Les projets d'Anne Hidalgo pour faire évoluer le périphérique parisien et la situation de son parti... Othman Nasrou, vice-président Les Républicians de la région Île-de-France, était l'invité du "8h30 franceinfo" dimanche 1er septembre, il répondait aux questions de Benjamin Fontaine et Benjamin Sportouch.
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00:00Bonjour Othmane Nassrou, Anne Hidalgo annonce au journal Ouest-France le passage à 50 km sur le périphérique parisien dès le mois d'octobre.
00:08La vitesse est pour le moment limitée à 70. Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, y est opposée.
00:14C'est pourtant une mesure de santé publique, dit la maire de Paris. Est-ce que vous avez changé d'avis, vous, sur le sujet ?
00:19Je n'ai absolument pas changé d'avis dans la mesure où ça n'est pas une mesure de santé publique.
00:23C'est une décision que Mme Hidalgo veut prendre sans aucune étude d'impact, sans avoir réfléchi aux conséquences.
00:28C'est ce qu'elle veut prendre seule, alors que 80% des usagers du périphérique sont des gens qui n'habitent pas Paris.
00:34Et donc la maire de Paris doit arrêter de vouloir prendre des décisions à contresens, seules contre tous, sans concertation, sans discussion avec qui que ce soit.
00:42J'aimerais vous dire que j'aurais aimé qu'on puisse rouler à 70 km heure ou à plus de 50 km heure sur le périphérique en général.
00:48C'est une restriction qui va s'appliquer la nuit, au moment où le périphérique est vide.
00:52Ça n'a aucun intérêt, ni sur le plan du bruit, ni sur la question de la qualité de l'air.
00:56Les mesures d'Air Paris montrent qu'il y a un taux élevé de particules fines sur le périphérique, plus que dans Paris, parce que la circulation est beaucoup plus dense sur le périphérique.
01:04Il y a beaucoup d'autres choses à faire sur le périphérique pour améliorer la qualité de vie des riverains.
01:08Je pense à la question du bruit, à l'entretien du périphérique, qui est aujourd'hui complètement dégradé du fait du manque d'investissement de la ville de Paris.
01:14Nous nous sommes proposés, nous, région, de reprendre en main ce sujet-là.
01:17La réalité aujourd'hui, c'est que c'est une décision, comme d'habitude avec Mme Hidalgo, totalement idéologique, qu'elle veut faire à marche forcée et qui ne produira pas les résultats escomptés.
01:26Pourquoi idéologique ?
01:27Parce que c'est une idée, c'est une approche de la question écologique qui est fausse, qui ne se soucie pas des conséquences, mais simplement des symboles.
01:34Je viens de vous le dire encore une fois, si on continue de créer des bouchons, si on embouteille encore davantage la région Île-de-France, nous créons davantage de pollution.
01:41Elle n'a jamais voulu, Mme Hidalgo, s'intéresser aux questions de mesures compensatoires, aux itinéraires de déviation, aux parkings à l'entrée de Paris pour qu'on puisse se garer et prendre le métro,
01:50et toutes ces mesures qui feraient qu'on puisse réellement améliorer la qualité de vie pour les riverains.
01:55C'est pas le sens de l'histoire, Rothman-Nassrou, de limiter la circulation dans les grandes métropoles, que ce soit Paris ou une autre, c'est pas le sens de l'histoire, justement, dans l'intérêt des gens, dans l'intérêt de leur santé, franchement.
02:05Le sens de l'histoire, c'est d'avoir des résultats. Et moi, je ne crois pas aux mesures...
02:08Mais il y a des résultats à Paris ! Il y a des résultats à Paris ! Il y a moins de circulation, il y a moins de voitures, il y a moins de pollution.
02:12Mais le périphérique est une infrastructure de contournement, d'abord, de Paris. Et donc, restreindre la circulation sur le périphérique, c'est embouteiller davantage, c'est tromboser toute la région Île-de-France.
