• il y a 2 mois
Michel Cambon n'est pas un journaliste comme les autres. Il n'utilise pas caméra, ni de micro ou d'ordinateur pour écrire ses articles mais de simples crayons de couleur pour croquer l'actualité. Le grenoblois a fait don de 800 dessins (sur les 20 000 qu'il a réalisés au cours de sa carrière) à la bibliothèque de Grenoble qui rend hommage à cet art ancestral à travers l'exposition « Vous trouvez ça drôle ? » à voir jusqu'au 28 septembre. Olivier Althuser a créé une application, Zzzapp, pour lutter contre la prolifération des moustiques tigres. Une application qui implique la mobilisation de tout le monde pour réussir à éradiquer ce fléau devenu aujourd'hui la préoccupation numéro 1 des français en vacances et pour lequel les solutions de démoustification classique semble inefficace. Rémi d'Aniello et Valérie Humbert viennent de créer la première conciergerie successorale de l'Isère pour accompagner les familles dans les formalités avant et après un décès. Une première dans notre département.

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Transcription
00:00L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chirol-Comboire Saint-Martin d'Air vous présente
00:06Si on parlait. L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
00:10Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder Si on parlait.
00:30Bonjour à tous parce que c'est important de s'intéresser aussi à ce qui se passe près de chez
00:46nous. Bienvenue dans Si on parlait, l'émission qui vous donne la parole. Aujourd'hui avec nos
00:51invités, on va se plonger dans l'univers du dessin de presse, s'attaquer au sujet de préoccupation
00:57numéro un des Français en vacances. Et oui, ça pique. Et puis découvrir une activité inédite en
01:01Isère, une conciergerie successorale. Et pour parler de ces sujets, j'ai à mes côtés Olivier
01:06Althusser. Bonjour. Bonjour. Bienvenue. Vous êtes créateur d'une application numérique qui a vocation
01:12à nous aider collectivement à lutter contre les moustiques. On verra ça tout à l'heure avec vous.
01:17En face de vous, Rémi Daniello et Valérie Imbert. Bonjour à tous les deux. Bienvenue. Vous êtes
01:23associé dans une nouvelle activité que vous avez lancée cette année, une conciergerie
01:27successorale. C'est la première en Isère et vous nous expliquerez aussi en quoi ça consiste au
01:32cours de cette émission. Et puis, j'ai le plaisir d'avoir un collègue à mes côtés, Michel Cambon.
01:36Bonjour. Bonjour. Mon petit collègue, car vous êtes journaliste, mais contrairement à nous,
01:41à Télé Grenoble ou à beaucoup de membres de cette profession, vous ne produisez pas d'articles
01:46ou de reportages, mais des dessins. En effet. C'est votre marque de fabrique, une passion qui
01:52remonte à votre jeunesse, on peut le dire. Oui, oui, oui, oui. En fait, j'ai découvert à la fois
01:57la presse et le dessin en même temps. Voilà ce que je faisais. J'animais un petit journal de lycée
02:03au lycée Champollion. C'est comme ça qu'à la fois le goût de la presse et le goût du dessin
02:08et donc du goût de dessin de presse est venu. Une passion qui ne vous a pas quitté. On se forme
02:13dans une école de journalisme au dessin de presse ou il y a d'autres? Il faut passer par
02:15d'autres filières. Non, non, non, il n'y a pas. Il n'y a pas d'école pour ça. Moi, j'ai fait.
02:20J'ai fait après le bac. J'ai fait une école des beaux-arts, mais plus pour apprendre la peinture
02:25et la lithographie. Et puis, en fait, j'ai commencé à vendre des dessins de presse, des dessins d'humour
02:32dans des journaux pour payer mes pinceaux et mes tubes de couleur. Vous êtes combien aujourd'hui
02:38en France? On se compte dans cette profession un peu particulière. On est assez peu. Ce que j'allais
02:43dire, c'est moins courant, peut être qu'à une certaine époque. Oui, oui, il y a une époque
02:47lorsque la presse écrite était assez bien florissante. Il y avait presque un dessinateur
02:52par titre, voire plusieurs. Là, maintenant, on doit être des journalistes, enfin des dessinateurs
02:59en carte et en la carte de presse. On doit être à peu près 500 en France. Vous êtes dans ce milieu
03:05depuis plusieurs décennies, plus de 30 ans. Oui, c'était pas fort. Un petit coup au moral.
03:17Parce que vous m'avez confié quelques uns de vos premiers dessins dans les années 80 sur le foot,
03:23notamment, qui vous inspirez à l'époque. Oui, oui, oui, oui. C'était un petit journal qui
03:29était aussi édité dans la région de Grenoble, donc qui m'avait commandé comme ça des petits
03:37dessins rigolos. Enfin, c'était pour faire ce qu'on appelle des cabochons, c'est à dire pour
03:42terminer des pages. Donc, c'était pour lorsqu'il n'y avait plus qu'à dire sur un article.
03:48On mettait un petit dessin. On mettait un petit dessin, voilà. On faisait bouche-trou.
03:53En fait, c'est comme ça que j'ai appris. Ah ben, c'est un bon début. De bouche-trou,
03:57on devient un élément parfois important dans un média parce que le dessin de presse a du sens,
04:04ça a aussi des adeptes. Il y a des gens qui ne regardent l'actualité souvent que par ce qui est
04:10là, par l'image. Oui, sans doute. Je ne sais pas trop. Mais oui, c'est très facile. Un dessin de
04:16presse, c'est immédiatement lisible lorsqu'on connaît un petit peu l'actualité. Si on baigne
04:22un peu dedans, on comprend tout de suite un dessin de presse très rapidement. Donc, ça va plus vite
04:27pour le lire qu'un long article. C'est le gros avantage du dessinateur. Et puis en plus, c'est
04:33parfois très drôle. Enfin, dans tous les cas, moi, j'essaye d'être rigolo à travers mes dessins.
04:39– Celui-là, il met en scène l'époque où on commençait à prendre des photos avec un téléphone.
