Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, était l'invité de la semaine de Benjamin Duhamel dans C'est pas tous les jours dimanche, sur BFMTV.
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00:00Il y a une phrase qui a été soulignée dans son discours de passation, il a parlé des gens d'en bas, et ça a été critiqué notamment par un certain nombre de membres de la France Insoumise.
00:09Quand on entend gens d'en bas, on pense aussi à l'expression que vous aviez utilisée vous-même à Matignon, la France d'en bas.
00:14Est-ce que c'était une erreur d'utiliser cette expression ? Est-ce que ça disait une forme de mépris ?
00:20La France Insoumise, ils sont aujourd'hui dans cette forme de radicalisation, d'extrémisme.
00:26La France d'en bas, c'est les gens qu'on n'écoute pas, c'est les gens qui sont allés à un moment ou à un autre dans des ronds-points.
00:32Quand j'avais utilisé cette expression, j'avais le président de Michelin à l'époque qui m'avait écrit pour me dire « moi je fais partie de la France d'en bas ».
00:40Il dit « je fais partie de la France d'en bas », c'est la France qui n'est pas écoutée. Moi le Medef ne m'écoute pas à l'époque, c'était le patronat.
00:45Il se plaignait de ne pas être entendu, c'est ça la France d'en bas, c'est ceux qui ne sont pas écoutés.
00:50Ce n'est pas quelque chose de méprisant, ce n'est pas une catégorie sociale.
00:54Au fond, on voit bien que les LFI sont en train de radicaliser tout.
01:00Je dirais que c'est peut-être la chance de Barnier, car son opposition est marquée aujourd'hui par l'extrémisme.
01:06Ils ont dévoré la social-démocratie. En fait, avec cet épisode d'une certaine manière triste de Cazeneuve à Matignon,
01:14finalement l'extrémisme a dévoré le centre-gauche et finalement l'opposition de gauche à Michel Barnier va être une opposition radicale.
01:22Je ne crois pas la radicalité en France aujourd'hui comme message politique.