Gouvernement démissionnaire : dénonçant une "démocratie en béquille", le députe écologiste Benjamin Lucas défend une commission d'enquête parlementaire
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00:00Vous avez des ministres qui ne se sont pas du tout comportés
00:02comme des ministres démissionnaires.
00:04Il y a l'exemple du budget que tout le monde reconnaît.
00:05Vous avez des ministres qui ont communiqué abondamment.
00:08Ils ont communiqué, me semble-t-il,
00:10avec les moyens de l'Etat, avec les moyens gouvernementaux,
00:12avec des conseils ministériels qui sont restés en place
00:17pour accompagner les ministres dans leurs déplacements,
00:19leurs communications, etc.
00:21Donc, en fait, je ne vois pas bien ce que ce gouvernement
00:23avait de démissionnaire.
00:24Le seul aspect sur lequel il était démissionnaire,
00:25c'est l'aspect sur lequel, nous, on ne pouvait pas le contrôler.
00:28Nous, on ne pouvait pas le faire tomber.
00:29Ca pose quand même un problème démocratique.
00:31Et encore une fois, qui dépasse la question du fait
00:34que nous soyons, nous, la gauche,
00:35et que ce soit un gouvernement de droite.
00:36Je pense que la question se posera à l'avenir.
00:38Et donc, il faudra aussi réfléchir.
00:40Vous savez que les écologistes,
00:41on en avait parlé longuement avant la dissolution,
00:44quand Jérémy Jordanoff voulait supprimer l'article 49.3
00:47ou introduire la proportionnelle.
00:48Nous, nous porterons aussi des propositions institutionnelles
00:51fortes et solides,
00:52parce qu'on ne peut pas se satisfaire
00:54d'une démocratie en béquille.
00:56Et là, en l'occurrence, on a eu une démocratie
00:58dont on a bien vu qu'elle n'était pas exemplaire
01:00dans la période de cet été.