Didier Roustan était une figure importante de la chaîne L'Équipe depuis 1999, notamment connu pour sa participation à l'émission "L'Équipe du Soir"
.
Il était surnommé affectueusement "Notre président éternel", comme en témoigne la une du journal L'Équipe qui lui a été consacrée
.
L'hommage a souligné sa passion pour le football, son amour du beau jeu, et son approche romantique du sport
.
Ses collègues et amis ont évoqué son humilité, sa sympathie, et son amour pur non seulement pour le football, mais aussi pour les gens et les cultures
.
Plusieurs témoignages ont été recueillis, notamment de Michel Denisot et de joueurs qu'il avait côtoyés tout au long de sa carrière
.
Son intérêt particulier pour l'Argentine et Diego Maradona a été mentionné
.
L'émission a également rappelé son parcours professionnel varié et sa contribution significative au journalisme sportif
.
Cet hommage a mis en lumière l'impact profond que Didier Roustan a eu sur le monde du football et du journalisme sportif en France, soulignant sa passion, son professionnalisme et son humanité.
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Il était surnommé affectueusement "Notre président éternel", comme en témoigne la une du journal L'Équipe qui lui a été consacrée
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L'hommage a souligné sa passion pour le football, son amour du beau jeu, et son approche romantique du sport
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Ses collègues et amis ont évoqué son humilité, sa sympathie, et son amour pur non seulement pour le football, mais aussi pour les gens et les cultures
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Plusieurs témoignages ont été recueillis, notamment de Michel Denisot et de joueurs qu'il avait côtoyés tout au long de sa carrière
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Son intérêt particulier pour l'Argentine et Diego Maradona a été mentionné
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L'émission a également rappelé son parcours professionnel varié et sa contribution significative au journalisme sportif
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Cet hommage a mis en lumière l'impact profond que Didier Roustan a eu sur le monde du football et du journalisme sportif en France, soulignant sa passion, son professionnalisme et son humanité.
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00:00Dominique Grimaud, merci d'être avec nous ce soir, c'est un plaisir de vous accompagner, j'aurais aimé que ce soit dans d'autres circonstances que vous reveniez.
00:06Ça va aller Bertrand.
00:08Dominique, je vais vous laisser un mot sur Didier que vous avez parfaitement connu.
00:13Oui, c'est à la fois un confrère, un ami, un frère.
00:21On s'est connu il y a près de l'an demi-siècle.
00:26J'étais journaliste de presse écrite, lui débutait à Téléfoot, on est à la fin des années 70.
00:35Quand il rentre à TF1 à Cognacger à l'époque, il a à peine 18 ans.
00:41C'est sa maman qui a fait jouer ses relations pour faire entrer Didier.
00:49Didier est accepté immédiatement par l'équipe de TF1, des confrères qui étaient aussi des amis, Georges de Courne, François Jeannin.
00:58Jean Rénal qui commentait sur tout le basket et Jean Rénal qui va parrainer Didier.
01:04Didier immédiatement se singularise par un ton, par une apparence qu'il ne fait même pas semblant d'entretenir.
01:16Il est lui, c'est quelqu'un de libre, c'est quelqu'un d'indépendant.
01:23Et je trouve que c'est dans notre métier une force de savoir être indépendant.
01:29Il a son ton, il a son langage, il a ses mots.
01:33Il a surtout, et ça Charles Biettri le disait, je le lisais encore, parenthèse pour dire que Charles s'accroche encore à la vie, qu'on le salue très chaleureusement.
01:43Charles Biettri disait dans son tweet que j'ai lu il y a quelques minutes qu'il avait surtout le sens de l'image.
01:51Et c'est vrai qu'il avait le sens de l'image.
01:54Moi je l'ai connu ensuite à TF1, j'ai rejoint TF1 en 88.
01:58Didier à l'époque était le réalisateur, le metteur en scène de téléfoot, en plus d'être le présentateur.
02:07Et ce qu'il aimait par-dessus tout, c'est de passer ses nuits, du samedi au dimanche, enfermé dans les cabines de montage.
02:16C'est-à-dire qu'il inventait, il imaginait ce qu'allait être téléfoot.
02:21Donc voilà, et puis ensuite ça a été un long parcours, on s'est jamais perdu de vue, si ce n'est ces dernières semaines.
02:30J'ai encore une fourmille d'anecdotes le concernant.
02:36Je me souviens aussi de ce qu'on a fait à l'Olympique de Marseille il y a 15 ans.
02:41J'avais été nommé directeur des médias et je l'ai fait engager par l'Olympique de Marseille pendant une saison.
02:48Oh combien ces ans réussis, puisque doublé de l'OM c'était 2009-2010.
