La sémiologue Elodie Mielczareck était l’invitée de Punchline WE ce dimanche 15 septembre sur CNEWS. Elle s’est exprimée au sujet de l'insécurité grandissante à Grenoble : «Il y a toujours un décalage entre l'acte et l'émotion qu'il suscite»
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00:00Vous le soulevez, c'est vrai qu'il y a toujours un décalage entre l'acte et l'émotion qu'il suscite et puis cette, j'allais dire passivité, vous voyez l'absus, j'allais dire pacifisme, effectivement, des marches blanches.
00:12Mais voilà, on voit la racine commute, effectivement, avec la notion de passivité. C'est vrai que ça renvoie à une certaine immobilité et c'est souvent rageant quand on est devant son écran.
00:25Je pense à nos téléspectateurs qui assistent, effectivement, à ces marches blanches, qui partagent cette émotion mais qui, en même temps, n'ont pas l'impression de pouvoir faire grand-chose.
00:33Je souhaiterais souligner, par rapport à l'intervention de David Buisson, qu'on peut quand même noter une évolution sémantique, puisque là, je m'intéresse particulièrement au mot.
00:43Je partage le point de vue de Naïma quand elle nous dit, par rapport aux années 80 et 90, on ne peut pas dire que les personnalités qui étaient à gauche, on ne peut pas dire que la question de l'insécurité était un marqueur de gauche.
00:55Vous serez tous d'accord avec moi autour de cette table. Aujourd'hui, le fait qu'Éric Piolle ou David Buisson, qui sont à la fois des responsables écologistes, et qu'ils nous disent, pour reprendre exactement les mots d'Éric Piolle,
01:08personne ne peut pas voir cette insécurité monter en France. J'ai eu un peu de mal à la prononcer, parce qu'il y a une espèce de double négation, donc on voit que ça reste quand même compliqué à faire comme constat.
01:19Mais c'est quand même quelque chose, une disruption par rapport au type de discours qu'on entendait avant. Néanmoins, je reste assez surprise, parce que quand on regarde un petit peu les phrases, et notamment David Buisson,
01:30Valence n'échappe pas à la règle, tout le monde est touché, il n'y a plus de garde-fous, c'est comme s'il y avait une sorte de fatalité, comme si on ne pouvait rien y faire. Et d'ailleurs, la personne qu'on a entendue dans votre reportage est un peu dans cette même logique, finalement.
01:44Oui, tout le monde est touché, c'est comme si on ne pouvait rien faire. Mais attendez, il me semble qu'il y a quand même des mesures qui pourraient répondre à ces questions-là.