04:44– Oui, mais en plus, quand j'ai retrouvé ce dessin, ça m'amusait parce que c'était pour
04:51moquer un petit peu des gens qui avaient des petits téléphones et qui essayaient de prendre
04:55des paysages mouvementés comme ça. Puis en fait, maintenant, on a des appareils où on peut faire
05:01des photos aussi belles qu'avec un vrai appareil photo. Donc, c'est assez amusant de voir cette
05:07évolution en une vingtaine d'années. – Alors, vous avez collaboré à différents journaux,
05:13de Harakiri au journal de Mickey. J'ai pris un peu les deux extrêmes. J'imagine qu'on ne fait pas
05:17les mêmes dessins pour l'un et pour l'autre ? – Oui, ça, c'est le moins qu'on puisse dire.
05:22En fait, j'avais commencé à prospecter un petit peu partout. Et puis, j'avais la chance que mon papa
05:31soit cheminot. Donc, je pouvais prendre le train très facilement et à moindre frais. Et donc,
05:37je suis monté comme ça plusieurs fois à Paris, voir des rédactions. Et j'ai réussi à placer
05:41des dessins dans Harakiri. C'est à ce moment-là, quoi. Et puis après, c'est des dessins qui sont un peu…
05:48– Oui, ça, je vous laisse deviner, ce n'est pas celui de Jean-Luc.
05:50– Olé, olé. Encore, ça, c'est un des plus softs, les plus présentables à la télévision.
05:56– On va aller plonger dans les archives d'Harakiri. C'est quoi, un bon dessin de presse ?
06:03Il y a des passages obligés ? – Oui, comme je le disais au début,
06:09il faut que ça soit lisible très immédiatement, quoi. Donc, il faut un dessin qui soit clair,
06:14qui soit… comment dirais-je… qu'on sache qu'on va avoir quelque chose de drôle à regarder.
06:23C'est pour ça qu'on fait des personnages un peu dégrenés, avec des choses comme ça.
06:27Et puis, il faut que ça soit à la fois… avoir un bon dialogue ou une bonne légende
06:36qui fasse rire, ou que le dessin lui-même soit drôle, quoi. Voilà.
06:41– On vient de voir celui qui est explicité à l'époque au réchauffement climatique.
06:45– Oui, oui. – Il y a 20 ans, vous aviez déjà senti
06:48que les stations fantômes allaient devenir… – Ça existe, oui, oui.
06:53Donc, ce dessin, il a un peu plus de 20 ans. C'était pour Elf magazine.
06:56On commençait à s'inquiéter, justement, sur le problème du réchauffement climatique.
07:00Donc, 20 ans après, on peut encore utiliser des dessins.
07:04– Ah oui, il y a des actualités, sinon. – Voilà, ce qui est, somme toute, assez tranquille.
07:08– Vous voyez le recyclé en douce, comme ça ?
07:09– Exactement. C'est peut-être même ce que je vais faire.
07:12– Bon, maintenant, il a appauvri la vigueur en la repassant dans le contexte.
07:18Vous avez aussi obtenu un prix, le Press Cartoon of Europe,
07:22avec ce dessin qui était en scène, la guerre en Syrie, une dizaine d'années.
07:26– Oui, oui. Bon, ça, c'est un dessin qui est peut-être un peu moins drôle, quoi.
07:30Mais en effet, oui, c'était un concours qui était ouvert par…
07:36enfin, qui était organisé par une association de journalistes
07:42qui couvrent les événements à Bruxelles.
07:46– Non, à la Commission européenne.
07:48– Voilà, il y avait une espèce de club de la presse européenne,
07:52enfin, de journalistes à Bruxelles, qui organisait un concours pendant plusieurs années.
08:00Et puis, je ne sais pas, j'avais participé comme ça parce que…
08:03En fait, parce que le concours était…
08:08on gagnait une petite statuette d'un dessinateur que j'aimais beaucoup.
08:11– Donc, vous vouliez la statuette ?
08:13– Je voulais la statuette.
08:14Mais en plus, non seulement j'ai eu la statuette,
08:15mais j'ai eu aussi beaucoup d'argent, donc j'étais très content, quoi, voilà.
08:20– Elle vient comment, l'inspiration ?
08:21On a parfois l'angoisse de la page blanche
08:23quand un média vous commande un dessin et puis que l'inspiration ne vient pas ?
08:27Ça vous arrive ? Non ?
08:28– Ça peut arriver que ce soit difficile de trouver une bonne idée, quoi, selon le sujet.
08:35Après, non, enfin, oui, il n'y a pas vraiment d'angoisse,
08:39mais il y a du métier aussi, c'est-à-dire que, au bout de 30 ans,
08:42je sais comment faire un dessin, même si je n'ai pas d'idée,
08:45je peux trouver le moyen d'avoir une petite astuce pour faire quelque chose, quoi.
08:52Mais après, c'est surtout de faire tourner un petit peu ce qu'on a dans la tête, là,
08:58et puis, comme les vaches, on rumine, et puis après, on sort quelque chose, quoi.
09:04– Bon, puis à l'actualité, effectivement, qui est une source d'inspiration,
09:09vous êtes journaliste comme d'autres, avec d'autres outils en ce moment,
09:14ce qui se passe au niveau du gouvernement,
09:17c'est une pas bénie pour les dessinateurs de presse.
09:21– Voilà, beaucoup attendu, hein, pour s'en aller, c'est ça.
09:24Donc, oui, là, c'est bien, parce qu'en plus, c'est quelqu'un de nouveau,
09:28enfin, pas si nouveau que ça, mais nouveau à caricaturer,
09:31c'est-à-dire que ce n'est pas quelqu'un que moi, je voulais…
09:33– Oui, qu'on dessinait souvent, Michel Barnier.
09:34– Oui, voilà, voilà, qui était souvent, en plus,
09:36qui avait des responsabilités plutôt lointaines, quoi, à Bruxelles.
09:41Donc, le fait de le… il faut apprendre à le dessiner,
09:44donc c'est toujours rigolo, enfin, toujours bien d'avoir une nouvelle tête à faire, quoi.
09:49C'est ça qui est intéressant.
09:51– Je ne sais pas si vous l'aurez à faire longtemps, lui, mais…
09:53– Oui, ça, je ne le reçois rien, mais bon…
09:55Ce qui est intéressant, c'est qu'il est aussi, par rapport, par exemple,
09:58au précédent Premier ministre, comme il est vieux,
10:02il n'y a pas plus marqué sur le visage,
10:04donc c'est plus facile pour les dessinateurs de le dessiner, quoi.
