"Le Corbeau" est un célèbre poème narratif écrit par Edgar Allan Poe, publié pour la première fois en 1845. Voici un résumé des principaux éléments de ce poème :
Structure et style
Composé de 18 strophes de 6 vers chacune
Utilise un schéma de rimes complexe et une métrique régulière
Répétition du mot "Nevermore" ("Jamais plus" en français) à la fin de nombreuses strophes
Intrigue
Le narrateur, endeuillé par la perte de sa bien-aimée Lenore, est visité par un corbeau mystérieux
L'oiseau entre dans sa chambre et se perche sur un buste de Pallas au-dessus de la porte
Le corbeau ne répond que "Nevermore" aux questions du narrateur, le plongeant dans un désespoir croissant
Thèmes principaux
Deuil et perte
Désespoir et folie
Souvenirs obsédants
Confrontation avec l'inévitable
Impact culturel
Considéré comme l'un des poèmes les plus célèbres de la littérature américaine
A inspiré de nombreuses adaptations et références dans la culture populaire
Traduit dans de nombreuses langues, notamment par Charles Baudelaire en français
Analyse de Poe
Dans son essai "La Philosophie de la Composition", Poe explique sa démarche créative pour ce poème :
Choix délibéré du corbeau comme symbole de "l'éternel souvenir lugubre"
Utilisation répétée de "Nevermore" pour son effet sonore et émotionnel
Sélection minutieuse de chaque élément pour créer une atmosphère spécifique
Le poème reste une œuvre majeure de la littérature romantique, mêlant habilement narration, symbolisme et effets sonores pour créer une atmosphère de mélancolie et de tension croissante.
Structure et style
Composé de 18 strophes de 6 vers chacune
Utilise un schéma de rimes complexe et une métrique régulière
Répétition du mot "Nevermore" ("Jamais plus" en français) à la fin de nombreuses strophes
Intrigue
Le narrateur, endeuillé par la perte de sa bien-aimée Lenore, est visité par un corbeau mystérieux
L'oiseau entre dans sa chambre et se perche sur un buste de Pallas au-dessus de la porte
Le corbeau ne répond que "Nevermore" aux questions du narrateur, le plongeant dans un désespoir croissant
Thèmes principaux
Deuil et perte
Désespoir et folie
Souvenirs obsédants
Confrontation avec l'inévitable
Impact culturel
Considéré comme l'un des poèmes les plus célèbres de la littérature américaine
A inspiré de nombreuses adaptations et références dans la culture populaire
Traduit dans de nombreuses langues, notamment par Charles Baudelaire en français
Analyse de Poe
Dans son essai "La Philosophie de la Composition", Poe explique sa démarche créative pour ce poème :
Choix délibéré du corbeau comme symbole de "l'éternel souvenir lugubre"
Utilisation répétée de "Nevermore" pour son effet sonore et émotionnel
Sélection minutieuse de chaque élément pour créer une atmosphère spécifique
Le poème reste une œuvre majeure de la littérature romantique, mêlant habilement narration, symbolisme et effets sonores pour créer une atmosphère de mélancolie et de tension croissante.
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Art et designTranscription
00:00Approche, approche, et écoute cette histoire.
00:15Une fois, par un minuit lugubre,
00:18tandis que je m'apesantissais, faible et fatigué,
00:21sur mon curieux et bizarre volume de savoir oublié,
00:25tandis que je dodelinais la tête, somnolant presque,
00:29soudain se fit un heurt,
00:32comme de quelqu'un frappant doucement,
00:34frappant à la porte de ma chambre,
00:37cela seul et rien de plus.
00:40Ah, distinctement,
00:42je me souviens que c'était dans le glacial décembre,
00:46et chaque tison mourant isolé
00:49ouvrageait son spectre sur le sol.
00:52Ardemment je souhaitais le jour,
00:54vainement j'avais cherché d'emprunter à mes livres un sursis ou chagrin.
00:59Au chagrin de la Lénore perdue,
01:02de la rare et rayonnante jeune fille que les anges nomment Lénore,
01:07de non pour elle ici,
01:10non, jamais plus.