02:22De la même manière, elle veut toujours fermer une voie sur le périphérique.
02:25Elle veut fermer, non, elle veut mettre une voie sur le périphérique, accessible, réservée au covoiturage, aux bus et aux taxis, comme ça a été le cas pendant les Jeux Olympiques, comme c'est encore le cas pour les Jeux Paralympiques.
02:35Vous êtes contre aussi ?
02:36Mais bien sûr ! Mais bien sûr ! Pensez que cette infrastructure qui est utilisée par plus d'un million de personnes, un million d'usagers, tous les jours, dans notre région, on peut simplement fermer une voie,
02:45je dis fermer une voie parce qu'elle sera fermée de fait pour l'essentiel de la circulation, et la voie de gauche, en plus, ça n'a aucun sens.
02:51Elle est ouverte aux transports collectifs.
02:53Mais les transports collectifs sur la voie de gauche, avec des bus qui vont devoir franchir trois voies pour venir à chaque fois déposer leurs passagers sur chaque porte du périphérique, là aussi, elle n'a pas réfléchi aux conséquences.
03:03Elle a admis qu'il n'y avait aucune efficacité.
03:05Il y a encore quelques années, vous étiez contre la fin de la circulation sur les voies sur berge.
03:09Finalement, ça s'est fait, vous ne reviendrez pas en arrière.
03:12Donc à chaque fois, on a l'impression que vous dites ça, puis finalement, quand il y a une mesure qui est faite dans ce sens, vous finissez par la valider de restriction de la circulation.
03:19Mais vous ne voulez pas le faire pour ne pas fâcher les électeurs automobilistes ?
03:22Non, c'est totalement faux. Nous voulons, nous sommes soucieux, encore une fois, pas simplement d'abord des Parisiens, mais de tous les Franciliens, et je vous le rappelle encore une fois, je vais le redire,
03:29vous avez même 40% des trajets sur le périphérique qui ne rentrent même pas dans Paris, qui sont des trajets de banlieue en banlieue.
03:34Donc je pense que Mme Hidalgo n'est pas compétente à elle seule pour trancher la question du périphérique.
03:38Et je veux vous le redire encore une fois, ce qui compte, ce sont les résultats.
03:41Sur la question de la fermeture des voies sur berge, nous avions demandé des compensations, des carrefours intelligents,
03:46que nos bus, que nous déployons, nous déployons des bus propres maintenant dans toute la région, nous sommes en train de décarboner toute la flotte de bus.
03:52Donc c'est prioritaire à la voiture pour vous maintenant ?
03:54Non, mais pas du tout. Ce qui compte, ce n'est pas la route qui pollue, c'est ce qui roule dessus.
03:58Demain, nous aurons des véhicules électriques qui ne polluent pas, et nous serons bien embêtés quand nous aurons totalement tué toute notre infrastructure routière.
04:06Donc il faut à un moment avoir une approche non pas idéologique, mais pragmatique et intelligente de ces questions-là.
04:10Parlons maintenant des Jeux de Paris, des Jeux qui nous animent en ce moment avec les paralympiques.
04:14Anne Hidalgo annonce également que les anneaux olympiques vont rester sur la Tour Eiffel. Bonne ou mauvaise idée ?
04:18Ecoutez, pourquoi pas ? Moi ça ne me paraît pas être nécessaire, je comprends la dimension de symbole,
04:24mais je pense qu'aujourd'hui, typiquement à Paris, vu les sujets dont on débattait juste avant,
04:28on a davantage besoin de mesures urgentes pour améliorer la qualité de vie que de mesures symboliques.
04:34Donc moi je pense que c'est un non-sujet, et remettre de nouveaux anneaux après avoir enlevé les précédents,
04:41ça ne me paraît pas être une annonce qui va changer le quotidien des médias.
04:44On se rappelle aussi du compteur des années 2000 qui était resté quelques temps avant de disparaître.
04:49Peut-être subiront-ils le même sort ?