10:07– Bon, là, on voit une petite série sur la rentrée scolaire,
10:09parce que c'était aussi l'actualité de cette reprise.
10:13Alors, je n'ai pas celui-là, mais il est très marrant, aussi,
10:16c'est une petite fille, un petit garçon.
10:17– Voilà, c'est un dessin que j'ai fait pour une agence de presse
10:22qui s'appelle La Pensee, qui diffuse des dessins dans la presse agricole,
10:25donc c'est plus orienté, en général, sur l'actualité agricole.
10:29Et le monsieur qui est barbu et qui a des cheveux jaunes, un petit peu,
10:34c'est le ministre de la… enfin, démissionnaire de l'agriculture,
10:39donc qui attendait de savoir si, lui, il allait sortir au lieu de faire sa rentrée.
10:42– Exactement, il attend toujours, d'ailleurs.
10:44– Il attend toujours.
10:45– À l'heure où on enregistre cette émission, il faut être prudent.
10:47– Donc il est toujours dans son abribus, là.
10:50– Alors que le petit garçon, lui, il est rentré à l'école depuis quelques jours.
10:54Le dessin de presse fait régulièrement polémique.
10:57On a eu les épisodes de Charlie Hebdo, il y a certaines années.
11:01C'est le rôle, aussi, d'un dessin de susciter des réactions positives ou négatives ?
11:06– Oui, mais ce n'est pas forcément… on ne cherche pas à se faire assassiner.
11:13– Se faire hara-kiri, c'est peut-être le but.
11:15– Oui, bien sûr, on essaie de faire réagir, à ce qu'un dessin fasse réagir,
11:21ou fasse réfléchir, disons.
11:23Moi, je préfère amuser et essayer de faire réfléchir un petit peu sur une actualité.
11:31Plutôt que… je ne suis pas vraiment…
11:33même si j'ai dessiné pour hara-kiri, je ne suis pas vraiment provocateur,
11:37donc je ne cherche pas forcément à provoquer…
11:40– Mais même des fois, sans provoquer, on se rend compte qu'un dessin n'a pas de persus.
11:43Ça vous est déjà arrivé, dans votre carrière, de vous retrouver face à une contestation violente
11:49sur un nouveau dessin ?
11:50– Non, non, non, parce que… enfin, oui et non.
11:53En fait, on ne rencontre pas de public, c'est très rare, quoi.
11:55Donc, ce qui fait qu'on est à l'abri des…
11:59– Des fois, il y a un pseudo, aussi.
12:02– Non, mais un temps, on avait des… je recevais des…
12:06enfin, je ne les recevais pas directement,
12:08mais la rédaction des journaux pour lesquels je travaillais
12:11pouvait recevoir des courriers de lecteurs un peu indignés par un dessin, quoi.
12:16Mais c'était assez rare, quoi.
12:19Et puis maintenant, ce genre de choses, les courriers de lecteurs, ça n'existe plus,
12:24donc ça passe par les réseaux sociaux.
12:26Donc, parfois, on a des réflexions sous nos dessins, dans les commentaires, quoi.
12:31– J'en ai un dernier pour la route, celui-là,
12:34que vous avez fait aussi en lien avec l'actualité, un fait divers.
12:38– Alors, ça, c'est un dessin qui est paru dans Marianne,
12:40dans l'hebdomadaire Marianne, la semaine dernière, voilà.
12:45Voilà, ça, c'est un dessin, par exemple, qui est un peu caustique.
12:48– Oui, c'est pour ça que je l'ai choisi,
12:50parce qu'il y avait eu sept morts, je crois, même, dans cet endroit-là.
12:51– Voilà, voilà, voilà.
12:53Enfin, bon, oui, c'est toujours des morts.
12:55– C'était des milliardaires.
12:57– Mais oui, ce n'est pas parce que c'est des milliardaires.
12:59Bon, il ne faut pas pleurer, bien sûr.
13:01Mais c'est ça, le dessin, c'est aussi de faire des choses un petit peu caustiques.
13:05Et puis, comme vous avez montré le dessin précédent,
13:07des choses un peu plus drôles, un peu plus amusantes, un peu plus malicieuses.
13:12– Vous avez l'impression, aujourd'hui, qu'on a autant de liberté qu'avant
13:15pour proposer des dessins et les voir publier dans votre activité ?
13:18– Oui, oui, moi, je n'ai pas trop à me plaindre, donc…
13:20– Là, Marianne, ils ne sont pas hésités,
13:21ils ne se sont pas dit que les familles des milliardaires,
13:23ils vont nous tomber dessus, etc.
13:24– Non, non, non, non, non, non.
13:26Peut-être qu'ils ne sont pas abonnés, donc ils ne s'apercevront pas.
13:30On n'a pas non plus une aussi grande influence qu'on peut imaginer.
13:36Les dessinateurs, enfin, les dessins ne sont vus que par nos lecteurs.
13:40Donc, même s'ils sont parfois diffusés sur les réseaux sociaux,
13:44mais en général, la diffusion est assez limitée au lectorat.
13:50– Vous avez comptabilisé le nombre de dessins que vous avez pu faire
13:52dans votre carrière, Michel ?
13:53– Oui, j'en ai fait à peu près 20 000, un peu plus de 20 000.
13:58Oui, ça commence à faire.
13:59– Vous avez tous gardé chez vous ?
14:01– Pas tous, parce que j'en ai donné à la bibliothèque municipale de Renoble.
14:07Un petit millier, surtout des dessins que j'ai faits pour les affiches,
14:11des dessins sur Grenoble, sur Grenoble et le Dauphiné, un peu plus locaux.
14:18Et puis, après, les autres, pour l'instant, ils restent à la maison,
14:24dans des cartons.
14:25– On en a quelques-uns, exhumés quelques-uns sur ce plateau.
14:28Vous parliez de ce don à la bibliothèque de Grenoble,
14:30ça a permis justement à la bibliothèque de réaliser une exposition
14:33autour de vos dessins, mais pas qu'un peu plus largement
14:36sur l'histoire du dessin.
14:38– Voilà, c'est une exposition qui est plus sur le métier de dessinateur,
14:42dessinateur de presse.
