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00:00:00Macron est-il l'idiot utile de l'axe Tel Aviv-Washington ?
00:00:05La France va-t-elle vers son suicide à cause de son atlantisme avétéré ?
00:00:10Avec les conflits l'Ukraine-Russie ou l'Iran-Israël, la Troisième Guerre mondiale a-t-elle déjà commencé ?
00:00:18À ces questions vont répondre trois spécialistes de renom des questions géopolitiques internationales
00:00:25qui sont Pierre-Antoine Plaquevant, Xavier Moreau et Youssef Indi.
00:00:29Vous êtes sur Géopolitique Profonde. Générique !
00:00:55Générique
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00:01:18Générique
00:01:32Il ne faut pas avoir peur. Bonsoir à tous. Vous êtes sur Géopolitique Profonde, la chaîne qui est là pour remplacer les médias subventionnés.
00:01:42Alors, on commence l'émission. N'oubliez pas, c'est une habitude, je le dis.
00:01:46Voilà la lettre de Géopolitique Profonde du mois d'avril. C'est les un an, ça fait un an que cette lettre existe.
00:01:54Et ce mois-ci, nouvel auteur, nouvel auteur, qui est le nouvel auteur ? Mais qui est-il ?
00:02:02C'est le général de la Ward. Donc, vous cliquez sur le lien en description et vous vous y abonnez.
00:02:10Alors, on va parler évidemment de cette troisième guerre mondiale qui arrive, qui a nos pas, nos portes, qui tape à nos portes même.
00:02:18Et pour ça, j'ai trois grands spécialistes. Et d'ailleurs, j'en ai un là, ça fait longtemps que je ne l'ai pas reçu.
00:02:23En tout cas, c'est la première fois que je le reçois ici à ce plateau. J'en suis très content. C'est Pierre-Antoine Plaquevant.
00:02:28Comment ça va, cher Pierre-Antoine ?
00:02:30Très bien. Merci de m'inviter. Merci à vous.
00:02:33Il fallait, surtout pour venir ici parce que vous êtes loin en plus de Paris.
00:02:38Oui, oui, je suis provincial, comme on dit.
00:02:41Alors, vous êtes essayiste, analyste politique, vous animez le portail métapolitique, les non-alignés.
00:02:49Votre dernier livre, Société ouverte contre Eurasie, géopolitique du globalisme, aux éditions Strategica.
00:02:58C'est un excellent livre. J'ai vraiment beaucoup aimé. Je me suis même régalé, je vous le dis très sincèrement.
00:03:04Merci. On avait fait un entretien ensemble.
00:03:06Oui, on a fait un entretien. On a fait ça en live, en direct à Saint-Michel, je crois.
00:03:14Oui, oui, c'est ça. Exact.
00:03:16Comment ça va ?
00:03:17Très bien, très bien.
00:03:18On va parler de géopolitique parce que la Troisième Guerre mondiale, est-ce que j'exagère là ?
00:03:23Ça dépend de ce qu'on appelle la Troisième Guerre mondiale. On peut parler d'une guerre mondiale fragmentée en quelque sorte
00:03:33ou de guerre mondiale hybride. En fait, une guerre mondiale réelle telle qu'on l'a connue au XXe siècle, selon moi,
00:03:42est rendue impossible depuis l'existence de l'arme atomique et depuis la prolifération nucléaire.
00:03:49C'est l'idée de la destruction mutuelle assurée, qui fait que n'importe qui qui emploierait l'arme atomique serait détruit en retour.
00:04:01On en parlera. Ce sera la question que je vais poser tout de suite aux deux autres intervenants.
00:04:06Youssef Indi, qui est en face, analyste, essayé géopolitologue, il a écrit « Montrez-nous notre Youssef Indi ».
00:04:16Voilà, montrez-le-nous. Je l'ai mis un beau col roulé, chronique du sionisme. Comment ça va, cher Youssef ?
00:04:23Ça va, merci.
00:04:24Ça fait deux fois que vous venez ici.
00:04:25C'est la deuxième fois, oui. Merci pour l'invitation.
00:04:27Ça me fait plaisir de vous avoir avec nous.
00:04:28C'est gentil.
00:04:29Bon, j'exagère ou pas quand je parle de Troisième Guerre mondiale ?
00:04:33Non, vous n'exagérez pas. Simplement, la Troisième Guerre mondiale, si on admet qu'elle a lieu et qu'elle se déroule,
00:04:43elle se déroule à la périphérie. C'est-à-dire que vous avez effectivement une confrontation entre la Russie et l'OTAN,
00:04:51mais pas sur le territoire russe directement, même s'il y a des attentats de temps en temps.
00:04:57Elle se déroule sur le territoire ukrainien. Il y a un autre front de cette guerre mondiale,
00:05:04qui oppose un camp israélo-occidental et un camp, je dirais, asiatique et proche-oriental.
00:05:14On l'a vu récemment notamment avec la frappe, l'agression israélienne contre le consulat iranien et la réplique iranienne.
00:05:27Il n'y a pas de confrontation en Asie du Sud-Est, dans l'océan Pacifique, mais il y a des tensions qui sont activées par les Américains,
00:05:37par les anglo-américains, notamment contre la Chine. Depuis 2021, il y a eu un retrait stratégique des armées américaines
00:05:47du proche-orient de la péninsule arabique pour se concentrer contre la Russie et contre la Chine.
00:05:53Ils préparaient déjà le conflit contre la Russie en Ukraine, dès 2021.
00:05:58Donc on peut dire, d'un certain point de vue, qu'il y a une troisième guerre mondiale, mais de basse intensité.
00:06:04Comme l'a dit Pierre-Antoine Plaguen, j'imagine que Xavier Moreau sera d'accord, il ne peut pas y avoir, en tout cas pour l'instant,
00:06:10de confrontation directe entre les puissances nucléaires.
00:06:14Merci beaucoup, cher Youssef Indi. Et à votre droite, Xavier Moreau, analyste politico-stratégique, patron de Stratpol.
00:06:22Vous avez écrit « Ukraine, pourquoi la Russie a gagné ? ». Vous venez de droit de Moscou, ici.
00:06:30Vous avez mis la belle cravate rouge. C'est quoi, c'est pour fêter la victoire de Poutine ?
00:06:35C'est parce que je suis un fan de Régis De Castelnau.
00:06:38Ah bon, il a des cravates rouges ?
00:06:40Non, non, parce que c'est un communiste.
00:06:44Le rouge, c'est que communiste.
00:06:46C'est vrai que je suis un fan de Régis De Castelnau.
00:06:48Parce qu'il est communiste ?
00:06:50Non, parce qu'il est pro-russe, comme moi.
00:06:52Et puis, oui, il est très drôle. Je l'ai interviewé plusieurs fois dans mon émission sur RT en français.
00:06:58Il sait écrire et il a un côté tribun, un peu à l'ancienne, à ses Troisième République.
00:07:04Je ne l'ai jamais interviewé. Il faudrait que je l'appelle, un de ses quatre, pour qu'il vienne ici.
00:07:09Pour parler de la Russie et du communisme.
00:07:11Oui, c'est intéressant.
00:07:13Donc du coup, dites-moi, Troisième Guerre Mondiale, oui, non ?
00:07:16En fait, j'ai envie de citer mon maître, Jean-Jean Essoutou, qui a dirigé mes recherches,
00:07:21notamment sur le nucléaire, l'emploi du nucléaire tactique.
00:07:24Et lui, il a écrit un livre, qui aujourd'hui est vendu sous le titre La Guerre Froide,
00:07:28parce que ce n'est plus marketing, mais à la base, son bouquin s'appelait La Guerre de 50 ans.
00:07:32Et dans l'introduction, il expliquait que la guerre n'était pas froide pour tout le monde.
00:07:35C'est pour ça qu'il avait appelé ça La Guerre de 50 ans.
00:07:37Donc la guerre froide était une guerre mondiale.
00:07:39C'est-à-dire une guerre, oui, une guerre hybride, une guerre hors limite.
00:07:42Donc effectivement, on est en plein dedans.
00:07:44Puisque si vous regardez les pays impliqués dans cette guerre,
00:07:46notamment l'Alliance, la coalition anti-russe en Ukraine,
00:07:50ça va de l'Australie, en passant par le Japon, en Pologne, et jusqu'aux Etats-Unis.
00:07:58Donc effectivement, on est dans le cadre d'une guerre mondiale,
00:08:02mais qui va rester, et je suis d'accord avec Youssef, de basse intensité.
00:08:06Il faut se rendre compte, même de temps en temps,
00:08:08je devrais parler des armes nucléaires tactiques,
00:08:11mais il faut se rendre compte que les armes nucléaires tactiques,
00:08:13c'est plus que Hiroshima et Nagasaki en termes de puissance.
00:08:17Même une bombe A, c'est des puissances absolument...
00:08:21Ce n'est pas de la super-artillerie.
00:08:23Au début de la guerre froide, on a cru que l'arme anatomique était une super-artillerie.
00:08:26Et puis il y a eu l'avènement de la bombe H,
00:08:28et puis là, on s'est rendu compte que, comme l'a dit Jean-Paul Sartre,
00:08:31l'humanité avait été mise en possession de sa propre mort.
00:08:34D'ailleurs, l'arme nucléaire est un problème pour les globalistes,
00:08:38parce que ça empêche la guerre.
00:08:40Si jamais il n'y avait pas l'arme nucléaire,
00:08:41il y aurait déjà des troupes françaises, anglaises, allemandes,
00:08:45sur le territoire ukrainien, c'est évident.
00:08:49Sur cette idée de guerre de 50 ans,
00:08:53dans mon livre, ce que je montre, c'est qu'effectivement,
00:08:55il y a une guerre qui ne cesse pas,
00:08:57et c'est cette guerre entre ce que les Russes appellent maintenant l'Occident politique
00:09:02et ce qu'on pourrait appeler l'Eurasie politique.
00:09:05Les stratèges anglo-américains ont toujours considéré l'Eurasie comme un tout,
00:09:10et des territoires comme l'Europe, le Moyen-Orient,
00:09:14l'Inde, l'Asie du Sud-Est,
00:09:16comme autant de sous-continents de cette Eurasie considérée comme un tout
00:09:22qu'ils appellent l'île mondiale.
00:09:24En ce moment, si vous regardez les fractures et les confrontations actuelles,
00:09:30vous avez l'Ukraine, qui d'ailleurs veut dire périphérie en russe,
00:09:33et donc c'est à la périphérie de l'Occident politique
00:09:37et de la sphère d'influence russe.
00:09:40Vous avez Israël et Gaza,
00:09:44qui là aussi est sur un territoire stratégique de ce Rimland eurasiatique.