04:51Installer là aussi les statues des dix femmes françaises qu'on avait vues lors de la cérémonie d'ouverture
04:55dans le 18e arrondissement de Paris, un beau symbole là ?
04:57Oui, je pense que c'était un beau moment de cette cérémonie d'ouverture,
05:01et je crois que rendre un bel hommage pérenne à ces femmes remarquables, ça me paraît être une bonne chose, oui.
05:06Mme Lassereau, globalement, même si vous êtes un opposant politique, on l'entend à Hidalgo et de longue date,
05:10aux côtés de Valérie Pécresse, est-ce que vous reconnaissez que ces jeux, leurs réussites, c'est aussi un succès de la maire de Paris ?
05:16Écoutez, c'est un succès collectif, moi je ne fais pas de la politique partisane systématique, bien sûr,
05:21elle y a contribué, ce n'est pas le problème, mais malheureusement elle ne contribue pas qu'à ça.
05:25Et là, elle continue à dégrader la qualité de vie en Ile-de-France,
05:28alors que nous lui demandons depuis longtemps de travailler main dans la main.
05:31Je vous donne un exemple, Valérie Pécresse vient d'annoncer un grand plan de mise en accessibilité
05:35et des lignes historiques du métro, et Mme Hidalgo a tout de suite opposé une fin de non-recevoir en déclarant,
05:41je cite, que la question de l'accessibilité du métro, ça n'est pas son affaire.
05:44Ce n'est pas ce qu'elle dit dans le Ouest-France aujourd'hui, elle dit ça va coûter de l'argent, il faut le trouver, voilà.
05:48Je ne l'ai pas, mais il va falloir le trouver.
05:50Il y a quelques jours, dans le journal L'Équipe, elle disait l'inverse, elle disait ce n'est pas mon affaire,
05:53je n'ai pas à m'occuper de la question, rendez-vous compte, de l'accessibilité du métro,
05:56notamment pour les personnes en situation de handicap, ça n'est pas sérieux.
06:00Vous vous préparez à la frontière en 2026, à la mairie de Paris ?
06:03Moi, ce que j'espère, c'est qu'en 2026, il y aura une autre gestion de la ville de Paris,
06:06dont la dette a doublé en un seul mandat de Mme Hidalgo,
06:09dont les prélèvements, les impôts, la taxe foncière a explosé à plus de 60% de hausse.
06:14Sincèrement, je pense que Paris mérite, notre capitale, une autre gestion que cette gestion-là.
06:18Othmane Asroua, après avoir parlé de Paris et de l'Île-de-France,
06:21on va parler de la politique nationale, ce sera juste après, le Fil info, à 8h40, avec Damien Mestre.
06:27Les secours israéliens annoncent à l'instant un troisième mort après cette attaque en Cisjordanie.
06:31Une attaque armée dans le sud de la Cisjordanie, selon Israël,
06:34qui poursuit en ce moment ses opérations militaires, notamment à Génine.
06:39Ses soutiens dénoncent une incarcération politique.
06:42Christian Théun, le leader kanak en détention à Mulhouse depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie,
06:47il est désigné cette nuit président du FLNKS, l'alliance indépendantiste.
06:52Il est suspecté d'avoir fauché une enfant alors qu'il faisait des rois rire avec sa moto.
06:56Un jeune homme de 19 ans mis en examen, placé sous contrôle judiciaire.
07:00Accident qui s'est produit dans les Alpes-Maritimes cette semaine.
07:03La fille de 7 ans, elle, est toujours dans le coma.
07:06Et puis la troisième journée de Ligue 1 de football se poursuit avant l'Île-PSG.
07:10Ce soir, c'est Monaco qui reçoit Lens à 15h, Le Havre au Serre à 17h.
07:15Hier, les Marseillais se sont imposés à Toulouse, victoire 3 buts à 1.
07:23Le 8.30, France Info, Benjamin Sportouche, Benjamin Fontaine.
