[#Reportage] Albert Ondo Ossa : « il n'y aura pas d'élection présidentielle en 2025 »
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00:00La commémoration de la Journée Nationale de la Libération ce 30 août 2024 n'aura
00:05pas été qu'un instant festif, comme l'avaient souhaités les militaires du Comité pour
00:10la Transition et la Restauration des Institutions et pour cause, elle a été l'occasion pour
00:15des acteurs politiques de mettre face à ces derniers le bilan de leur gestion du pays
00:20un an après. C'est le cas de l'ancien candidat à la présidentielle d'août 2023,
00:25Albert-Hondo Ossa, qui, dans une interview sur TV5MONDE ce 30 août 2024, a jugé « médiocre
00:33» le bilan des militaires et mettant au passage des doutes sur la tenue de la prochaine
00:36présidentielle, devant marquer la fin de la transition.
00:40C'est un bilan sans concession et sans langue de bois qu'a dressé l'ancien candidat
00:45consensuel de la plateforme Alternance 2023. En effet, après un long silence, l'ancien
00:51ministre de l'Enseignement supérieur est sorti du bois afin de faire un tour d'horizon
00:55de la gestion des militaires au pouvoir depuis le coup d'État du 30 août 2023.
00:59D'entrée de jeu, il a tenu à relever qu'il a été bien élu lors du scrutin du 26 août
01:042023, mais que le peuple gabonais a malheureusement été floué à la suite de l'intervention
01:09des militaires. Profitant de cette occasion, Albert-Hondo Ossa a jugé le bilan du CTRI
01:15négatif à tous les plans. Quand les militaires sont venus, ils ont dit qu'ils faisaient
01:19la transition et remettaient le pouvoir aux civils. Mais maintenant, ils s'installent,
01:25ils font des routes, des ponts, et cela n'a rien à voir avec leurs déclarations. Donc,
01:30bilan zéro, a-t-il lancé son zambage ? Interrogé sur ses relations avec le président
01:35de la transition, le général Brice Clotaire Oligingema, l'ancien candidat à la présidentielle,
01:40assure n'avoir aucun problème personnel avec ce dernier, mais estime que le tournant
01:45pris dans la gestion du pays est contraire aux attentes du peuple gabonais.
01:49Abordant la question du déroulement du processus de transition, l'ancien candidat à la présidentielle
01:54a émis des doutes quant au respect des engagements pris par les militaires, mais surtout la tenue
02:00des prochaines échéances électorales, en l'occurrence, le référendum devant permettre
02:05l'adoption de la nouvelle constitution et la présidentielle devant permettre un retour
02:10à l'ordre constitutionnel. Concernant la transition, on ne sait pas où on va. Et on
02:16est habitué à ce que le CTRI dise une chose et son contraire. Et donc, je n'ai aucune raison
02:21de croire qu'on va aller à l'élection présidentielle et je n'ai aucune raison de croire qu'il va y
02:26avoir un référendum. La preuve, on a fait le dialogue et nous n'avons aucune conclusion du
02:31dialogue. A-t-il martelé ?