14:44Donc, autour du don que j'ai fait, il y a à peu près un tiers de l'exposition,
14:51ce sont mes dessins.
14:52Et puis le reste, ce sont des documents, parce qu'en fait,
14:55la bibliothèque est très riche, on ne sait pas trop quoi,
14:59mais la Bibliothèque d'étudier du patrimoine de Grenoble,
15:04qui est sur…
15:06– Face du pâté chavant.
15:07– Voilà, exactement, pour situer.
15:09Donc, il y a une très riche collection de presse,
15:13à la fois des journaux du 19e siècle,
15:17même de la presse du 18e siècle, des tout débuts.
15:22Donc, il y a vraiment un fonds de documents qui est très, très riche.
15:27Et donc, à partir de ça, ils ont monté une exposition
15:29autour du dessin dans la presse.
15:32Donc, des premières gravures jusqu'aux dessins contemporains,
15:37notamment les miens, et puis ceux de titres
15:40qui sont encore… qu'on peut avoir achetés en kiosque.
15:44– Vous voyez la couverture de l'Express, par exemple, dans ces images de l'expo.
15:48C'est à voir jusqu'à la fin du mois, donc profitez-en, Bibliothèque Centrale.
15:52– Jusqu'au 28 septembre.
15:53– Jusqu'au 28 septembre, c'est gratuit,
15:55on peut se plonger dans cet univers.
15:57– En plus, avec un week-end, puisque lors des journées du patrimoine…
16:00– Les ouvertures spéciales.
16:01– Il y aura le dimanche et c'est ouvert,
16:03donc on peut aller visiter l'exposition à ce moment-là.
16:07Et tout le bâtiment qui est aussi un beau bâtiment.
16:10– Merci Michel.
16:12Je vois sur votre pin's, c'est la vache que vous aviez dessinée.
16:15Il y avait eu un ou deux albums de BD chez Clément il y a quelques années.
16:18Est-ce que vous avez dessiné des moustiques aussi dans votre carrière ?
16:21– Pas encore, mais… – Pas encore ?
16:23– Si, si, si, j'ai lu, si, si, des moustiques, oui, pardon.
16:27Il y avait même des moustiques tigres aussi.
16:28– Ah, bon, donc, si l'inspiration vous vient pendant la suite de l'émission,
16:32n'hésitez pas, puisqu'effectivement, on va se pencher sur ce petit insecte
16:35qui embête plus d'une personne.
16:38– Aller, avec Olivier Althusser,
16:48créateur d'une application numérique qui s'appelle ZAP.
16:51Alors, il y a combien de Z à ZAP dans votre application ?
16:54– Il y en a trois. – Trois Z ?
16:55– Trois et deux P. – Et deux P, voilà, comme ça c'est simple.
16:57On est sûr de se planter en l'écrivant la première fois.
17:01C'est une application que vous développez ici à Grenoble,
17:03basée à Mélan, une application qui a vocation à lutter
17:07contre l'ennemi juré de nos étés, le moustique.
17:11Il paraît que c'est la préoccupation numéro un des Français en vacances aujourd'hui.
17:16– Alors, pas qu'en vacances, mais c'est la préoccupation numéro un de l'été,
17:18effectivement.
17:19Il y a une incompréhension assez importante de la population
17:23sur ce moustique-tigre qui est arrivé à Grenoble il y a uniquement dix ans,
17:27et qui n'a pas du tout la même façon de se développer
17:31et d'interagir avec nous que les moustiques
17:33qu'on connaissait bien depuis des dizaines d'années.
17:37Le moustique normal, c'est au pouvoir public, effectivement,
17:40de veiller à lutter contre sa prolifération,
17:43puisqu'il se développe dans des marais et des zones humides.
17:46Alors que le moustique-tigre, il se développe dans les jardins.
17:48Donc, pas du tout la même façon de lutter contre,
17:51et les communes se retrouvent bien esselées
17:54quand il s'agit de répondre aux réclamations des habitants
17:57qui sont très énervées,
17:59et de trouver des solutions pour limiter la prolifération.
18:03Et c'est comme ça qu'on est intervenus, effectivement,
18:05alors avec une application pour sensibiliser les habitants,
18:08mais surtout avec tout un accompagnement des communes
18:10pour qu'elles puissent arriver à animer cette démarche,
18:13à mobiliser les habitants et à faire des quartiers sans moustiques,
18:15puisque c'est finalement au niveau du quartier qu'on intervient.
18:19Le moustique-tigre, c'est son seul point faible,
18:21il se déplace très peu.
18:22– Et il tourne autour de son lieu de naissance ?
18:24– À peu près, à 100 mètres, oui, tout à fait.
18:26On dit souvent que si vous vous faites piquer par un moustique-tigre,
18:28en général, c'est vous qui l'avez fait naître.
18:30– Donc, c'est de votre faute.
18:32– Alors, on essaye de travailler, justement,
18:35sur des discours qui ne soient pas culpabilisateurs.
18:38Et notre enjeu, surtout, c'est d'impliquer les voisins.
18:42Parce qu'en fait, si vous faites bien les bons gestes,
18:44mais que vos voisins ne les font pas, ça ne va avoir aucun impact.
18:48Et on crée, comme ça, des zones sans moustiques,
18:50en impliquant, en faisant des référentes, quartiers,
18:52des ambassadeurs et des gens qui sont impliqués,
18:55qui savent de quoi ils parlent.
18:57Parce qu'il y a beaucoup de fake news autour du moustique, aussi.
19:00Beaucoup de choses qui sont dites et qui ne sont pas vraies.
19:03– Alors, moi, je me suis penché un peu sur le moustique, en général,
19:06et je me suis rendu compte que c'était considéré
19:09comme l'animal le plus dangereux sur Terre.
19:12Bien loin des tigres, les vrais,
19:14qui font une centaine de victimes par an seulement, j'ai envie de dire,
19:18puisque les crocodiles en font mille.
19:19L'homme arrive quand même à en faire 450 000
19:22à travers tous les meurtres perpétrés sur la planète.
19:25Mais le moustique, il fait encore mieux.
19:26700 000 à peu près, c'est ce que j'ai trouvé
19:28dans le magazine Géo comme estimation, vous confirmez ?
19:30– Tout à fait, exactement.
