Après la nomination de Michel Barnier, ces électeurs de gauche ont « la haine » contre Emmanuel Macron

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« Franchement, ça me fout la haine. » Samedi 7 septembre, deux jours après la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, entre 110.000 et 300.000 manifestants de gauche ont défilé dans plusieurs villes en France contre « le coup de force de Macron ».

Avec quelque 150 mobilisations prévues, la gauche, LFI en tête, a choisi la rue comme tour de chauffe d’un automne politique qui s’annonce brûlant. Sur X, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a revendiqué 160.000 manifestants à Paris et 300.000 en France. Selon le ministère de l’Intérieur, les cortèges ont rassemblé 110.000 personnes dans tout le pays dont 26.000 dans la capitale.

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo, nous avons suivi la mobilisation à Paris, récoltant à notre micro l’indignation, la rancoeur et la colère face à la nomination du LR Michel Barnier comme Premier ministre, un poste qu’Emmanuel Macron a refusé à Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), arrivé en tête lors des législatives anticipées de juillet.

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Transcript
00:00Très honnêtement, ça me fout la haine, et je pense que ça fout la haine à tout le monde, et puis voilà.
00:04Macron, démission ! Macron, démission !
00:19Je vous appelle à une bataille, à une lutte de longue durée.
00:24Ne croyez pas, quoi qu'il advienne,
00:27que ces choses-là puissent être effacées, le déni de démocratie.
00:31C'est vraiment un scandale, c'est un scandale démocratique, ce qui se passe.
00:33Moi, j'ai voté NFP, et je voudrais que ça soit respecté,
00:37et j'ai l'impression qu'il n'y a pas de respect.
00:40Qu'on s'assoie complètement sur le résultat des élections,
00:42en faisant quoi ? En nommant un Premier ministre qui est issu d'un parti ultraminoritaire à l'Assemblée,
00:47et qui, en fait, a été choisi par Marine Le Pen.
00:49Très honnêtement, ça me fout la haine, et je pense que ça fout la haine à tout le monde, et puis voilà.
00:57Il faut arrêter de jouer sur les mots.
00:59Nous avons eu, comme lui, une majorité relative.
01:01Nous avons gagné, donc, les élections, par A plus B, donc nous voulons gouverner.
01:06Il a tellement peur qu'on censure, qu'on abroge la réforme des retraites,
01:10que du coup, il a dit Lucie Castex, non, elle sera censurée.
01:14Comme tout le monde, ils vont tous être censurés à un moment donné, de toute façon.
01:16Les gens, ils prennent pas en compte le sérieux que c'est, en fait.
01:19Comme, il y a des gens qui sont censurés,
01:21qui sont censurés, qui sont censurés, qui sont censurés,
01:23qui sont censurés, qui sont censurés, qui sont censurés.
01:25Le sérieux que c'est, en fait, comme les gens prennent au sérieux la droite ensemble.
01:29Les gens, ils ont juste à se poser deux secondes,
01:31et à se poser les bonnes questions, parce que ça joue sur l'avis de tout le monde.
01:39Il est Macron compatible, mais aussi RN compatible.
01:42C'est pas une cohabitation.
01:44C'est la même politique qu'il mène depuis très longtemps, quoi.
01:49C'est le libéralisme.
01:50Faut pas oublier les positions assez dures qu'il a pu avoir sur l'immigration
01:53pendant sa campagne des primaires en 2021 avec Les Républicains.
01:57Peut-être qu'il faut faire attention à l'eau qui dort
02:00derrière ce beau visage d'un homme d'un certain âge,
02:04qui est un homme de droite respectable.
02:07Attention à ce qui peut arriver en termes de politique derrière.
02:09C'est désastreux pour la démocratie.
02:11C'est désastreux aussi pour les Françaises et les Français qui attendaient des politiques sociales,
02:14des politiques sur le pouvoir d'achat, sur les services publics, sur le retour de l'ISF.
02:18C'est une honte, franchement, j'ai honte. J'ai honte.

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