00:09:50Vous avez un conflit dont on parle peu,
00:09:52mais qui est sous-jacent depuis des années, c'est la Birmanie,
00:09:55avec régulièrement soit les forces pro-chinoises qui reprennent le pas,
00:10:00soit actuellement les forces pro-occidentales.
00:10:03La Birmanie est un territoire qui a longtemps été occupé par l'Empire britannique,
00:10:08comme l'Inde, comme Hong Kong,
00:10:10où il y avait eu les manifestations géantes de 2019,
00:10:14appuyées par la Grande-Bretagne et les États-Unis.
00:10:17C'est le long de ce pourtour eurasiatique, à l'échelle de toute l'Eurasie,
00:10:22que se déroulent les principaux conflits modernes.
00:10:26Et quand vous avez eu les deux guerres mondiales ouvertes au XXème siècle,
00:10:30c'était sur ces territoires du Rimland eurasiatique
00:10:33que les conflits les plus sanglants se déroulaient.
00:10:36Ensuite, la guerre froide aussi,
00:10:38vous avez des territoires comme le Vietnam, l'Indochine,
00:10:41c'était toujours là où, si l'on veut, l'océan global
00:10:46mort sur l'île mondiale, sur la puissance thalassocratique,
00:10:50sur la puissance téléurocratique.
00:10:52George Orwell avait repris ça dans son livre en décrivant,
00:10:56dans 1984, l'affrontement entre Oceania et Eurasia.
00:11:03L'Europe est un territoire disputé entre ces puissances.
00:11:07Nous sommes actuellement dans cette configuration-là.
00:11:09Nous allons parler de tout ça, chers amis,
00:11:11mais avant ça, les petites annonces.
00:11:32N'ayez pas peur et abonnez-vous à l'aide de Geopetit Profonde.
00:11:43C'est Klaus Schwab qui vous le dit, n'ayez pas peur.
00:11:45Allez-y.
00:11:46Plus vous l'achèterez, plus vous vous abonnerez,
00:11:48moins vous aurez peur et plus Klaus Schwab sera votre ami.
00:11:53Mais moi, je me trouve quand même assez optimiste.
00:11:56Vous trois en disant oui, non mais il y a le nucléaire,
00:11:59donc ça va, il ne se passera rien.
00:12:01Non, ce n'est pas ce qu'on a dit.
00:12:02Si, un peu.
00:12:03Ça sera la basse intensité.
00:12:05Il n'y aura pas de confrontation équivalente
00:12:07à celle de la Première ou de la Seconde Guerre mondiale.
00:12:09À cause du nucléaire.
00:12:11Grâce au nucléaire.
00:12:12Moi, je suis partisan de l'arme nucléaire.
00:12:15Je pense que c'était précisément grâce à ça.
00:12:17Il y a différentes raisons pour lesquelles
00:12:19on n'a pas basculé dans la vraie guerre,
00:12:21précisément dans cette guerre de 50 ans
00:12:23qui s'appelle la guerre froide.
00:12:24Il y en a deux.
00:12:25Il y en a une qui est, je dirais, idéologique,
00:12:27c'est-à-dire que les deux camps pensaient
00:12:29que du côté marxiste,
00:12:31on pensait que le capitalisme s'effondrerait,
00:12:33victime de ses propres contradictions.
00:12:35Et du côté, on va dire, pardon, capitaliste,
00:12:38on pensait que le communisme n'était pas un système viable
00:12:40et donc qu'il s'effondrait.
00:12:41Donc ce n'était pas la peine.
00:12:42Il effondrait tout ça,
00:12:43donc ce n'était pas la peine d'en venir à la guerre totale.
00:12:45Et la deuxième raison, c'est l'arme nucléaire.
00:12:47Oui, mais...
00:12:48Donc...
00:12:49Très bien, mais...
00:12:51Alors, cher Youssef Indi,
00:12:53est-ce que, par exemple,
00:12:54parce que là on parle de l'axe Washington-Tel Aviv,
00:12:56est-ce que cet axe-là
00:12:58ne cherche pas, justement,
00:13:00à ce que ça déborde
00:13:03pour pouvoir utiliser, au final,
00:13:05cette arme nucléaire ?
00:13:07Bonne question.
00:13:08Vous voulez un son de cloche pessimiste,
00:13:09je peux me mettre en mode pessimiste.
00:13:11Non, ce n'est pas que je cherche un son de cloche pessimiste.
00:13:12Non, non, il n'y a pas de problème, on va y aller.
00:13:14Moi, je me pose la question parce que
00:13:15moi, je n'ai pas l'impression
00:13:17que c'est aussi simple que ça, en fait.
00:13:19Alors, en fait, s'il y a une guerre nucléaire
00:13:21qui advient,
00:13:22ça ne viendra pas du camp russo-chinois
00:13:25ou ça viendra du camp israélo-occidental.
00:13:27Pourquoi ? Parce que c'est dans ce camp-là
00:13:29qu'on a des acteurs irrationnels.
00:13:31On parle d'acteurs irrationnels,
00:13:33moi, je parle, depuis des années,
00:13:35de messianistes, d'acteurs messianistes.
00:13:37Alors, il y a des messianistes au pouvoir
00:13:39en Israël, actuellement.
00:13:41Aujourd'hui...
00:13:43Ehoud Barak, on a parlé la semaine dernière.
00:13:45Oui, oui, oui.
00:13:46Donc, il valide, en fait, ce que j'écris
00:13:48depuis maintenant une petite dizaine d'années.
00:13:50Donc, je remercie Ehoud Barak.
00:13:52Il a dit, textuellement,
00:13:54Ehoud Barak,
00:13:55autour de Netanyahou,
00:13:57il y a des ministres messianistes
00:13:59qui veulent déclencher une escalade,
00:14:01c'est-à-dire une guerre contre l'Iran,
00:14:03pour hâter la venue du Messie,
00:14:05du Messie des Juifs,
00:14:07pas le retour du Christ.
00:14:09Qu'est-ce que ça signifie ?
00:14:11Parce qu'en fait, là, ça nous renvoie directement
00:14:13à l'eschatologie juive.
00:14:15Dans l'eschatologie juive,
00:14:17il est dit,
00:14:19je résume,
00:14:21que le Messie des Juifs
00:14:23ne viendra, par exemple,
00:14:25qu'après la grande guerre de Gog et Magog.
00:14:27C'est une guerre qui opposera
00:14:29Israël à des grandes puissances.
00:14:31Il faut savoir qu'un certain nombre
00:14:33de rabbins, et aussi
00:14:35des évangéliques américains,
00:14:37identifient Gog et Magog
00:14:39à la Russie. D'accord ?
00:14:41Donc, ça, il faut que ça soit clair.
00:14:43Maintenant, pourquoi
00:14:45est-ce que les Israéliens
00:14:47veulent déclencher
00:14:49un conflit contre l'Iran,
00:14:51tirer les États-Unis dans un conflit
00:14:53proche oriental,
00:14:55pour provoquer un embrasement
00:14:57régional qui pourrait conduire
00:14:59à un embrasement mondial ?
00:15:01C'est leur vision du monde. Là, on ne parle pas
00:15:03de 2-3 fanatiques marginaux dans des synagogues,
00:15:05on parle de gens qui sont
00:15:07au gouvernement autour de Netanyahou.
00:15:09Alors, Ehud Barak a été gentil parce qu'il dit
00:15:11Netanyahou est pris en otage.
00:15:13Mais Netanyahou, qui est un
00:15:15likoudnik, donc héritier des
00:15:17sionistes révisionnistes,
00:15:19a cette même vision du monde.
00:15:21C'est-à-dire que Netanyahou milite
00:15:23depuis une quinzaine
00:15:25d'années, voire même une vingtaine d'années,
00:15:27lui, le lobby pro-israélien, pour pousser
00:15:29les États-Unis vers une guerre contre
00:15:31l'Iran, tout comme ils ont poussé les États-Unis
00:15:33dans une guerre contre l'Irak. Du côté
00:15:35américain, actuellement,
00:15:37ceux qu'on a à la tête
00:15:39de l'administration, ce sont à la fois des
00:15:41néoconservateurs et des lgbtistes,
00:15:43c'est-à-dire des pro-israéliens
00:15:45et des nihilistes,
00:15:47mais pas d'évangéliques. On avait,
00:15:49sous l'administration Trump, des évangéliques
00:15:51qui pensent, effectivement,
00:15:53comme les messianistes juifs,
00:15:55qu'il faut déclencher l'Armageddon,
00:15:57Ur-Megiddo,
00:15:59la grande bataille de la fin des temps,
00:16:01et certains d'entre eux pensent que
00:16:03ils seront sauvés par la rapture,
00:16:05c'est-à-dire qu'ils seront élevés dans les cieux,
00:16:07comme un espèce de balcon, et qu'ils verront
00:16:09le monde se détruire, puis en reviendront.
00:16:11Donc, ça existe, cette vision du monde.
00:16:13Mais aujourd'hui, les plus fanatiques et les plus
00:16:15dangereux sont à la tête de l'état d'Israël.
00:16:17Oui, parce que, regardez,
00:16:19Israël va visiblement
00:16:21faire une action
00:16:23contre l'Iran.
00:16:25C'est quelque chose, ça peut monter à la mayonnaise,
00:16:27et on ne sait pas où ça va s'arrêter.
00:16:29Le problème, c'est
00:16:31qu'il y a une forme d'aplorie stratégique,
00:16:33en quelque sorte, entre, d'un côté,
00:16:35le réalisme
00:16:37du rapport de force, que
00:16:39chaque acteur est bien obligé de prendre en compte,
00:16:41y compris les israéliens
00:16:43messianiques, et puis, effectivement,
00:16:45l'aiguillon de l'idéologie
00:16:47millénariste. Alors ça, j'en avais parlé
00:16:49beaucoup dans mon premier livre,
00:16:51sur Soros et la société ouverte, c'est-à-dire,
00:16:53il y a différentes formes de millénarisme politique,
00:16:55et, actuellement, il y en a
00:16:57deux grandes principales. Il y a le millénarisme
00:16:59globaliste, qui est dans cette idée de
00:17:01fin des frontières, fin des nations,
00:17:03donc société ouverte, qui est portée
00:17:05en gros par les institutions internationales,
00:17:07les ONG, type
00:17:09Open Society Foundations,
00:17:11et autres. Et puis, il y a
00:17:13ce messianisme dur,
00:17:15plus tribaliste, en quelque sorte,
00:17:17plus suprémaciste, et plus
00:17:19territorialisé, qui est porté par
00:17:21les gens qui sont
00:17:23le Likoud, et
00:17:25proches du Likoud, comme
00:17:27le Parti Force Juive, et d'autres partis de ce type-là.