19:31Et on dit même que, depuis que l'homme existe,
19:35la moitié des hommes ont été tués par des moustiques.
19:37On est à peu près à 100 milliards d'hommes qui sont nés sur la planète
19:40et il y en a 50 milliards qui sont morts par des moustiques.
19:43– Ça vaut le coup de se protéger.
19:44– Ça vaut le coup, oui, tout à fait.
19:45Et c'est le problème du moustique-tigre dans notre contrée.
19:48Le moustique commun, on avait réussi à éradiquer
19:52les différentes maladies qu'il y avait.
19:53Et aujourd'hui, il y a des maladies, des arboviroses,
19:56la dengue, le chikungunya, le zika, etc.,
19:58qui arrivent en métropole et on est x10 d'une année sur l'autre.
20:04– Ah, et l'augmentation ?
20:05– En augmentation.
20:06Oui, alors j'ai vu aussi qu'il y avait,
20:08il faut que je retrouve le chiffre, 110 000 trillons de moustiques,
20:11à peu près, dans le monde.
20:13Alors, le trillon, je suis comme Valéry,
20:14je ne maîtrisais pas bien ce terme.
20:16Un trillon, Valéry, c'est un milliard de milliards.
20:18Donc je vous laisse calculer, 110 000, combien ça peut faire ?
20:21Bon, il y en a à profusion, les moustiques,
20:24et Olivier le dit, le nombre augmente d'année en année.
20:27On peut vraiment éradiquer cette expansion de cette petite…
20:31– On ne peut pas éradiquer cette espèce, effectivement.
20:33Ce n'est pas comme les loups ou d'autres mammifères
20:36où on peut avoir un impact sur le long terme et faire disparaître une espèce.
20:40Le moustique, déjà, il y a 3500 espèces de moustiques différentes.
20:43Et il a une particularité, c'est qu'il s'adapte très vite.
20:46En fait, comme son cycle de reproduction est très rapide, c'est 7 jours,
20:49sur un an, vous avez 28 générations de moustiques.
20:53Les hommes, c'est 2400 ans.
20:55Donc, en fait, génétiquement, il progresse très, très rapidement.
20:58Il devient résistant aux insecticides.
21:01Il évolue en fonction de son environnement.
21:03Il se spécialise.
21:05Et le moustique tigre, par exemple, s'est spécialisé dans les villes.
21:07C'est un moustique urbain.
21:08Et son endroit de prédilection pour se développer, c'est les villes.
21:11– Et il tient l'hiver aussi, avec le froid ?
21:13– Il tient l'hiver à partir du moment où vous avez
21:15moins de 30 nuits consécutives à zéro degré.
21:19Donc, en France, c'est 1300 mètres, à peu près, ça.
21:21– Donc, en dessous, on est…
21:22– En dessous, il reste là l'hiver.
21:23L'œuf reste tranquillement en hiver, en diapose, comme on dit.
21:28Et au printemps, hop !
21:31– Open bar, il explose et il perturbe beaucoup la vie quotidienne.
21:35On parlait des vacances, mais pas seulement.
21:37Les gens qui ont un jardin, une terrasse,
21:38qui ne veulent plus forcément aller manger dehors le soir.
21:41– En fait, on a un gros problème d'attractivité territoriale.
21:43Et c'est pour ça que les communes se saisissent de ce sujet.
21:46Non seulement, effectivement, touristique, mais également économique.
21:50Les terrasses de restaurants, on estime à 10% les pertes de chiffre d'affaires
21:55à cause du fait qu'on ne peut plus prolonger un repas sur la terrasse.
21:59Le budget des terrasses, des restaurants,
22:02pour essayer de mettre des pièges, de mettre des tas de trucs repoussants,
22:06ça a explosé ces dernières années.
22:08– Sans que ce soit toujours très efficace.
22:09– Et avec une efficacité qui reste à prouver.
22:12Donc voilà, l'impact économique est très important.
22:16Et puis ensuite, l'impact sanitaire, on en a parlé tout à l'heure.
22:19Et moi, ce qui me parle, si vous voulez, c'est ce côté espoir.
22:24À partir du moment où on n'a plus d'espoir
22:26et qu'on décide que le jardin est une terre…
22:30– On n'y va plus, on la laisse aux moustiques.
22:33– Du coup, on la laisse aux moustiques et on va encore plus augmenter
22:35le nombre de petits gîtes d'eau stagnante qui sont là
22:39et ça va se développer encore plus rapidement.
22:41Donc il y a vraiment un travail pour garder l'espoir
22:44et pour maintenir la motivation sur le long terme des habitants
22:48parce que c'est eux qui vont pouvoir essayer d'éradiquer et de maintenir…
22:52– Alors votre application, elle s'adresse justement aux habitants et aux collectivités.
22:56C'est une appli qui veut que ce soit le collectif
22:59qui se prenne en charge pour lutter contre les moustiques.
23:02– C'est le collectif qui doit se prendre en charge pour lutter contre les moustiques.
23:06C'est vraiment une démarche civique et citoyenne,
23:09un peu comme la gestion des poubelles, comme les déchets sauvages, etc.
23:13D'ailleurs, il y a des pays qui attribuent des amendes très très salées.
23:17Si la police découvre de l'eau stagnante dans votre maison,
23:20c'est 3500 euros d'amende à Singapour.
23:22– C'est la grosse source de prolifération des moustiques, c'est ça ?
23:26– Le moustique, c'est vraiment de la petite eau qui stagne
23:29dans un verre que vous laissez le soir avant de partir en vacances,
23:32dans une petite coupelle, on parle souvent des coupelles,
23:34mais il y a aussi les gouttières, le toit, etc.
23:36Il faut vraiment avoir une vigilance importante.
23:38Et voilà, des pays font payer des amendes extrêmement importantes.
23:42Je ne crois pas que dans notre pays latin, on en arrive là
23:46et je n'aimerais pas qu'on en arrive là.
23:48Donc par contre, on a une capacité à s'impliquer.
23:50C'est de la conduite du changement, tout simplement,
23:51c'est du changement d'habitude.
23:53C'est une capacité de s'adresser effectivement aussi
23:55à tous les types de population.