07:28Avec Othmane Nassrou, vice-président LR du Conseil Régional d'Île-de-France.
07:32Othmane Nassrou, on attend donc la nomination du Premier Ministre, ça devrait intervenir peut-être d'ici mardi.
07:37Pour Nicolas Sarkozy, les LR, votre parti, doivent accepter d'aller à Matignon,
07:43ce que refuse pour l'instant Laurent Wauquiez.
07:45Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous devez accepter d'aller à Matignon ?
07:50Mais la question c'est aller à Matignon pour faire quoi ?
07:52Et moi, mon inquiétude, c'est...
07:54Faire une coalition, et ensuite, appliquer un projet.
07:57Mais oui, et donc continuer en même temps que le Président de la République nous a imposé depuis 2017,
08:01qui consiste à mélanger tout et son contraire, à faire l'addition des contraires,
08:06qui ne fait pas une politique.
08:07Moi, je ne veux pas qu'on s'associe à une gestion du pays dont je pense qu'elle n'est pas bonne pour le pays.
08:11Je serais très heureux qu'il y ait un Premier Ministre de droite,
08:13mais je serais encore plus heureux si c'était une politique de droite qui a été menée.
08:16Et cette stratégie d'Emmanuel Macron des débauchages individuels,
08:20il n'a jamais voulu appliquer une politique de droite.
08:22Et je vous rappelle que ce n'est pas parce qu'on a eu Bruno Le Maire à Bercy
08:24qu'on a eu la maîtrise de la dépense publique.
08:26Ce n'est pas parce qu'on a eu Gérald Darmanin à l'intérieur
08:28qu'on a eu le retour des peines planchers, que nous demandons.
08:30Ce n'est pas parce qu'on a eu Édouard Philippe à Matignon
08:32qu'on a évité la fermeture de Fessenheim.
08:34C'est-à-dire que la TI est toujours à l'air, et elle est au gouvernement.
08:36Oui, mais moi, ce que je vois, c'est la politique qui est menée.
08:38Et aujourd'hui, sur la sécurité, la maîtrise des flux migratoires,
08:41la réforme de l'État, la revalorisation du travail,
08:43tous ces sujets-là qui sont dans l'ADN de la droite,
08:46le compte n'y est pas, et le cap politique n'est pas donné par le Président.
08:49Donc il n'y a aucune raison aujourd'hui d'être les supplétifs du Président de la République.
08:53Nous avons vocation à proposer un projet, une ligne politique claire et cohérente,
08:57courageuse, sans compromission, pour que demain on puisse avoir pour le pays
09:00une vraie solution pérenne.
09:01Sur ce sujet, le député du Lot, Aurélien Pradié, ex-vice-président LR,
09:06dit dans la Tribune du Dimanche aujourd'hui qu'il faut cesser d'être tacticien,
09:10il faut être patriote et donc s'engager,
09:12c'est participer à un gouvernement avec la gauche.
09:14Est-ce que ce n'est pas ce que vous demandent également les Français ?
09:17Je crois que ce que les Français surtout ne veulent plus,
09:19ce sont les vols de face permanents,
09:21de gens qui un jour sont dans l'opposition la plus farouche
09:23et le lendemain veulent absolument être au gouvernement.
09:25Moi, je ne le comprends pas.
09:27Nous, nous sommes dans l'opposition depuis 2017.
09:29Tu ne pensais pas qu'ils veulent surtout faire chose avance pour leur quotidien ?
09:32Et que peut-être ils voient des politiques de tous bords s'unir
09:36pour justement agir pour leur pouvoir d'achat, pour le service public ?
09:40Mais vous imaginez que demain, une telle coalition,
09:42ça voudrait dire que nous, ces gens, nous gouvernons avec les socialistes.
09:45Qu'est-ce que nous avons en commun avec les socialistes ?
09:47Nous voulons baisser l'immigration, ils veulent l'augmenter.
09:49Nous voulons baisser la dépense publique, ils veulent l'augmenter.
