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A moins de deux mois de l’élection présidentielle américaine, la candidate démocrate a dominé mardi 10 septembre son adversaire républicain, sans ressort et toujours sur la défensive. La vice-présidente a réussi à transformer le débat en une dénonciation des échecs et des controverses de la présidence Trump.

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00:00Hier soir avait lieu la première opposition télévisée et rencontre physique aussi entre Kamala Harris et Donald Trump,
00:06c'est pour ça que du coup on en parle ce soir, et donc je demandais un petit peu dans le chat si certains avaient déjà des questions.
00:11Il y a par exemple Castorf qui dit, lui, moi je n'ai pas suivi le débat, qu'est-ce que ça a donné ?
00:16Alors moi j'ai cru voir qu'il y avait eu une vainqueur apparemment, qui était Kamala Harris,
00:21en tout cas quand on survolait un peu les titres, c'est un peu ce qui ressortait.
00:23Est-ce qu'on peut vraiment dire que du coup Kamala Harris a remporté ce débat hier soir Sonia ?
00:27Alors je pense qu'en France déjà il y a pas mal de monde qui n'a pas regardé le débat parce qu'il avait lieu quand même
00:32entre 3h et 5h du matin pour nous tous, donc c'est un peu compliqué.
00:36Et effectivement, en tout cas pour le moment, et les premiers, ce qu'on appelle les sondages sortis des urnes,
00:43c'est les sondages sortis du débat, sont effectivement Don Kamala Harris.
00:49Alors je ne sais pas si on dit vainqueur ou en tout cas elle n'a pas perdu ce débat,
00:53et elle est sortie, et effectivement l'impression donnée c'est qu'elle était beaucoup plus confiante,
00:56beaucoup plus assurée, et que Donald Trump a été beaucoup plus sur la défensive,
01:03s'est énervé à plusieurs reprises, etc., alors qu'elle a gardé son calme tout au long de la soirée.
01:07L'autre chose qui est frappante et qu'il faut peut-être se rappeler,
01:11c'est qu'en fait c'est pas le premier débat d'une certaine manière de la campagne présidentielle,
01:15puisqu'il y en a eu un autre en juin, qui est un débat historique,
01:19puisque c'était le débat entre Donald Trump et le candidat à ce moment-là, qui était donc le président Biden.
01:26Et ce débat s'est tellement mal passé pour Joe Biden,
01:30qu'en fait il a conduit à son retrait quelques jours plus tard de la course présidentielle,
01:34et donc à l'arrivée, qui n'était pas prévue, de Kamala Harris,
01:38et de cette campagne finalement, qui se retrouve une campagne en accéléré,
01:41puisque Kamala Harris doit faire tout le chemin qu'on fait d'habitude en plus de deux ans,
01:45à peu près un an et demi, deux ans, pour un candidat, là elle va le faire en six mois.
01:49Donc voilà. Mais effectivement, en tout cas l'avis de la presse américaine notamment, et des experts,
01:57c'est qu'effectivement elle est sortie plutôt vers le haut de ce débat.
02:02Est-ce que ça a vraiment des conséquences, justement, le fait que l'un gagne ou perd un débat ?
02:08Est-ce que ça peut se traduire concrètement dans les urnes ?
02:10Est-ce qu'on peut imaginer qu'il y a des gens qui se disent, bon bah j'hésitais encore,
02:13là à la vue de ce débat-là, je vais plutôt voter pour Kamala Harris, alors que je comptais peut-être voter pour Trump ?
02:17Oui, alors là on est dans un... Justement, ça c'est la chose qu'on va attendre.
02:20On va attendre, et il va falloir sans doute quelques jours pour savoir si ça se traduit par un mouvement dans les urnes.
02:26Ce qui est intéressant, et ce que visait l'un comme l'autre des candidats, mais particulièrement Kamala Harris,
02:33c'est qu'en fait le vote Trump, il est à peu près... On sait, les électeurs de Trump sont des électeurs qui sont décidés,
02:38et en fait il n'y a pas grand-chose qui va les faire changer d'avis. Donc ils vont voter pour Trump.
02:42Les électeurs de Kamala Harris, il y a une partie qui est extrêmement déterminée, mais il y en a d'autres qui sont des électeurs,
02:48qui sont ce qu'on appelle les indécis, qui ne votent pas d'habitude.
02:53Souvent c'est les jeunes, parce qu'en fait il faut s'inscrire, etc., etc., et que ça demande un engagement actif, quoi.
03:00Et donc c'est cette frange-là qu'on cherche, et qu'ils cherchaient à atteindre.
03:04Donc c'est les électeurs indécis, ceux qui ne sont pas encore sûrs de leur vote,
03:09et c'est là que Kamala Harris peut grappiller des voix, et voire gagner, voire faire basculer l'issue du scrutin.
03:18À l'heure actuelle, depuis l'annonce de Kamala Harris, elle est remontée dans les sondages,
03:22les démocrates sont remontés dans les sondages nettement par rapport aux républicains.
03:26Ils sont donc aujourd'hui à peu près au coude-à-coude. Ça dépend des États, ça dépend des instituts de sondage,
03:31mais en gros, ils sont à peu près entre 44 et 46% chacun des voix.
03:36Donc la question maintenant, c'est comment Kamala Harris, et c'est elle qui a la plus grande réserve de voix d'une certaine manière,
03:42si elle arrive à convaincre les indécis et ceux qui ne voulaient pas se déplacer à aller voter.
03:47Parce que moi, quand j'en parle même avec des amis autour de moi, mais du coup vraiment entre personnes qui ne sont pas des connaisseurs de la vie politique américaine,
03:54j'ai l'impression que depuis l'arrivée de Kamala Harris, en effet, elle fait figure de favori, on a l'impression qu'il ne peut rien lui arriver,
04:00mais donc là, ils sont au coude-à-coude actuellement. Il n'y a vraiment rien qui est gagné, ni pour l'un, ni pour l'autre.