23:57On ne donne pas les mêmes messages à quelqu'un qui habite en appartement
24:00que quelqu'un qui a un grand jardin, à une personne âgée
24:04ou à une mère de famille qui est épouvantée
24:06parce que son enfant, son bébé est plein de piqûres.
24:09Voilà, il faut personnaliser les messages, il faut impliquer les gens,
24:12il faut leur faire comprendre ce que c'est
24:13et l'application c'est tout l'objectif de l'éducation,
24:16du passage à l'acte et de la propagation de l'information
24:19pour impliquer les autres.
24:20Alors ça s'appelle ZAP, alors affichez le site internet
24:23parce qu'il y a effectivement 3 Z, 2 P et 1 A.
24:27Donc voilà, c'est nouveau, vous l'avez développé depuis quelques mois.
24:31Ça fait deux ans qu'on a commencé les premiers prototypes.
24:35Aujourd'hui, on accompagne 11 collectivités dans toute la France
24:38et on a une ambition pour l'année prochaine,
24:42on a une prévision de 40 collectivités qu'on accompagne
24:45et vraiment, on les accompagne sur l'ensemble de l'été,
24:48même sur l'hiver parce qu'il y a toute une préparation
24:51des jardins au début du printemps qui est stratégique.
24:55C'est trois mois de gagnés.
24:57Il ne faut pas rater la fenêtre.
24:58Il ne faut pas rater la fenêtre.
24:59Avant qu'ils arrivent, si on nettoie tout, on gagne vraiment beaucoup de temps.
25:02Elle est gratuite pour les particuliers ?
25:03Évidemment, elle est gratuite pour les particuliers.
25:06Même si on arrive à l'automne,
25:07je vous incite à aller faire un tour sur cette application.
25:10Ce n'est pas terminé, on est quasiment au pic, le pic c'est fin août,
25:14mais sur des étés indiens, ça peut durer jusqu'à fin novembre.
25:20Et avec le réchauffement climatique dans les années qui viennent,
25:22on l'avait avec les dessins de Michel pour les stations de ski,
25:25on aura peut-être des moustiques pour le réveillon du nouvel an.
25:28J'espère pas.
25:30On verra, on verra si votre application est efficace, Olivier, voilà.
25:34C'est efficace, c'est les habitants.
25:37Nous, c'est un outil qu'on a mis à disposition,
25:39si les gens s'en saisissent, effectivement.
25:42On parlait tout à l'heure des victimes des moustiques,
25:45des centaines de milliers de morts chaque année.
25:47On va rester malheureusement dans la mort.
25:49Ce n'est pas très gai, mais ça fait partie de la vie.
26:00Avec Valérie Imbert et Rémi Daniello,
26:03mandataires en accompagnement successorial,
26:05c'est comme ça que vous vous présentez et on va découvrir avec vous
26:10une nouvelle activité que vous avez créée cette année,
26:12une conciergerie successorale.
26:14Moi, j'avoue que quand j'ai vu ce nom-là,
26:17on n'a pas évoqué grand-chose comme ça.
26:19En quoi ça consiste, Valérie ?
26:21Alors, c'est vraiment l'accompagnement pour toutes les formalités
26:25dont on est confronté après un décès.
26:27Toutes les démarches administratives,
26:29l'envoi de l'acte de décès aux organismes,
26:32le dossier de pension de réversion pour le conjoint survivant,
26:35le congé du personnel à domicile.
26:39Toutes les démarches qu'on a à faire après un décès
26:42et que ce sont les héritiers qui doivent normalement le faire.
26:45Et donc, on propose de le faire à leur place
26:48et de venir chez eux pour rechercher toutes les informations.
26:51C'est vrai que quand on est confronté à un décès,
26:53Rémi, on n'a forcément pas anticipé
26:55l'ensemble de ce que ça peut représenter en démarches administratives.
26:59Ce n'est pas des choses qu'on a envie forcément d'anticiper ?
27:01Non, ce n'est pas quelque chose qu'on a envie d'évoquer,
27:03surtout que c'est encore un sujet tabou.
27:05On n'en parle pas forcément en famille.
27:08Ça va de mieux en mieux avec les générations qui vont arriver.
27:11On en parle de plus en plus.
27:13Mais c'est vrai qu'on n'arrive pas trop à anticiper tout ça.
27:19C'est pour ça que nous, on propose aussi une solution d'anticipation.
27:22Oui, parce qu'on peut se retrouver démuni quand on perd un proche,
27:25d'avoir en plus cette masse de choses à régler
27:30sur lesquelles on n'est pas forcément armé.
27:32Et ça, souvent, on est perdu parce qu'on vit une période
27:35qui est quand même assez dure, douloureuse.
27:39Et il faut se mettre à chercher, à fouiller au domicile de ses parents,
27:44de son proche pour rechercher toutes les informations.
27:48On ne sait pas exactement ce qu'on doit faire, à qui il faut s'adresser.
27:53Donc, on est vraiment là pour pouvoir donner aussi bien des conseils,
27:57un accompagnement et de réaliser toutes les démarches
28:00pour que la solution de la succession se fasse au plus vite.
28:03Est-ce que vous gérez aussi la partie numérique ?
28:06Par exemple, un compte Facebook d'une personne décédée,
28:08d'aller le fermer, d'aller rechercher des informations sur...
28:11Aujourd'hui, tout est numérisé avec des comptes, des codes, etc.
28:15Ce n'est pas forcément évident de régler tout ça ?
28:17Oui, on le fait. On propose également ce service.
28:19Alors, c'est vrai qu'en général,
28:21c'est quelque chose qui va se voir un peu plus tard
28:23parce que là, on est encore sur une génération
28:25qui n'a pas encore trop investi dans les réseaux sociaux.
28:29Mais effectivement, oui, ça fait partie des services.
28:32Rémi, la période de succession en France, elle est bornée.
28:36On a six mois, pas plus, pour tout régler.
28:39C'est six mois la plupart du temps.
28:43De toute façon, il faut payer les droits au bout de six mois,
28:48au moment du décès, c'est ça, Valérie ?
28:50Tout à fait. Le droit de succession, la fiscalité sur le patrimoine,
28:54c'est dans les six mois du décès.
28:56Vous gérez aussi ça, toute la partie succession ?
28:59Ça, c'est le métier du notaire.
29:01J'allais dire, vous gardez chacun vos prérogatives, c'est ça ?
