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Renaud Muselier, président Renaissance de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, était l'invité de BFMTV ce jeudi matin après avoir été consulté par Emmanuel Macron.

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Transcription
00:00— Sans nous donner la liste de noms que vous avez suggérés au Président de la République, juste pour bien comprendre.
00:03Carole Delga a donné des noms de gauche. Ça veut dire que vous, vous avez forcément donné des noms de droite.
00:07— Ils sont de droite, centre-droite. Moi, c'est des noms de personnes très très...
00:11— C'est quoi ? Xavier Bertrand, par exemple ? — Bertrand, vous connaissez le nom de Xavier Bertrand.
00:15De toute façon, on parle tout le temps de Xavier Bertrand et de... — Et de Bernard Cazeneuve.
00:19— Et de Bernard Cazeneuve. — C'est de là que vous irez ? — Moi, j'ai aucun problème avec les deux, honnêtement.
00:24J'ai aucun problème avec les deux. Mais est-ce que pour autant, après, il faut voir si ce qu'on appelle les scories
00:30ou les réserves des uns ou des autres... J'ai cru comprendre que Mme Le Pen avait dit qu'immédiatement,
00:38contre M. Bertrand, elle s'insurgerait. — Elle aurait censuré. — J'ai eu l'impression aussi que chez les socialistes,
00:42elle l'avait... — Il y a d'autres noms qui reviennent dans ce que vous dites. Il y a d'autres noms qui reviennent.
00:46Jean-Louis Borloo, François Barouin. Ça fait partie des noms que vous avez cités ce matin.
00:51On n'a pas parlé de François. — Borloo, oui. — Enfin moi, j'en ai parlé. Jean-Louis est un vieil ami, là-dessus. Voilà.
00:58Mais vous allez pas me les tirer sans arrêt. — Non, mais par contre... — On a quand même réussi à en tirer quelques-uns, quand même.
01:03— Bon, je prends acte que vous voulez pas donner de noms. Très bien. Mais vous venez de dire qu'il y a deux chemins possibles,
01:08un chemin plutôt vers la gauche, un chemin plutôt vers la droite. Mais moi, j'avais cru comprendre qu'à droite,
01:14tout nom de possible Premier ministre était entre guillemets « inacceptable » pour Laurent Wauquiez et ses amis des Républicains.
01:21Je la fais simple. En gros, personne qui ne puisse faire de l'ombre à Laurent Wauquiez dans la perspective de 2027.
01:27Donc si on se parle franchement... Vous avez dit « transparence, clarté » ce matin, candidat de droite ce matin.
01:32— Vous l'avez dit avant, hein. — C'est pas l'hypothèse la plus probable. — Non, mais vous avez... Quand vous dites ça,
01:39vous oubliez un paramètre dans la droite en tant que tel. D'abord, un, M. Wauquiez... Moi, j'ai beaucoup d'accrochage avec Laurent.
01:48On a réussi à trouver des solutions claires pour les Jeux olympiques, pour les Alpes françaises. On s'est très bien entendus.
01:54Laurent est un peu comme moi. C'est clair, c'est oui, c'est non. Et puis il en avance. Et puis une fois que c'est topé, c'est dit. Et c'est fini.
01:59Donc Laurent, lui, il est dans une situation... M. Wauquiez est dans une situation où aujourd'hui, il récupère une famille politique
02:05On sait pas très bien qui est président, pas président. Bon, enfin, on voit bien la difficulté de l'exercice. Mais vous avez quand même deux droites qui s'affichent.
02:12Vous avez le Chiouti, qui est parti vers l'extrême droite, et Laurent Wauquiez, qui refabrique... — Oui, mais moi, je parlais de la droite Laurent Wauquiez.
02:18— Et donc dans cette droite, Laurent Wauquiez... — Laurent Wauquiez, il veut pas de candidats possibles à Matignon...
02:24— Il veut être le patron du dispositif LR. Donc il veut être le patron du dispositif... Mais là-dedans... — Et il veut pas être au gouvernement.
02:31— Mais là-dedans, on a une autre paramètre dont on n'a pas parlé. C'est la vision de 2027. Et dans la vision de 2027, quelle que soit la famille politique
02:41de droite ou de gauche qui va arriver, il faut pas que potentiellement, il soit un compétiteur complémentaire pour M. Attal, pour M. Edouard Philippe, pour M. Wauquiez.
02:49— Ça complique encore les choses. J'ai une toute dernière question. — Donc vous dites comme moi, c'est plutôt sur le côté gauche qu'il faut regarder.
02:54— Non, ça veut dire que ceux qui sont susceptibles de venir du côté droit ne sont pas potentiellement des candidats pour 2027.
02:59— Alors attendez. Justement, j'ai une toute dernière question, Renaud Muselier, puisque vous parlez de Jean-Louis Borloo.
03:04Quand vous évoquez ce matin face à Emmanuel Macron Jean-Louis Borloo, qu'est-ce qu'il vous répond, le président ?
03:08— Ah non, mais ça, j'ai des références. — D'ailleurs, vous m'avez extirpé le nom de Jean-Louis.
03:12— Il fait l'amour. Il dit non d'emblée. Est-ce qu'il dit non d'emblée ? — Non, on échange, en fait.
03:17— Non, non, non, on échange. On échange. C'est l'avantage de ce genre de réunion et la difficulté que j'ai avec vous.
03:26Après, derrière, c'est jusqu'où je peux aller dans un échange privé et de confiance à le président de la République.
03:31On est trois. Donc à trois, vous savez déjà plus de deux. Mais quand même, il y a une confiance réelle.
03:36Et dans cette confiance réelle, il y a un échange direct, intéressant. Et dans cet échange-là, il y a des avantages et des inconvénients.
03:44— Est-ce que vous citez Jean-Louis Borloo face à Emmanuel Macron ce matin avec l'accord de Jean-Louis Borloo ?
03:50— Non. Non. Mais j'ai cité d'autres noms dont j'ai pas parlé, avec qui j'ai pas parlé, d'autres avec qui j'ai parlé. Voilà.
04:00— Et vous voulez pas nous dire qui ? — Non. Non, mais parce que... Alors Jean-Louis, ça m'a un peu échappé.
04:07Et donc j'espère qu'il m'en excusera, parce que je le mets là immédiatement dans une situation où vous allez lui poser la question
04:11à ce qu'il est d'accord ou pas d'accord. Et donc je présente immédiatement mes excuses à Jean-Louis. Et c'est pas très correct.
04:16Mais donc pour autant, il a la capacité, la compétence, le savoir-faire. Il représente une famille centriste.
04:23Il est pas issu de ma propre famille de droite. Mais j'étais ministre avec lui, moi, Jean-Louis.
04:27Et je sais ce qu'il est capable de faire pour trouver des solutions. Et il y en a d'autres, à droite.
04:31— Bon. Merci beaucoup, Renaud Muselier. Merci d'avoir répondu.
04:34— Excusez-moi, Jean-Louis, mais merci pour votre invitation.
04:36— Bah écoutez, le message est transmis.
04:37— J'espère que quand même je vous ai appris ou en tout cas informé sur ces choses-là.
04:40— On a un peu avancé. On a un peu avancé.

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