04:05Et il faut se rappeler que ce sont des votes qui ont lieu par État et qui, en gros, élisent des grands électeurs,
04:11qui même ensuite, en fonction du nombre de grands électeurs élus, constitueront une majorité ou pas, et donc décrèteront un président.
04:18Donc en fait, l'élection, elle va se jouer dans ce qu'on appelle les swing states,
04:23quelques États où, effectivement, selon les élections, ça bascule d'un côté ou de l'autre.
04:28Et c'est souvent... Ça se joue quelquefois à quelques voix. Enfin aux dernières élections, la Géorgie, ils ont dû recompter
04:36plusieurs fois pour être sûrs qu'effectivement, c'était bien aller aux démocrates et pas aux républicains.
04:42Et c'est ça qui a changé la donne, notamment. Donc en fait, ça peut se jouer à quelques voix.
04:46Et c'est pour ça que les candidats vont aller dans tous ces États, ces swing states, 50 fois d'ici le jour du scrutin,
04:55parce que c'est super important. Et ce qui est... Même si Donald Trump a perdu ou est paru moins efficace pendant le débat hier,
05:04il a sans doute pas perdu d'électeurs, parce que ceux qui savent déjà qu'ils voteront pour lui, même s'il est mauvais en débat,
05:11vont pas changer d'avis. En revanche, ceux qui ne savent pas s'ils vont aller voter et qui ont vu une Kamala Harris assurée,
05:20confiante, qui n'a pas répondu aux provocations, qui est restée très calme, qui est celle qui s'est avancée vers Donald Trump pour le saluer,
05:29alors que c'est un type imposant, même physiquement, qui a évité soigneusement... Elle était très bien préparée, manifestement.
05:38Elle a évité soigneusement de répondre aux provocations de Donald Trump, qui essayait de l'attaquer sur sa race, sur ses origines,
05:45sur sa famille, sur sa politique, sur son association avec Biden, sur tout. Enfin, il a traité quand même de beaucoup de choses pendant ces deux heures de débat.
05:55Et elle a soigneusement pris soin de ne jamais répondre à ses attaques et de dévier et de parler d'autre chose. Et ce qu'il a, prodigieusement et visiblement, énervé.
06:05– Ce qu'a dit aussi Donald Trump hier soir, et c'est ce que souligne Castorf, il a dit, Donald Trump, à Springfield, les migrants mangent les animaux de compagnie.
06:13Est-ce qu'on pourrait revenir sur ce petit épisode ? Qu'est-ce que c'est que ça ?
06:16– Alors, c'est un truc qui circule sur les réseaux sociaux et les réseaux complotistes, et notamment Trumpistes, qui disent, en gros,
06:25et relayés par plein de monde, évidemment, dont Elon Musk, et qui, en fait, disent qu'il y a des migrants haïtiens dans cette petite ville de l'Ohio
06:34qui s'appelle donc Springfield, qui mangent les animaux de compagnie. Donc les chats, les chiens et les canards aussi.
06:41Bon, pour ceux qui ont des canards en animaux ou de compagnie. En fait, c'est faux. Il n'y a nulle part, aucune occurrence de quelque chose comme ça qui se passerait.
06:52Ce qui a particulièrement énervé Donald Trump, c'est qu'hier soir, au contraire du débat de CNN entre Biden et Trump,
06:59où, en fait, les deux candidats parlaient et les journalistes n'ont pas fait de fact-checking direct, là, en l'occurrence,
07:06chaque fois qu'un candidat parlait, le micro de l'autre était éteint, donc ils ne pouvaient pas se parler l'un sur l'autre et s'interrompre.
07:12Et en plus, les journalistes, quand il y avait quelque chose de faux qui était dit, répondaient immédiatement et remettaient le...
07:19Donc c'est exactement ce qui s'est passé dans ce cas-là. Le journaliste a dit, en fait, non, il n'y a jamais eu de...
07:25Il n'y a aucun rapport sur des chiens et des chats de compagnie mangés par des migrants haïtiens à Springfield, dans l'Ohio, ni d'ailleurs nulle part.
07:33— Oui, d'ailleurs, c'est ce que disait Donald Trump aujourd'hui quand il a réagi un peu à ce débat. Il disait que le débat était truqué.
07:37Les journalistes faisaient que de me rétorquer des choses à moi et pas à elle. — Voilà. Il finit mauvais perdant, évidemment,
07:43puisqu'il sent bien qu'il est sorti... Bon, comme toujours, défiant, en disant « Mais bien sûr, j'ai gagné ». Là, il a expliqué ensuite qu'il a fait
07:51le plus beau débat de sa vie et le meilleur débat et qu'en fait, si l'impression est qu'il n'aurait pas gagné, c'est la faute à la télévision, à NBC,
08:01et aux journalistes présents, qui devraient se voir retirer leur licence. Donc vraiment l'attitude du mauvais perdant. On blâme le média et les organisateurs.
08:11— Mais quand on voit, par exemple, des épisodes comme celui-ci où Donald Trump, du coup, délivre des fake news, il est repris en direct.
08:20Donc on établit que c'est faux. Est-ce que ça peut avoir des conséquences sur ces électeurs ? Ou ces électeurs, comme tu le disais,
08:26ils sont tellement déterminés à voter Donald Trump qu'en fait, ils sont dans un monde où, peu importe si ce sont des fake news ou pas, on croit ce que dit Donald Trump
08:35et on va voter pour lui. — Alors je pense que les électeurs de Donald Trump... En tout cas, le fond solide des électeurs de Donald Trump,
08:44ils écoutent régulièrement depuis en fait 7 ans, presque 8, les mêmes fake news et incohérences et sorties complètement... Enfin complètement...