29:04Oui, bien sûr.
29:05Vraiment, l'idée, c'est que moi,
29:07j'ai travaillé dans le notariat pendant 20 ans
29:09et j'étais spécialisée justement en droit des successions.
29:11Et j'ai vraiment vu les familles qui étaient perdues
29:14face à toutes ces démarches administratives
29:18qu'elles ne pensaient pas qu'elles avaient à faire eux-mêmes.
29:21Donc voilà, l'objectif, c'était vraiment de pouvoir combler ce vide,
29:24proposer un service qui n'existait pas,
29:26mais ne pas prendre le métier des autres.
29:28On peut être sanctionné si on ne fait pas toutes ces démarches ?
29:30Je pense par exemple à un conjoint qui décède,
29:32dont la retraite continue à être versée alors qu'il est mort
29:35parce qu'on a oublié, entre guillemets, de prévenir l'organisme ?
29:40Il y a une restitution des pensions,
29:42du trop-perçu de pension qui sera faite automatiquement.
29:44Mais si on ne les prévient jamais ?
29:46Alors, automatiquement, au bout d'un moment,
29:48ils le sont automatiquement.
29:49C'est-à-dire que par l'acte de décès, aujourd'hui en France,
29:52il y a une transmission à toutes les caisses de retraite.
29:54Mais comme le délai est assez long,
29:56pour éviter justement d'avoir à restituer les pensions,
30:00il faut mieux envoyer l'acte de décès à tous ces services.
30:04Rémi, vous gérez aussi les obsèques, l'organisation des enterrements ?
30:10Non, on ne va pas jusqu'à là.
30:13Comme pour les notaires, on ne pique pas le travail des pompes funèbres non plus.
30:17C'est eux qui sont spécialisés là-dedans.
30:18Nous, on prend en charge juste après les obsèques,
30:23dans tout ce qui est des démarches,
30:25dans tout ce qui est démarche des biens,
30:27gestion des biens successoraux.
30:29Mais c'est vrai qu'on propose par contre un service d'anticipation.
30:32C'est-à-dire qu'effectivement, de son vivant,
30:35de pouvoir un peu prémunir justement ces enfants
30:38qui n'aient pas à avoir ce problème de rechercher les informations,
30:43que de son vivant, on trie, on référencie toutes les données,
30:48tous les accès numériques, etc.
30:51Justement parce qu'aujourd'hui, les caisses de retraite, les banques,
30:54souvent on a des applications.
30:57Et donc, il faut avoir les codes.
30:58Exactement, c'est ça que je pensais quand je parlais de l'environnement numérique.
31:01C'est tous ces codes qu'on connaît,
31:03mais que son conjoint ne connaît pas forcément.
31:05Exactement. Donc, il y a différentes solutions.
31:07On s'adapte à nos clients.
31:09Soit on part sur un testament numérique,
31:11donc un coffre-fort numérique également.
31:13Soit on va partir sur une solution plus traditionnelle,
31:16le papier, le petit classeur,
31:17avec toutes les informations qui sont collectées.
31:21Et du coup, à ce moment-là,
31:23on va conseiller également sur les dispositions funéraires
31:27pour éviter que les enfants aient aussi à se poser la question du choix des obsèques.
31:31Alors, c'est une première en Isère.
31:32Il n'y avait pas de service similaire à ça, Rémi ?
31:35Non, pas en Isère.
31:36On retrouve des solutions comme la nôtre,
31:39mais tout en démat.
31:42Une société sur Lyon et sur Paris le font,
31:44mais que en dématérialisation.
31:45Nous, notre objectif, c'est vraiment de se présenter au domicile
31:49des proches du défunt
31:52pour vraiment les accompagner
31:55et vraiment retourner dans ce côté humain
31:56que nous, on trouve qu'on est en train de perdre de plus en plus.
32:00Comme j'étais dans les stats sur les morts
32:02depuis le début de l'émission avec les moustiques,
32:04j'ai regardé, il y a à peu près 10 000 décès en Isère.
32:06Donc, ça vous laisse un potentiel, entre guillemets,
32:08assez important pour développer votre activité.
32:11Ça s'appelle CAP, conciergerie, c'est ça ?
32:15J'en perds mon oreillette.
32:15CAP, on va dire CAP.
32:17Le CAP, pourquoi ?
32:18Parce que confort, administratif, posthume.
32:22C'était notre objectif et le côté de pouvoir garder le CAP.
32:25Garder un côté un peu plus positif.
32:27Je crois que vous le développez aussi dans ces démarches administratives
32:30pour l'admission en maison de retraite,
32:32qui est aussi parfois compliquée à gérer pour les proches.
32:36Exactement, c'est ça.
32:37On propose également un peu de dépendance,
32:39des services par rapport à la question de la dépendance.
32:42Donc, soit le départ du domicile pour la maison de retraite,
32:45où finalement, on a un certain nombre de démarches administratives
32:48également à faire.
32:49Et puis également, par rapport à la vulnérabilité du parent,
32:52donc un accompagnement pour la mise sous un régime de protection,
32:55qu'il soit judiciaire ou familial.
32:57J'ai l'impression que votre sujet a inspiré Michel Canron.
33:01Je vais en prendre un, un Michel de dessin, celui-là.
33:04Puis on va regarder les autres aussi.
33:05Ah, il y a des moustiques aussi.
33:06Il y a des moustiques aussi, oui.
33:07Ça, Ziyen, ça, oui, effectivement, on ne peut pas dire autre chose.
33:14Ah, ça, il a rebondi sur mes stats.
33:15Le serial killer, il est là.
33:18Ce n'est pas les narcotrafiquants,
33:20c'est le moustique qui fait le plus de victimes dans le monde.
33:25Celui-là, c'est vrai qu'il aime embêter le monde.
33:29En tout cas, le moustique, il est réussi avec brio.
33:33Quatre dessins en 20 minutes,
33:35je comprends comment les 20 000 sont passés au cours de la carrière.
33:37Celui-là, je n'ai pas eu le temps de le dire.
33:39Ouf, j'échappe à l'ère de ma papa, ça, effectivement, c'est lui qui est le doux.
33:44Lui, il n'est pas du tout concerné par votre service.
33:46Il est, on va dire, dans d'autres...