00:17:29Et, effectivement, on ne sait pas
00:17:31jusqu'où ça peut aller, jusqu'où,
00:17:33une fois acculés, ils peuvent
00:17:35aller. Alors, après,
00:17:37c'est pour ça que, moi, j'essaie toujours d'avoir différents niveaux
00:17:39d'analyse. Le niveau politique,
00:17:41stratégique, et puis, effectivement, le niveau idéologique,
00:17:43métapolitique, et de... Parce que,
00:17:45comme disait, déjà,
00:17:47à son époque, Aron, l'homme n'est pas
00:17:49juste un animal rationnel,
00:17:51sinon les relations internationales seraient basées
00:17:53sur la rationalité pure,
00:17:55et ce seraient des mathématiques. Et ce n'est pas le cas,
00:17:57parce que, effectivement, c'est l'homme qui agit,
00:17:59et il est poussé par un complexe
00:18:01d'idéologie et autres qui
00:18:03dépassent le simple
00:18:05survie...
00:18:07Est-ce que nous ne sommes pas revenus
00:18:09à 1913,
00:18:11où les blocs, là, se regardent,
00:18:13mais où, quand même...
00:18:15En fait, je pense que chaque... Enfin,
00:18:17ceux qui veulent provoquer le chaos attendent que
00:18:19l'autre fasse
00:18:21l'étincelle qui
00:18:23justifie moralement
00:18:25le déchaînement et le grand lynchage.
00:18:27L'étincelle, ce n'est pas l'Iran ? L'Iran peut être l'étincelle,
00:18:29mais le problème, c'est que l'Iran
00:18:31a les moyens
00:18:33de répondre, et elle est appuyée derrière
00:18:35par la Chine et la Russie.
00:18:37Après, donc, il y a un autre niveau, mais bon, là, on pourra peut-être
00:18:39en parler ultérieurement. C'est, tout de même,
00:18:41si on regarde, là, on pourrait dire,
00:18:43la cyclologie historique plus longue,
00:18:45eh bien, c'est qu'entre...
00:18:47On va dire...
00:18:49On est à 2000 ans...
00:18:51Il y a cet agenda 2030.
00:18:53Quand on est chrétien, en 2030, qu'est-ce qui se passe ?
00:18:55On sera à 2000 ans de la mission
00:18:57terrestre de Jésus-Christ.
00:18:59Ces gens-là sont pressés par
00:19:01à devenir leur
00:19:03machia, leur messie.
00:19:05Donc, il y a quelque chose... Si on est croyant, peut-être qu'on peut se dire
00:19:07effectivement, il va forcément se passer
00:19:09quelque chose, et forcément,
00:19:11ça se passera en terre sainte. Ce qui est intéressant, c'est quand
00:19:13on relit l'évangile, notamment Matthieu 24,
00:19:15eh bien, le Christ dit clairement les choses.
00:19:17Il dit... – Qu'est-ce qu'il dit ? – Il dit que
00:19:19la fin des temps commencera
00:19:21par la destruction
00:19:23du temple qui aura été reconstruit.
00:19:25Le projet des messianiques, c'est la reconstruction
00:19:27du temple de Jérusalem,
00:19:29et il parle de la... Suite à la destruction du temple,
00:19:31il y aura aussi la destruction de Jérusalem
00:19:33et la fuite des
00:19:35habitants de Jérusalem dans les montagnes
00:19:37qui iront se terrer, et ce sera le début
00:19:39de la fin.
00:19:41– Et 2030, c'est aussi l'agenda Grès-Trezet.
00:19:43– Voilà. Alors après, moi, je ne donne pas de date.
00:19:45Je dis juste qu'on est à 2000 ans.
00:19:47Et quand même, ces dates,
00:19:49quand même, si on regarde
00:19:51entre
00:19:53Abraham et la destruction
00:19:55du second temple, il y a à peu près 2000 ans,
00:19:57entre le début
00:19:59de notre ère et maintenant, on est à
00:20:012000 ans. Il y a cette date
00:20:03butoir de 2030 qui revient constamment.
00:20:05On peut se demander si
00:20:07effectivement, il ne se passera pas des grandes choses, alors qu'on
00:20:09n'y croit ou on n'y croit pas.
00:20:11– Mais pour le moment, il y en a qui y croient. – Il y en a qui y croient,
00:20:13et puis les collectivités
00:20:15humaines sont guidées, même. Je pense que c'est comme un
00:20:17ADN, en fait, dans les groupes humains.
00:20:19La religion,
00:20:21pour moi, je pense qu'il y a aussi ça
00:20:23qui a été oublié. C'est quoi
00:20:25l'identité d'un homme au XXème siècle ?
00:20:27On s'est beaucoup posé de questions. Est-ce que c'est la race ?
00:20:29Est-ce que c'est autre chose ? Je pense que c'est la religion.
00:20:31Fondamentalement, l'identité d'un homme, c'est la religion.
00:20:33Même de manière inconsciente, en fait.
00:20:35– Vous êtes d'accord avec ça, cher Anthony ? – Je suis assez d'accord.
00:20:37Moi, je connais moins
00:20:39les questions religieuses
00:20:41que Pierre-Antoine et Youssef,
00:20:43mais l'irrationalité des acteurs
00:20:45politiques, aujourd'hui, on l'observe.
00:20:47Et pas uniquement au niveau,
00:20:49je dirais, messianique, mais dans la prise
00:20:51de décision. Par exemple, moi, je ne pensais pas que
00:20:53Emmanuel Macron et Emmanuel Macron,
00:20:55le président de l'Ukraine, se lanceraient
00:20:57dans une opération de nettoyage ethnique
00:20:59dans le Donbass. Parce que c'était certain
00:21:01qu'ils allaient perdre.
00:21:03Pourtant, ils l'ont fait.
00:21:05– Est-ce que vous pensiez, par exemple, que
00:21:07Macron allait faire les déclarations qu'il a faites ?
00:21:09– Oui, ça, les déclarations de Macron…
00:21:11– Ah bon ? Je ne le pensais pas.
00:21:13– C'est ce que j'explique sur les chaînes de Télérus.
00:21:15Je lui dis arrêtez de commenter les déclarations de Macron.
00:21:17– Ce n'est pas une surprise.
00:21:19– Il va dire au contraire dans deux jours,
00:21:21il va dire ça. Et puis finalement, il a raison de le dire.
00:21:23Donc ça, c'est ce que…
00:21:25Laurent Ozon appelle
00:21:27maintenir la population sous stress vitale.
00:21:29– Maximal.
00:21:31– Voilà.
00:21:33Et donc là-dessus, je ne suis pas…
00:21:35En revanche, ce qui est plus inquiétant,
00:21:37et je vais faire une petite réduction à d'Hitler Room,
00:21:39mais par exemple,
00:21:41Ribbentrop avait promis à Hitler
00:21:43que la Pologne, ça se passerait
00:21:45comme la Tchécoslovaquie.
00:21:47Et d'ailleurs, c'est dans le livre de
00:21:49Colonel Heinz Frieser,
00:21:51qui écrit le mythe de la guerre à Hitler.
00:21:53Et il explique qu'en fait,
00:21:55Hitler n'était pas du tout prêt à partir en guerre
00:21:57contre l'Angleterre et la France.
00:21:59Et qu'il était extrêmement pessimiste.
00:22:01C'est pour ça, d'ailleurs, qu'il a laissé
00:22:03ses jeunes généraux, Manstein et Guderian,
00:22:05il n'y avait plus rien à perdre.
00:22:07Parce qu'il se rendait compte
00:22:09de la catastrophe qui allait arriver.
00:22:11Donc, il a pris une décision sur un pari.
00:22:13Et je pense que Zelensky,
00:22:15aussi, et l'administration américaine,
00:22:17puisqu'il ne fait rien de son autorisation,
00:22:19a pris la décision de lancer cette opération
00:22:21qui avait commencé début février,
00:22:23mi-février, dans le Donbass,
00:22:25en se disant que les Russes n'oseront pas intervenir.
00:22:27Parce que, dans les 3-4 mois précédents,
00:22:29sans arrêt, c'était la pression.
00:22:31Si la Russie fait ça, on va mettre des sanctions,
00:22:33disait Victoria Nuland,
00:22:35comme ils n'en ont jamais vu.
00:22:37Et donc, ils ont pris un risque.
00:22:39Et c'est ça qui m'inquiète.
00:22:41Et il y a aussi une chose, on s'aperçoit
00:22:43qu'ils ont pris un risque en ayant des informations fausses
00:22:45mal analysées sur la force de l'économie russe,
00:22:47sur la force de l'armée russe,
00:22:49sur la détermination et la solidité du pouvoir de Vladimir Poutine.
00:22:51Donc, moi, c'est ça qui me fait peur.
00:22:53C'est qu'aujourd'hui, on a des élites occidentales
00:22:55qui sont...
00:22:57Et là, on revient également, parce que ce sont des
00:22:59idéologues fanatiques,
00:23:01qui considèrent que les Russes, il faut le dire,
00:23:03c'est un pays de sous-hommes. La réalité, c'est ça, en fait.
00:23:05C'est que rien n'a changé depuis
00:23:07Mein Kampf.
00:23:09Et donc, ils ont pris des décisions
00:23:11sur des mauvaises informations,
00:23:13avec toujours l'idée
00:23:15qu'on va jouer le coup de poker.
00:23:17Et ça peut passer.
00:23:19Moi, l'impression que ça me donne, c'est que,
00:23:21peut-être du fait de la dette,
00:23:23qui est immense,
00:23:25il y a une forme de fuite en avant
00:23:27de nos élites.
00:23:29Et je pense qu'elles ne sont pas aussi
00:23:31rationnelles, même avec l'atome,
00:23:33qu'on peut se le dire
00:23:35ici en NATO.
00:23:37C'est ce qu'on disait avant, c'est-à-dire qu'il y a toute une génération
00:23:39qui a à peine connu les essais nucléaires.
00:23:41Le dernier essai nucléaire, c'était celui de Jacques Chirac.
00:23:43Donc, en fait, ils n'ont pas connu,
00:23:45bien sûr, nous non plus, Hiroshima et Nagasaki.
00:23:47Mais même nous, on a grandi, quand même.
00:23:49Quand on nous apprenait l'histoire,
00:23:51on parlait d'Hiroshima, Nagasaki, la rupture,
00:23:53que ça avait été, qu'il ne fallait pas
00:23:55que ça recommence, etc.
00:23:57Donc, il y avait une conscience de ce que c'était que le risque nucléaire.
00:23:59Et je pense que, d'ailleurs, c'est souvent ce qu'essaie de faire
00:24:01Vladimir Poutine lorsqu'il rappelle
00:24:03la doctrine. Et il le fait,
00:24:05j'étais assisté au
00:24:07Club Valdai, qui était
00:24:09une réunion, un symposium
00:24:11de politique en Russie avec Vladimir Poutine.
