• il y a 3 mois
La bande de “Julie jusqu’à minuit” évoque la mort d'une femme américaine décédée faute de soins lors d'une fausse couche, dans une État où le droit à l'avortement est proscrit.

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Transcription
00:00Rokhaya Diallo, on voulait revenir sur le cas de la première femme américaine à mourir, des restrictions sur l'avortement, elle s'appelle Amber Thurman,
00:07elle avait 28 ans, elle est morte à l'hôpital en Géorgie parce qu'elle n'avait pas reçu les soins nécessaires à cause de ces nouvelles lois sur l'avortement.
00:15Voilà, Amber Thurston, 28 ans effectivement, habitait en Géorgie, elle était déjà maman, et elle avait besoin de procéder à un avortement,
00:23mais après six semaines, ce qui n'était pas possible dans son état, donc elle a voyagé en Caroline du Nord.
00:27Une fois sur place, on n'a pas pu procéder à l'avortement parce que le créneau qui lui était réservé avait été dépassé du fait du temps qu'elle avait mis pour venir,
00:33donc on lui a donné deux pilules avortives en lui disant « rentrez chez vous et vous pourrez vous prendre en charge vous-même ».
00:40Elle est rentrée, elle a pris ses deux pilules, malheureusement elle a eu une hémorragie extrêmement importante.
00:43Comme elle était à quatre heures de route dans un état qui ne permettait pas l'avortement, elle est morte et elle est considérée aujourd'hui comme la première victime
00:50de l'interdiction de l'avortement qui a été rendue possible par la Cour suprême américaine en 2022,
00:57qui est revenue sur un arrêt historique qui s'appelle Roe versus Wade, et qui autorisait l'avortement au niveau national, et aujourd'hui chaque état peut en décider.
01:06Donc la Géorgie, qui est un état du Sud, interdit l'avortement dans plein de circonstances.
01:11Le cas de cette femme qui est morte en 2022 montre à quel point cette interdiction va beaucoup plus loin que simplement l'interdiction de l'avortement.
01:21C'est-à-dire qu'il y a de nombreux médecins aujourd'hui qui disent qu'ils ne peuvent plus apporter des soins à des personnes qui sont en difficulté.
01:27Cette femme a attendu vingt heures à l'hôpital parce que les médecins craignaient d'intervenir et craignaient d'être condamnés parce qu'on les aurait accusés de procéder à l'avortement.
01:35Cette question est extrêmement importante dans le camp démocrate.
01:37Lors de la convention démocrate, plusieurs femmes ont parlé de leur cas.
01:40Une femme a expliqué qu'elle était en train de subir une fausse couche, en fait, et qu'elle a dû voir deux hôpitaux successifs, elle était en Louisiane,
01:49qui ont refusé de la prendre en charge de peur d'être condamnée, et qu'elle a failli mourir.
01:53Et une autre a expliqué qu'elle portait une grossesse qui pouvait entraver sa fertilité ultérieure, et pareil, elle a eu énormément de difficulté à être prise en charge.
02:00Et aujourd'hui, cette interdiction de l'abortement entrave la possibilité pour les femmes d'accéder à leurs droits reproductifs les plus élémentaires.
02:07Kamala Harris a dit qu'Amber Thurston n'aurait jamais dû mourir.
02:10Elle a dit aujourd'hui, parce qu'effectivement il y a une commission officielle de chirurgie qui a estimé aujourd'hui que son décès était évitable.
02:16Elle a resté vingt heures à l'hôpital.
02:19La réaction de Kamala Harris, cette jeune mère devrait être en vie, élever son fils et poursuivre son rêve d'aller en école infirmière.
02:28Effectivement, c'était son projet, je crois qu'il y a une suite à cette phrase.
02:32Non, peut-être pas, il y a juste une virgule.
02:34Elle a, en tout cas, dans cette même déclaration, elle a dit que Donald Trump rétablirait au niveau national l'interdiction possible de l'avortement.
02:42Alors Donald Trump, il a une position qui est un petit peu ambiguë, mais son co-lycée, J.D. Vance, est quand même assez ouvertement hostile à la question de l'accès à l'avortement.
02:51Donc c'est un vrai débat qui divise.
02:53Kamala Harris peut le porter plus fortement que Joe Biden qui, lui, était assez rétif.
02:56Il n'a jamais vraiment prononcé le mot d'avortement.
02:58C'est un homme de 81 ans qui est catholique et qui était un petit peu mal à l'aise avec cette question-là.
03:05Elle, elle la prend à bras le corps et on voit que c'est vraiment une décision qui met en danger les femmes.
03:10Et c'est sur cette question-là, effectivement, aussi que se joue cette campagne.
03:16C'est compliqué parce que les États-Unis sont un pays fédéral.
03:19Il faut rappeler que c'est la Cour suprême qui s'est prononcée sur l'arrêt, en effet, Wade.
03:25Mais même, je suis revenu un petit peu, cette histoire m'a, on en discutait avant, m'a quand même un peu interrogé.
03:32Et je suis revenu en arrière et il y avait une juge très célèbre aux États-Unis dont tout le monde se souvient qui s'appelait Ruth Bader Ginsburg
03:39qui avait 27 ans à la Cour suprême, qui était démocrate, élue de New York.
03:44Première femme juive, première femme et première femme juive à avoir rejoint une institution aussi importante aux États-Unis.
03:51Et même elle, il y a eu un article sur elle dans le Washington Post, expliquait qu'elle n'était pas à l'aise avec la façon dont la loi avait été faite à l'époque.
04:02Et qu'en effet, elle estimait que peut-être qu'on avait dépassé un peu le cadre de la Constitution et que l'esprit de la Constitution américaine voulait que ce soit les États qui décident.
04:11Alors moi, je sais que ça nous paraît complètement délirant chez nous, mais c'est comme ça aux États-Unis, ce sont les États qui décident.
04:17Ce n'est pas une loi fédérale et en plus, la Constitution ne l'autorise pas.
04:22Ça vient d'être changé, ça.
04:24C'est une décision de la Cour suprême qui est revenue sur la lecture de ce que disait le texte.
04:32Le texte n'autorisait pas l'avortement dans tous les États-Unis.
04:36Il estimait qu'on pouvait dire que c'était un acte fondamental qui respectait les lois et qui était toujours implanté dans la culture américaine.
04:46Envoyer un chèque métal, soin de décider.
04:50C'est un peu particulier.
04:51Ce qui pointe cette affaire, c'est le désastre de la santé aux États-Unis.
05:00C'est invraisemblable.
05:02Cette femme part en Géorgie, on lui dit non, vous avez un quart d'heure, on va faire ça vite fait.
05:07Et on la remet en voiture.
05:11On n'a plus le temps Nora, je suis désolée.
05:12Je voulais juste dire qu'en Italie, les médecins objecteurs de conscience conduisent à à peu près les mêmes situations pour les femmes qui veulent avorter.
05:20Merci.

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