100% Politique (Émission du 17/09/2024)

  • hier
CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit et le vendredi de 22h à minuit.

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00100% politique parce que tout est politique. Merci de nous rejoindre comme chaque soir de 21h à minuit pour passer en vue l'actualité avec mes invités du soir.
00:00:10Karim Abrik de la rédaction, bonsoir, merci d'être là. Yoann Huizad du service politique. Harold Iman nous a rejoint. Bonsoir Yoann, bonsoir Harold, pardonnez-moi journaliste international.
00:00:19Merci Lisbeth Kemoun d'être avec nous ce soir. On a l'habitude de correspondre par écran interposé. Vous êtes notre correspondante CNews en Israël.
00:00:26Merci d'être présente ce soir sur le plateau tout comme Régis Le Sommier, journaliste, grand reporter. Évidemment que l'information du soir, elle nous emmènera au Liban dans une seconde.
00:00:37Vous pouvez voir d'ailleurs ces images en direct de Beyrouth où l'on va commenter pendant une bonne partie de cette émission.
00:00:42L'autre grosse thématique, elle concerne bien sûr l'avenir fiscal du pays, l'avenir fiscal des Français avec ces rumeurs persistantes d'augmentation d'impôts.
00:00:50On y reviendra, on va rester sur cette image à Beyrouth avec nos amis en régie. Je vous évoque donc la suite de l'émission ce soir et les grosses thématiques qui nous occuperont les impôts et la situation à Beyrouth.
00:01:01Dans un premier temps au Liban, si ça a échappé aux téléspectateurs qui nous rejoignent en direct, selon le ministère de la santé locale, 9 personnes dont une fillette de 10 ans ont été tuées.
00:01:11Près de 2800 personnes, bilan provisoire, ont été blessées aujourd'hui dans des explosions de bipers. C'est un système de radio-messagerie employé par le Hezbollah.
00:01:22Ces explosions simultanées ont également fait 14 blessés parmi les membres du Hezbollah en Syrie, indique l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
00:01:29Le Hezbollah qui affirme qu'Israël est entièrement responsable et a assuré que le pays allait recevoir, je cite, son juste châtiment à la suite de cette agression criminelle.
00:01:39Énormément de questions à se poser d'abord sur la façon dont cette attaque a été menée, absolument inédite, une prouesse technologique de faire exploser ces bipers.
00:01:50On tentera de comprendre comment et puis surtout les conséquences et l'escalade que cela pourrait provoquer de nouveau au Proche-Orient.
00:01:56Une image, une séquence saisissante, l'une de ces explosions captées par une caméra de surveillance.
00:02:09Et avant d'essayer de comprendre les tenants et les aboutissants d'être avec le général Bruno Clermont en visio également pour y voir plus clair, une déclaration du ministre de la Santé libanais.
00:02:30Jusqu'à présent, le service des urgences du ministère de la Santé a enregistré plus de 2800 blessés, dont 200 dans un état critique, nécessitant une intervention chirurgicale ou l'admission dans les unités de soins intensifs.
00:02:52On a entendu la réaction du ministre, ces images qui sont saisissantes, on va les revoir avant de retourner en direct à Beyrouth.
00:03:00Des images qu'on a pu voir dans différents endroits du pays, les explosions qui ont été simultanées.
00:03:08Est-ce qu'on sait le nombre de bipers qui ont explosé cet après-midi au Liban ?
00:03:12On n'a pas le nombre de bipers mais on sait qu'il y a 11 zones différentes qui ont explosé entre le Liban et la Syrie.
00:03:20Très basiquement, avant d'entrer de plus en plus dans le détail, que sont ces bipers ? Comment ont-ils pu être activés, explosés à distance ?
00:03:28Parce que c'est vrai que quand on reçoit cette info brute pour dire les choses ainsi, on a l'impression d'être dans un James Bond, dans un film d'espionnage.
00:03:35Et en l'occurrence, ce soir, la réalité dépasse la fiction.
00:03:38Tout à fait, mais je pense que c'est réellement ce qui s'est passé.
00:03:41Après, on n'a évidemment pas de confirmation officielle, donc on va être assez prudents tout de même ce soir.
00:03:46Mais les dernières infos donneraient, et notamment Sky News Arabia, qui a souvent des infos en provenance du Hezbollah directement,
00:03:54dit que les explosifs ont été placés sur les bipers il y a déjà 5 mois, donc bien avant que les terroristes du Hezbollah ne les récupèrent.
00:04:04Donc ça c'est la thèse privilégiée, parce que j'ai entendu deux thèses.
00:04:06La première, c'est que des explosifs, avant que les bipers ne soient livrés aux membres du Hezbollah,
00:04:11des explosifs auraient été introduits dans les bipers afin d'exploser à un moment.
00:04:15Et la deuxième hypothèse, ce serait que simplement les composants, les batteries à l'intérieur, par un piratage,
00:04:21on a créé un dysfonctionnement qui a fait exploser ces batteries.
00:04:24Donc la première hypothèse est privilégiée, celle d'explosifs qui seraient dans les bipers.
00:04:27Pour l'instant, celle d'explosifs qui auraient été placées peut-être par le Mossad, il y a déjà un certain nombre de mois.
00:04:33Un petit explosif qui s'appelle le PETN, moi je ne suis pas une grande spécialiste d'explosifs,
00:04:38mais visiblement c'est très puissant et en même temps c'est très léger.
00:04:41Donc ça ne pesait pas plus de 20 grammes, donc ça n'était pas détectable sur les bipers en question.
00:04:47Et ça fait surchauffer la batterie, et quand la batterie augmente en température, elle finit par exploser.
00:04:54C'est ça la thèse qui est effectivement privilégiée ce soir, et bien entendu probablement par le Mossad.
00:05:01Quoi qu'il arrive, c'est une prouesse.
00:05:03Évidemment que l'attaque n'est pas revendiquée, qu'Israël n'a absolument pas communiqué sur le sujet,
00:05:08et que pour l'instant seul le Hezbollah affirme et le Hamas également affirme que c'est Israël qui est derrière cette action.
00:05:15Général Clermont qui est avec nous par visio, bonsoir, merci d'être là, consultant défense, général de corps aérien.
00:05:20C'est une prouesse unique, unique sur le plan technologique.
00:05:26Alors là j'interroge votre mémoire en général, mais c'est la première fois qu'on voit une telle action et d'une telle ampleur surtout.
00:05:34C'est absolument incroyable, on n'a jamais vu ça.
00:05:37On a vu quelques explosions provoquées de l'extérieur sur des téléphones.
00:05:43D'ailleurs ça s'est passé déjà en Israël, Israël a éliminé un chef du Hamas en faisant écrouler son téléphone il y a quelques années,
00:05:49et on n'a jamais vu une opération de cette envergure dans laquelle des milliers d'objets vont exploser en même temps pour blesser,
00:05:56pour tuer, de la manière dont ça s'est passé.
00:06:00Donc c'est une prouesse à la fois technologique mais surtout une prouesse de planification et d'oréalisation
00:06:06de ce qui est vraisemblablement une opération clandestine extrêmement bien menée et préparée depuis très longtemps.
00:06:11Ça ne s'est pas décidé, ça ne s'est pas monté en quelques jours et probablement en plusieurs mois.
00:06:16Justement, on va y venir. Deux images à vous montrer.
00:06:19D'abord cette carte du Liban pour montrer que cette action de très grande ampleur a touché de nombreux points du pays.
00:06:29On voit les régions en rouge et les zones touchées par les explosions de bipers.