09:51Nous voulons muscler la réponse pénale, construire des places de prison,
09:54ils veulent l'inverse.
09:55Est-ce que vous pensez que nous allons participer à la clarté du débat politique ?
09:59Est-ce que vous pensez que nous allons faire reculer les extrêmes
10:02en étant dans la confusion des genres,
10:03en expliquant aux Français que la seule alternative,
10:06la seule alternative à la situation actuelle,
10:08c'est le rassemblement national.
10:09Donc Nicolas Sarkozy dit faux,
10:10vous n'êtes pas d'accord avec l'ancien président de la République ?
10:12Je pense que depuis 2017, il fait une erreur d'analyse
10:16sur les intentions du président de la République.
10:17Moi, je juge sur pièce ce que fait le président de la République
10:20et ce n'est pas ce qui est attendu aujourd'hui par les Français.
10:22Mais quand vous parlez des socialistes,
10:23ça veut dire que vous n'avez aucun point commun,
10:24aucune compatibilité possible avec Bernard Cazeneuve, par exemple,
10:27puisque son nom circule avec insistance pour Matignon.
10:30Vous ne pourriez pas trouver des points communs avec lui et diriger à ses côtés ?
10:34Mais moi, j'ai beaucoup de respect pour Bernard Cazeneuve
10:36parce qu'il appartient à une gauche républicaine.
10:38Lui, l'un des derniers, parce que tous les autres,
10:40malheureusement, ont choisi de s'allier avec la France insoumise
10:43et ont choisi d'aller sur l'autel de l'électoralisme,
10:46sacrifier beaucoup des valeurs de la République.
10:48Donc il est de gauche, Bernard Cazeneuve,
10:50parce qu'on a des doutes avec les déclarations des socialistes en ce moment.
10:52Non, écoutez, c'est un homme de gauche, mais d'une gauche respectable.
10:55Donc moi, je le respecte pour cela.
10:56Est-ce que pour autant, on veut faire la même chose ?
10:58Est-ce qu'on porte les mêmes idées, les mêmes propositions pour le pays ?
11:00Heureusement non, heureusement non.
11:02Ça a été le dernier Premier ministre de François Hollande que j'ai combattu,
11:05pour lesquels la politique menée n'était pas la bonne.
11:09Maintenant, je vais vous dire une chose clairement.
11:11Au sein de la droite républicaine, nous ne sommes pas une force de blocage,
11:15nous ne sommes pas une force de désordre,
11:16nous ne cherchons pas le chaos, contrairement à nous autres.
11:18Donc s'il est nommé,
11:19vous ne voteriez pas une mention de censure contre Bernard Cazeneuve ?
11:21Le Président de la République nommera qui il voudra.
11:23C'est sa responsabilité à lui seul.
11:25Il est temps qu'il prenne cette responsabilité au sérieux
11:27et qu'il la prenne rapidement,
11:28parce que je crois que cette comédie a assez duré.
11:30Simplement, nous, nous avons donné nos lignes rouges.
11:33Pas d'insoumis au gouvernement, pas de hausse des impôts.
11:36Et donc ce sont ces lignes rouges-là qui devront être respectées
11:38pour que nous ne participions pas à censurer un gouvernement.
11:41Nous avons proposé aussi, je veux le redire,
11:43un pacte législatif fait de 13 textes différents,
11:46que nous sommes prêts à soutenir.
11:47Donc pas de censure automatique, c'est ce que vous nous dites ce matin,
11:50par exemple notamment si Bernard Cazeneuve est nommé.
11:53Mais quel que soit le Premier ministre, nos lignes rouges sont connues.
11:56Elles ont été indiquées par Laurent Wauquiez et par Bruno Retailleau.
12:00Ce sont des lignes rouges qui tiennent à la défense de l'intérêt des Français,
12:03à la défense de certaines valeurs de la République.
12:05Si elles sont franchies par un Premier ministre,
12:06nous censurons immédiatement ce gouvernement.