00:24:13Et donc, Karaganov, qui est un des théoriciens
00:24:15de l'utilisation de l'arme nucléaire,
00:24:17avait interrogé, lui, les partisans
00:24:19d'un emploi flexible, d'un emploi
00:24:21en premier, comme les Américains.
00:24:23Comme les Américains.
00:24:25Et donc, le général
00:24:27Todd Walters, qui commandait les forces de l'OTAN
00:24:29en Europe, en 2020,
00:24:31il parle devant le
00:24:33Sénat américain, le Congrès, et
00:24:35le sénateur,
00:24:37qui est une sénatrice, lui pose la question,
00:24:39lui dit, est-ce que vous êtes partisans d'un emploi
00:24:41en premier ?
00:24:43Il dit oui.
00:24:45Il dit oui. Ça n'inquiète pas les alliés
00:24:47européens, quand vous avez le chef
00:24:49des forces de l'OTAN
00:24:51en Europe qui vous dit ça. Et donc,
00:24:53Karaganov, lui, côté russe, est favorable
00:24:55à ça, en disant, après tout, pourquoi pas
00:24:57tirer une bombe nucléaire sur la Pologne ?
00:24:59Je crois que c'est l'exemple qu'il avait donné. De toute manière, ils n'oseront pas
00:25:01riposter, parce que sinon, c'est la fin du monde.
00:25:03Et donc, il a posé cette question-là
00:25:05à Poutine. Et Poutine a dit non.
00:25:07Je vous rappelle notre doctrine.
00:25:09En gros, la doctrine française. C'est-à-dire,
00:25:11on utilise l'arme nucléaire si jamais
00:25:13on utilise contre nous des armes de destruction massive,
00:25:15et si l'État russe,
00:25:17la viabilité de l'État russe,
00:25:19est en danger. Et donc,
00:25:21vu ce qui se passe au champ de bataille,
00:25:23visiblement, c'est pas de mal à veiller.
00:25:25Vous avez
00:25:27parlé d'irrationalité.
00:25:29En fait, il faut comprendre, si on
00:25:31prend le cas d'Israël et le cas de l'Occident,
00:25:33je parle des dirigeants, on a d'un côté
00:25:35des messianistes
00:25:37à la tête d'Israël, comme je l'ai dit, qui ont une vision
00:25:39irrationnelle, mais qui
00:25:41se comprend. C'est-à-dire qu'il y a une logique
00:25:43enracinée dans des textes bibliques,
00:25:45talmudiques, ou même kabbalistiques.
00:25:47Et du côté occidental,
00:25:49ce qui est frappant, c'est que
00:25:51l'irrationalité
00:25:53a à voir avec un certain nihilisme
00:25:55qui, lui-même,
00:25:57a pour terreau le vide religieux.
00:25:59Emmanuel Todd en parle récemment,
00:26:01enfin, depuis peu, dans son
00:26:03dernier livre, dans mon précédent ouvrage
00:26:05« La guerre des États-Unis contre l'Europe », je parlais
00:26:07de ce nihilisme-là. Mais c'est un nihilisme
00:26:09qui touche différents aspects de la société.
00:26:11Quand vous avez un effondrement total
00:26:13de la religion, vous avez
00:26:15un nihilisme
00:26:17qui touche la société,
00:26:19l'augmentation du taux de suicide,
00:26:21aussi le domaine juridique.
00:26:23Un juriste,
00:26:25un historien du droit, Harold Berman,
00:26:27qui parle de nihilisme
00:26:29juridique.
00:26:31Et en fait, ce qu'on peut dire,
00:26:33c'est qu'un certain messianisme
00:26:35dans le politique, comme dit
00:26:37Gershom Scholem, devient extrêmement
00:26:39dangereux, quand on met du messianisme dans le politique.
00:26:41Mais si on fait disparaître
00:26:43la religion, le politique
00:26:45peut devenir irrationnel et même
00:26:47nihiliste. Et
00:26:49l'LGBTisme, d'une certaine façon,
00:26:51est une des manifestations
00:26:53de ce nihilisme, puisqu'il détruit
00:26:55la société, il détruit la famille,
00:26:57il détruit l'enfant.
00:26:59Donc en fait, on a à la tête d'un certain nombre
00:27:01de pays occidentaux, à la tête de
00:27:03l'OTAN, des gens qui sont proprement
00:27:05nihilistes. Et ce n'est pas en
00:27:07contradiction avec le messianisme.
00:27:09C'est-à-dire qu'aux Etats-Unis,
00:27:11on est passé d'un messianisme
00:27:13religieux, un messianisme religieux
00:27:15qui existe toujours dans les milieux évangéliques,
00:27:17à un messianisme laïcisé,
00:27:19notamment au début du 20ème
00:27:21siècle, avec Theodore Roosevelt
00:27:23et ensuite Wilson,
00:27:25qui considéraient
00:27:27l'Amérique comme une nation messianique qui allait
00:27:29sauver le monde par le libéralisme,
00:27:31libéralisme américain.
00:27:33Et là, on est entré dans une nouvelle phase
00:27:35qui est un messianisme
00:27:37nihiliste. Et là, ça nous ramène
00:27:39à la question du catéchisme
00:27:41qui nous est chère,
00:27:43Pierre-Antoine et moi. C'est-à-dire qu'on a
00:27:45une puissance,
00:27:47des puissances
00:27:49occidentales nihilistes,
00:27:51donc anthropiques, et
00:27:53la religion,
00:27:55même au sein de la société, est une force
00:27:57nég'anthropique. Mais si vous faites disparaître
00:27:59la religion, l'anthropie
00:28:01touche la société et elle va aussi
00:28:03infecter les relations
00:28:05internationales. Et c'est ça qui est extrêmement dangereux.
00:28:07Mais quelle est la place de Tel Aviv
00:28:09à Washington ?
00:28:11Est-ce que
00:28:13ces élites israéliennes ont
00:28:15un poids considérable
00:28:17à la Maison Blanche, par exemple ?
00:28:19Elles ont un poids gigantesque,
00:28:21c'est pas moi qui le dis, je le répète,
00:28:23je renvoie au livre de Stephen Walt
00:28:25et John Mershimer, paru en 2007,
00:28:27qui s'appelle Le lobby pro-israélien
00:28:29et la politique étrangère américaine,
00:28:31qui montrait déjà, qui mettait
00:28:33déjà en évidence le poids gigantesque
00:28:35sur la Maison Blanche,
00:28:37sur le Sénat. Mais aujourd'hui,
00:28:39John Mershimer, un des auteurs du livre,
00:28:41dit que le poids du lobby pro-israélien
00:28:43aujourd'hui est encore plus important
00:28:45qu'à l'époque où il écrivait le livre.
00:28:47Déjà, on est sidéré quand on
00:28:49lit le livre.
00:28:51Effectivement, c'est un poids qui est extrêmement
00:28:53dangereux, d'autant plus que ce lobby pro-israélien,
00:28:55qui n'est pas composé que de
00:28:57messianistes, mais appuie
00:28:59la politique israélienne
00:29:01qui est aujourd'hui
00:29:03messianiste et qui nous met aujourd'hui
00:29:05en danger. Moi, j'ai entendu plusieurs intervenants,
00:29:07y compris sur votre plateau, qui disaient
00:29:09la nation
00:29:11proche-orient qui sème le désordre, c'est l'Iran.
00:29:13C'est une inversion acquisatoire complète.
00:29:15La nation irrationnelle qui
00:29:17sème le désordre, qui vit sur le désordre,
00:29:19qui pousse les Etats-Unis à semer le désordre dans le monde musulman,
00:29:21c'est Israël.
00:29:22Ça veut dire que tout est possible.
00:29:24Oui, tout est possible.
00:29:26Tout est possible, du coup.
00:29:28J'aimerais rebondir sur la question du
00:29:30unilisme, justement.
00:29:32Xavier Moreau parlait de Karaganov
00:29:34qui est partisan de l'utilisation
00:29:36de l'arme nucléaire.
00:29:38En fait, Karaganov
00:29:40faisait un parallèle intéressant. Il disait
00:29:42dans une société athée,
00:29:44la bombe atomique joue le rôle
00:29:46du jugement de Dieu.
00:29:48En fait, il dit pourquoi face à l'Occident,
00:29:50on devrait être amené à l'utiliser de manière préventive,
00:29:52parce que nous sommes justement face à des gens
00:29:54qui ne croient plus en rien,
00:29:56donc les élites occidentales,
00:29:58et ce rappel,
00:30:00ce serait un rappel au réel, et ça leur rappellerait
00:30:02qu'un jugement existe.
00:30:04Si ces gens ne croient pas au jugement de Dieu,
00:30:06il y a ça sur la tête des nations.
00:30:08Et effectivement, durant la guerre froide,
00:30:10tout le monde avait un petit peu cette idée
00:30:12qu'il y avait la menace nucléaire
00:30:14qui planait au-dessus de tout le monde.
00:30:16Ça, ça a disparu. Donc ça serait un petit peu un retour
00:30:18à cette phase-là. Dans ce sens,
00:30:20l'arme nucléaire aurait aussi un rôle
00:30:22de frein, donc un rôle de catéchone aussi.
00:30:24Je crois que même René Girard avait parlé de ça, de l'arme nucléaire
00:30:26comme catéchone.
00:30:28J'exclue pas d'ailleurs qu'en fait, Karaganov et Poutine
00:30:30se soient fait un...
00:30:32un échange volontaire.
00:30:34Pour essayer de rappeler
00:30:36aux élites,
00:30:38Macron, attention, il y a l'arme nucléaire,
00:30:40ça peut détruire le monde.
00:30:42La première guerre mondiale, cher Pierre-Antoine,
00:30:44est-ce que ça doit commencer forcément par l'arme atomique ?
00:30:46Non, non.
00:30:48Ça peut être une troisième guerre d'abord...
00:30:50C'est terminé.
00:30:52Comme disait Albert Einstein,
00:30:54je sais comment se sont déroulées les précédentes
00:30:56guerres mondiales, je sais que la
00:30:58quatrième guerre mondiale
00:31:00se déroulera avec des bâtons et des pierres.
00:31:02Après, il n'y aura rien.
00:31:04Mais sur cette idée
00:31:06d'athéisme, c'est central. Parce qu'en fait,
00:31:08je parlais des deux millénarismes qui s'affrontent,
00:31:10le tribalisme messianique
00:31:12et puis le militarisme globaliste.
00:31:14Nos élites sont vraiment empreintes
00:31:16d'un athéisme profond.
00:31:18Dans cet athéisme,
00:31:20comme disait
00:31:22Gesterton, quand on cesse de croire en Dieu,
00:31:24on ne cesse pas de croire,
00:31:26on se met à croire en n'importe quoi.