00:06:34Et puis l'autre image c'est quand même pour rappeler ce que c'est qu'un biper,
00:06:37parce que si vous êtes né après les années 90, j'espère qu'il y a un jeune public aussi qui nous regarde,
00:06:41vous ne savez pas forcément ce que c'est, on les utilisait fin des années 80, début des années 90,
00:06:45ce qu'on peut appeler aussi des pagers.
00:06:47Ce sont ces petits boîtiers dans lesquels vous receviez soit un numéro de téléphone,
00:06:51soit un petit message pour vous demander de vous rappeler.
00:06:54On appelait ça des tam-tams, mais ça c'était une marque tam-tams,
00:06:57donc je ne sais pas si on peut la citer, en même temps elle a disparu je crois.
00:06:59En tout cas voilà, c'était très à la mode dans les années 90
00:07:03et puis avec l'émergence des téléphones cellulaires, cet objet a petit à petit disparu.
00:07:08C'est le genre d'opération, Bruno Clermont, que seul Israël est capable de mener ?
00:07:15Écoutez, ressemblablement oui.
00:07:18Il faut le savoir-faire et il faut la motivation.
00:07:21Et la motivation d'Israël est maximum aujourd'hui.
00:07:24Cet événement assez étonnant est concomitant avec la décision d'Israël de porter la guerre contre l'Ouest-Bois.
00:07:32L'Ouest-Bois c'est la décision prise par le comité de guerre
00:07:35qui a rajouté le retour des Israéliens qui ont dû quitter la frontière avec le Liban.
00:07:43Et pour ça il faut mener une guerre contre l'Ouest-Bois.
00:07:46Donc on peut dire quelque part c'est le début d'une nouvelle offensive contre l'Ouest-Bois
00:07:50même si en réalité cette offensive n'a jamais stoppé.
00:07:53Je crois qu'il y a un point qui est important, je vais aller très vite,
00:07:56parce qu'il faut bien comprendre, je pense qu'il y a deux options.
00:07:59Soit c'est une opération de cyber-guerre, de hacking, ou c'est une opération de sabotage.
00:08:04Moi je penche plutôt pour l'opération de sabotage, j'ai une question de principe.
00:08:08Vous l'avez dit, les vipers ce sont des très vieilles technologies,
00:08:10des systèmes extrêmement robustes, rustiques, qui permettent d'échanger des messages très courts,
00:08:16les ancêtres du téléphone portable, les ancêtres du sms,
00:08:19mais ça ne fonctionne pas avec un système d'exploitation,
00:08:22ça ne fonctionne pas avec des antennes E3 4G ou 2G, ça ne fonctionne pas avec du wifi,
00:08:27ça fonctionne avec des ondes radio FM.
00:08:29Donc c'est le rustique du rustique, et c'est ce rustique du rustique
00:08:32qui vraisemblablement a été saboté par les services israéliens,
00:08:37et le sabotage de ces objets ont conduit à leur explosion simultanée
00:08:42en lançant un ordre à l'intérieur des engins qui étaient piégés.
00:08:46Donc ça serait des systèmes informatiques sophistiqués,
00:08:50on dirait que c'est de la cyber-guerre, on serait rentré dans un réseau informatique,
00:08:54là il n'y a pas de réseau informatique, il y a des vieux téléphones qui ont été piégés
00:08:58et qu'on a réussi à faire exploser tous en même temps.
00:09:01Le Hezbollah d'ailleurs savait que cette menace de piratage était énorme,
00:09:05j'ai vu ces dernières heures que les téléphones portables
00:09:08d'ailleurs de tous les membres du Hezbollah quasiment avaient été supprimés
00:09:12par peur de ces piratages ou de ces tentatives d'intrusion ou pourquoi pas d'explosion.
00:09:17Ça veut dire quoi ce soir ?
00:09:18C'est-à-dire qu'entre les beepers et la téléphonie cellulaire,
00:09:21le Hamas n'a quasiment plus aucune capacité de communication,
00:09:24c'était peut-être aussi l'objectif israélien ?
00:09:26Le Hezbollah.
00:09:27Qu'est-ce que j'ai dit ?
00:09:28Hamas.
00:09:29Le Hezbollah bien sûr, merci de m'avoir corrigé.
00:09:31Vous avez raison, la concomitance avec la décision de porter la guerre au Liban
00:09:37contre le Hezbollah et le fait qu'à présent,
00:09:40ils sont privés de tout moyen de communication,
00:09:42puisqu'on l'a bien vu, les téléphones cellulaires avec leur GPS
00:09:46permettent de positionner ceux qui l'utilisent,
00:09:48il ne restait plus que ces beepers et ces beepers aujourd'hui
00:09:51sont rendus inopérants par cette attaque
00:09:53et il n'est pas impossible d'ailleurs que d'autres attaques soient prévues
00:09:56du même type dans les semaines qui viennent.
00:09:58Aujourd'hui, le Hezbollah dans sa manière,
00:10:00dans la façon qu'il va avoir à répliquer, à riposter à cette attaque,
00:10:05va être extrêmement mis en difficulté par le fait que les communications
00:10:08entre les différents sites, en particulier de lancement de roquettes,
00:10:11vont être extrêmement difficiles à mettre en œuvre
00:10:13pour coordonner une riposte du Hezbollah sur Israël.
00:10:16Vous restez avec nous mon général et je fais un tour de plateau
00:10:18et vous intervenez quand vous le souhaitez Harold.
00:10:21Je rappelle la communication du Hezbollah ce soir
00:10:24qui affirme qu'Israël est entièrement responsable,
00:10:26assure que le pays, l'État hébreu, allait recevoir son juste châtiment
00:10:30à la suite de cette agression criminelle.
00:10:32Il y a une certitude, c'est qu'en effet, une action comme celle-là,
00:10:36aussi impressionnante, aussi inédite, j'ai envie de dire historique,
00:10:40ça implique de se préparer des mois, voire des années à l'avance,
00:10:45ça implique d'avoir tout l'organigramme du Hezbollah,
00:10:48de savoir exactement qui cibler.
00:10:50C'est un acte d'envergure historique encore une fois, je le répète.
00:10:55Là on parle d'espionnage, mais l'espionnage israélien au Liban
00:10:59est beaucoup plus fort que l'inverse, beaucoup plus fort.
00:11:03Mais le Hezbollah a quand même essayé avant d'utiliser des bombes téléguidées
00:11:10et il en a placé.
00:11:12Et c'est justement ce matin que le Shin Bet nous annonce
00:11:16qu'il y a eu un attentat déjoué avec une bombe téléguidée
00:11:21qui devait viser un ancien chef militaire.
00:11:25On n'a pas vraiment son identité, peut-être que...
00:11:28Toujours pas.
00:11:29Donc c'était un peu le moment de faire quelque chose,
00:11:33puisque le Hezbollah se préparait à faire à moins grande échelle la même chose.
00:11:38Et puis les deux pays se promettent d'attaquer l'autre sans arrêt.
00:11:41Enfin les deux pays, le Hezbollah contre l'État d'Israël,
00:11:44ils se promettent chacun de tirer sur l'autre.
00:11:47Là on parle de 2800 blessés, sans trop me tromper,
00:11:51ça veut dire j'imagine qu'on a des dommages collatéraux, des victimes civiles ?
00:11:55Oui, c'est les gens à côté de la bombe qui a explosé.
00:11:59Donc si on part du principe que tous les membres du Hezbollah sont des cibles légitimes,
00:12:04il y a eu énormément de gens qui étaient juste des passants,
00:12:09qui étaient à proximité.