09:00C'est même pas des fake news. C'est aussi parfois des trucs qui n'ont aucun rapport les uns avec les autres. Et on sait pas d'où il a sorti ça.
09:08Et ces gens-là, en fait, ne remettent pas ça en question. Donc le fait, même si on leur démontre par A plus B qu'il n'y a aucun chien de compagnie
09:15qui n'a jamais été mangé où que ce soit aux États-Unis, ils vont dire « Mais oui, mais en fait, c'est du complotisme et c'est pour miner notre candidat ».
09:24Donc en fait, non, ils seront pas... Ça changera pas leur opinion. En revanche, les jeunes ou ceux qui savent pas trop quoi faire, qui hésitent entre
09:32aller voter, pas voter, ou qui tout à coup se découvrent un intérêt pour la campagne parce que là, on rentre dans le vif du sujet, qu'on est quand même plus très très loin,
09:39on est à 55, 56, 55 jours du scrutin, se disent « Bon, je vais quand même me renseigner ». Là, ils peuvent se dire « Bon, quand même, il exagère, faut pas pousser non plus ».
09:47Et effectivement, là, peut-être pencher vers Kamala Harris.
09:50En parlant de Kamala Harris, il y a Pitcher 42 qui nous dit dans le chat qu'elle était percutante particulièrement sur les droits des femmes,
09:56qu'elle a gagné des points sur ça. Et pour Pitcher 42, le visage de Trump était fermé. Il n'a pas su s'imposer sur ces sujets.
10:03C'est exactement ça. C'était vraiment... En fait, c'est intéressant parce que si on analyse vraiment le contenu de ce qu'a dit Kamala Harris,
10:09elle a pas donné tellement d'éléments sur son programme, sur ce qu'elle compte faire exactement. Elle est restée relativement... Pas vague, mais c'était pas ultra précis.
10:20En revanche, elle a été très ferme sur des fondamentaux et surtout sur ce qui, effectivement, risque de hérisser pas mal d'électeurs ou d'électrices, notamment, potentielles,
10:33à savoir donc des femmes, c'est les droits à l'avortement, notamment. Et ça, c'est là-dessus, sa tirade là-dessus a été extrêmement percutante.
10:41Et on a bien vu qu'effectivement, Donald Trump regardait par terre et était mal à l'aise et n'a pas répondu et était pas bien là-dessus, quoi.
10:49Et d'autant plus qu'il l'a attaqué, elle, parce qu'elle n'a pas d'enfant. Elle n'a jamais eu d'enfant. Elle a élevé des beaux-enfants, les enfants de son mari.
10:59Et il l'a attaqué de manière extrêmement violente en la traitant de... On y reviendra, de cat lady, de vieille fille à chat, en gros, ce qu'elle s'est bien gardée de dire.
11:11Elle n'est pas rentrée dans ce jeu-là, en fait, parce qu'il est tellement... C'est là aussi où on voit que l'équipe de communication est très affinée,
11:20puisque déjà, on en a parlé, on a écrit un article, Isabelle Anne a écrit un article intéressant sur la communication de Kamala Harris,
11:28qui est beaucoup plus agressive, notamment sur les réseaux, etc., que ne l'était celle de Joe Biden, par exemple.
11:33Elles utilisent ou ils utilisent certains outils ou trucs qu'utilise la campagne de Trump. Donc du coup, ça les désarçonne un petit peu, parce qu'ils marchent sur leur terrain.
11:46En revanche, là, pendant le débat, elle s'est bien gardée de rentrer dans ça, parce qu'elle sait très bien que Donald Trump va l'ouvrir et va partir dans une logorée dingue,
11:54et où elle n'aura plus un mot à placer. Donc en fait, elle est restée très prudente. Chaque fois qu'il a essayé de l'attaquer et de la faire sortir de ses gonds,
12:01elle a divergé, elle a esquissé un sourire, etc., mais elle est restée aussi... C'était intéressant aussi, parce qu'elle n'a pas non plus exagéré le côté sarcastique,
12:11où elle ne s'est pas ouvertement moquée de lui. Elle a secoué la tête, elle a eu un sourire un peu ironique quand il sortait des insanités, mais c'est tout.
12:19Et après, elle est passée sur un autre sujet. Elle l'a notamment prodigieusement énervée, c'était visible, quand elle a évoqué ses meetings de campagne,
12:28donc les meetings de Trump, à la fin desquels les gens partent parce qu'ils s'ennuient et qu'ils sont saoulés par les discours de Trump.
12:38Et là, on voyait bien qu'il était super énervé. Et lui, au contraire, a fait exactement le contraire, a répondu directement à cette attaque en disant
12:45« Mais non, venez, vous allez voir, c'est super, c'est les plus grands meetings jamais organisés de la planète, il y a des milliards de personnes, etc., etc. »
12:51Un peu vexé, quoi. — Clairement, clairement, clairement vexé. — Je voudrais revenir sur ce terme, enfin sur cette insulte de « vieille fille à chat »,
12:59puisqu'il a été repris, ce terme-là, par un soutien de taille qui s'est affiché publiquement hier soir après le débat. Un soutien de taille à Kamala Harris,
13:08c'est ce que remarque M. Kiwi dans le chat. C'est Taylor Swift, la chanteuse superstar, qui a apporté du coup publiquement son support à Kamala Harris
13:16en signant à la fin de son petit texte sur Instagram, signé de la part d'une vieille fille à chat. C'est un coup assez important, et loin d'être anodin.
13:25— Ah, c'est énorme. C'est énorme, parce que le soutien de Kamala Harris, le soutien de Taylor Swift pour Kamala Harris, c'était un super coup.