00:31:28Dans mon précédent livre sur la dépopulation,
00:31:30j'ai montré
00:31:32ce que professent certains
00:31:34de ces milliardaires globalistes.
00:31:36L'idée, par exemple, de revenir...
00:31:38On retrouve ça régulièrement
00:31:40dans leur vision du monde.
00:31:42De revenir à un optimum de population
00:31:44qui serait celui
00:31:46du paléolithique,
00:31:48en disant
00:31:50qu'on est trop nombreux à restaurer
00:31:52un paradis sur Terre. L'idée, c'est ça.
00:31:54Pour des gens qui, en plus,
00:31:56eux-mêmes, ne croient pas à une vie
00:31:58future, à une vie d'après,
00:32:00plus ils vont vieillir. Parce que ces gens-là sont vieux.
00:32:02C'est les nonagenaires génocidaires,
00:32:04comme les appelle Nicolas Bonal.
00:32:06Ces gens-là vont être
00:32:08peut-être amenés, finalement, foutus pour foutus,
00:32:10entre perdre,
00:32:12finalement, autant
00:32:14tout s'y aller. Et là, on n'est pas à l'abri
00:32:16effectivement de quelque chose,
00:32:18d'un faux pas irrationnel.
00:32:20Mais l'arme nucléaire de la Deuxième Guerre mondiale,
00:32:22c'était la conclusion
00:32:24du Japon.
00:32:26Parce que l'Axe n'avait pas l'arme nucléaire.
00:32:28Si l'Axe avait l'arme nucléaire, il y aurait eu une négociation avec l'Axe
00:32:30et peut-être que l'Axe existerait même encore aujourd'hui.
00:32:32On prenait ça aussi pour une super-artillerie.
00:32:34C'est vrai.
00:32:36C'est vraiment l'arrivée de la bombe H
00:32:38qui a changé. C'est-à-dire que
00:32:40c'était vraiment la destruction complète.
00:32:42Oui, mais est-ce qu'une Troisième Guerre mondiale
00:32:44doit forcément commencer
00:32:46par l'arme nucléaire ? C'est ça, la question.
00:32:48Regardez l'Iran, par exemple.
00:32:50Les Israéliens disent qu'il ne faut pas que l'Iran se dote de l'arme nucléaire.
00:32:52Mais est-ce que l'Iran a besoin
00:32:54de l'arme nucléaire pour détruire, maintenant, l'Israël ?
00:32:56Pour saturer, par exemple, son système de défense
00:32:58Iron Dome,
00:33:00avec toutes sortes de drones
00:33:02de base vitesse
00:33:04et de l'inonder
00:33:06de missiles balistiques et ensuite
00:33:08de missiles hypersoniques. Un missile hypersonique
00:33:10avec une charge même non-explosive
00:33:12à la vitesse où il va, s'il frappe
00:33:14une ville, c'est une destruction
00:33:16immense. Donc, en fait,
00:33:18c'est peut-être ça les instruments
00:33:20dont parle Vladimir Poutine.
00:33:22Donc, on est dans autre chose.
00:33:24Et je pense que c'est ça qui immobilise le jeu,
00:33:26en quelque sorte. Donc, on est face
00:33:28à, d'un côté, le réalisme.
00:33:30On va voir un bon test.
00:33:32Est-ce qu'Israël va riposter
00:33:34sérieusement ? Ils ont riposté.
00:33:36Oui, c'était des piches nettes.
00:33:38Cette nuit,
00:33:40les Israéliens ont envoyé
00:33:42des drones sur
00:33:44la base aérienne
00:33:46d'Isfahan, par laquelle sont
00:33:48partis les drones iraniens.
00:33:50Et c'était rien du tout.
00:33:52Il n'y a pas de dégâts.
00:33:54Donc, c'était une réponse symbolique.
00:33:56D'ailleurs, l'Iran a révélé...
00:33:58Oui, c'est plutôt bon signe. Pourquoi ?
00:34:00Parce qu'Israël, Israël,
00:34:02ne peut pas se défendre seul.
00:34:04Ils ont eu besoin des États-Unis, de la Grande-Bretagne,
00:34:06de la France. Et ils ne peuvent pas attaquer seul.
00:34:08Donc, quand ils ont frappé le consulat,
00:34:10ils s'attendaient
00:34:12à ce que l'Iran riposte
00:34:14pour entraîner les États-Unis
00:34:16dans une guerre régionale.
00:34:18Or, les États-Unis ne veulent pas. Parce que, de toute façon,
00:34:20les États-Unis, depuis 2021 au moins,
00:34:22se retirent de la région.
00:34:24Ils se retirent d'Afghanistan,
00:34:26ils retirent des troupes
00:34:28et de l'armement
00:34:30de Syrie, d'Irak, d'Arabie Saoudite
00:34:32pour se concentrer.
00:34:34Mais ce sont
00:34:36les Israéliens qui,
00:34:38depuis le début du massacre du génocide
00:34:40à Gaza, veulent attirer
00:34:42les États-Unis dans la région. Parce qu'en fait,
00:34:44Israël, c'est important de le dire, s'est isolé
00:34:46géopolitiquement, diplomatiquement
00:34:48et militairement. Et ils se sont même
00:34:50mis les Russes à dos.
00:34:52J'ai un chiffre que je reçois,
00:34:54c'est que la défense
00:34:56d'Israël a coûté au moins 7 fois
00:34:58plus cher que l'attaque israélienne.
00:35:00Il y a une dorée.
00:35:02Moi, c'est la première chose qui m'a frappé,
00:35:04parce que je ne suis pas spécialiste de la région,
00:35:06mais en jouant, les questions de l'armement m'intéressent.
00:35:08Parce que les drones ne coûtent pas cher.
00:35:10Il paraît que l'opération pour arrêter a coûté
00:35:12entre 1 et 1,3 milliard
00:35:14de dollars. Pour intercepter,
00:35:16il y avait 450 vecteurs,
00:35:18dont au moins les 2 tiers, c'était
00:35:20des Guéranes. Les Russes appellent ça les Guéranes,
00:35:22c'est les Chahid.
00:35:24C'est 20 000 dollars
00:35:26la pièce.
00:35:28C'est avec un moteur de...
00:35:30Justement, vous qui êtes ancien militaire,
00:35:32pourquoi cette attaque
00:35:34iranienne ? Il fallait bien qu'ils fassent
00:35:36quelque chose. Il y avait eu un tir sur
00:35:38un consulat, une ambassade.
00:35:40C'est le territoire iranien.
00:35:42Oui, ça, on a compris. Mais pourquoi
00:35:44des drones comme ça ? Je pense que
00:35:46ils ont voulu montrer qu'en fait,
00:35:48il y avait un game changer.
00:35:50C'est-à-dire que les choses
00:35:52avaient changé, que désormais, Israël pouvait
00:35:54être attaqué massivement
00:35:56par l'Iran.
00:35:58Et qu'en plus, je pense qu'ils ont voulu que la note
00:36:00soit salée pour les
00:36:02occidentaux. Et la note, elle est salée. On a fait
00:36:04décoller des avions, on a tiré des missiles.
00:36:06C'est le problème depuis le début qu'on a
00:36:08d'ailleurs dans le détroit de Bab el-Mendad et
00:36:10en mer Rouge. C'est-à-dire qu'on détruit
00:36:12des missiles bricolés, encore
00:36:14une fois à 20 000 dollars, avec
00:36:16des missiles qui en coûtent 1 million. C'est le problème en Ukraine.
00:36:18Qu'est-ce que ça prouve concernant Israël ?
00:36:20Ça prouve qu'en fait, ils sont
00:36:22moins forts qu'on ne le croit ?
00:36:24Ça prouve que l'Occident n'est pas prêt à faire une guerre de haute intensité.
00:36:26Pas plus en Ukraine
00:36:28que contre l'Iran. Parce que pour faire
00:36:30une guerre de haute intensité, il faut avoir des capacités
00:36:32industrielles, massives. Je me souviens
00:36:34d'une interview que j'avais prise d'Youssef Indi, quand il a sorti son bouquin,
00:36:36c'était il y a un an.
00:36:38C'est la réflexion que vous aviez faite à l'époque.
00:36:40Il avait dit que ce qu'on voit en Ukraine,
00:36:42c'est la désindustrialisation
00:36:44de l'Europe. Et aujourd'hui,
00:36:46on va faire une déclaration
00:36:48pour dire qu'il faut
00:36:50fournir des systèmes antiaériens à l'Ukraine.
00:36:52C'est de l'incantation. C'est de la superstition.
00:36:54Quand le religieux disparaît,
00:36:56on en revient à la superstition.
00:36:58Ils vont peut-être même voter une loi.
00:37:00Ou faire une danse.
00:37:02Oui, pourquoi pas.
00:37:04Quel type de danse ?
00:37:06Comme pour la pluie, vous savez.
00:37:08C'est sympathique.
00:37:10La danse du patriote.
00:37:12Que vous en pensez, cher Pierre-Antoine ?
00:37:14Justement,
00:37:16sur cette question de l'aviation
00:37:18française et britannique
00:37:20qui a intervenu
00:37:22pour défendre le ciel israélien,
00:37:24on se demande...
00:37:26Par rapport à l'Ukraine,
00:37:28il y a un deux poids, deux mesures.
00:37:30Le lobby ukrainien n'est pas beaucoup plus fort
00:37:32que les États-Unis.
00:37:34Je me pose la question.
00:37:36J'en ai jamais entendu parler.
00:37:38On en est quand même à 300 000 morts
00:37:40et quelques Ukrainiens peut-être plus.
00:37:42On pourrait, sans intervenir,
00:37:44au moins aider à la défense
00:37:46d'un anti-missile.
00:37:48Blinken a dit pourquoi ?
00:37:50Parce qu'on ne veut pas affronter directement la Russie.
00:37:52Voilà.
00:37:54Ça s'appelle la peur.
00:37:56La peur est bonne conseillère, souvent.
00:37:58Il y a une différence entre
00:38:00mettre en place un bouclier anti-missile
00:38:02et frapper la Russie.
00:38:04Donc ils pourraient au moins dépenser un milliard par jour
00:38:06pour l'Ukraine.
00:38:08Ça se suppose tout de même de survoler
00:38:10le territoire ukrainien.
00:38:12Donc là, on se met à la portée des missiles russes.
00:38:14D'ailleurs, à mon avis,
00:38:16je ne sais pas d'où sont partis les avions,
00:38:18qu'est-ce qu'ils ont survolé,
00:38:20mais ils auraient très bien pu,
00:38:22si jamais ils s'approchaient trop
00:38:24du territoire iranien, se prendre un missile.
00:38:26Ils sont partis du territoire irakien.
00:38:28Et la Jordanie aussi.