00:12:11Et eux sont morts, comme la petite fillette.
00:12:14Oui, une fillette de 10 ans qui est morte.
00:12:16Et 200 personnes en état critique.
00:12:18Bilan provisoire, déjà d'une ampleur sidérante pour une attaque tout autant sidérante.
00:12:24Oui absolument, en fait quand on dit ça,
00:12:26quand on dit 2800 membres du Hezbollah blessés ou tués...
00:12:30Alors moi je n'ai pas dit 2800 membres du Hezbollah,
00:12:32c'est 2800 personnes qui sont blessées,
00:12:34j'ai 9 personnes mortes.
00:12:36D'accord, on va dire quand même que...
00:12:38Je ne sais pas qui est membre du Hezbollah et qui ne l'est pas ce soir.
00:12:40Globalement c'était quand même probablement des membres du Hezbollah,
00:12:43la question des beepers avait été...
00:12:45Le Hezbollah s'était plus orienté vers l'histoire des beepers.
00:12:49Pourquoi ? Parce qu'un certain nombre de ses membres,
00:12:53et notamment Fouad Choukhar,
00:12:54avaient été repérés grâce à son téléphone portable.
00:12:57Donc la consigne c'était plutôt de se relayer sur ce type de communication,
00:13:01plutôt que le téléphone portable,
00:13:03qui lui aussi était une source,
00:13:05une manière d'être repéré.
00:13:08Je dirais, il faut rajouter une chose,
00:13:10c'est le choc dans la société libanaise.
00:13:13C'est-à-dire que demain, toutes les écoles sont fermées,
00:13:16il y a eu...
00:13:17Parce que le Hezbollah, c'est pas simplement...
00:13:20C'est un peu comme le Hamas à Gaza,
00:13:22c'est partout au Liban,
00:13:24c'est une organisation titanesque,
00:13:27qui, je dirais,
00:13:29imprègne la société,
00:13:32en particulier la minorité chiite,
00:13:35qui fait environ 30% de la population.
00:13:38Donc, si vous voulez, quand ça se passe,
00:13:40on peut dire, oui, ces gens-là étaient des militants,
00:13:43et ils ont été ciblés parce qu'ils ont été des militants,
00:13:45mais vous avez des victimes collatérales,
00:13:47et ça se passe dans un contexte civil.
00:13:50C'est-à-dire que vous voyez, dans un supermarché...
00:13:52Donc c'est évident qu'il y a un choc qui se fait,
00:13:56et c'est pas du tout en faveur d'Israël.
00:13:59Le problème, c'est que ce genre d'opération...
00:14:02On parle en termes d'opinion internationale.
00:14:04...superbement menée d'un point de vue technologique,
00:14:07d'un point de vue audace, laisse des traces.
00:14:10Et déjà, le Liban et Israël,
00:14:13c'est deux choses qui sont deux galaxies complètement opposées.
00:14:16Mais là, ce genre d'action,
00:14:19on n'est pas dans des frappes militaires
00:14:21contre les objectifs du Hezbollah.
00:14:23Si vous voulez, il y a une sorte d'habitude au Liban
00:14:25de la frappe israélienne.
00:14:27Le Liban Sud, la banlieue de Darié, par exemple...
00:14:31Et une habitude au nord d'Israël des frappes du Liban.
00:14:34Je tiens à le préciser aussi.
00:14:36En l'occurrence, on parle de 2800 personnes blessées au Liban et en Syrie.
00:14:42Le problème de ce type d'opération,
00:14:45c'est que d'un point de vue opérationnel, d'un point de vue militaire,
00:14:48oui, ça heurte, ça abîme le Hezbollah.
00:14:51D'un point de vue des populations, évidemment, ça continue.
00:14:54Ne serait-ce que sur cette explosion.
00:14:56On la fait tourner en boucle,
00:14:58parce que c'est pour l'instant l'une des premières images qu'on voit.
00:15:01Mais vous voyez qu'en haut de l'image, derrière l'étale d'agrumes,
00:15:03vous avez une petite fille, par exemple.
00:15:05Donc vous êtes vraiment au milieu des populations, si vous dites, Lise.
00:15:08Je dis que c'est le fait que des civils soient touchés est forcément tragique.
00:15:12Et on le sait bien.
00:15:13C'est l'envers de la médaille.
00:15:14C'est l'opinion qui peut se retourner contre Israël.
00:15:15Mais ne faisons pas comme si on n'était pas en guerre contre le Hezbollah en Israël depuis le 8 octobre.
00:15:18Et particulièrement...
00:15:19Mais pas contre le Liban.
00:15:20Pas contre le Liban, certes.
00:15:21Mais le Hezbollah a noyauté le Liban et ce, certes, de sa population civile.
00:15:25À l'instar du Hamas qui noyaute Gaza.
00:15:27Bien sûr.
00:15:28Comme bouclier humain.
00:15:29Et il faut se rappeler aussi,
00:15:31Harold parlait tout à l'heure de l'attentat des jouets ce matin.
00:15:34Il faut aussi se rappeler que la décision d'ajouter,
00:15:37de faire revenir les habitants du Nord dans leur maison est quand même très importante.
00:15:41Il y a 60 000 Israéliens qui sont évacués et qui ne peuvent pas rentrer chez eux.
00:15:45À un moment, il fallait bien trouver une solution.
00:15:48Donc c'est la guerre.
00:15:49C'est la guerre depuis le 7 octobre.
00:15:51Je sais que de temps en temps, on dit, c'est des tensions, c'est pire, c'est pas pire.
00:15:54Mais oui, là, on est dans les deux dernières semaines à plus de 100 roquettes par jour.
00:15:58Et pas sur les zones qui sont évacuées.
00:16:00Sur les zones où il y a des habitants israéliens.
00:16:02Donc forcément que c'est une réplique.
00:16:05Et c'est vrai, encore une fois, que toucher des civils, ça va être un tournant de cette guerre.
00:16:10C'est un point crucial, c'est certain.
00:16:12Et ça peut être très dangereux également pour les otages.
00:16:14Je voudrais juste qu'on entend le porte-parole du département d'État américain
00:16:17qui communique sur cette attaque.
00:16:19Qui nie toute implication, toute connaissance américaine de cette action
00:16:23qui s'est déroulée donc aux quatre coins du Liban aujourd'hui.
00:16:30Nous regroupons les informations sur cet incident.
00:16:32Je peux vous dire que les Etats-Unis n'ont pas été impliqués là-dedans.
00:16:35Qu'ils n'étaient pas au courant de cet incident à l'avance.
00:16:38Et à ce stade, nous collectons de l'information.
00:16:43Commentaire à Harold.
00:16:44Oui, mais les alliés, les petits alliés des superpuissances
00:16:48ne les avertissent presque jamais avant de faire un...
00:16:52Donc c'est pas parce que les Etats-Unis nient ce soir qu'Israël n'est pas impliqué ?
00:16:55C'est ça que vous...
00:16:56Oui.
00:16:57C'est pas parce que les Etats-Unis disent qu'ils n'ont pas d'informations qu'Israël n'est pas impliqué ?
00:16:59Pour avoir la liberté d'action par rapport à leurs grands protecteurs,
00:17:03ils ne le disent pas.
00:17:04Donc ça c'est très très très très courant.
00:17:06Nous n'étions pas au courant de ce qu'a fait notre allié.
00:17:10Yohann.
00:17:11Oui, mais encore une fois, j'ai l'impression que quoi que fasse Israël,
00:17:14ils auront tort.
00:17:15C'est-à-dire que là, il me semble quand même que c'est une opération
00:17:17qui est particulièrement ciblée.