01:15Et de la soie, l'incertain et triste bruissement,
01:18en chaque rideau purpurale me traversait,
01:21m'emplissait de fantastiques terreurs patientises encore,
01:26si bien que, pour calmer le battement de mon cœur,
01:29je demeurais maintenant à répéter,
01:32c'est quelques visiteurs qui sollicitent l'entrée
01:35à la porte de ma chambre,
01:37quelques visiteurs qui sollicitent l'entrée à la porte de ma chambre,
01:40c'est cela et rien de plus.
01:44Mon âme se fit subitement plus forte,
01:47et n'hésitant davantage,
01:49Monsieur, dis-je,
01:51ou Madame,
01:52j'implore véritablement votre pardon,
01:54mais le fait est que je somnolais,
01:56et vous vint si doucement frapper,
01:59et si faiblement vous vint heurter,
02:01heurter à la porte de ma chambre,
02:03que j'étais à peine sûr de vous avoir entendu.
02:07Ici, j'ouvris grande la porte,
02:10les ténèbres,
02:12et rien de plus.
02:15Loin dans l'ombre regardant,
02:18je me tins longtemps à douter,
02:20m'étonner et craindre,
02:22à rêver des rêves qu'aucun mortel n'avait osé rêver encore,
02:27mais le silence ne se rompit point,
02:30et l'inquiétude ne donna de signe,
02:33et le seul mot qui se dit
02:35fut le mot chuchoté,
02:37l'énor.
02:39Je le chuchotais,
02:41et un écho murmura de retour le mot l'énor,
02:45purement cela,
02:47et rien de plus.
02:52Rentrant dans la chambre,
02:54toute l'âme en feu,
02:55j'entendis bientôt un heurt en quelque sorte plus fort qu'auparavant.
03:00Sûrement, dis-je,
03:01sûrement c'est quelque chose à la persienne de ma fenêtre.
03:05Voyons donc ce qu'il y a,
03:07explorons ce mystère,
03:08que mon cœur se calme un moment et explore ce mystère.
03:11C'est le vent,
03:12et rien de plus.
03:15Au large, je poussai le volet quand,
03:17avec main enjouement et agitation d'aile,
03:19entra un majestueux corbeau des saints jours de jadis.
03:25Il ne fit pas la moindre révérence,
03:27il ne s'arrêta ni n'hésita un instant,
03:30mais avec une mine de l'ordre de l'édit,
03:33se percha au-dessus de la porte de ma chambre,
03:36se percha sur un buste de palace,
03:39juste au-dessus de la porte de ma chambre,
03:42se percha,
03:44siégea,
03:45et rien de plus.
03:50Alors cet oiseau d'ébène induisant ma triste imagination au sourire,
03:54par le grave et sévère décorum de la contenance qui lui,
03:58« Quoique ta crête soit chenue et rase,
04:01non, » dis-je,
04:03« tu n'es pas pour sûr un poltron,
04:05spectral, lugubre et ancien corbeau,
04:08errant loin du rivage de nuit.
04:12Dis-moi, quel est ton nom, Seigneur Réal,
04:14au rivage plutonien de nuit ? »
04:17Le corbeau dit,
04:19« Jamais plus. »
04:22Je m'émerveillais fort d'entendre ce disgracieux volatile
04:26s'énoncer aussi clairement,
04:28quoique sa réponse n'eût que peu de sens et peu d'à-propos.
04:32Car on ne peut s'empêcher de convenir que nul homme vivant
04:35n'eût encore l'heure de voir un oiseau au-dessus de la porte de sa chambre,
04:39un oiseau ou tout autre bête sur le buste sculpté au-dessus de la porte de sa chambre,
04:45avec un nom tel que « Jamais plus ».
04:51Mais le corbeau perché solitairement sur ce buste placide
04:55parla ce seul mot comme si son âme, en ce seul mot, il la répandait.
05:00Je ne proférais donc rien de plus.
05:03Il n'agita donc pas de plume,
05:05jusqu'à ce que je fis à peine davantage que marmotté.
