Olivier Derangeon,
15:48Olivier Derangeon,
15:49Olivier Derangeon,
15:50Olivier Derangeon,
15:51Olivier Derangeon,
15:52Olivier Derangeon,
15:53Olivier Derangeon,
15:54Olivier Derangeon,
15:55Olivier Derangeon,
15:56Olivier Derangeon,
15:57Olivier Derangeon,
15:58Olivier Derangeon,
15:59Olivier Derangeon,
16:00Olivier Derangeon,
16:01Olivier Derangeon,
16:02Olivier Derangeon,
16:03Olivier Derangeon,
16:04Olivier Derangeon,
16:05Olivier Derangeon,
16:06Olivier Derangeon,
16:07Olivier Derangeon,
16:08Olivier Derangeon,
16:09Olivier Derangeon,
16:10Olivier Derangeon,
16:11Olivier Derangeon,
16:12Olivier Derangeon,
16:13Olivier Derangeon,
16:14Olivier Derangeon,
16:15Olivier Derangeon,
16:16Olivier Derangeon,
16:17Olivier Derangeon,
16:18Olivier Derangeon,
16:19Olivier Derangeon,
16:20Olivier Derangeon,
16:21Olivier Derangeon,
16:22Olivier Derangeon,
16:23Olivier Derangeon,
16:24Olivier Derangeon,
16:25Olivier Derangeon,
16:26Olivier Derangeon,
16:27Olivier Derangeon,
16:28Olivier Derangeon,
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16:30Olivier Derangeon,
16:31Olivier Derangeon,
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16:33Olivier Derangeon,
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16:52Olivier Derangeon,
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17:01Olivier Derangeon,
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17:15Olivier Derangeon,
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17:23Olivier Derangeon,
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17:39Olivier Derangeon,
17:40Olivier Derangeon,
17:41Olivier Derangeon,
17:42Olivier Derangeon,
17:43Olivier Derangeon,
17:44Olivier Derangeon,
17:45Olivier Derangeon,
17:46Olivier Derangeon,
17:47Olivier Derangeon,
17:48Olivier Derangeon,
17:49Olivier Derangeon,
17:50Olivier Derangeon,
17:51Olivier Derangeon,
17:52Olivier Derangeon,
17:53Olivier Derangeon,
17:54Olivier Derangeon,
17:55Olivier Derangeon,
17:56Olivier Derangeon,
17:57Olivier Derangeon,
17:58Olivier Derangeon,
17:59Olivier Derangeon,
18:00Olivier Derangeon,
18:01Olivier Derangeon,
18:02Olivier Derangeon,
18:03Olivier Derangeon,
18:04Olivier Derangeon,
18:05Olivier Derangeon,
18:06Olivier Derangeon,
18:07Olivier Derangeon,
18:08Olivier Derangeon,
18:09Olivier Derangeon,
18:10Olivier Derangeon,
18:11Olivier Derangeon,
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18:20Olivier Derangeon,
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18:22Olivier Derangeon,
18:23Olivier Derangeon,
18:24Olivier Derangeon,
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18:30Olivier Derangeon,
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18:33Olivier Derangeon,
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