00:17:19On a visé les beepers.
00:17:20Il y a 2800 blessés.
00:17:23Je ne suis pas sûr que le terme ciblé soit le plus adéquat.
00:17:26C'est vrai qu'un beeper est un terroriste.
00:17:28Mais quand on cible des beepers des membres du Hezbollah,
00:17:32qui est un mouvement terroriste,
00:17:34quand on cible les beepers de ces terroristes
00:17:36et qu'on cible uniquement ces beepers-là,
00:17:38il me semble que c'est une opération ciblée.
00:17:40Alors évidemment, il peut y avoir des dommages collatéraux,
00:17:42comme on les appelle,
00:17:43mais il n'en reste pas moins que cette opération est ciblée
00:17:46et même, à mon sens, ultra ciblée.
00:17:48Mais évidemment, comme c'est Israël…
00:17:50Ce qui serait intéressant, ce serait de savoir combien de beepers
00:17:51ont explosé en même temps au Liban aujourd'hui.
00:17:53Mais en tout cas, je le redis,
00:17:54je crois que l'opération est ciblée et elle est légitime
00:17:57parce qu'on parle déjà de la riposte du Hezbollah.
00:18:00Mais cette attaque d'Israël, c'est une riposte précisément
00:18:03aux attaques du Hezbollah.
00:18:05Parce que n'oublions pas qu'il y a à peine un mois,
00:18:07mi-août, Israël a déjoué une attaque d'ampleur
00:18:11que le Hezbollah s'apprêtait à mettre en œuvre,
00:18:14qui aurait pu causer potentiellement des centaines de morts en Israël.
00:18:17Heureusement, les services de renseignement israéliens
00:18:20ont été informés à temps
00:18:21et ont pu bombarder les positionnements du Hezbollah.
00:18:24Cette attaque a été déjouée.
00:18:26Aujourd'hui encore, aujourd'hui encore,
00:18:28des drones en provenance du sud Liban sont entrés en Israël
00:18:31et ont été interceptés par les boucliers israéliens.
00:18:35Donc, pardon, mais depuis des mois
00:18:38et depuis le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza,
00:18:41le Hezbollah ne cesse de bombarder quotidiennement le nord d'Israël.
00:18:45Vous l'avez dit, des dizaines de milliers d'Israéliens sont déplacés.
00:18:49Il est temps à nouveau, me semble-t-il,
00:18:51de remettre les choses dans leur contexte
00:18:53pour redire qu'une nouvelle fois, Israël ne fait que se défendre.
00:18:56Le ministre libanais de la Santé a rappelé également
00:18:58que des centaines de personnes ont été blessées
00:19:00dans différentes régions du Liban.
00:19:02Parmi elles, l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani.
00:19:07Il n'est pas précisé s'il est tué ou s'il est blessé.
00:19:11En tout cas, ça ajoute évidemment à la dramaturgie entre les deux camps.
00:19:17Ça devient bien sûr aussi une nouvelle affaire d'État.
00:19:20Avant de vous entendre, Karima, juste un mot avec le général
00:19:22parce que je sais que vous vouliez réagir général, clairement.
00:19:25L'idée, encore une fois, s'il est confirmé qu'Israël
00:19:28est à l'initiative de cette attaque,
00:19:30parce que pour l'instant, bien sûr qu'Israël ne revendique pas
00:19:32et seul le Hezbollah et le Hamas accusent l'État hébreu,
00:19:36l'idée pour Israël, si c'est Israël qui a initié cela,
00:19:39c'est de déstabiliser massivement le Hezbollah.
00:19:42C'est clair, c'est net ?
00:19:45Absolument, je pense qu'il faut revenir toujours au comité de guerre
00:19:49qui a décidé que le Hezbollah, l'offensive sur le Liman,
00:19:53était l'objectif principal de Dessales aujourd'hui.
00:19:56Et cette opération clandestine,
00:19:59je rappelle qu'une opération clandestine, par définition,
00:20:01elle n'est jamais revendiquée, sinon elle n'est pas clandestine.
00:20:04Donc on sait que c'est le Mossad,
00:20:05mais jamais le Mossad dira que c'est le Mossad.
00:20:07Bon, ça c'est important.
00:20:09Je pense également, comme Yohann Luzal, qu'elle est particulièrement ciblée.
00:20:13Le principe d'un bippeur, c'est que c'est à la ceinture ou dans la poche.
00:20:17Donc c'est une manière de cibler de manière extrêmement précise
00:20:21tous les possesseurs de ces bippeurs.
00:20:23Et sur le mode opératoire, je pense que,
00:20:25je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit Liz,
00:20:27c'est-à-dire que les bippeurs aujourd'hui,
00:20:29je suis allé voir la fabrication de ces bippeurs aujourd'hui.
00:20:32Ils n'existent plus sur le marché,
00:20:34mais ils continuent à être fabriqués par un certain nombre de fabricants aux États-Unis.
00:20:37Et bien ces bippeurs, ils fonctionnent avec des piles.
00:20:39Ils ne fonctionnent pas avec des batteries.
00:20:41Pour produire une explosion du type
00:20:44telle qu'on la voit sur les vidéos qui circulent,
00:20:47il faut beaucoup plus que deux batteries.
00:20:50Donc ces téléphones ont été piégés.
00:20:52C'est une opération clandestine remarquable
00:20:55qui remonte probablement à plusieurs mois.
00:20:58Il y a deux possibilités sur le mode opératoire.
00:21:00J'en terminerai là.
00:21:01La première possibilité, c'est que de salles
00:21:04où les services secrets aient pénétré le fournisseur
00:21:07et donc aient livré au Hezbollah des téléphones,
00:21:10pardon, des bippeurs qui étaient déjà piégés.
00:21:12Ou deuxième hypothèse,
00:21:13que ce soit des agents infiltrés d'Israël
00:21:16qui travaillent auprès du Hezbollah
00:21:18et qui aient pu piéger un certain nombre de ces bippeurs
00:21:21de manière à ce qu'on a vu,
00:21:23à peu près 3 000 à 4 000 ont été explosés.
00:21:25Donc c'est une opération importante.
00:21:27On l'a mis dans le contexte du bras de fer
00:21:30qui est engagé entre Benjamin Netanyahou et le Hezbollah
00:21:34pour permettre le retour des 50 000 ou 60 000 Israéliens
00:21:38qui sont déplacés au nord d'Israël.
00:21:40Donc on assiste effectivement à une nouvelle phase de la guerre,
00:21:43phase de la guerre importante dans laquelle le Hezbollah,
00:21:45on va voir, aura beaucoup de mal à communiquer
00:21:48et sans communication entre les différents chefs militaires,
00:21:51il est difficile de coordonner une riposte contre Israël,
00:21:55riposte qui devrait se produire dans les heures
00:21:57ou dans les jours qui viennent.
00:21:58Réunion de crise a priori alors où l'on se parle
00:22:01autour de Benjamin Netanyahou à Jérusalem.
00:22:05On voit cette image en direct puisque, évidemment,
00:22:08et ça c'est la triste logique des choses,
00:22:11après une attaque d'une telle ampleur,
00:22:13image en direct à Beyrouth, les services d'urgence sont débordés,
00:22:16vous avez un afflux de population devant ces hôpitaux
00:22:20avec des familles peut-être qui se demandent
00:22:22si tel ou tel membre ou tel ou tel proche a été touché,
00:22:25image en direct à Beyrouth.
00:22:27Qu'est-ce que ça va changer ?
