À 100 ans, Charles Coste, champion olympique, a été le dernier relai de la flamme pour les Jeux de Paris 2024. Pour neo, il revient sur sa victoire en 1948 à l’épreuve de poursuite sur 4km. ✨
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00:00Ma mère disait qu'à dix-douze ans, je disais que je serais général ou champion olympique.
00:06Moi j'ai préféré choisir champion olympique.
00:10Je suis Charles Coste, je suis né à Hohjoul dans le Var en 1924.
00:16J'ai été champion olympique de poursuite sur quatre kilomètres à Londres en 1948
00:23avec mes camarades Adam, Busson et De Canalie.
00:27C'était une grande épreuve à l'époque, elle l'est toujours d'ailleurs je crois.
00:31A mon époque, la médaille ne se mettait pas autour du cou, vous savez.
00:35Elle était donnée dans un petit écrin, vous voyez.
00:39Et c'est celle-là, la médaille d'or, l'ombre.
00:43J'ai été reçu par le président Vincent Auriole.
00:46Il nous a remis cette médaille à chaque champion.
00:49Vous savez, j'ai fait du vélo tout jeune, déjà tout petit.
00:52Mes parents m'avaient acheté un tricycle en bois à l'époque.
00:56J'ai toujours aimé le vélo.
00:59Voilà, je suis venu au vélo, un peu avec des amis aussi.
01:03J'ai commencé à courir, j'avais 15-16 ans.
01:06C'était le but de ma vie, disons.
01:08J'en avais rêvé et on l'a fait avec mes camarades.
01:11Je me rappelle comme si c'était hier, oui.
01:16Au vélodrome dernier à Londres.
01:19Ah, c'était dur, oui, il fait toujours dur.
01:21Le vélo est très dur, vous savez.
01:23Mais nous avions la chance d'avoir couru plusieurs fois à Londres,
01:27avant les Jeux.
01:28On connaissait très bien la piste.
01:30C'était une piste en goudron, très dure.
01:33Très grande aussi, je crois 470 mètres.
01:37Ça nous convenait bien et puis on était une grande équipe, voilà.
01:42Ce qui a changé, c'est surtout les vélos.
01:44Les braquets qu'ils peuvent mettre, un pédalier de 59 dents, je crois,
01:50et 14 derrière, alors que moi j'avais 24 et 48, vous voyez la différence.
01:56Il faut beaucoup de force pour faire le démarrage de la poursuite.
02:00En 1948, c'était les premiers Jeux après-guerre.
02:04Il n'y avait pas le faste qu'il y a aujourd'hui.
02:07Il n'y avait pas de village olympique.
02:09Vous voyez, on était logés dans des pavillons
02:11qui avaient servi pendant la guerre.
02:13Et nous, nous étions dans le pavillon, je crois, de l'US Air Force.
02:17Donc, on n'avait pas beaucoup de contact entre les athlètes.
02:21À mon époque, on n'était pas reconnus, disons, vous voyez.
02:24Il n'y avait pas les clubs qu'il y a aujourd'hui.
02:27D'ailleurs, il n'y avait pas la télévision.
02:29Je trouve que ma reconnaissance a été faite un peu tard,
02:34mais enfin, j'en profite maintenant, malgré mes 100 ans, vous voyez.