13:35En plus, le moment où elle l'a sorti... Parce qu'on attendait depuis un moment. La reine de la pop, il fallait qu'à un moment, elle se positionne.
13:43On n'est pas trop surpris qu'elle se positionne pour soutenir Kamala Harris. — Elle avait déjà soutenu Joe Biden dans le passé ?
13:49— Elle a soutenu Joe Biden dans le passé. Elle a mis du temps. Elle a mis beaucoup de temps à entrer dans le jeu politique. Mais depuis 2020,
13:55elle a ouvertement commencé à afficher ses soutiens pour les candidats. Mais le fait est que... En fait, pourquoi est-ce qu'elle a mis longtemps
14:04à se lancer dans la politique ? Aussi parce que parmi ces millions et ces légions de fans et de supporters et d'adorateurs...
14:16— Plus de 280 millions d'abonnés sur Instagram, par exemple. — Ouais, c'est dingo, quoi. En gros, toujours, elle a parmi eux des trumpistes, quoi.
14:26Elle a... C'est un peu... C'est la country girl, la fille blanche qui a commencé dans la country music, qui est pop, la gentille fille propre sur elle, etc.
14:37Et ça plaît. Ça plaît aussi à la frange conservatrice. Donc parmi ses adorateurs, elle a aussi les potentiels électeurs de Trump.
14:44Si le vote était ouvert aux jeunes de 16 ans, à coup sûr, Kamala Harris est élue haut-la-main demain, quoi. Mais le fait est que non.
14:55C'est pas le cas. Donc en fait, là où Taylor Swift a été ultra habile, c'est qu'en fait, elle a donc posté sur Instagram son soutien à Kamala Harris.
15:05Mais elle a pas attaqué Trump. Elle a dit... Bon, un, elle a exprimé son profond déplaisir à avoir remarqué que la campagne Trump
15:16avait utilisé l'intelligence artificielle notamment pour afficher une de ses chansons sans son autorisation en soutien de la campagne Trump.
15:23Donc elle a exprimé son désaccord et le fait qu'elle avait modérément apprécié. Mais elle s'est bien gardée d'attaquer Trump.
15:30Ce qu'elle a dit, c'est... Voilà. Moi, j'ai fait ma recherche. J'ai regardé. Je me suis renseignée. J'ai lu, etc.
15:35Et il se trouve que le ticket Kamala Harris et Votes sont des tickets qui correspondent aux idées que je défends, les droits LGBT, les droits des femmes, etc.
15:47Donc à partir de là, mon choix est fait. Je soutiendrai le ticket Harris-Votes. Ce que je fais maintenant, c'est que je vous invite tous à faire la même chose.
15:56Faites votre recherche. Faites votre propre choix. Et surtout, surtout, inscrivez-vous et allez voter, puisque c'est ça qui est.
16:05Et ensuite, elle met même... Elle va plus loin, puisqu'elle dit... Mon prochain post, je vous enverrai les coordonnées pour cliquer le lien pour aller vous inscrire sur les listes électorales.
16:14Donc c'est assez fort et malin comme manière d'afficher son soutien, parce qu'en gros, elle ne dit pas à ses fans, faites comme moi.
16:23Elle dit, faites ce que vous voulez. Mais voilà, moi, c'est moi, ce que je fais là.
16:26– Oui, elle évite de rentrer dans le mauvais rôle de la donneuse de leçons. – Exactement. Et comme ça...
16:30Et c'est là où est la différence aussi énorme, parce que Swift a un tel appel que comparé à n'importe quel artiste, musicien, chanteur, acteur,
16:41qui va soutenir le camp démocrate, ce qui arrive régulièrement, sa décision, à elle, peut faire la différence, peut faire la différence notamment sur ça,
16:50sur convaincre des jeunes d'aller s'inscrire et d'aller voter. Et on raconte tout ça, d'ailleurs, parce que je vous parle, je parle, je parle.
16:56Mais on raconte tout ça. Vous avez une avant-première, parce que normalement, le journal n'est pas encore en ligne et n'est pas encore sorti.
17:02Mais dans le journal de demain, vous avez une double page sur le web, mais qui l'aurait aussi sur le print, si vous décidez d'aller dans un kiosque,
17:11et avec un grand papier sur Taylor Swift, qui est écrit par Elise Vignacourt, qui est allée aux États-Unis longuement et qui avait fait un long reportage
17:21et plusieurs excellents rapports sur, justement, la Swiftmania et ce phénomène-là quand même assez extraordinaire. Donc elle nous raconte tout ça.
17:30Et voilà. Et vous avez à côté Samuel Ravier, qui nous écrit un papier sur le mauvais perdant Donald Trump.
17:37— Et d'ailleurs, il y en a peut-être qui se demandent aussi dans les tchats, pourquoi est-ce que... Parce que ça, on le voit tout le temps quand on est dans la rédac de Libération,
17:42les pages du lendemain qui sont imprimées sur des grands papiers comme ça et qui circulent dans la rédac de main en main.
17:47— Alors c'est pas parce qu'on a besoin de lunettes. C'est ce qu'on appelle... En fait, une fois qu'on a écrit les pages, qu'on a écrit les articles, etc.,
17:54on a nos éditeurs qui les mettent en page. Donc en gros, ils essayent de rendre les pages belles. Donc choix des photos, choix des titres, etc.
18:01Et ensuite, on a les chefs de service, donc moi en l'occurrence pour ça, ou mes adjoints, qui ensuite, ce qu'on appelle, valident les titres et la titraille.
18:10Donc les titres, la titraille, vérifient qu'il n'y a pas une coquille qui s'est glissée là, une virgule qui manque, machin.