00:22:28Qu'est-ce que ça peut changer concrètement dans les heures,
00:22:30les jours qui viennent sur le terrain ?
00:22:32Ça change tout.
00:22:33D'abord on attend en Israël une riposte du Hezbollah
00:22:36qui viendra, qui ne va sans doute pas comme le dit...
00:22:39La riposte après la série d'assassinats était attendue aussi.
00:22:41Elle était attendue aussi.
00:22:42Mais elle n'est pas vraiment venue, pas d'ampleur en tout cas.
00:22:45Elle n'est pas vraiment venue,
00:22:46mais l'arsenal du Hezbollah est tel qu'elle viendra.
00:22:48Maintenant ce qui est sûr c'est qu'Israël devrait aujourd'hui,
00:22:51s'il veut continuer cette opération,
00:22:53en profiter si j'ose dire, c'est-à-dire profiter du chaos,
00:22:56du fait que les communications sont compromises
00:22:59entre les membres du Hezbollah,
00:23:00que ça déstabilise ces centres de commandement
00:23:03pour aller jusqu'au bout
00:23:05et effectivement profiter de cet effet de surprise
00:23:08pour arranger soit par une solution diplomatique
00:23:11via les Américains, soit...
00:23:13Vous y croyez encore à la solution diplomatique ?
00:23:15Après les deux, trois derniers mois, les provocations ?
00:23:18C'est plus que ça.
00:23:19Je ne suis pas très optimiste,
00:23:20mais je crois toujours qu'au Moyen-Orient tout peut changer
00:23:24comme vous le voyez très rapidement.
00:23:26Et donc cette surprise aujourd'hui,
00:23:28c'était encore un jour de guerre comme d'habitude
00:23:31avec 65% des requêtes qui vont vers des zones
00:23:34qui ne sont pas évacuées.
00:23:35Visiblement, Benjamin Netanyahou
00:23:37aurait peut-être approuvé cette opération
00:23:40il y a déjà plusieurs jours
00:23:41et c'est pour ça qu'il a annoncé hier
00:23:42que le retour des habitants du Nord
00:23:44était un des objectifs de la guerre.
00:23:45Donc tout cela est lié
00:23:47et bien sûr qu'on peut avoir peur pour les otages,
00:23:51on peut avoir peur pour les habitants du Nord
00:23:53et on peut même avoir peur...
00:23:54Parce qu'à chaque fois,
00:23:55on pense là encore aux récents assassinats,
00:23:58notamment de Fouad Chouker
00:23:59que rappelait Éric d'ici un instant
00:24:01et puis cet autre membre du Hamas
00:24:03dont l'on m'échappe également assassiné,
00:24:05ce leader du Hamas assassiné...
00:24:07Ismaël Agnier.
00:24:08Voilà, exactement, Agnier.
00:24:10À chaque fois qu'une telle action se reproduit,
00:24:13il y a notamment ces familles d'otages
00:24:16et tous ces proches d'otages qui se disent
00:24:19oui, Israël a le droit de se défendre,
00:24:22doit absolument se défendre
00:24:25et prévenir d'éventuelles attaques
00:24:27des ripostes des voisins ennemis alentours
00:24:30mais chaque action de plus
00:24:32est un pas en arrière
00:24:35pour la récupération des otages.
00:24:36C'est encore le cas ce soir ?
00:24:38Peut-être, mais en tout cas,
00:24:39encore une fois, la guerre,
00:24:40ça n'est jamais joli.
00:24:41On est en guerre depuis le 7 octobre
00:24:43et donc on vit dans un pays en guerre
00:24:45avec des roquettes qui tombent tout le temps,
00:24:47qui visent toutes les régions du pays.
00:24:49Tel Aviv va sans doute être visée
00:24:51parce que c'est symbolique.
00:24:52Donc on n'est pas avec des enfants de cœur en face.
00:24:55On est avec le Hezbollah
00:24:56qui est encore une fois à noyauter le Liban.
00:24:58Mais ce sont des attaques
00:24:59qui divisent la population israélienne.
00:25:01C'est un fait.
00:25:02Ça divise en partie,
00:25:03mais je ne pense pas aujourd'hui
00:25:04que la population israélienne
00:25:05est en train de pleurer
00:25:06sur la mort des terroristes hezbollahs.
00:25:07Bien sûr.
00:25:08Karima, et un dernier mot de Régis également.
00:25:10Non, mais c'est sûr
00:25:11qu'il y a quand même des inquiétudes,
00:25:13c'est-à-dire sur l'escalade des tensions
00:25:15dans la région,
00:25:16les familles aussi des otages
00:25:18qui se disent peut-être,
00:25:19encore une fois,
00:25:20est-ce que notre calvaire va se prolonger
00:25:22parce que ça met quand même
00:25:24la situation encore plus précaire,
00:25:26plus difficile encore pour ces familles
00:25:28et on peut comprendre.
00:25:29Cela étant dit,
00:25:30il faudra voir aussi dans les prochains jours,
00:25:32prochaines heures,
00:25:33on parle de ces 2700 blessés,
00:25:35de 9 morts.
00:25:36Parmi les blessés,
00:25:37combien de membres effectivement du Hezbollah
00:25:40parmi ces blessés
00:25:41parce qu'on sait que les fameux beepers,
00:25:43ces téléavertisseurs,
00:25:45en fait ces petits appareils
00:25:47qui ont été ciblés,
00:25:49on parle d'une cargaison
00:25:50qui avait été justement
00:25:53achetée par le Hezbollah récemment.
00:25:56C'était pour distribuer à des membres du Hezbollah.
00:25:59Alors on voit que c'était effectivement
00:26:01qu'on ciblait vraisemblablement
00:26:03ces membres du Hezbollah.
00:26:05Est-ce qu'on a infiltré
00:26:06toute la chaîne logistique?
00:26:08Est-ce qu'on a piégé tout ça?
00:26:10Ça reste encore à voir.
00:26:11Mais moi je m'interroge aussi sur le moment.
00:26:13Pourquoi maintenant?
00:26:14Est-ce que c'est parce que ça fait des mois
00:26:16qu'on préparait la situation?
00:26:17Ça se passe aujourd'hui.
00:26:18Est-ce que c'est parce que
00:26:21bientôt on va évidemment souligner
00:26:23le triste anniversaire,
00:26:24un an de cette attaque terroriste
00:26:26du Hamas le 7 octobre?
00:26:28Est-ce que pour les services secrets,
00:26:30si l'hypothèse évidemment se confirme
00:26:32que ce sont les services secrets,
00:26:34est-ce que c'est d'envoyer aussi
00:26:35un message fort de dissuasion,
00:26:36de dire vous savez,
00:26:37on nous a reproché le 7 octobre
00:26:39il y a un an d'avoir finalement
00:26:42eu des failles.
00:26:44Et est-ce que maintenant
00:26:45on revient dans le jeu,
00:26:46on montre qu'on est partout,
00:26:47que la guerre se fait sur le terrain,
00:26:49qu'elle se fait sur la stratégie,
00:26:50qu'elle se fait sur la communication,
00:26:52mais qu'elle se fait aussi
00:26:53sur la guerre technologique?
00:26:55Ce n'est pas l'habitude d'Israël,
00:26:56Régis, de revendiquer ce type d'attaque.
00:26:58On l'a vu notamment
00:26:59avec l'assassinat d'Aniye,
00:27:01dont le nom échappait il y a un instant.
00:27:03A priori, que ce soit dans les heures
00:27:05qui viennent ou les jours qui viennent,
00:27:06Benyamin Netanyahou ne revendiquera pas cet acte.