02:55Alors au début on n'a pas été très bien reçus par les supporters.
02:59Je me souviens le banderol dans le vélodrome qui nous indiquait la direction des toilettes et de Paris.
03:06On n'était pas marseillais vraiment, donc on n'était pas vraiment acceptés.
03:09Et puis les résultats de l'équipe entraînée par Bichon et Stéphan ont fait qu'ensuite on est rentrés dans le cœur des supporters marseillais.
03:16Voilà, je pense à Didier, je pense à Didier à Marseille, je pense à nos tête-à-tête et je pense surtout à nos dîners en tête-à-tête
03:22où l'on refaisait non pas le match, mais les matchs de l'histoire.
03:27En fait c'était notre passion commune, c'était de refaire l'histoire du foot.
03:31Et puis vous Bertrand, au moment où vous vous apprêtez à nous quitter, quitter la chaîne l'équipe pour de nouvelles aventures,
03:37et vous savez qu'on vous souhaite le meilleur, vous avez aussi grandi aux côtés de Didier régulièrement dans l'équipe du soir,
03:41avec ses coups de gueule, avec ses prises de position, avec parfois ses noms d'envie de télé traditionnels.
03:48Vous avez appris beaucoup à ses côtés j'imagine.
03:51Oui, forcément.
03:58Il m'a fait chier cent fois Didier, mais je suis fier d'avoir pu travailler avec lui.
04:04Il m'a forcément appris des choses.
04:07Je pense que des journalistes comme lui, avec sa dimension, il n'y en aura plus.
04:11Plus jamais.
04:13Je pense que l'époque, et c'est pour ça que je pouvais avoir des points communs avec lui,
04:17c'est qu'à cette époque, je pense qu'il y a des choses qu'il a vécues que j'aurais aimé vivre.
04:23Proximité avec les athlètes, la liberté qu'il s'est donnée.
04:26Il a dit merde à plein de gens, c'est pour ça qu'il a aussi changé pas mal de fois de chaîne.
04:30Je pense qu'il ne s'est jamais menti, il n'y avait pas de faux semblants avec lui.
04:36Je pense que c'est quelque chose qu'il faut avoir en tête.
04:38Je pense qu'il peut être fier d'avoir réussi ça, d'avoir touché toutes les générations.
04:44Moi, je n'ai pas connu l'époque de téléfoot.
04:47Ce n'était pas le mec de l'équipe de soir avec lequel j'allais boire des verres après,
04:50mais il restera, on s'en souviendra toute notre vie.
04:53Je pense que quand on le rencontre un jour, on s'en souvient.
04:57Et c'est vrai que c'est une immense peine de dire qu'on ne le reverra plus.
05:05Il y a aussi ce qu'il a fait en dehors, ce syndicat qu'il a créé.
05:09Il était là aussi précurseur, parce que quand on voit toutes les problématiques dont on parle,
05:14les mecs qui jouent trop, etc.
05:16Lui, il a voulu prendre la défense des footballeurs,
05:19et pas avec n'importe qui, avec Canto, avec Maradona, avec tous ces gens-là.
05:24Il n'a pas pu aller au bout de ce combat-là, mais il a éveillé les consciences de ce point de vue-là.
05:30J'espère qu'un jour, ça avancera et qu'à ce moment-là, on lui rendra grâce aussi de ce point de vue-là.
05:36J'ai revu depuis ce matin, j'en avais déjà eu connaissance,
05:39mais tous ces documentaires qu'il avait pu faire, etc.
05:41Cette manière très singulière qu'il avait de parler de foot et de le raconter.
05:47Voilà, il y a vraiment beaucoup, beaucoup de peine.
05:52C'est très difficile.
05:54Merci en tout cas d'être venu ce soir, alors que je sais que c'est très compliqué.
05:58Vicage d'Orasso, quand on parle, je parlais d'hommes libres, je parlais de liberté,
06:02d'hommes hébertrants, de proximité aussi avec les joueurs.
06:05C'était une autre époque, un autre temps.
06:07Pas de réseaux sociaux.
06:08Ce n'était pas mieux avant.
06:09Didier, ce n'était pas mieux avant.
06:11C'était différent.
06:12Il a toujours, lui aussi, cultivé un peu cette différence et ce côté
06:16« j'avance comme j'ai envie d'avancer »
06:18et qu'il était metteur en scène à la fois de son émission, de ses reportages et de sa vie.
06:23Vous l'avez connu aussi.
06:24Très bien, vous avez été plusieurs fois à ses côtés.
06:28Foot citoyen, Tatane, il est venu nous aider.
06:31Il a commenté des matchs pour nous.
06:33Dès que je l'appelais, il répondait et on pouvait discuter.