00:38:30L'avantage, c'est que
00:38:32un missile anti-aérien,
00:38:34les plus longues portées,
00:38:36le S-400, ça doit être
00:38:381500 kilomètres.
00:38:40C'est-à-dire que comme les Iraniens tiraient à 1500 kilomètres,
00:38:42en fait, les avions pouvaient,
00:38:44ils avaient l'autorisation de survoler la Jordanie.
00:38:46Donc,
00:38:48ils pouvaient intervenir sans provoquer
00:38:50directement la défense anti-aérienne iranienne.
00:38:52Ce qu'ils ne pourraient pas faire
00:38:54dans le cas ukrainien, parce qu'en plus,
00:38:56la ligne de front est totalement à l'est.
00:38:58Ça supposerait que les avions qui viennent intercepter
00:39:00les missiles russes survolent le
00:39:02territoire ukrainien.
00:39:04Chère Pierre-Antoine, que la République française
00:39:06ait défendu Israël.
00:39:08Qu'est-ce que ça signifie ?
00:39:10Ça signifie
00:39:12un exceptionnalisme
00:39:14dans le... Ce qu'ils n'auraient pas fait peut-être il y a 20 ans.
00:39:16Si, parce que
00:39:18si on regarde... On pensait que Chirac...
00:39:20On a fait Suez en 1956.
00:39:22C'est de nouveau le...
00:39:24C'est la 4ème République qui était très pro-israélite.
00:39:26C'est logique, parce qu'on est revenu
00:39:28sous Chirac, on était encore dans le
00:39:30post-gaullisme. Maintenant, on est revenu dans le
00:39:32pré-gaullisme, dans l'avant.
00:39:34Donc on est de nouveau sous dépendance, comme à l'époque
00:39:36de la crise de Suez, sous dépendance
00:39:38anglo-américaine.
00:39:40Macron parle d'envoyer des troupes en Ukraine.
00:39:42Macron envoie
00:39:44son aide militaire
00:39:46au Moyen-Orient.
00:39:48Ça signifie
00:39:50quand même des choses.
00:39:52Ça signifie que nous sommes rentrés dans une séquence qui est
00:39:54la fin de l'exception gaullienne,
00:39:56je dirais, et donc la fin de la souveraineté
00:39:58française. M. Asselineau,
00:40:00on a parlé récemment, mais je pense que là, l'échéance
00:40:02qui nous pend au nez, c'est réellement cela.
00:40:04On en parlait avec Xavier Moreau
00:40:06dans un entretien. Je pense
00:40:08que le sacrifice
00:40:10volontaire même de l'Ukraine
00:40:12sert d'un côté...
00:40:14En fait, d'un côté, on sacrifie
00:40:16les finances de l'Europe occidentale
00:40:18sur cette espèce d'autel
00:40:20du super-État européen qui doit advenir,
00:40:22et de l'autre côté, sur les marches
00:40:24de l'Europe,
00:40:26du super-État européen face à la Russie,
00:40:28on sacrifie des masses humaines
00:40:30ukrainiennes
00:40:32sur la construction
00:40:34de ce super-État européen. Et là, ça rejoint
00:40:36quelque chose que j'appelle maintenant l'eschatologie
00:40:38politique, c'est-à-dire que si vous
00:40:40regardez, les pères de l'Église
00:40:42expliquaient qu'à la fin
00:40:44des temps, je vous le disais, de Matthieu 24,
00:40:46il y a la reconstruction du Temple, la destruction du Temple,
00:40:48la destruction du Jérusalem. Il y a aussi, les pères de l'Église
00:40:50disent, la reconstruction
00:40:52d'une forme
00:40:54parodique de l'Empire
00:40:56romain, en fait.
00:40:58C'est quoi une forme parodique ?
00:41:00C'est l'Amérique ?
00:41:02Non, c'est l'Union Européenne. Pour moi, c'est l'Union Européenne.
00:41:04L'Union Européenne, dans ses couleurs même,
00:41:06on nous dit le drapeau de l'Union Européenne.
00:41:08Avec les deux étoiles.
00:41:10C'est la couronne de
00:41:12Marielle et autres.
00:41:14Il y a aussi la référence au Saint-Empire romain germanique.
00:41:16C'est avant toute chose
00:41:18la cape que revêtait
00:41:20l'Empereur
00:41:22du Saint-Empire romain germanique
00:41:24au moment de son intronisation. Donc, c'est une forme
00:41:26de Saint-Empire romain germanique
00:41:28désacralisé, déchristianisé,
00:41:30puisqu'il y a eu la volonté de ne pas inclure
00:41:32les racines chrétiennes de l'Europe, chose que
00:41:34proposait le Vatican dans la Constitution
00:41:36Européenne. Et que Chirac a refusé.
00:41:38Et que Chirac, pour le coup,
00:41:40il a refusé parce qu'il était
00:41:42sous influence d'une idéologie
00:41:44extérieure à la France
00:41:46et à l'Europe.
00:41:48Et on est face, là maintenant,
00:41:50à une échéance. C'est la fin
00:41:52de la...
00:41:54Je pense que l'Église comme la France
00:41:56ou comme la Russie, voilà, sont des puissances
00:41:58qui ont été fondées sur
00:42:00des baptêmes, sur l'Église
00:42:02sur la filiation apostolique,
00:42:04la France et la Russie sur les baptêmes.
00:42:06Donc, elles ne peuvent pas être détruites.
00:42:08Si on arrive à cette échéance-là, c'est que soit il se passera
00:42:10quelque chose pour revenir en arrière,
00:42:12soit c'est réellement la fin de quelque chose.
00:42:14Et ça, c'est décrit,
00:42:16là, c'est vraiment de l'eschatologie politique.
00:42:18C'est qu'à la fin, il y aura une forme de puissance,
00:42:20la fameuse bête à dix cornes.
00:42:22Chaque corne représente une puissance,
00:42:24donc ça sera une sorte de puissance qui englobera
00:42:26les autres. Et on est dans un système comme ça.
00:42:28Maintenant, on est dans un système où il y a
00:42:30un... Chaque État est un sous-système
00:42:32d'un système... En tout cas, en Occident,
00:42:34chaque État est un sous-système d'un système
00:42:36plus vaste qui est le système
00:42:38globaliste intégré,
00:42:40l'Occident politique, qui représente à peu près
00:42:42un milliard de personnes sur Terre.
00:42:44Ça, c'est un système qui est directement tenu par les globalistes.
00:42:46À l'extérieur de ce système, vous avez ce que j'appellerais
00:42:48l'Eurasie politique.
00:42:50C'est l'Europe, la Chine, la Russie,
00:42:52l'Inde,
00:42:54pardon, l'Iran,
00:42:56l'Inde qui joue sur les deux mondes.
00:42:58Et en fait,
00:43:00dans ce système
00:43:02eurasiatique, l'État est encore
00:43:04au centre du jeu.
00:43:06Ce n'est pas la forme
00:43:08gouvernance mondiale, la forme supra-étatique
00:43:10qui détermine
00:43:12les choix politiques de la société. Ça reste encore l'État.
00:43:14Et donc là, on a l'affrontement entre
00:43:16les puissances...
00:43:18Vous parliez de puissance messianique.
00:43:20Moi, je parle de puissance globaliste
00:43:22face à des puissances réalistes.
00:43:24Et les puissances réalistes, comme dit M. Moreau,
00:43:26le président Poutine
00:43:28rappelle régulièrement les principes
00:43:30du réalisme politique face à des gens
00:43:32qui sont dans l'idéalisme.
00:43:34Mais je pense que si... Il y a aussi cette idée-là.
00:43:36Les hommes font l'histoire,
00:43:38mais ils ne savent pas l'histoire qu'ils font, comme disait Marx.
00:43:40Et puis, ils sont poussés, je pense, par des forces.
00:43:42Quand on est chrétien et qu'on va
00:43:44dans le sens du Christ, on est aidé
00:43:46par le Saint-Esprit.
00:43:48Si on fait allégeance à autre chose,
00:43:50à des forces...
00:43:52Lesquelles, par exemple ?
00:43:54À l'époque de Byzance, on parlait
00:43:56du sexe des anges. Dans notre époque,
00:43:58on disserte sur le sexe du diable.
00:44:00Sur le changement de sexe.
00:44:02C'est pas faux.
00:44:04Donc, on peut se dire qu'il y a des choses
00:44:06qui sont quand même inédites dans l'histoire humaine
00:44:08et dans le fait d'avoir des responsables politiques.
00:44:10La constitutionnalisation
00:44:12de l'avortement.
00:44:14Dans la Bible, régulièrement, il est montré
00:44:16des cités,
00:44:18des civilisations qui se sont effondrées
00:44:20parce qu'elles ont mis
00:44:22les accouplements contre nature
00:44:24et l'avortement au centre de leur système.
00:44:26D'ailleurs, je voudrais dire, c'est que
00:44:28ceux qui ont mis la Russie
00:44:30comme pays... que la France comme pays cobelligérant
00:44:32contre la Russie, alors qu'on n'a aucun intérêt en Ukraine,
00:44:34ceux qui ont mis dans la constitution
00:44:36l'avortement, ils ne s'appellent pas
00:44:38Mouloud ou Mohamed. Ils s'appellent
00:44:40Jean-Luc, Marine, Jordan et...
00:44:42Marine aussi.
00:44:44Donc là aussi, c'est pour ça qu'à mon avis,
00:44:46on vit des moments intéressants.
00:44:48Moi, ce que je pense...
00:44:50C'est mon bout, cher Youssef.
00:44:52Il faudrait que Xavier termine.
00:44:54J'attends la chute.
00:44:56Ce que je veux dire,
00:44:58c'est que, par exemple,
00:45:00moi, je ne crois pas que le grand remplacement
00:45:02ce soit une théorie d'extrême-droite. C'est une réalité.
00:45:04Et il y a eu vraiment une volonté
00:45:06de faire rentrer un Loupen-prolétariat
00:45:08plus servile,
00:45:10moins politique que le français de souche.
00:45:12Le problème, c'est qu'aujourd'hui, les pères et les mères
00:45:14de familles issues de ces minorités qu'on a importées,
00:45:16ils pensaient... Moi, je me souviens,
00:45:18au moment de la manif pour tous, j'étais déçu. Je trouvais qu'il n'y avait pas
00:45:20assez de musulmans
00:45:22avec nous.
00:45:24Et à l'époque, un de mes amis m'avait dit,
00:45:26musulman, il m'avait dit que le maire, c'est un truc de blanc.
00:45:28Votre histoire de mariage homosexuel.
00:45:30Ça ne l'est plus tant que ça.
00:45:32Loupen, ce qu'il y a vraiment, c'est que ces familles
00:45:34immigrées, elles mettent leurs enfants dans l'école,
00:45:36souvent ils ne sont pas très riches, à l'école publique.