00:27:10En revanche, on s'attend depuis un moment
00:27:12et on l'a évoqué rapidement
00:27:13à cette escalade dans la région.
00:27:15On peut de nouveau durablement
00:27:17s'inquiéter depuis ce soir.
00:27:19Je dirais que quand il s'agit d'un objectif,
00:27:22que ce soit une haute personnalité
00:27:24des gardiens de la Révolution
00:27:26ou un membre de la direction du Hezbollah
00:27:30qui est visé quelque part,
00:27:32il y a une forme de logique de guerre.
00:27:35Là, dans cette histoire,
00:27:37il y a une faille sécuritaire
00:27:38qui est révélée au monde entier
00:27:40du Hezbollah,
00:27:41de la même manière que pour Ismaël Ayné.
00:27:43Une faille sécuritaire aussi le 7 octobre,
00:27:45pardon de le dire de cette façon,
00:27:46mais le 7 octobre est aussi
00:27:47une faille sécuritaire israélienne.
00:27:48Tout à fait.
00:27:49Mais qui a évidemment provoqué
00:27:51une riposte qu'on connaît.
00:27:53Vous avez raison.
00:27:54Les Iraniens, sur la question d'Aniye,
00:27:57dont l'assassinat a eu lieu
00:27:59juste après l'inauguration,
00:28:02l'investiture du nouveau président,
00:28:06a provoqué une sorte d'humiliation
00:28:10des Iraniens.
00:28:11Et là, pour le Hezbollah,
00:28:12vous avez la même chose.
00:28:13C'est-à-dire que vous avez une faille
00:28:14de sécurité énorme,
00:28:16où tout à coup,
00:28:18vous avez 3000 combattants du Hezbollah
00:28:21qui sont au tapis quelque part.
00:28:23Et ça, ça ne peut pas,
00:28:25de leur point de vue,
00:28:27rester sans réponse.
00:28:30Et le risque, on l'avait évoqué
00:28:31au moment de Choukhar
00:28:33et au moment d'Ismaël Ayné,
00:28:34c'est que le Hezbollah et les Iraniens
00:28:36s'en prennent aussi aux intérêts
00:28:38des Israéliens dans le monde.
00:28:39Que ce ne soit pas simplement
00:28:41une riposte sur l'état d'Israël.
00:28:44Beaucoup de choses ne sont pas envisagées.
00:28:46Et là, quand on parle d'embrasement,
00:28:48ça peut être aussi de ce niveau-là.
00:28:49Il y a beaucoup de choses à dire
00:28:50et à comprendre après cette attaque.
00:28:52Rendez-vous à 22h30,
00:28:54Lisbeth Caymoun et Harold Iman.
00:28:55On reviendra sur cette actualité.
00:28:57On en reparlera également
00:28:58avec Stéphane Goldin,
00:28:59qui lui est un ancien officier
00:29:00des renseignements israéliens
00:29:01et qui a, pardon pour le mauvais jeu de mots,
00:29:03mais toutes les armes
00:29:04pour vraiment nous répondre
00:29:05et nous aider à comprendre tout cela.
00:29:07Je vais vous remercier Régis
00:29:08d'être passé également
00:29:09commenter cette actualité.
00:29:12Karima, Yohann, vous restez.
00:29:13D'autres invités vont nous rejoindre,
00:29:15notamment Nicolas Bouzou, économiste, bien sûr,
00:29:18puisqu'on va ouvrir
00:29:19cette autre actualité forte
00:29:20qui vous intéresse bien sûr en premier lieu,
00:29:23qui nous intéresse tous.
00:29:24Les impôts.
00:29:25Michel Barnier, oui,
00:29:27va-t-il augmenter les impôts ?
00:29:29C'est une question
00:29:30qui me brûle les lèvres ce soir
00:29:32puisqu'elle est évidemment
00:29:34la rumeur persistante du moment.
00:29:37Les bruits de couloirs de Matignon
00:29:39semblent le confirmer.
00:29:40On vous répond à toutes ces questions
00:29:41dans un instant.
00:29:42A tout de suite.
00:29:47On est ensemble avec Richard Ramos
00:29:48qui me pose une question très importante.
00:29:50Je demande des DNS écrans.
00:29:51Qu'est-ce que c'est qu'une DNS ?
00:29:52C'est les infographies.
00:29:53C'est dans le jargon, on dit DNS
00:29:54pour dire les infographies
00:29:55et les images qu'on présente à l'antenne.
00:29:57Comme ça, les téléspectateurs
00:29:58sont également au courant.
00:29:59Merci d'être là,
00:30:00cher Richard Ramos,
00:30:01secrétaire général adjoint du Modem.
00:30:03Toujours avec Karima Abric
00:30:04de la rédaction de CNews,
00:30:06Yohann Huzay du service politique.
00:30:07Nous ont rejoint Najwa El Haïté, avocate.
00:30:10Merci d'être présente.
00:30:11Merci à Raphaël Stainvillier,
00:30:12le journaliste légitimé,
00:30:13d'être là.
00:30:14Merci à Nicolas Bouzou, économiste,
00:30:16également d'être présent sur ce plateau.
00:30:18Nicolas Bouzou,
00:30:19je vais me tourner vers vous
00:30:20très rapidement
00:30:21parce qu'on va parler gros sous
00:30:22et les gens qui nous regardent
00:30:23attendent des réponses.
00:30:25Ils veulent savoir à quelle sauce
00:30:26ils vont être mangés par Michel Barnier.
00:30:28Sera-t-il le Premier ministre
00:30:29des Mauvaises Nouvelles ?
00:30:31Ça sent de se confirmer.
00:30:33Le nouveau locataire de Matignon
00:30:34a évoqué une future hausse d'impôts
00:30:36lors de ses échanges
00:30:37de ces derniers jours
00:30:38auprès de différents intérêts.
00:30:39Auprès de différents interlocuteurs,
00:30:41cette hausse viserait les contribuables aisés
00:30:44et les entreprises profitables.
00:30:46Voici les propos rapportés
00:30:48par nos confrères du Parisien
00:30:50de la part du Premier ministre.
00:30:51Je vais devoir augmenter les impôts.
00:30:52Ce n'est pas par gaieté de cœur,
00:30:54mais je dois le faire
00:30:55parce que la gestion est catastrophique,
00:30:57entendra certainement Bruno Le Maire
00:31:00et le Président de la République.
00:31:03Pour préciser quand même
00:31:04la version de Matignon,
00:31:05puisqu'il faut être complet,
00:31:07l'entourage du Premier ministre
00:31:08donne un autre son de cloche.
00:31:10Ce soir, Yohann,
00:31:11les informations partagées dits Matignon
00:31:14sont uniquement basées sur des on-dit.
00:31:16La seule chose dite par le Premier ministre
00:31:18est qu'il ne s'interdirait pas
00:31:20d'aller dans le sens
00:31:21d'une plus grande justice fiscale.
00:31:23C'est la seule orientation.
00:31:25Deux questions en une.
00:31:26Que doit-on comprendre concrètement ce soir ?
00:31:28Ce qui est sûr,
00:31:29c'est qu'on n'a pas de gouvernement,
00:31:30mais déjà une grosse polémique
00:31:31sur les hausses d'impôts à venir.
00:31:32D'abord, souvenez-vous,
00:31:33quand il arrive à Matignon
00:31:34pour sa passation de pouvoir
00:31:35avec Gabriel Attal,
00:31:36Michel Barnier parle tout de suite
00:31:38de justice fiscale.
00:31:39C'est un terme qu'il prononce
00:31:40donc dès qu'il arrive à Matignon.