18:17Donc je vous rassure, hein. Quelquefois, on relit tous 25 fois. Et il reste quand même le lendemain, la virgule au mauvais endroit, le point qui manque...
18:25— Nous sommes des êtres humains. — Voilà. Ça arrive quand même de temps en temps. Mais enfin l'idée étant de limiter au maximum les dégâts.
18:30Et après, on appelle ça le B.A.T. C'est encore relu par les grands, grands chefs de la rédaction. Et ensuite, ça part à l'imprimerie.
18:40— Tu parlais tout à l'heure, pour en revenir sur Kamala Harris, d'un petit peu aussi sa nouvelle stratégie d'être un peu plus offensive, d'être un peu plus agressive face à Donald Trump que l'était par exemple Joe Biden.
18:50Il y a une question de Laurence Taka dans le chat qui demande est-ce que l'équipe de com' de Kamala Harris capitalise sur l'expérience des deux précédentes campagnes ?
18:58— Oui. Alors évidemment, ils étudient... Alors l'avantage d'avoir en face de toi un candidat qui a déjà été candidat, qui a déjà été président...
19:05— Sa troisième campagne électorale. — Voilà. Sachant qu'en plus, Donald Trump, c'est pas comme s'il changeait drastiquement.
19:12On reste quand même dans les mêmes rhétoriques, les mêmes attitudes, le fait qu'il s'énerve très vite. Il y a pas mal de choses.
19:19Donc clairement, il y a eu un vrai travail d'études sur le personnage et comment effectivement le faire sortir de ses gonds, comment couper court aux provocations, etc.
19:31Donc oui, voilà. Alors après, je crois qu'on n'avait pas fini ça. On en a parlé au début. C'est est-ce que ça va se traduire dans les intentions de sondage, de vote,
19:40les intentions de vote dans les sondages qui vont sortir dans quelques jours, parce qu'en général, il faut quelques jours pour voir si ça bouge. C'est pas sûr, en fait.
19:48Donc on espère, mais c'est pas sûr. Enfin on espère, si on est pour le camp démocrate. Mais on n'est pas sûr, en fait. Il est arrivé plusieurs choses.
19:56Il est arrivé parfois qu'il y ait des débats où on se dit, où la presse, les experts, etc., tout le monde ait dit... Non mais en fait, untel a gagné le débat haut la main.
20:06Et puis dans les intentions de vote, il n'y a pas de changement. Voire au contraire, les électeurs ont pensé que c'était l'autre qui avait gagné.
20:14Donc il faut se méfier de ça. Là, on va voir. Mais ça peut changer un peu. Ça peut changer radicalement. Ça peut avoir une influence radicale ou pas.
20:23Et sans doute, ce qui sera le plus intéressant, c'est de voir à quel point l'appel de Taylor Swift... Ça, ça a un impact. La dernière fois qu'elle avait appelé à voter Joe Biden,
20:33il y avait... C'est dans l'article. Il y avait, je crois, 28 millions de personnes qui s'étaient inscrites pour voter dans les quelques minutes de...
20:42— Ah oui, c'est impressionnant. 28 millions. — Et là, l'insta d'hier soir... Enfin de cette nuit, quoi, pour nous, a été liké très très rapidement.
20:51Je sais pas. Il y avait plus de 8 millions de personnes qui ont liké, mais en quelques minutes, quoi.
20:55— Donc le soutien de Taylor Swift est presque plus important que le débat remporté.
21:00— C'est peut-être ça qui fera la différence dans les sondages et dans les intentions de vote.
21:03— Est-ce qu'il y a d'autres débats télévisés prévus ou pas entre les deux candidats ?
21:06— Alors normalement, initialement, les deux campagnes s'étaient mises d'accord pour qu'il y ait deux débats.
21:11— D'accord. — Donc là, c'était le premier. Ce qui est intéressant, c'est qu'évidemment, le camp démocrate hier soir... Enfin hier soir aux États-Unis et cette nuit pour nous,
21:20à la sortie ou ce matin pour nous à l'aube, à la sortie du débat, a dit « Bah nous, quand vous voulez, on continue, on recommence, on remet ça ».
21:27Et le camp républicain et Donald Trump notamment a dit qu'il était pas totalement sûr que... Mais c'est là qu'on voit à quel point il est mauvais perdant,
21:37parce que non seulement il a dit « Il est pas totalement sûr d'accepter un deuxième débat », parce que vraiment clairement, ça a été truqué et tellement mal organisé, etc., etc.
21:46Et puis par ailleurs, il a quand même aussi quasi menacé Taylor Swift en disant « Oui, son soutien à Kamala Harris, elle va le payer ».
21:55— Oui, il se paiera dans les ventes sur le marché musical. — Mais c'est un peu sinistre, quand même, la manière de formuler ce genre de prophétie.
22:05Donc ce qui tente à prouver qu'effectivement, il a sans doute perdu ce débat, vu sa réaction. Donc on sait pas. Donc c'est un peu l'inconnu.
22:15— Tassar Nael nous dit dans le chat « Trump a dit « OK », mais sur une chaîne honnête ». Allez savoir ce que ça veut dire « honnête ».
22:20— Fox News, probablement, pour lui. Mais là, le camp démocrate dira qu'on n'est pas tout à fait d'accord. Donc voilà.
22:26— Si. Alors on a bien compris que le résultat était évidemment pas du tout joué d'avance. — Non.
22:31— Le scrutin et le résultat électoral, imaginons que Donald Trump perde. Est-ce que ça peut être la fin de la carrière politique de Donald Trump ou pas ?
22:40Est-ce que ça peut être en tout cas une élection qui ressemble à une page qui peut véritablement être tournée ?
22:47— C'est compliqué. C'est vraiment... Le côté prospectif, c'est toujours très compliqué, surtout... Voilà. Là, on est vraiment à un moment...