00:45:38Et tout d'un coup, ils voient arriver
00:45:40des danseurs LGBT
00:45:42qui expliquaient la vie sexuelle
00:45:44à leurs enfants entre 6 et 7 ans.
00:45:46Et là, tout d'un coup,
00:45:48il y a des réactions violentes, parce qu'effectivement,
00:45:50ils n'ont pas été neutralisés comme nous.
00:45:52Et finalement,
00:45:54ce pourquoi on les a fait
00:45:56rentrer, ça va peut-être se retourner.
00:45:58C'est là aussi où on est dans les rationalités.
00:46:00C'est-à-dire que vous créez une société LGBT.
00:46:02Vous, en même temps, vous importez
00:46:04des masses de migrants de sociétés
00:46:06traditionnelles,
00:46:08conservatrices. Et en même temps,
00:46:10vous voulez faire la guerre à la Russie,
00:46:12alors que vous avez inclus
00:46:14dans votre armée
00:46:16des transsexuels.
00:46:18Vous voyez ça dans l'armée américaine, par exemple.
00:46:20À un moment, il faut choisir.
00:46:22Il y a une espèce de folie.
00:46:24Qu'est-ce que vous en pensez de ce que vient de dire Xavier ?
00:46:26Est-ce qu'on est en plein en sodom et gomorre, actuellement ?
00:46:28Puisqu'on se dit,
00:46:30à sodom et gomorre,
00:46:32il se limitait
00:46:34à l'homosexualité.
00:46:36Là, aujourd'hui, on a quand même des
00:46:38dirigeants politiques qui rendent
00:46:40dommage à des pédophiles
00:46:42revendiqués.
00:46:44Sans aller jusqu'à dire
00:46:46qu'on est dirigé par des
00:46:48gens qui sont homosexuels et ou
00:46:50pédophiles. Je ne vais pas donner le nom.
00:46:52J'en ai donné un.
00:46:54On ne m'attaquera pas
00:46:56pour diffamation.
00:46:58Je ne pense pas.
00:47:00Pour rebondir
00:47:02sur ce qu'a dit Xavier Moreau,
00:47:04effectivement, ils ont fait venir
00:47:06des masses de maghrébins
00:47:08et de subsahariens, en pensant,
00:47:10je pense,
00:47:12qu'ils allaient, eux aussi,
00:47:14abandonner, comme les Français, leur religion traditionnelle.
00:47:16D'où, notamment,
00:47:18cette politique
00:47:20qui paraît contradictoire.
00:47:22Vous faites venir des immigrés de confession musulmane,
00:47:24en même temps, vous tapez
00:47:26sur l'islam, et en même temps,
00:47:28vous faites la promotion d'un islam
00:47:30des lumières, avec un imam homosexuel,
00:47:32avec une femme imam.
00:47:34Oui, il y a un imam homosexuel en France,
00:47:36avec une mosquée homosexuelle.
00:47:38C'est qui ? Ce n'est pas M. Charles Goumy, ici ?
00:47:40Non, non, non. Charles Goumy, c'est autre chose.
00:47:42C'est encore...
00:47:44Je ne sais pas.
00:47:46C'est encore autre chose.
00:47:48On est dans un système contradictoire
00:47:50où on promeut une chose
00:47:52et son contraire.
00:47:54C'est pour ça que beaucoup de gens ont du mal à comprendre
00:47:56la cohérence de ce
00:47:58système politique,
00:48:00de sa politique, mais il n'y a pas
00:48:02véritablement de cohérence à chercher là-dedans.
00:48:04C'est aussi une volonté de créer
00:48:06un chaos.
00:48:08Vous faites venir des masses de musulmans, et en même temps,
00:48:10vous avez un président de la République qui vous dit
00:48:12que le blasphème fait partie de la liberté d'expression.
00:48:14En plus de ça, il va dire ça au Liban.
00:48:16Le blasphème, c'est la République.
00:48:18Oui, mais si vous êtes un républicain
00:48:20anti-religieux, ce que sont
00:48:22les républicains en général,
00:48:24vous ne faites pas venir
00:48:26sur votre territoire des gens qui sont, eux, religieux.
00:48:28C'est totalement
00:48:30contradictoire, à moins que vous vouliez
00:48:32mettre en place un climat
00:48:34de guerre civile,
00:48:36de confrontation permanente.
00:48:38Comme on a ouvert une parenthèse,
00:48:40et cette parenthèse
00:48:42m'intéresse,
00:48:44est-ce que le progressisme
00:48:46et le capitalisme
00:48:48et le consumérisme et tout ce qui va avec,
00:48:50la mondialisation, ne sont pas plus forts
00:48:52que ces sociétés
00:48:54dites traditionnelles ?
00:48:56D'un certain point de vue, oui.
00:48:58Si on regarde un certain nombre de sociétés
00:49:00musulmanes, elles ont
00:49:02été occidentalisées,
00:49:04et l'occidentalisation, c'est le modernisme,
00:49:06en fait. Et c'est ce qu'avait déjà pointé du doigt,
00:49:08je parle souvent de lui, Arnold Toynbee.
00:49:10Arnold Toynbee, qui est le père
00:49:12de l'expression-choc des civilisations,
00:49:14mais lui ne parlait pas, comme les imposteurs
00:49:16après lui, notamment Bernard Lewis,
00:49:18il ne parlait pas d'une confrontation entre
00:49:20l'islam et la chrétienté. Il disait,
00:49:22il parlait du colonialisme occidental
00:49:24de l'époque, il disait que le colonialisme, en fait,
00:49:26c'est la
00:49:28traduction du
00:49:30modernisme qui veut s'imposer
00:49:32aux traditions. D'abord, le modernisme
00:49:34a gangréné le monde occidental, puisque le monde
00:49:36occidental, l'Europe, ce n'est pas
00:49:38le modernisme. Le modernisme y est né,
00:49:40il l'a gangréné, et ensuite
00:49:42il utilise le monde occidental, les puissances
00:49:44occidentales, pour, comme disait Toynbee,
00:49:46mener la guerre à toutes les traditions
00:49:48orthodoxes, musulmanes, africaines, etc.
00:49:50Et donc, aujourd'hui, on a des sociétés
00:49:52par exemple musulmanes ou non
00:49:54traditionnelles, qui sont devenues
00:49:56d'une certaine façon schizophrènes. C'est-à-dire qu'elles ont
00:49:58un double logiciel, à la fois traditionnel
00:50:00et
00:50:02moderniste. Donc il n'y a pas que l'Occident
00:50:04qui est touché par cela.
00:50:06Les égéries d'origine
00:50:08maghrébine que les médias
00:50:10mettent en avant, est-ce
00:50:12qu'elles sont représentatives
00:50:14des français d'origine maghrébine ?
00:50:16Est-ce qu'elles sont écoutées ?
00:50:18Non, parce qu'en fait vous avez une double caricature.
00:50:20Vous avez l'analphabète, c'est-à-dire
00:50:22le chalgoumi.
00:50:24Voilà.
00:50:26C'est-à-dire que
00:50:28chalgoumi est là pour humilier les musulmans
00:50:30c'est-à-dire qu'en fait, en gros, on est toujours
00:50:32des blédards, on ne sait pas parler français.
00:50:34Et vous avez
00:50:36les représentants progressistes,
00:50:38rappeurs, etc.
00:50:40qui sont
00:50:42censés donner l'exemple
00:50:44d'islam ou de musulmans
00:50:46progressistes qui oublient en fait
00:50:48les valeurs traditionnelles. Mais vous n'avez pas
00:50:50dans le champ médiatique et politique
00:50:52de maghrébins.
00:50:54Mais moi, je croise
00:50:56plein de musulmans maghrébins ou de
00:50:58subsahariens de la deuxième, troisième
00:51:00génération qui sont diplômés,
00:51:02hyper diplômés, qui parlent parfaitement.
00:51:04Mais ceux-là, ils ne sont pas représentés.
00:51:06Donc on est toujours dans un schéma, le blédard
00:51:08et le progressiste
00:51:10LGBT.
00:51:12Qui représente
00:51:14telle Eurovision, d'ailleurs,
00:51:16il y a 2-3 ans.
00:51:18Celui-là, il y a des réactions aussi.
00:51:20En Russie, aujourd'hui, il y a une réaction
00:51:22au sens propre du terme,
00:51:24par rapport à la dégénérescence de la société
00:51:26dans les années 90, donc hyper-consumérisme,
00:51:28hyper-capitalisme, libéralisme
00:51:30effréné. Aujourd'hui, il y a un retour
00:51:32conservateur. Quand vous avez le président
00:51:34du Parlement,
00:51:36Piotr Tolstoy, qui dit que
00:51:38nous allons limiter le cadre légal
00:51:40de l'avortement. Quand
00:51:42les militantes
00:51:44anti-avortement sont prises comme
00:51:46consultants dans les régions où il y a
00:51:48un problème démographique,
00:51:50on en avait parlé déjà sur votre chaîne,
00:51:52mais par exemple, Natalia Mosquitina,
00:51:54qui est une des figures de la lutte contre l'avortement,
00:51:56qui a fait imposer en mort de vie
00:51:58de dire, quand
00:52:00une femme arrive
00:52:02enceinte, le médecin doit le dire,
00:52:04félicitations à la future maman, et pas, est-ce que vous allez
00:52:06le garder ? Et donc, il y a des réactions,
00:52:08au sens réactionnaire,
00:52:10et je vois en Russie,
00:52:12j'ai des amis en Arabie
00:52:14Saoudite, je vois que la société
00:52:16s'ouvre, se libéralise,
00:52:18mais c'est pas non plus,
00:52:20c'est pas la pornographie.
00:52:22Les femmes peuvent se balader
00:52:24les cheveux découverts,
00:52:26mais malgré tout, la société
00:52:28reste traditionnelle,
00:52:30et encore une fois, il y a un juste milieu,
00:52:32et c'est pas,
00:52:34on va pas basculer,
00:52:36parce que la société consommation,
00:52:38c'est pas, pardon,
00:52:40c'est pas uniquement à cause de la société de consommation
00:52:42qu'on a basculé dans l'horreur, pardonnez-moi,
00:52:44c'est aussi tout un travail de déchristianisation.
00:52:46C'est un bébé avec des lumières,
00:52:48j'imagine. Qu'est-ce que vous en pensez, vous,
00:52:50cher Pierre-Antoine Plaquevent ?