00:31:42Ensuite, il y a les consultations
00:31:44qui se multiplient.
00:31:45Il est allé à la rencontre des groupes,
00:31:46notamment des groupes parlementaires,
00:31:48et il a confié à certains membres éminents
00:31:50de ces groupes parlementaires,
00:31:51notamment Gérald Darmanin,
00:31:52qui l'a rapporté,
00:31:53que Michel Barnier ne s'interdisait pas
00:31:55d'augmenter les impôts.
00:31:57Ensuite, on précise à Matignon
00:31:58qu'il s'agirait d'augmenter des impôts
00:32:00uniquement des classes les plus aisées,
00:32:01sans préciser à partir de quand
00:32:03on est supposé être aisé,
00:32:05et des entreprises qui dégagent des profits.
00:32:07Alors, des entreprises qui dégagent des profits,
00:32:09c'est heureusement la très grande majorité
00:32:11des entreprises, parce qu'une entreprise
00:32:12qui ne dégagerait pas de profits,
00:32:13c'est une entreprise qui est quasiment en faillite.
00:32:15Il va falloir aussi préciser.
00:32:17Néanmoins, ça a créé évidemment
00:32:19beaucoup d'émoi.
00:32:20Gabriel Attal, parce que vous savez
00:32:22que les macronistes ne veulent pas
00:32:25augmenter les impôts.
00:32:26C'est là-dessus qu'ils se sont fait élire en 2017.
00:32:28Ils ont tout fait pour essayer de les baisser
00:32:30et donc ils ne veulent surtout pas les augmenter.
00:32:32Ce qui fait que Gabriel Attal,
00:32:33qui préside le groupe des macronistes
00:32:35à l'Assemblée nationale...
00:32:36On a une infographie d'ailleurs, une DNS.
00:32:37Faire plaisir à M. Ramos.
00:32:38Quand Gabriel Attal a appris que Michel Barnier
00:32:40envisageait d'augmenter les impôts,
00:32:42il a immédiatement demandé une rencontre
00:32:44avec lui pour qu'il clarifie sa ligne politique.
00:32:47Et Gabriel Attal dit,
00:32:48si c'est pour entrer dans un gouvernement
00:32:50qui augmenterait les impôts,
00:32:52nous ne participerons pas à ce gouvernement.
00:32:54Donc ce soir, marche arrière,
00:32:56et l'Elysée parle de rumeurs
00:32:58qui sont de simples spéculations.
00:33:00Matignon.
00:33:01Matignon.
00:33:02On parle de simples spéculations.
00:33:04Mais ça semble,
00:33:05tant la situation financière de notre pays
00:33:07et budgétaire de notre pays est exsangue,
00:33:09ça semble inévitable.
00:33:11En gros, il y a deux axes,
00:33:12on l'a bien compris,
00:33:13pour les prochains mois et les prochaines années.
00:33:15Réduire les dépenses ou augmenter les impôts.
00:33:17Ou alors réduire les dépenses
00:33:18et augmenter les impôts.
00:33:19Les personnes les plus favorisées,
00:33:21Nicolas Bouzou,
00:33:22semblent être dans la ligne de mire
00:33:24de Michel Barnier.
00:33:25C'est ça la traduction de la justice fiscale
00:33:27exprimée il y a quelques jours ?
00:33:29Je n'en sais rien.
00:33:30Ce n'est pas clair.
00:33:31Il faut demander à Michel Barnier lui-même.
00:33:33Merci Nicolas, vous revenez la semaine prochaine.
00:33:35Mais ce qui est sûr en tout cas,
00:33:37c'est qu'augmenter les prélèvements obligatoires
00:33:39dans notre pays,
00:33:40écoutez-moi bien.
00:33:41Qui est le champion du monde des prélèvements.
00:33:42Au mieux, ça ne sert à rien.
00:33:44Au mieux, ça ne sert à rien.
00:33:45Au mieux, ça ne sert à rien.
00:33:46Au pire...
00:33:47Vous faites rentrer de l'argent quand même.
00:33:48Non, vous ne faites pas forcément rentrer d'argent.
00:33:49Demandez par exemple à François Hollande
00:33:51et à Michel Sapin
00:33:52qui en 2012 ont augmenté
00:33:54les prélèvements obligatoires de 30 milliards d'euros.
00:33:56C'était bien intentionné.
00:33:57C'était comme aujourd'hui
00:33:58pour réduire les déficits publics.
00:33:59Ça, ils avaient raison.
00:34:00De la même façon que Michel Barnier
00:34:01a absolument raison
00:34:02de vouloir réduire les déficits publics.
00:34:04Sauf que,
00:34:05quand vous êtes à un moment
00:34:06où les prélèvements obligatoires sont très élevés,
00:34:08ils sont historiquement élevés
00:34:10dans notre pays.
00:34:11Et quand vous êtes à un moment
00:34:12où l'économie est fragile,
00:34:13en fait,
00:34:14vous risquez de déstabiliser l'économie
00:34:16et donc,
00:34:17c'est ce qui était arrivé en 2012
00:34:18et c'est pour ça que je fais référence à François Hollande,
00:34:20au bout du compte...
00:34:21C'est-à-dire que vous ne favorisez pas la croissance.
00:34:23Mais si vous ne favorisez pas la croissance,
00:34:25au bout du compte,
00:34:26vous n'êtes même pas sûr
00:34:27d'avoir les recettes fiscales.
00:34:28C'est la raison pour laquelle je dis
00:34:30qu'augmenter les prélèvements obligatoires,
00:34:32qui est un réflexe en France...
00:34:33D'ailleurs, c'est très amusant.
00:34:34Je pense que vous-même,
00:34:35vous ne l'avez pas noté,
00:34:36mais vous avez dit tout à l'heure
00:34:37qu'on n'a pas de gouvernement
00:34:38mais on a déjà les impôts, grosso modo.
00:34:39Oui, c'est un peu ça, oui.
00:34:40Bon, c'est le charme de notre pays.
00:34:42On adore.
00:34:43On sait qu'on est dans l'hexagone.
00:34:44Ça, ça ne trompe pas.
00:34:45Mais vous l'avez dit vous-même,
00:34:47on a un déficit public historiquement élevé
00:34:51alors même qu'on a le taux
00:34:52de prélèvements obligatoires
00:34:53le plus élevé de tous les pays de l'OCDE,
00:34:56de tous les pays comparables.
00:35:00C'est quoi cette info,
00:35:02cette rumeur persistante ?
00:35:04C'est la facilité.
00:35:05Mais c'est un message politique.
00:35:07Non, non, non.
00:35:08Je crois que c'est la facilité,
00:35:09c'est-à-dire que s'attaquer aux dépenses
00:35:11qui sont aussi, dans notre pays,
00:35:13les plus élevées de tous les pays de l'OCDE.
00:35:14Oui, c'est vrai.
00:35:15Mais s'attaquer aux dépenses,
00:35:16c'est très difficile,
00:35:17c'est difficile politiquement,
00:35:18c'est difficile techniquement.
00:35:20Je prends un exemple concret
00:35:21pour ne pas que ce soit abstrait.
00:35:22Les arrêts maladie dans notre pays,
00:35:24c'est plus de 15 milliards d'euros.
00:35:26Alors ça, je peux vous dire
00:35:27que ce n'est pas l'ISF en termes de montant.
00:35:29On ne parle pas de la même chose.
00:35:30Et là, on sait que ça augmente très fortement.
00:35:32On sait qu'il y a des abus.
