Animo Impact propose de recycler les emballages de nourriture animale.
La société basée à Marsillargues collecte ces déchets chez les vétérinaires avant de les transformer en accessoires pour animaux.
La société basée à Marsillargues collecte ces déchets chez les vétérinaires avant de les transformer en accessoires pour animaux.
Category
🗞
NewsTranscription
00:008000 tonnes d'emballages de nourriture animale sont jetées, sacs de croquettes pour chiens,
00:11sachets de pâtés pour chats, nous accueillons Olivier Rass, co-fondateur d'Animaux Impact
00:16qui propose une solution de recyclage pour ces déchets clairs.
00:19Bonjour Olivier Rass, pourquoi ces déchets ne sont pas recyclés, ils sont des emballages
00:24comme les autres qu'on met dans la poubelle jaune en fait, non ? Où est le problème ?
00:28C'est exactement ça et sur une simple question d'un vétérinaire, on a voulu vérifier par
00:33nous-mêmes en se posant la question du cheminement de la poubelle jaune jusqu'à la déchetterie
00:39et on s'est rendu compte que ces déchets n'étaient pas traités du tout, déchets
00:42spéciaux, déchets hors normes et donc partaient forcément en incinération ou en enfouissement,
00:47c'est un constat qu'on a fait.
00:49Pourquoi déchets hors normes ? On ne traite pas, c'est du complexe, c'est
00:53un déchet complexe, c'est composé de trois plastiques et on oriente dans quelques années
00:59plutôt une orientation d'un traitement chimique mais on ne veut pas s'embêter à faire un
01:03traitement mécanique, c'est ce que nous on a décidé de faire tous ensemble, l'équipe
01:08avec mon équipe.
01:09D'accord, alors effectivement qu'est-ce que vous faites ? Vous collectez les déchets,
01:12vous les recyclez, comment ça se passe exactement le circuit ?
01:14On a voulu imaginer une économie circulaire, ne pas provoquer des tournées, on a travaillé
01:19avec les vétérinaires de France, c'était notre choix, ils étaient vraiment motivés
01:23par ce constat et on a profité des camions qui tournaient dans les cliniques vétérinaires,
01:29on a installé des boxes, d'abord un test et on a voulu voir s'il y avait une sensibilité
01:32des propriétaires d'animaux de compagnie, et bien ça a pris tout de suite, ils ont
01:36été sensibilisés, ils nous ont apporté leurs déchets et à partir de là j'ai pris
01:40un an, un an et demi pour travailler sur ce déchet et on a trouvé la solution, on vient
01:46de développer maintenant la chaîne au niveau national, c'est-à-dire qu'on passe par les
01:49vétérinaires et une box est installée dans chaque clinique vétérinaire pour ramener
01:53son déchet.
01:54Alors vous le collectez, vous en faites quoi après ?
01:56Alors j'en fais, j'ai imaginé des produits utiles, on a des besoins dans les refuges,
02:01dans les élevages, on a besoin de litière pour chats, on a plus de chats en France que
02:04de chiens maintenant, beaucoup de chats errant, on a besoin de ces produits, donc j'ai fait
02:08des bacs à litière, donc j'ai transformé en mécanique, transformé en billes et ensuite
02:13j'ai fait de l'injection et donc je fais des pelles à litière, des bacs à litière,
02:16bientôt des cages de transport et maintenant j'ai réussi à faire des panneaux isolants
02:21avec cette matière.
02:22Donc c'est une super matière à réemployer et recyclable à l'infini, parce que là justement
02:27c'est important.
02:28C'est quoi le process ?
02:29Le process c'est…
02:30Vous avez amené d'ailleurs des bonnes choses, pardon pour l'adieu, et voilà, donc monsieur
02:36cherche dans son sac…
02:38Je pars d'un sac, je pars d'un sac.
02:40Voilà, ça c'est le sac pour collecter.
02:42Le sac on me l'amène, je le broie, je le broie, donc c'est broyé dans un broyeur.
02:46Alors on a les images, si vous regardez France 30 d'année, vous pouvez effectivement voir
02:50les images.
02:51Ensuite pour faire de l'injection, il faut faire un process de transformation en billes,
02:55ce qui va permettre de faire l'injection et j'en fais de l'injection des pelles à litière.
03:01Voilà, ça c'est 100% fait en plastique, issu du sac classique, il faut savoir que
03:08le sac emballage aujourd'hui il est recyclable à 97%.
03:12Ce qu'on ne dit pas, c'est qu'effectivement on pousse les fabricants d'aliments à ce
03:17que ça soit en monomatière, c'est le terme technique.
03:19On dit, vous êtes des pollueurs, vous devez faire des monomatières, sauf qu'on ne saura
03:24pas le récupérer dans les déchetteries.
03:26Donc on pousse à être en monomatière plutôt qu'en complexe, 3 matières, et finalement
03:30ça ne servira à rien puisque ça ne sera pas retraité.
03:33Alors aujourd'hui vous faites tout ça à Martiargues, mais l'ambition c'est de faire
03:36une usine à Martiargues en 2025.
03:38En 2025, on prépare le déploiement, on a reçu les premières machines, on prépare
03:43le déploiement et je suis soutenu par l'Etat et surtout par un éco-organisme qui s'appelle
03:49l'EKO.
03:50Le plus important c'est que vous connaissez tous, c'est Citeo qui n'a pas voulu reconnaître
03:56mon concept puisque lui s'oriente plutôt pour un traitement chimique et moi j'ai préféré
04:01orienter sur un traitement mécanique et l'EKO m'a tout de suite soutenu.
04:05J'ai fait une demande à l'ADEME, on attend encore des réponses.
04:09C'est un label et c'est surtout qu'il y a une vraie motivation et on va réussir parce
04:14qu'il y a une motivation de mes partenaires, les centrales vétérinaires, les fabricants
04:17d'aliments qui ont reconnu cet intérêt.
04:20Une précision, c'est que d'emballage aujourd'hui, demain on n'aura pas besoin de développer
04:26des emballages.
04:27On pourra dire qu'il est recyclable alors que l'Etat ne veut pas.
04:31On dit que c'est un déchet et nous on va dire que c'est un déchet réutilisable, réemployable
04:35et c'est ça qui est important.
04:36Merci beaucoup Olivier Rasque, fondateur d'Animaux Impact qui nous dit que ce qu'on jette dans
04:41les poubelles jaunes, tout n'est pas recyclé.
04:44Merci à vous, bonne journée.
04:46Merci beaucoup.