22:54Ce qui est sûr, c'est que les chances de voir le camp démocrate gagner ont considérablement augmenté depuis la retraite de Joe Biden.
23:03Y a aucune... — Parce que d'ailleurs, c'était comment, à ce moment-là ? Quand c'était encore Joe Biden, les sondages étaient à ce point en faveur de Donald Trump ?
23:07— Oui. Ils étaient nettement en faveur de Donald Trump. Il y avait une montagne à gravir de l'autre côté. Donc la question qui se pose maintenant,
23:15c'est qu'il y a eu un élan. Il n'y a aucun doute. Il y a eu un élan au moment de la nomination de Kamala Harris, les premiers jours de campagne,
23:22les premières semaines de campagne, etc. Là, on est arrivé un peu à un plateau. Et on passe à une autre étape.
23:27Donc c'est-à-dire on passe dans le dur. On passe là au débat. Ensuite, on passe... Le vote démarre là. C'est aussi pour ça que c'était tellement important,
23:34ce débat, qu'elle le gagne, parce que le vote commence dans certains... Et le Pennsylvania est un swing state. Donc il fallait absolument qu'elle vote,
23:43que ça fonctionne, ce débat. Mais on reste avec des pourcentages qui sont très serrés, quoi. Donc de toute façon, on risque d'avoir un résultat très serré.
23:53Il faut se rappeler quand même, la dernière fois, la dernière élection avec Joe Biden, on n'a pas eu le résultat au lendemain de l'élection.
24:00Donc il a fallu attendre presque une semaine pour avoir le résultat définitif. Et Joe Biden déclarait vainqueur. Et même à ce moment-là,
24:07Donald Trump n'a pas accepté le résultat. D'ailleurs, pendant le débat, il a encore rappelé qu'il n'acceptait pas qu'il avait perdu.
24:15En fait, il considère toujours qu'on lui a volé l'élection. Et ça a conduit quand même aux émeutes du Capitole le 6 janvier, etc.
24:21Donc en fait, c'est un peu l'inconnu. Est-ce que Donald Trump, cette fois-ci, va se dire bon basta, j'ai 78 ans, je vais aller faire autre chose
24:28je vais aller jouer au golf en Floride ? Je ne suis pas sûre. Vu le personnage, ça ne ressemble pas quand même au mec qui accepte comme ça une défaite, etc.
24:37Si la défaite est très très nette, peut-être, si elle est serrée, on aura à nouveau les accusations de trafic du vote, etc.
24:46Et tout le monde va être sur les dents sur est-ce qu'on va avoir à nouveau des émeutes, etc.
24:52C'est un moment très clé et il faut faire très attention de ne pas penser parce que Kamala Harris est très souriante et parce que clairement on a une nouvelle tête, etc.
25:00Elle a gagné l'élection. Elle n'a pas du tout encore gagné l'élection. On est vraiment dans un moment qui est très fragile et ça va être vraiment jour après jour.
25:12On est loin encore de pouvoir dire qu'elle va y arriver. On ne sait pas. Elle a des chances, mais je ne sais même pas si on peut déjà dire qu'elle a des fortes chances. On n'est pas encore à ce niveau-là.
25:24Et sur les swing states que tu mentionnais déjà aussi tout à l'heure, on sait du coup précisément quels états il va falloir surveiller.
25:32Dans Libération, dans la newsletter, dans nos articles qu'on va faire quotidien et dans le journal de campagne, vous avez ça et vous avez déjà les swing states,
25:42l'explication comment ça fonctionne, le programme électoral, pourquoi on appelle ces états des swing states, quels sont les enjeux, etc.
25:50Et on va avoir des reportages en chacun d'entre eux. Donc lisez Libération.
25:56Il y a DJ qui dit du coup, c'est fait, elle a gagné. Je pense que tu n'as pas tout dégoûté de ce qu'on a dit, puisqu'on a à peu près démontré l'inverse quand même,
26:06que c'était encore très loin d'être joué pour qu'elle arrive.
26:09Je pense qu'il faut faire attention. Il faut vraiment se prémunir contre toute complaisance et contre tout en se disant ça y est, c'est plié.
26:17Et ce n'est vraiment pas parce qu'elle a gagné clairement un débat qu'elle a gagné l'élection. Vraiment pas.
26:22D'ailleurs, j'ai l'impression que lorsque Donald Trump avait été élu président des Etats-Unis, on avait été assez choqués, assez surpris.
26:31Ce qui pourrait peut-être quand même nous vacciner aussi collectivement du fait de ne pas...
26:35Bien sûr, mais en plus, je pense que c'est un truc qui est... On a été surpris parce que je pense pour nous, un candidat comme Donald Trump,
26:44quand même... Enfin, on a toutes sortes de candidats en France dans nos élections. On est bien d'accord.
26:50Mais un candidat qui vous expliquerait que les migrants syriens qui sont dans la Creuse, dans le village de la Creuse,
27:00mangent les chiens, les chats et les poules, et qui annoncerait ça en meeting et en direct à la télévision,
27:09même les plus... les fans ou les supporters les plus acharnés, je pense qu'ils regarderaient avec un air un petit peu...
27:17Or, aux Etats-Unis, ça passe pour certains, en tout cas.
27:21On est quand même dans un contexte...
27:23Nous, on a des candidats autant d'anges Trumpistes, mais on n'a pas d'équivalent.
27:25On n'a pas d'équivalent, je pense, vraiment. Et donc pour nous, c'est parfois un peu... On se dit, mais le type dit n'importe quoi.
27:32C'est irrationnel. Donc c'est difficile pour nous, parfois, de comprendre comment ça fonctionne, en fait, la politique américaine et comment...
27:41Et pareil, cette campagne, enfin, on a encore 55 ou 56 jours devant nous.