12:09Par contre, je vous le redis,
12:10nous avons aussi indiqué et mis sur la table des propositions concrètes.
12:13C'est ça, aller dans le sens de l'intérêt des Français,
12:15que de montrer qu'il n'y a pas de différences.
12:17– Vous ne voulez pas les porter à Matignon, ça paraît paradoxal.
12:19Vous dites on a un pacte législatif,
12:21mais on ne veut pas avoir de Premier ministre de droite.
12:23– Ça devrait du coup être encore plus simple de les faire appliquer.
12:25C'est que la question des postes n'est même pas le sujet.
12:27– On vient de donner un destin pour appliquer les mesures qu'on veut mettre en œuvre,
12:29plutôt que de compter sur quelqu'un d'autre, Ousmane Nassrou.
12:31– Non, ce qu'il faut surtout, c'est savoir qui est d'accord avec nous sur ces propositions-là.
12:34Ce qui manque aujourd'hui, c'est que du côté de la Macronie,
12:36je ne sais toujours pas ce qu'ils pensent sur ces mesures-là.
12:39Nous n'avons jamais réellement su ce que le Président de la République voulait faire.
12:42Sur les questions que j'ai citées,
12:44nous voulons baisser les charges sur le travail pour rapprocher le salaire net,
12:46du salaire brut et redonner du vrai pouvoir d'achat.
12:48Nous n'avons pas de réponse.
12:49– Mais le Président de la République vous a visiblement proposé
12:51de faire une coalition avec les macronistes.
12:53Pour vous, ça paraît contre-nature et impossible.
12:56– Je vous rappelle simplement ce qui s'est passé sur la loi immigration.
12:58Grâce au courage de nos parlementaires,
13:00nous avions inscrit des mesures importantes dans le texte de la loi,
13:04dont le Président de la République ne voulait pas.
13:05Et la parole n'a pas été tenue par le Président de la République.
13:08Donc il faut au moment arrêter de vouloir faire une coalition
13:11quand en réalité on veut continuer-le en même temps.
13:13Et il n'y aura pas d'en même temps avec des élus de droite
13:16associés à ce naufrage aujourd'hui que connaît malheureusement notre pays.
13:19– Othmane Nassraou va parler de la vie de votre parti,
13:21Les Républicains, avec un Président, Éric Ciotti,
13:25qui a fait une déclaration hier.
13:26Il veut que ce parti s'appelle bientôt l'Union des Droites pour la République,
13:29l'UDR, c'est son souhait.
13:31Est-ce que ça vous plaît vous, l'UDR ?
13:32– Non, je pense que le Rassemblement National est une impasse.
13:35Je pense que le Rassemblement National a montré
13:37que c'était d'abord une impasse électorale,
13:38qu'il a un projet qui est démagogique sur beaucoup de sujets,
13:41qu'il a une ligne économique d'ailleurs qui ruinerait le pays
13:44et qui est très proche de celle d'ailleurs de la France insoumise.
13:46Et donc moi, je me suis opposé,
13:48comme la quasi-totalité de notre famille politique,
13:50à cette idée qu'on allait se dissoudre au sein du Rassemblement National.
13:53Et donc nous, nous restons droits dans nos bottes
13:55parce que nous avons encore une fois un autre chemin à tracer pour notre pays.
14:00– Le chemin est long, pour faire changer le nom d'un parti,
14:02il faudrait des autorisations, des instances de toute façon.
14:05– Alors je n'ai pas compris, je ne crois pas que ce soit le nom des Républicains
14:08qui souhaitent changer, c'est le nom de son propre mouvement.
14:10Ça écoutez, il en a la liberté, il a choisi de créer un autre mouvement,
14:14d'aller s'allier avec le Rassemblement National.
14:15Il est parti, de mon point de vue, il est parti d'ailleurs à ses seuls,
14:19c'est son choix, c'est sa liberté.
