Le directeur de la rédaction Capital social Joseph Thouvenel était l’invité de 180 Minutes Info WE ce samedi 14 septembre sur le procès des viols de Mazan : «Sur certains sites, le viol devient totalement banalisé»
Category
🗞
NewsTranscription
00:00On voit qu'il y a la responsabilité individuelle de cet individu, des autres.
00:03Et ça, c'est quand même, on se demande...
00:05Enfin, ils sont en plusieurs dizaines, voire 80, on nous dit 80, mais il n'y en a que 50.
00:1051.
00:11Donc ça pose le problème de la responsabilité individuelle de ces pervers.
00:16Et en même temps, il y a une responsabilité collective parce que
00:20on va toujours balancer un autre.
00:21Il y a sans doute une époque où les interdits étaient trop pesants.
00:24La sexualité, il ne fallait même pas l'évoquer, en parler.
00:27On est passé à une époque où tout devient autorisé, où tout se diffuse,
00:32où il y a des sites internet ignobles et on laisse faire.
00:35Et du coup, ça paraît pour certains esprits pervers, ça se fait.
00:40C'est donc, c'est la normalité.
00:41L'autre n'existe plus.
00:43L'autre n'est plus une personne, mais devient une chose.
00:45C'est mon objet de plaisir.
00:47Je veux, j'y ai droit.
00:48Et on banalise comme ça, notamment le viol.
00:51Moi, j'ai été frappé par une de vos consoeurs.
00:54On en discutait hors plateau.
00:56Il dit, il ne faut pas banaliser le viol.
00:58Le viol, ce n'est pas une main aux fesses dans un ascenseur.
01:01Le viol, c'est un crime très grave.
01:03Il dit, moi, je le sais parce qu'après son viol, ma sœur s'est suicidée.
01:07Faut qu'on prenne conscience de ça.
01:08C'est que les femmes qui sont violées, c'est un traumatisme à vie.
01:12Leurs relations, elles peuvent s'en remettre.
01:14Elles peuvent aller au-dessus, mais leurs relations, notamment avec les hommes,
01:17vont toujours être une relation très particulière.
01:20Un homme, ça représente un danger.
01:22Ma sexualité, c'est, voilà, il ne faut pas banaliser le viol.
01:26Et pourtant, sur des sites, sur Internet, etc.,
01:29c'est totalement banalisé.
01:30Ça devient quelque chose qui…