27:46Je veux dire, en juin, quand il y a eu le débat Biden-Trump, bon, au-delà du fait que c'était un peu désespérant de voir Biden avoir autant de mal pendant ce débat,
27:58personne n'aurait imaginé que... Enfin, le moment où Trump s'est pris une balle dans l'oreille ou qu'une balle a frôlé son oreille, on s'est dit, la campagne est pliée, il va gagner.
28:09Quand Biden a perdu ce débat-là, on s'est dit, la campagne est pliée, quoi.
28:15Trump va regagner. Et puis, en fait, 15 jours après, on était dans une autre configuration, et là, on est dans une autre.
28:21Donc, en fait, 50 jours, ça peut basculer quand même assez vite.
28:25Il y a Tassar Nael qui a une question aussi très concrète sur le débat d'hier soir, qui demande, est-ce que Kamala Harris a joué avec les condamnations récentes de Trump pour le décrire en loser ou comme un délinquant en puissance ?
28:35Alors, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'elle ne l'a pas vraiment insultée à aucun moment, quoi, en fait.
28:41Donc, ce qu'elle a fait, c'est... Elle a dit... C'est quand même intéressant, quelqu'un qui a autant de casserole judiciaire aux fesses ou quelqu'un qui parle...
28:51Enfin, c'est pas quelqu'un qui devrait parler des droits des femmes vu son attitude par rapport aux femmes.
28:56Donc, c'était une référence directe à son procès, à sa condamnation dans l'affaire de Stormy Daniels et les autres, d'ailleurs, puisqu'il y en a plusieurs autres.
29:04Et donc, elle est restée... Elle ne l'a pas traitée ouvertement comme a pu faire Biden, d'ailleurs, à un certain moment, de menteur ou de corrompu,
29:16mais elle a fait des allusions extrêmement directes et en rappelant à chaque fois les incohérences.
29:20Et encore une fois, sur la question de l'avortement, elle a été très, très forte.
29:24Elle a pris des exemples très, très concrets d'une femme saignant... Enfin, perdant son sang dans un parking,
29:30parce que les médecins ne savent pas s'ils vont être poursuivis en justice, s'ils l'aident,
29:33alors qu'elle est en train de perdre un bébé de 8 mois ou 9 mois ou une gamine de 12-13 ans, enceinte après un viol incestueux et qui se verrait refuser un avortement.
29:44Donc, en fait, elle a pris des exemples quand même qui marquent, qui sont super frappants.
29:48Et elle est restée... Elle a fait justement attention de ne pas tomber dans l'insulte gratuite, etc.
29:55Parce qu'encore une fois, on l'a vu, ça a été vu et revu, c'est qu'en gros, pour ceux qui sont convaincus,
30:01le fait que Trump soit corrompu, un prédateur sexuel, etc., ça ne change pas grand-chose au vote.
30:09Ils vont quand même voter pour lui. Donc, en fait, finalement, ce n'est pas une attaque qui soit tellement valable et solide.
30:14Il y a aussi une question sur... Parce qu'on l'a aussi pas mal mentionné.
30:17Trump, il a été visé aussi par certaines affaires, parfois poursuivies en justice.
30:21Et là, on demande dans le chat, est-ce qu'il y a des poursuites contre Trump qui pourraient le déranger d'ici le 55 jours ?
30:28Non, alors là, il est très heureux. Et lui, il a notamment... Il devait connaître, là, la semaine dernière, la sentence après sa condamnation dans l'affaire Stormy Daniel.
30:37Donc cette femme qu'il accuse de l'avoir violée. Et le juge a décidé de repousser la sentence à après les élections.
30:46Et donc pour le moment, en fait, il n'a plus... Il avait la perspective de plusieurs affaires judiciaires qui auraient pu un peu « polluer » sa campagne.
30:55Pour des raisons X et Y, mais peut-être, effectivement, pour ne pas être accusé de jouer le jeu d'un camp ou de l'autre,
31:03la justice a décidé de temporiser et d'attendre la fin des élections. Mais le lendemain de l'élection, alors s'il est élu président, il bénéficie d'une immunité.
31:14S'il perd, là, pour le coup, il sera poursuivi. Il y aura une sentence puisqu'il a été condamné pour son procès, etc.
31:22Sur le fait que l'histoire de gagner ou perdre un débat ne voulait pas dire grand-chose aussi sur le résultat à la fin.
31:29M. Kiwi, dans notre chat, nous dit Mme Clinton avait gagné le débat également. Au moins, il y a d'ores et déjà une expérience. J'imagine qu'ils en prennent compte.
31:35Mais absolument. Exactement. Et c'est pour ça qu'il faut être très, très prudent. Donc nous, en regardant, les experts en regardant, disent bah oui, absolument, elle a gagné.
31:44Il n'y a pas de doute. Il a été super énervé, machin. Mais effectivement, ce qui est important, c'est comment ça va se traduire dans les urnes et notamment dans les intentions de vote.
31:52Pour le moment, ce qu'on a comme résultat, ce n'est pas des sondages d'intentions de vote, c'est des sondages qui a gagné le débat.
31:59Donc ça, il n'y a pas trop photo. Là, on est d'accord. En revanche, effectivement, dans les intentions de vote, est-ce que ça a changé quelque chose et est-ce que les pourcentages vont changer ?
32:07Ça, on va voir ça dans quelques jours. Et effectivement, et encore une fois, certains experts disent ce ne sera pas le débat qui fera la différence, ce sera sans doute et peut-être l'appel de Taylor Swift.
32:17Est-ce qu'il y a des grandes échéances prévues encore d'ici l'élection ? On disait qu'il y aura peut-être un deuxième débat, mais on n'est pas encore sûr.
