Concours de médecine : "Le terme 'concours' a moins fait peur cette année"

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00:00M. Despi, pour la deuxième année, c'est un concours d'admission aux études de médecine et dentisterie.
00:04Avant un examen, ça change pas mal de choses.
00:06Ah oui, ce qui change fondamentalement, c'est qu'on prédéfinit le nombre de candidats qui seront admis.
00:12Donc il y a 1520, qui est le chiffre qui a été défini par le gouvernement fédéral en négociation avec le gouvernement de la Communauté Française.
00:19Il y a 5205 inscrits, donc vous voyez le différentiel qu'il y a.
00:23C'est vrai que précédemment, l'examen, il y avait deux sessions, mais il y avait des conditions de réussite.
00:28On devait au moins avoir 8 sur 20 dans une série de matières.
00:31Ici, comme on prédéfinit, on prend les premiers et on descend jusqu'au nom exact voulu par le fédéral.
00:38Ça nécessite toute une organisation.
00:40Alors évidemment, depuis 2017, c'est l'ARES qui organise.
00:43Donc il y a un jury qui est indépendant.
00:45L'ARES est l'opérateur administratif et technique.
00:48Et donc c'est lourd, évidemment.
00:49Organiser pour autant de monde, on doit louer le hazel, on doit engager des surveillants.
00:54On a un jury qui est indépendant, mais qui nous accompagne au cas où il y a des questionnements qui sont posés.
00:59Donc c'est une infrastructure assez lourde.
01:01Mais je pense que depuis huit ans, on a démontré notre professionnalisme.
01:04Il y a beaucoup de tentatives de fraude ?
01:06Ça peut arriver.
01:07Il n'y en a pas énormément, mais on est très encadré.
01:10Donc effectivement, on surveille.
01:12Il y a des surveillants qui sont attentifs.
01:13Donc chaque personne est quand même scrutée.
01:15On vérifie s'il y a des oreillers de cachet ou s'il y a des gens qui utilisent leur téléphone, etc.
01:18Donc c'est très sérieux.
01:20Et si jamais un cas de fraude est révélé, l'étudiant est prié de sortir.
01:25Mais globalement, ça se passe bien.
01:27Il y a deux parties à l'examen, une partie plus scientifique et une partie qui est plus sur des questions de communication.
01:31Quel type de questions dans cette deuxième partie ?
01:33En fait, je pense que c'est une manière aussi d'appréhender le monde.
01:36On demande à un futur médecin, un futur dentiste, d'avoir des capacités de raisonnement et de savoir communiquer.
01:40C'est important de pouvoir communiquer avec un patient.
01:42C'est important de comprendre les questions, de comprendre les choses quand un problème se pose.
01:46Donc effectivement, il y a une partie mathématique, maths, physique, chimie notamment.
01:51Et puis, il y a la partie dédicacée plus au raisonnement et à la communication.
01:55Il y a beaucoup plus d'inscrits que l'an dernier. Comment est-ce que vous l'expliquez ?
01:58Je pense que le mot concours a un peu fait peur l'année passée.
02:01Et que les étudiantes et les étudiants se sont rendus compte que finalement, comme le chiffre était prédéfini, chacun sa chance.
02:06Et donc, il y a plus de candidats cette fois-ci.
02:08Parce qu'ils se rendent compte qu'effectivement, il n'y a pas non plus de critères d'exclusion par rapport aux matières.
02:12On prend les premiers retenus.
02:14Parmi ces inscrits, il y a pas mal de non-résidents.
02:17Pourtant, ils ne pourront représenter que 15% des candidats retenus au final.
02:20C'est vrai, vous posez une question fondamentale.
02:23C'est qu'à l'époque, jusqu'à l'année passée, où là, c'était une négociation politique entre le gouvernement de la communauté française, mais aussi l'Europe.
02:29On a prédéfini 15% de taux de réussite, ce qui veut dire qu'une fois que ce quota est rempli, on ne prend plus de non-résidents.
02:35On prend que des résidents pour atteindre le montant exact prédéfini.
02:38Donc, je pense que ça change la donne, mais ça laisse aussi plus de place aux résidents.
02:42L'avantage de ce système, c'est qu'au final, tous ceux qui seront retenus auront la garantie de pouvoir faire leurs études et, in fine, de recevoir un numéro Inami.
02:49Mais comme vous le dites, c'est la différence fondamentale, mais elle est essentielle.
02:53C'est qu'à une époque, on finissait ses études de médecine 6 ans et on n'avait pas la garantie d'exercer la dentiste stéréo et la médecine.
02:58Ici, effectivement, à l'issue du cursus, vous pourrez exercer le métier.

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