Chômage : un taux de 8,4 % sans les travailleurs saisonniers
Le taux de chômage est de 8,4 % en Gaspésie, selon Statistique Canada. Si ce chiffre semble encourageant, par rapports à certaines années, il n’y a pas grande raison de célébrer selon le mouvement d’action chômage de la région.
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00:00Selon le mouvement Action chômage Gaspésie-Île-de-la-Madeleine,
00:03ce taux n'est pas représentatif, car il ne tient pas compte
00:06de la nature saisonnière de plusieurs industries.
00:09T'sais, avant, on était tout le temps dans le 13-14, là.
00:12Bien, moi, je pense que dans...
00:14Là, c'est sûr qu'il y a des emplois qui ont été comblés
00:18pas mal. Oui, j'irais probablement dans quelque chose
00:21comme 11-12 %.
00:23Un faible taux de chômage signifie que les demandeurs
00:26devront avoir travaillé plus d'heures pour recevoir
00:29des prestations. Actuellement, 595 heures sont nécessaires
00:33pour 18 semaines de prestations.
00:34Le mouvement d'Action chômage demande un plancher minimum
00:37de 35 semaines, entre 350 et 420 heures pour se qualifier
00:40aux prestations et l'ajout de la mise à pied saisonnière
00:44comme motif de cessation d'emploi.
00:47On pense que c'est beaucoup les préjugés qui viennent
00:50dicter une loi qu'on a beau expliquer, expliquer année
00:54après année que ça fonctionne pas pour l'est du Canada,
00:57mais ça reste la même chose à toutes les années.
01:01Selon Mme Mongeon, le calcul actuel nourrit les préjugés
01:04envers les chômeurs. Elle affirme que même les entreprises
01:08touristiques peinent à être prospères quatre saisons,
01:11il en est de même pour la pêche, l'agriculture et les travailleurs
01:15qui oeuvrent dans ces industries.
01:17Si on prend toutes ces gens-là puis on les envoie travailler
01:20à l'année, bien, on va toutes fermer nos restaurants
01:23saisonniers, nos cantines saisonnières, on va faire
01:26tout ce qui a rapport avec la forêt, la foresterie,
01:29puis les pêches, bien sûr, les pêches.
01:33Nadia Mongeon explique que dans 60 % des cas, les chômeurs
01:36ne peuvent pallier à la crise de la main-d'oeuvre actuelle
01:39puisque les postes demandent des études spécifiques,
01:42qu'ils n'ont pas nécessairement.
01:43Félix Côté, CHU TVA, à Carleton-sur-Mer.