06:38Il était toujours dispo pour les actions, pour les plus faibles notamment,
06:43lutter contre les discriminations, le racisme.
06:46Évidemment, le syndicat, Bertrand en parlait.
06:49Il m'avait raconté tout sur le syndicat.
06:51C'était passionnant comme il avait convaincu Maradona, Cantona
06:57et puis après que le système l'avait rattrapé.
07:00C'était aussi quelqu'un qui, d'une certaine manière, était du côté des joueurs.
07:04Évidemment, moi ça me touche énormément.
07:06Il était avec nous.
07:07On le savait et c'est pour ça qu'on l'aimait beaucoup.
07:10Il était aussi quelqu'un qui luttait plutôt contre le système et contre le pouvoir.
07:14C'est aussi pour ça qu'il était avec les joueurs.
07:17Évidemment, j'ai grandi avec lui.
07:20C'était les foot, les reportages.
07:23Je les ai vus à l'époque.
07:25J'avais vu Karim Abdul-Jabbar, Michael Jordan.
07:28C'est là que j'ai séparé entre les moins de 40 ans et les plus de 40 ans.
07:30Je me suis permis de le faire.
07:31On a grandi avec lui.
07:32C'est ça, c'est ce que tout le monde m'a témoigné aujourd'hui comme histoire.
07:36On a continué.
07:37Quand je tombais sur l'équipe du soir et je vous écoutais.
07:41C'est quand même une émission qu'on adore.
07:43De l'écouter lui, c'était un ton.
07:45Il imposait son rythme.
07:48C'était lui qui décidait ce qui allait se passer.
07:51C'est quand même assez unique.
07:53Basile Boli était avec nous ce soir dans l'EDG.
07:55Bonsoir Basile.
07:56Merci d'avoir répondu à notre invitation pour parler de Didier Roustan.
08:00Je ne vais pas être très original dans ma première question.
08:02Quel souvenir vous avez de Didier, Basile ?
08:07C'était un mec qu'on pouvait rire de tout.
08:11Pas de foot.
08:12Il avait une philosophie à part dans le monde du foot.
08:16C'était mes premiers pas aussi à mon premier reportage.
08:21Cette amitié qui a duré près de 40 ans.
08:26À Marseille, après on a travaillé pendant 7 ans ensemble.
08:32On a lié une amitié vraiment solide.
08:38Didier, c'était une philosophie du foot.
08:42Cruyff, Rivellino, Maradona.
08:45C'était un amoureux.
08:47C'est le Tché comme je l'appelle.
08:51Vous étiez tous les deux en train de rigoler période 93.
08:55On discute ensemble histoire de se souvenir aussi des jolies choses.
09:00Bonjour tout le monde.
09:01Pour ce questionnaire roux-roux, j'ai à mes côtés un joueur petit niveau.
09:06Quoi petit niveau ?
09:07Promotion d'honneur.
09:09Les événements ont fait que une bonne fille a décidé qu'un jour,
09:14cet homme nul de la tête ferme les yeux et que ça arrive sur sa tête.
09:18Il s'était ouvert les yeux.
09:20Et la légende...
09:21Je suis refermé.
09:22Tu veux que je sorte la photo ?
09:23Je suis refermé.
09:25Tu n'étais pas un bon joueur de tête ?
09:26Non.
09:27C'est vrai.
09:28Alors comment c'est possible ?
09:29J'ai eu la chance d'avoir Carlos Moser et Casoni.
09:33Tous les jours.
09:34Donc on apprend.
09:35C'est vrai qu'on sent une complicité.
09:37C'est compliqué aujourd'hui de dire à un joueur de foot
09:39que vous ne connaissez pas.
09:40Tu n'étais pas un bon joueur de foot.
09:41Tu fermes les yeux.
09:42On sent quand même une proximité.
09:43Et vous aviez envie de vous marrer avec lui
09:46en parlant d'un moment d'histoire du foot français tout simplement ?
09:50C'était le témoin du foot français des années 70 et 90.
09:54C'était quelqu'un qui avait une mémoire exceptionnelle.
10:00Il m'a raconté une histoire quand même qui est extraordinaire.
10:02Je ne sais pas si vous la connaissez.
10:04Il avait 17 ans quand Ioni l'amène à TF1.
10:10Il est rentré à TF1 grâce au foot.
10:12Parce qu'il jouait à Cannes dans l'équipe de Pierre Candioni.
10:16Il a magouillé en disant qu'il avait 18 ans.
10:20En fait, il n'avait pas 18 ans.
10:21Candioni l'a imposé à TF1.
10:28Et en même temps, c'était son dieu.