32:26On a le vote anticipé dans certains États qui commencent à voter par avance. Mais on n'aura pas le résultat. Non, c'est dépouillé le lendemain de l'élection.
32:39Et les grandes échéances, ça va être qu'il va y avoir des grands meetings. Il y a des grands moments de la campagne qui vont être parsemés au fil des jours et qu'on vous donnera au fil des jours, pareil, sur le site de Libération.
32:55On suit vraiment la campagne, pas minute par minute, mais pas loin, puisque, en fait, entre nous et nos envoyés spéciaux et notre correspondant aux États-Unis, on fait presque le tour du cadran.
33:07Donc ça va. Mais voilà, on va suivre tout ce qui va se passer. On va essayer de vous apporter aussi des angles un peu différents, des histoires qui se passent un petit peu en marge de la campagne électorale
33:18et qui disent quelque chose de la société américaine. Voilà, le lobby des armes, c'est quand même un gros sujet. L'immigrant, c'est un gros sujet. L'avortement, on en a parlé, c'est un gros sujet.
33:28Donc tout ça, on va les aborder et revenir régulièrement. Et on essaie aussi de vous donner... Dans la newsletter, vous verrez, il y a un petit quiz un peu rigolo.
33:38Si vous voulez tester vos connaissances sur les élections aux États-Unis, qui est rigolo et qui permet d'alléger un peu tout ça.
33:50– Une toute dernière question avant de te libérer Sonia pour en finir sur le débat d'hier soir. Est-ce qu'on a eu les stats de l'audimat du débat ?
33:56Est-ce que traditionnellement, les débats ont une grande importance culturelle là-bas aux États-Unis ?
34:00– Ils sont très suivis. Alors je n'ai pas en tête... Je suis sûre qu'ils sont sortis, mais je ne les ai pas en tête et ils sont peut-être dans les articles sur libération.
34:08C'est fort possible que ce soit déjà inscrit. Il y a notamment... Il est fort possible que ce soit dans le récap. On a fait un récap, les gros moments du débat, etc.
34:16Et c'est fort possible qu'il y ait les chiffres de l'audimat qui soient là-dedans. Mais oui, c'est quand même très très suivi parce que ce sont des moments un peu...
34:25Enfin, ce n'est pas comme l'ouverture et la clôture des Jeux Olympiques chez nous, mais ce sont quand même des moments...
34:30Même en France, on regarde... C'est quand même des moments assez... qui rythment la campagne électorale.
34:35Surtout qu'en plus, dans ce cas-là, dans ce cas présent, il n'y en a eu qu'un débat.
34:39C'est la première fois que Donald Trump et Kamala Harris échangent, en fait. Ils ne se connaissent pas.
34:44C'est ça qui est intéressant, en fait. C'est la première fois que les deux se retrouvaient face à face, ou côte à côte, et ils ne discutaient pas parce que c'était un...
34:53Ils parlaient chacun leur tour. Mais c'est la première fois. Donc évidemment, il y avait un intérêt.
34:59Et Kamala Harris, il y avait aussi cette donnée-là qui était prise en compte, c'est qu'elle est connue.
35:09Son visage est très connu. Elle est vice-présidente de Biden quand même depuis trois ans, donc tout le monde la connaît.
35:14Mais c'était aussi la question... Tout le monde ne sait pas exactement. Parfois, on lui reproche de ne pas être totalement encore positionnée.
35:20D'ailleurs, elle va sortir là. Elle sort son programme beaucoup plus concret, avec des choses beaucoup plus précises.
35:27Donc en fait, pas mal de monde a dû se brancher aussi pour en savoir un peu plus sur elle, là, depuis qu'elle est lancée dans la campagne.
35:34Il y a plein de choses qui sortent sur elle, qu'elle montre. Elle est une cuisinière hors pair, donc elle le voit.
35:39Ils utilisent beaucoup TikTok, tous les réseaux sociaux, pour montrer aussi tous les côtés humains du personnage, et pour essayer de la faire...
35:50Et le débat, paradoxalement, n'a pas forcément révélé beaucoup plus de qui elle est exactement, etc.,
35:55parce qu'elle est restée vraiment dans un truc plus d'échanges et de montrer la différence entre elle et Trump.
36:01Et puis surtout aussi, elle a beaucoup appelé en disant... Un vote pour moi, c'est un vote pour une nouvelle génération de leaders dans ce pays,
36:08parce que c'est vrai que Trump est devenu le vieux de la campagne, quoi. Avant, il n'arrêtait pas de railler Biden en étant le vieux schnock.
36:15Le vieux schnock, aujourd'hui, c'est lui, en fait. Et c'est pas seulement parce qu'il a 78 ans.
36:20C'est parce que, soudain, on commence à se dire, ah mais oui, il y a aussi des incohérences dans le discours de ce type,
36:25alors qu'avant, on ne soulignait que les incohérences dans le discours de Joe Biden.
36:30Alors qu'elle, elle est beaucoup plus posée, beaucoup plus directe et calme, en fait.
36:37On aura évidemment l'occasion de revenir en stream sur la suite de cette campagne électorale.
36:42Le tchat te remercie, Sonia, pour tes réponses. Je te remercie aussi beaucoup d'être venue.
36:46Je vous remercie pour vos questions et votre intérêt et votre présence. Et continuez.
36:49Et on va suivre aussi, évidemment, tout ce qui se dit dans Libération sur cette campagne électorale.
36:53Alors le tchat, restez avec nous. On va faire une petite pause pour que je libère Sonia.
36:56Et puis ensuite, je vous renvoie aussi vers tous les articles de Libé à ce sujet.
37:00Et puis, on parlera aussi, évidemment, des autres actualités.
37:03Merci beaucoup, Sonia, d'être passée.
37:05Merci à tous. À bientôt.

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