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« La maternité ? C’est merveilleux si on a envie, mais c’est nécessaire d’avoir le choix ! »

Présente à la Mostra de Venise pour présenter « Quasi a casa », premier film de la réalisatrice italienne Carolina Pavone, l’actrice Lou Doillon, amie de la maison Cartier, s’est prêtée à notre interview « Dans ta peau ».
Transcription
00:00Rite du sourire, rite d'avoir trop souri, c'est mieux que rite d'avoir fait la gueule, ça je le garantis.
00:06Bonjour, c'est Lou Doyon pour Marie-Claire.
00:14C'est bien, c'est bien si on a envie, c'est merveilleux si on a envie.
00:20C'est bien de pouvoir avoir le choix, c'est nécessaire d'avoir le choix.
00:25Et je fais partie de ces personnes qui pensent que c'est pas ça qui fait une femme.
00:30Donc vraiment, chacun fait absolument ce qu'il veut.
00:32Moi j'en ai voulu, j'en ai, j'en ai qui vont bien, bonheur.
00:36Sinon, enfant égale grosses angoisses, égale flipper jusqu'à la fin de séjour.
00:44Réseau sociaux, méga drôle, méga drôle, méga drôle avec un minuteur.
00:47Tous nos téléphones ont un minuteur.
00:49Entre 15 et 30 minutes, normalement, votre tête ira bien.
00:52Plus de 30 minutes, commencez à flipper un peu.
00:55Et surtout, une copie de ma ligne YouTube très juste.
00:57Vous faites ce que vous voulez sur les réseaux sociaux.
00:59Ce qui compte, c'est dans quel état vous êtes quand vous arrêtez de scroller.
01:02Si vous commencez à être misérable, jalouse au bout du rôle, il faut arrêter de scroller.
01:09Il y a une ligne très fine entre
01:14montrer la vérité et devenir un petit peu victime de soi.
01:17Je déteste la victimisation, j'ai une horreur de ça.
01:21Par contre, montrer la vérité, ouais, quand on est enceinte,
01:24moi je suis une grosse femme enceinte.
01:27Je prends, les deux fois, j'ai pris 22 kilos.
01:29Donc vraiment, je bouffe, je bouffe.
01:33Je me dis toujours, moi je rentre dans mon jean au bout d'une semaine.
01:35À 19 ans, je ne rentrais pas dans mon jean au bout d'une semaine.
01:37À 40 ans, je ne suis pas rentrée dans mon jean pendant 6 mois.
01:42C'est comme ça, c'est comme ça et ça m'amusait assez.
01:45Et donc, ce n'était pas une démarche plus consciente que ça.
01:48C'était juste, voilà, c'est le corps que j'ai et c'est OK
01:53parce que c'est un corps maternant et ça m'allait très bien.
01:55Mais comme n'importe quel corps est OK, je pense que c'est OK dès qu'on se sent OK.
02:00Et que c'est vrai que ce n'est pas mal de montrer que la vulnérabilité,
02:06on l'apporte sur soi, on l'apporte sur soi,
02:08à tout le temps évoluer, à la montrer que c'est bien.
02:14Il faut, il faut sourire de tout, sourire tout le temps, sourire quoi qu'il arrive
02:19parce que ça fait du bien.
02:20Il y a mille études qui prouvent que ça fait du bien,
02:23mais ça fait du bien aux autres.
02:25Rien que pour ça, c'est une bonne règle.
02:29Ride et ça va avec le sourire, ride du sourire, ride d'avoir trop souri.
02:34C'est mieux que ride d'avoir fait la gueule.
02:36Ça, je le garantis et vu que de toute façon, on va en avoir.
02:40On opte, ride du sourire.
02:44Tatouage, toujours regret.
02:46Le tatouage, ça va avec le regret.
02:48Donc, il ne faut pas trop y réfléchir.
02:51Il ne faut pas essayer d'être maligne.
02:52Il ne faut pas faire la mariole.
02:53C'est comme écrire dans un arbre, sur un arbre.
02:57C'est parce qu'on avait besoin, c'est parce qu'on avait envie,
02:58c'est parce qu'on était amoureuse, parce qu'il y a une phrase qui nous plaît.
03:01Mais croire qu'on va être maligne et de se dire
03:02Ah ouais, celui-là, je vais l'aimer toute ma vie.
03:04Jamais, ça se regrette et c'est ça qui est bien.

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