14:20Et nous, nous allons reconstruire une droite républicaine indépendante
14:23qui n'est ni avec Mme Le Pen,
14:25ni non plus avec M. Macron dont la page est aujourd'hui tournée.
14:28– Vous n'atterrez à aucune des propositions qu'il défend.
14:30Othmane Nascroux par exemple,
14:31l'interdiction du voile pour les mineurs dans l'espace public.
14:34– Pour les mineurs dans l'espace public ?
14:36Écoutez, on peut discuter encore une fois de toutes les propositions.
14:40Sur la question du voile, on a des sujets extrêmement importants,
14:43d'abord la question du voile dans le sport,
14:44qui a été un des sujets des Jeux Olympiques.
14:45– Mais sur cette question-là, parce qu'il n'a pas changé d'avis,
14:47Rexy Otis, c'est pas en changeant de parti qu'il a changé d'avis et d'opinion.
14:51– Si vous me le permettez, sur la réforme des retraites,
14:53il a soutenu la réforme des retraites de Coqueloup et il a choisi ensuite…
14:56– Le voile pour les mineurs dans l'espace public,
14:58vous dites non, je ne suis pas d'accord avec cela.
15:00– Non, la question du voilement des mineurs est un vrai sujet,
15:03parce qu'on a affaire évidemment à des enfants
15:06qui n'ont pas la capacité évidemment de…
15:08– Donc vous n'êtes pas forcément contre cette proposition ?
15:11– Non mais ce n'est pas tout, si vous voulez,
15:12ce n'est pas tout de venir dire qu'il faut interdire dans l'espace public,
15:15et d'ailleurs Mme Le Pen elle veut interdire le voile dans l'espace public.
15:17– Oui, mais lui il dit pour les mineurs,
15:18la fin du droit du sol est la préférence nationale.
15:20– Aujourd'hui, vraiment c'est important, la question que vous posez,
15:22nous n'arrivons pas aujourd'hui à faire appliquer déjà
15:24l'interdiction du voile intégral dans notre pays, dans l'espace public,
15:26une loi depuis 2010 qui est appliquée,
15:28nous n'arrivons pas à la faire appliquer faute de courage politique,
15:31et on continue à avoir une forme d'entrée sur ce sujet-là.
15:33– Vous ne répondez pas à ma question précisément sur cette proposition d'Éric Ciotti.
15:35– Non mais ce que je veux dire c'est que là on a affaire à des déclarations
15:37qui visent simplement à créer le débat,
15:39moi ce qui m'intéresse c'est qu'on fasse reculer le repli identitaire,
15:42le radicalisme, l'intégrisme, l'islamisme dans notre pays,
15:45et ça c'est un combat immense qui ne passe pas
15:47par des mesures un peu superficielles,
15:49qui passe par un vrai travail de fond
15:50qui n'est pas aujourd'hui mené suffisamment dans notre pays.
15:52– Vous lui reconnaissez une forme de courage,
15:53à Éric Ciotti de continuer à s'accrocher comme ça aux Républicains ?
15:57– Moi ce que j'attends de lui c'est de la clarté, de la cohérence,
16:00il est parti, il faut qu'il parte vraiment,
16:02et donc le vrai courage c'est au contraire de continuer
16:04à reconstruire une offre politique qui ne se positionne pas
16:07en fonction des sondages, qui ne va pas par opportunisme
16:10ni chez Mme Le Pen quand elle est hôte dans les sondages,
16:12ni chez M. Macron parce qu'il est au pouvoir,
16:13et ça c'est ce que nous essayons de faire avec Laurent Wauquiez,
16:16Bruno Retailleau, Annie Gennevard, Valérie Pécresse et d'autres,
16:19nous avons vocation à continuer à tracer ce chemin.
16:22– Et la justice se prononcera le 14 octobre
16:24sur son maintien au poste de président des Républicains.
16:27Merci Hauteman Nassrou, vice-président de la région Île-de-France
16:29d'avoir été l'invité du 8.30 France 1.