05:09D'autres amis déjà ont pris leur vol,
05:11demain il me laissera comme mes espérances déjà ont pris leur vol.
05:16Alors l'oiseau dit « Jamais plus ».
05:21Très saillant au calme rompu par une réplique si bien parlée.
05:25« Sans doute », dis-je,
05:27ce qu'il profère est tout son fond et son bagage,
05:30pris à quelques malheureux mètres que l'impitoyable désastre suivi de près,
05:34et de très près suivi jusqu'à ce que ses chansons comportassent un unique refrain.
05:41Jusqu'à ce que les chants funèbres de son espérance
05:44comportassent le mélancolique refrain de « Jamais, jamais plus ».
05:51Le corbeau induisant toute ma triste âme encore au sourire,
05:55je roulais soudé un siège à coussins en face de l'oiseau et du buste et de la porte.
06:00Et m'enfonçant dans le velours,
06:02je me pris à enchaîner songerie à songerie,
06:05pesant à ce que s'étaugura l'oiseau de jadis,
06:08à ce que ce sombre, disgracieux, sinistre, maigre et augural oiseau de jadis
06:13signifiait en croissant « Jamais plus ».
06:19Cela, je m'assis occupé à le conjecturer,
06:24mais n'adressant pas une syllabe à l'oiseau dont les yeux de feu brûlaient maintenant au fond de mon sein.
06:30Cela, et plus encore, je m'assis pour le deviner,
06:34ma tête reposant à l'aise sur la housse de velours des coussins
06:37que dévorait la lumière de la lampe ou ce violette de velours qu'elle ne pressera plus.
06:44Ah ! Jamais plus !
06:49L'air me sembla-t-il devint alors que dense, parfumée,
06:53selon un incensoir invisible balancé par les séraphins
06:56dont le pied dans la chute tintait sur l'étoffe du parquet.
07:00« Misérable ! » m'écriai-je, « ton Dieu t'a prêté,
07:04il t'a envoyé par ses anges le répit, le répit et le népenthes dans ta mémoire de l'énor.
07:10Bois, oh ! bois ce bon népenthes et oublie cette lénor perdue. »
07:18Le corbeau dit « Jamais plus ».
07:23« Prophète ! » dis-je, « être de malheur, prophète, oui, oiseau ou démon,
07:27que si le tentateur t'envoya ou la tempête t'échoua vers ses bords,
07:31désolé et encore tout indompté, vers cette déserte terre enchantée,
07:36vers ce logis par l'horreur hantée, dis-moi, véritablement, je t'implore,
07:43y a-t-il du beau, mon Judée ? Dis-moi, je t'implore. »
07:48Le corbeau dit « Jamais plus ».
07:52« Prophète ! » dis-je, « être de malheur, prophète, oui, oiseau ou démon,
07:57par les cieux sur nous et par, et le Dieu que nous adorons tous deux,
08:01dis à cette âme de chagrin chargée, si dans le distant Eden,
08:05elle doit embrasser une jeune fille sanctifiée que les anges nomment lénor,
08:09embrasser une rare et rayonnante jeune fille que les anges nomment lénor. »
08:17Le corbeau dit « Jamais plus ».
08:22Que ce mot soit le signal de notre séparation, oiseau ou malin esprit,
08:26hurlai-je en me dressant, recueur la tempête et le rivage plutonien de nuit,
08:31ne laisse pas une plume noire ici comme un gage du mensonge qu'a proféré ton âme,
08:37laisse invioler mon abandon, quitte le buste au-dessus de ma porte,
08:41ôte ton bec de mon cœur et jette ta forme loin de ma porte. »
08:47Le corbeau dit « Jamais plus ».
08:52Et le corbeau, sans volter, siège encore,
08:58siège encore sur le buste palide de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre,
09:04et ses yeux ont toute la semblance des yeux d'un démon qui rêve,
09:09et la lumière de la lampe, ruisselant sur lui,
09:14projette son ombre à terre,
09:18et mon âme, de cette ombre qui gîte flottant ta terre,
09:25ne s'élèvera jamais plus.