00:52:52Sur ce que disait monsieur Indy, sur les faux représentants,
00:52:54je me rappelle, quand on était
00:52:56enfant, c'était à l'époque, quand le prolétariat
00:52:58était encore un prolétariat communiste
00:53:00blanc, on nous mettait des gens comme Krasucki
00:53:02et d'autres gens comme ça, qui, sur la télé
00:53:04de Bouygues, la télé du grand immigrationniste
00:53:06Bouygues, grand patron,
00:53:08des gens qui ne savaient pas bien parler,
00:53:10qui étaient un peu des chalgoumis communistes de l'époque
00:53:12pour un peu ridiculiser
00:53:14le prolétariat et l'infantiliser.
00:53:16C'est toujours la même
00:53:18méthodologie, et nous sommes en fait,
00:53:20on se rend pas bien compte, mais toutes les populations
00:53:22qui vivent dans le, j'appellerais ça
00:53:24le système France,
00:53:26c'est plus vraiment la France,
00:53:28décolonisées, en fait. Et on est mis
00:53:30en concurrence les uns avec les autres en tant que groupe,
00:53:32il y a les groupes endogènes, indigènes, et puis
00:53:34les groupes exogènes qui arrivent, on est mis en concurrence
00:53:36mais on est géré par les mêmes maîtres
00:53:38et on vit dans une espèce de grand supermarché.
00:53:40Mais cette taxe-là,
00:53:42allez-y, finissez. Sur cette idée,
00:53:44là, ça va plus loin,
00:53:46c'est-à-dire qu'en fait, il y a un lien immédiat
00:53:48entre promotion
00:53:50de l'avortement et promotion
00:53:52de l'immigration. Avortement au sein des
00:53:54populations que j'appelle natives
00:53:56européennes et promotion de l'immigration
00:53:58de masse dans le même mouvement
00:54:00aux mêmes époques. Et ça,
00:54:02si on remonte à ce que disait
00:54:04Richard Koudnov-Kalergi à son époque
00:54:06président de la Paneuropa,
00:54:08c'était quelqu'un, un européiste en fait, qui voulait
00:54:10comme maintenant un super État européen,
00:54:12c'était aussi un partisan du
00:54:14métissage universel et de l'idée
00:54:16qu'il fallait que l'Europe devienne ce qu'il appelait
00:54:18une race nilotique
00:54:20du Nil, c'est-à-dire, en fait, son modèle
00:54:22c'était l'Égypte antique où il y aurait une espèce
00:54:24de super élite globaliste
00:54:26un peu pharaonique en quelque sorte
00:54:28et puis une masse
00:54:30dilote, mondialisée
00:54:32et en fait, c'est une forme
00:54:34de bas empire global qu'on est en train de
00:54:36constituer. Avec la destruction de la classe moyenne.
00:54:38Cela passe par la destruction des classes
00:54:40moyennes parce que l'ennemi, justement
00:54:42ce qu'on ne comprenne pas, les gens
00:54:44d'extrême gauche, c'est le
00:54:46capitalisme d'entreprise et c'est
00:54:48la classe moyenne, c'est ces gens
00:54:50qui sont
00:54:52les forces productives de la
00:54:54nation, c'est eux qui doivent dégager.
00:54:56Cher Pierre, en tant que plaque-vent, l'axe
00:54:58Washington-Tel Aviv
00:55:00ce n'est pas qu'un axe
00:55:02de guerre avec des armes et des
00:55:04tris, c'est aussi
00:55:06un axe progressiste.
00:55:08Washington, c'est quoi ? C'est l'Amérique
00:55:10c'est le
00:55:12protestantisme anglo-saxon
00:55:14qui est en guerre contre le catholicisme
00:55:16romain. Tel Aviv, c'est
00:55:18aussi la capitale de l'LGBT
00:55:20New York et Tel Aviv, c'est les deux plus grandes
00:55:22gay-prides dans le monde. Ça, il faut le dire !
00:55:24On ne peut pas faire à la fois
00:55:26la gay-pride et la guerre à l'Iran et la Russie.
00:55:28C'est pas possible, il faut choisir. Le problème, c'est ça, encore une fois.
00:55:30C'est là où on est dans l'irrationnement.
00:55:32Oui, mais quand on est dans l'hubris
00:55:34on veut tout en même temps, comme le diable.
00:55:36Et en fait
00:55:38sur cette idée
00:55:40il y a deux faces
00:55:42du mondialisme. Il y a une face inclusive
00:55:44la face sorosienne en quelque sorte
00:55:46la face bénétonne
00:55:48et puis
00:55:50la face exclusive,
00:55:52violente, impérialiste. Et nous, qui vivions en Occident
00:55:54pendant les dernières
00:55:56décennies, on s'en rendait moins compte de la face
00:55:58exclusive. Parce que si on avait été
00:56:00dans les périphéries de l'Occident
00:56:02politique, on aurait déjà plus compris.
00:56:04Déjà, on accède
00:56:06moins à la société de consommation.
00:56:08C'est différent. Mais maintenant
00:56:10qu'on en parle, on en parlait de
00:56:12Modeste Schwarz qui parle de l'endo-colonisation
00:56:14maintenant que ça devient plus difficile pour le système
00:56:16mondialiste occidental
00:56:18d'aller piller
00:56:20les pays qui finalement ne se laissent plus faire
00:56:22et bien, il est obligé d'augmenter
00:56:24la pression sur sa propre population
00:56:26sur nous. Et c'est ce qu'on connaît
00:56:28notamment depuis le Covid.
00:56:30Mais cher Youssef Indi, comment on peut expliquer
00:56:32Allez-y, rebondissez.
00:56:34Vous avez posé la question de Tel-Aviv-Washington
00:56:36protestantisme. Vous parlez de judéo-protestantisme
00:56:38et vous avez parlé de la gay pride.
00:56:40En fait, c'est totalement lié.
00:56:42C'est-à-dire que les mouvements
00:56:44homosexualistes
00:56:46puis LGBT
00:56:50sont nés dans ce monde-là.
00:56:52Le monde protestant
00:56:54et le monde juif à partir de la fin
00:56:56du 19ème siècle. Prométhéoricien de
00:56:58l'homosexualisme est un
00:57:00fils de pasteurs
00:57:02luthériens allemands. Et les mouvements
00:57:04féministes puis
00:57:06néo-féministes puis LGBT
00:57:08homosexualistes naissent
00:57:10et se propagent dans les milieux
00:57:12juifs réformés et protestants
00:57:14réformés. Vous allez avoir
00:57:16des femmes protestants, des
00:57:18femmes pasteurs, des femmes rabbins,
00:57:20des homosexuels
00:57:22pasteurs, des homosexuels rabbins et ainsi de suite.
00:57:24Donc en fait, on a ce monde-là
00:57:26colonialiste,
00:57:28judéo-protestant
00:57:30qui exerce en fait une double
00:57:32colonisation. Une colonisation
00:57:34géopolitique
00:57:36et financière, on va coupler les deux
00:57:38et une colonisation idéologique.
00:57:40Alors avec une influence effectivement
00:57:42de ce messianisme juif traditionnel
00:57:44ou de ce protestantisme évangélique
00:57:46et son versant
00:57:48nihiliste, c'est-à-dire le LGBT.
00:57:50Et c'est pour ça qu'en fait, vous avez les deux.
00:57:52Vous avez Gay Pride à Tel Aviv
00:57:54et les orthodoxes à Jérusalem.
00:57:56Et vous avez aux Etats-Unis
00:57:58nihiliste LGBT et évangélique.
00:58:00Ce sont les deux faces
00:58:02d'une même pièce. Parce que si on va plus
00:58:04loin dans l'eschatologie et dans la théologie,
00:58:06il faut comprendre une chose, et là ça
00:58:08vient du judaïsme puis ça va se répandre,
00:58:10c'est que dans le monde juif,
00:58:12dès les premiers siècles, quand je dis
00:58:14les premiers siècles, c'est les premiers siècles après
00:58:16le Christ, on a une lutte
00:58:18interne entre les mouvements
00:58:20apocalypticiens juifs et le
00:58:22mouvement thalmudiste et rationaliste.
00:58:24Pourquoi ? Parce que le mouvement
00:58:26apocalypticien
00:58:28pense que, et on va le retrouver quand même
00:58:30chez Saint-Paul sous une autre
00:58:32forme, c'est l'idée que quand le Messie
00:58:34vient, ou quand les temps messianiques viennent,
00:58:36les lois doivent être abandonnées.
00:58:38C'est-à-dire il y a une abolition de la loi.
00:58:40Par exemple dans la tradition juive, la Torah
00:58:42Beria, la Torah qu'on connaît,
00:58:44disparaît et laisse place à la Torah
00:58:46Hatzilut. Et cette idée
00:58:48que l'avènement du Messie fait disparaître
00:58:50la loi est une idée extrêmement
00:58:52dangereuse qui a été combattue pendant longtemps
00:58:54par les thalmudistes parce que
00:58:56elle libère des forces antinomistes
00:58:58et apocalyptiques. Et ces
00:59:00forces antinomistes et apocalyptiques, elles vont
00:59:02donner le lgbtisme
00:59:04etc. Donc il faut
00:59:06bien comprendre que même
00:59:08quand on est dans l'athéisme,
00:59:10on est dans une théologie.
00:59:12Mais comment on peut expliquer
00:59:14cette puissance sur les consciences ?
00:59:16Ce sont des mouvements
00:59:18d'une puissance faramineuse.
00:59:20Regardez, les deux choses s'articulent très bien parce que
00:59:22une fois que vous êtes allé au bout
00:59:24du nihilisme, à moins de
00:59:26se suicider, vous allez revenir en arrière.
00:59:28Et c'est le mouvement qu'a connu Mai 68
00:59:30avec toutes ces avant-gardes qui étaient souvent
00:59:32issues d'un judaïsme d'extrême
00:59:34gauche, des gens comme Béni Lévy
00:59:36qui disait qu'il est passé de Mao
00:59:38à Moïse.
00:59:40Donc il est revenu à sa tradition
00:59:42parce qu'il n'avait
00:59:44pas le choix. Et le néoconservatisme
00:59:46au niveau global, c'est ça. Ce sont des gens
00:59:48qui, étant allés jusqu'au bout
00:59:50de l'idée un petit peu
00:59:52nihiliste révolutionnaire, ils reviennent à une idée
00:59:54réactionnaire mais selon
00:59:56leur propre point de vue
00:59:58et leurs intérêts
01:00:00à eux. Et donc en fait, ils cherchent
01:00:02à garder la domination.
01:00:04Comment ça arrivait ? Comment ont-ils fait ça ?
01:00:06Parce qu'il y a encore 30 ans,
01:00:08on aurait pu croire que c'était LGBT, non-binaire,
01:00:10c'était des fous furieux.
01:00:12Mais aujourd'hui,
01:00:14c'est pénalement
01:00:16répréhensible.
01:00:18Ça, c'est la fenêtre d'Overton.
01:00:20Petit à petit, on fait passer...