10:30C'était quelqu'un qu'il aimait beaucoup.
10:33Pierre Candioni m'en parlait.
10:37Cet après-midi, j'ai eu Dimitri, son fils.
10:43C'était lourd.
10:46C'est mon thier.
10:48C'était Bérangère.
10:50Je ne sais pas si vous avez vu le reportage qu'il avait fait en 1993 avec le Loup.
10:56Il n'y avait que lui qui pouvait le faire.
10:58Avec sa originalité, avec sa façon de voir le foot.
11:01C'est vrai que je n'étais pas son type de joueur.
11:03Mais il m'aimait bien parce que je faisais penser à Piazza, à ses stoppers rigoureux.
11:10Il avait une affection pour moi.
11:21Mais vraiment, il est rentré dans ma vie.
11:26Il a vu mes débuts.
11:28Il était toujours avec moi.
11:31On perd le thier.
11:35On perd un scientifique du foot qui avait sa façon de parler.
11:44Sa façon d'être aussi libre.
11:46Il avait une putain de liberté dans sa façon de dire les choses.
11:50Il restera gravé dans nos cœurs.
11:53Vous parlez de scientifique.
11:55C'est original.
11:56C'est un mot que je n'avais pas encore eu quand on a préparé cette émission.
11:58Mais il y avait aussi ce côté poète avec ses reportages.
12:00Le mot metteur en scène est arrivé dans mon texte.
12:02Il était capable de vous entraîner au-delà de ce qu'on pouvait imaginer quand on était joueur.
12:10Vous aviez envie de le suivre, de lui faire confiance, Basile Boli ?
12:13À l'époque, il bossait pour France Télévisions.
12:17Il a demandé à Giroud de venir faire un reportage sur moi.
12:21Giroud était un peu sceptique.
12:24Il est arrivé.
12:25Il avait son idée en tête.
12:29Il a placé mes chaussures.
12:31Il a placé ma mobilette.
12:33Il a tout mis en scène pour que ça se passe comme il l'avait dans la tête.
12:38C'était quelqu'un qui vivait vraiment ce qu'il faisait.
12:44Dans son métier, il n'y avait pas autre chose que la création,
12:49le petit truc qui fait que les reportages ne se ressemblent pas.
12:56Il y a deux mois, il m'a remis la cassette des Loups de 1993.
13:04Franchement, c'est bon.
13:15Merci beaucoup Basile d'avoir répondu à notre invitation.
13:18On vous laisse à votre émotion et on pense tous très fort à Didier Rousteing.
13:21On va continuer à lui rendre hommage pour se souvenir de l'immense journaliste
13:25qu'il était et de l'empreinte qu'il va laisser.
13:27Merci Basile d'avoir répondu à notre invitation.
13:29Je sais que c'est difficile.
13:31On apprécie énormément votre gentillesse.
13:33Bravo pour être venu malgré l'émotion.
13:35Alice, il y a d'autres hommages.
13:37Notamment de la part des champions d'Europe 1984.
13:40A chaque fois, vous le verrez, des anecdotes.
13:42On en parle depuis le début de l'émission.
13:44Ce côté original, cette part artistique de Didier Rousteing.
13:48Les mots de Michel Platini pour l'équipe.
13:50Il est arrivé après Thierry Roland et avant Thierry Gilardi.
13:53Avec son propre style, sa voix, sa passion pour l'Amérique du Sud
13:56et sa bonne connaissance du football.
13:58On était copains mais pas amis.
14:00J'étais sûrement un peu trop normale pour lui.
14:02On a déjeuné ensemble à Cassis il y a quelques mois.
14:04C'était vraiment quelqu'un de bien.
14:06Le témoignage aussi d'Alain Giresse qui sera notre invité un peu plus tard dans l'émission.
14:10Il avait le feu sacré du football et le respect.
14:13On avait une proximité à l'époque.
14:15Pour mon dernier match en 88, il avait fait un reportage
14:18avec toujours ce côté original qu'on aimait.
14:20Ce jour-là, à Marseille, il m'avait fait porter un nez de clown
14:23pour montrer que je savais m'amuser.
14:25Il avait fait venir Eric Cantona qui avait signé à l'OM
14:28et puis encore un autre hommage avec Luis Fernandez.
14:31Il avait réalisé un film sur moi qui s'appelait Rocky qui était merveilleux.
14:35Il m'a fait connaître Maradona au Parc des Princes
14:37dans les couloirs lors d'un France-Argentine.
14:39Il était d'une simplicité, d'une gentillesse, d'une humilité.
14:42Il avait la connaissance du foot.
14:44Je ne l'ai jamais entendu dire du mal de quelqu'un d'autre.
14:46Je suis bouleversée.