33:48Exactement, d'où l'anticipation.
33:50Dans d'autres yeux, d'où l'anticipation.
33:52Allez, nous, on arrive à la fin de cette émission.
33:54On va anticiper une dernière fois avec un tour de table pour vos bons plans.
34:06Ça nous permet de finir sur une note un peu plus légère,
34:08puisque j'ai demandé aux invités de choisir chacun un petit bon plan.
34:12Et c'est Michel qui a décidé de nous emmener au musée de Grenoble.
34:16J'ai hésité, parce que finalement, un cimetière, c'est pas mal à visiter.
34:18– On ne l'a jamais fait, celui-là.
34:21– Non, mais très sérieusement, le grand cimetière de Saint-Roch est très chouette.
34:27Il y a des beaux monuments, il y a des gisans et tout.
34:30C'est assez spectaculaire.
34:32Alors, pour que ce soit plus gai, je vous emmènerai bien volontiers au musée de Grenoble.
34:39En plus, l'entrée est gratuite depuis quelques mois.
34:44Donc, on peut s'y balader et découvrir à la fois le bâtiment qui est assez beau
34:48et puis de très belles choses qui sont accrochées ou exposées.
34:53– Ce ne sont pas encore vos dessins ?
34:55– Non, ce n'est pas fait pour ça, c'est fait plus pour…
35:00– La peinture traditionnelle, on va dire.
35:02– Oui, et puis des choses plus belles.
35:06Un dessin d'humour, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus beau à voir.
35:10C'est plus fait pour rire, pour sourire, pour amuser,
35:14pour déclencher quelque chose qu'un tableau qui est là pour être admiré.
35:19– Le musée de Grenoble, effectivement, gratuit depuis l'année 2024
35:25avec les bleus de Miro qui sont normalement encore visibles.
35:30L'expo Miro est partie, mais le musée a conservé pour quelque temps
35:35ces grands tableaux du célèbre peintre Miro.
35:37– Ne serait-ce que rien que pour ça, ça vaut le coup,
35:40d'aller visiter, de faire un petit tour au musée.
35:44– On passe à une activité plus sportive avec le bon plan d'Olivier Althusser,
35:49sur deux roues.
35:50– Sur deux roues, oui, j'ai rebondi sur les Jeux Olympiques de cet été
35:54et ce magnifique triplé en BMX.
35:57Et du coup, pour dire à nos spectateurs, à nos auditeurs
36:01qu'il y a trois pistes de BMX sur la région grenobloise
36:04et que je les invite à aller regarder ça
36:06parce que c'est un sport qu'on peut faire en famille,
36:09dès 4 ans pour les enfants.
36:11Et moi-même, j'ai été heureux de rouler à côté de mes enfants
36:16avant qu'ils me dépassent assez rapidement, malheureusement.
36:19Mais voilà, c'est donc…
36:21– Là, on voit des images de la piste la plus longue du monde
36:23qui est chez nous à Voiron.
36:24– Exactement, qui est à Voiron, tout à fait, qui est assez récente,
36:26qui date de 2021 et qui est gérée par une association, par un club.
36:30Et plus proche d'ici, on a la piste de Mélan également
36:33qui est ouverte au public.
36:34Donc, aller avec vos enfants faire des tours de roues,
36:38c'est super sportif, c'est technique, c'est assez agréable.
36:41Voilà, c'est ma proposition de sortie.
36:45– BMX, j'imagine que les trois médailles des Français aux Jeux Olympiques,
36:48les inscriptions ont dû peut-être un peu gonfler en cette rentrée.
36:52Donc, allez, on termine avec encore un peu de sport,
36:55en me tournant vers Rémi Valéry, je crois que c'est plutôt Rémi
36:58qui pratique le paddle, peut-être expliquer ce que c'est que le paddle.
37:01BMX, maintenant on connaît, on a vu des exploits français au JO,
37:04le paddle n'est pas encore olympique.
37:05– Le paddle n'est pas encore olympique, malheureusement.
37:08Donc, c'est un dérivé entre le tennis, le squash,
37:12qui se joue à deux contre deux sur un terrain vitré et grillagé.
37:17C'est assez ludique, c'est ouvert à tous, tout le monde se régale,
37:21c'est assez convivial.
37:23Et donc, je pratique tout ça à FootTime à Échirol.
37:26– Oui, il y a plusieurs terrains maintenant sur l'agglo,
37:27mais vous, vous avez un petit coup de cœur pour FootTime
37:30qui est un lieu de multi-pratiques, on fait du paddle, mais pas seulement.
37:33– On fait du foot, du soccer, du badminton.
37:37Et puis, c'est un lieu assez convivial où il y a une belle équipe de jeunes gens
37:43qui sont entourés par Pierre-Antoine et Arnaud, que je salue d'ailleurs,
37:47qui ont rendu ce lieu depuis dix ans génial.
37:51– Valérie, paddle aussi, non ?
37:53– Non, merci, sans façon.
37:54– Plutôt, il y a une petite terrasse sympa à FootTime.
37:57– Voilà, la terrasse de FootTime me va très bien.
37:59– Garantie sans moustique.
38:00– Exactement.
38:02– Bon, voilà pour le dernier Blanc-Plante ce soir.
38:04Et je confirme, moi, je ne suis pas sur le paddle,
38:06mais je suis sur le terrain de foot qu'on a vu une fois par semaine
38:09et c'est très sympa comme lieu.
38:12Merci à tous les quatre d'être venus.
38:14Merci à Michel, quatre dessins en 20 minutes, un beau record.
38:18Je les garde, c'est ça ?
38:19– Oui, je vais faire les championnats du monde de dessin.
38:21– Oui, ça peut être une discipline à lancer.
38:25Voilà, nous, on se retrouve très vite pour d'autres invités, d'autres aventures.
38:29Et puis, vous pourrez retrouver toutes nos émissions en ligne sur www.télégrenope.net
38:33– Sous-titrage Société Radio-Canada
38:43– Vous avez profité de « Si on parlait » avec Gilles Trignan Résidence.
38:47– L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean de Moiran et Chirol Comboire.
38:54Saint-Martin d'Air vous a présenté « Si on parlait, l'entrepôt du bricolage,
38:58l'esprit entrepôt, ça change tout ».

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