00:35:33Mais c'est pour ça que vous voulez rééquilibrer
00:35:35en tapant dans les revenus les plus élevés.
00:35:37Mais vous récupérez rien
00:35:38en tapant dans les revenus les plus élevés.
00:35:40Parce qu'il n'y en a pas assez.
00:35:41Vous allez récupérer combien ?
00:35:42On va être très précis.
00:35:45Oui, c'est ce que j'entends aussi
00:35:46ces dernières heures.
00:35:48Les gestionnaires de fortune
00:35:49n'ont jamais été autant sollicités
00:35:51par leurs clients pour trouver des moyens
00:35:53de contourner la fiscalité française.
00:35:55Voilà où nous en sommes aujourd'hui.
00:35:56Ça ne va pas s'arranger.
00:35:57C'est malin, franchement.
00:35:58Juste, je ne vais pas vous donner
00:35:59tous les chiffres, mais grosso modo,
00:36:01il faut qu'on arrive à réduire
00:36:02en 10 ans nos déficits de 100 milliards.
00:36:04Il faut qu'on arrive à faire,
00:36:05idéalement cette année, 20-25 milliards.
00:36:08D'économie ?
00:36:09Baisse de dépenses et de baisse de déficit.
00:36:12C'est-à-dire les deux.
00:36:13Vous rétablissez par exemple l'ISF.
00:36:16Formidable.
00:36:17La droite, d'ailleurs, au passage,
00:36:18politiquement, se parle sous votre contrôle,
00:36:19mais enfin, qui arrive et qui parle
00:36:20de rétablir l'ISF.
00:36:22Ça fait sourire, oui.
00:36:25Donc, vous rétablissez l'ISF.
00:36:27Au mieux, vous récupérez 3 milliards.
00:36:30Au mieux.
00:36:31Et vous risquez d'impacter l'économie
00:36:33et vous allez contre un des aspects
00:36:35de la politique économique qui a plutôt
00:36:37bien marché depuis l'élection
00:36:39d'Emmanuel Macron.
00:36:40Il y en a qui n'ont pas marché.
00:36:41Mais ça, on a redonné
00:36:43de l'attractivité à la France.
00:36:44On est devenu le pays le plus attractif
00:36:46de toute l'Union européenne.
00:36:47Non, mais pardon.
00:36:48Tout le monde sait précisément
00:36:49comment ça se passe.
00:36:50Quand un gouvernement commence à dire
00:36:51qu'il va augmenter les impôts,
00:36:52mais attention, il ne va augmenter
00:36:54les impôts que pour les plus riches,
00:36:55à la fin, et ça finit toujours
00:36:57de la même manière,
00:36:58il augmente les impôts
00:36:59pour les classes moyennes.
00:37:00Ça s'est toujours passé
00:37:01de cette manière-là.
00:37:02Les plus riches, c'est ceux
00:37:03qui nous regardent.
00:37:04Tout le temps.
00:37:05Enfin, une grande partie.
00:37:06Raphaël.
00:37:07Plusieurs remarques.
00:37:08D'abord, je voulais rebondir
00:37:09sur ce que Johan a pu dire
00:37:10en introduction lorsqu'il citait
00:37:12Gabriel Attal qui, aujourd'hui,
00:37:14montre beaucoup d'hostilité
00:37:17à l'égard de toute hausse d'impôts.
00:37:19Et rappelons qu'il avait tout fait
00:37:21pour baisser les impôts.
00:37:22Honnêtement, je ne suis pas sûr
00:37:23que les Français aient vu
00:37:24la moindre couleur de ces baisses.
00:37:27La taxe d'habitation
00:37:28qui a été supprimée.
00:37:30Mais bon, la taxe foncière a augmenté.
00:37:32Non, pardon.
00:37:33La taxe foncière,
00:37:35ça dépend des collectivités.
00:37:36On peut reconnaître
00:37:37qu'ils ont quand même baissé,
00:37:38qu'ils ont supprimé
00:37:39la taxe d'habitation.
00:37:41On peut reconnaître
00:37:42que sur les fiches de paie,
00:37:43il y a aussi une différence.
00:37:44La redevance aussi, je crois.
00:37:45La différence n'existe plus.
00:37:47On peut reconnaître aussi
00:37:48que sur les fiches de paie,
00:37:49les salariés voient
00:37:50une petite différence.
00:37:51Ils ont gagné longtemps.
00:37:52Vous avez de la chance, Johan.
00:37:54Et après, peut-être
00:37:55le plus savoureux aujourd'hui,
00:37:57c'est qu'on parle
00:37:58de ces éventuelles hausses d'impôts.
00:37:59Mais en fait,
00:38:00la difficulté première
00:38:01pour Michel Barnier,
00:38:02c'est qu'en fonction
00:38:04de qui il veut faire rentrer
00:38:06dans son gouvernement,
00:38:07il se retrouve...
00:38:08Alors, justement,
00:38:09je voulais me tourner
00:38:10vers M. Ramos.
00:38:11Absolument impossible.
00:38:12Avec d'un côté la droite
00:38:13qui ne veut pas
00:38:14de hausses d'impôts,
00:38:15si ce n'est éventuellement
00:38:16parce que c'est symbolique,
00:38:17parce que ça satisfera
00:38:18une partie de la gauche
00:38:20et peut-être aussi
00:38:21du côté du Ration national.
00:38:22Il efface
00:38:24une impression impossible.
00:38:25Richard Ramos,
00:38:26est-ce que le modem
00:38:27que vous représentez ce soir
00:38:28entre dans un gouvernement
00:38:29qui va augmenter les impôts ?
00:38:30Pire encore,
00:38:31est-ce que le modem
00:38:32que vous représentez ce soir
00:38:33censure un Premier ministre
00:38:34qui augmente les impôts ?
00:38:35Vous savez, dans l'impôt,
00:38:36c'est comme le cholestérol.
00:38:37Vous pouvez me répondre.
00:38:38Je sais que vous êtes
00:38:39un peu déçu.
00:38:40C'est comme le cholestérol.
00:38:41Il y a le bon et le mauvais.
00:38:42Nous, on a Jean-Paul Matéi
00:38:43qui était le président
00:38:44du groupe modem
00:38:45qui a dit que quand il y avait
00:38:46des super profits,
00:38:47il fallait taxer.
00:38:48Par exemple,
00:38:49quand nos PME,
00:38:50M. Bouzou,
00:38:51vous êtes venu devant
00:38:52nos gens du bâtiment,
00:38:53quand nos PME,
00:38:54elles payent 25 % d'IS,
00:38:55d'impôts sur les sociétés
00:38:56et que les grands groupes
00:38:57ne payent que 7,
00:38:58il faut se poser des questions.
00:38:59Tous ceux qui nous regardent,
00:39:00les artisans,
00:39:01ils se disent
00:39:02« moi je racle ».
00:39:03Donc ce que semble annoncer
00:39:04M. Barnier ce soir,
00:39:05c'est de la justice fiscale.
00:39:06Vous adhérez.
00:39:07C'est la ligne du modem.
00:39:08Et Jean-Paul Matéi
00:39:09qui est l'un des spécialistes
00:39:10des finances au modem
00:39:11et qui était le président
00:39:12du groupe,
00:39:13c'est un de ces fondateurs.
00:39:14Est-ce que la ligne du modem,
00:39:15elle passe par l'augmentation
00:39:16des impôts des personnes
00:39:17les plus aisées
00:39:18et des entreprises profitables ?
00:39:19Non, non, non.
00:39:20Ce ne sont pas
00:39:21des entreprises profitables.
00:39:22Ça ne veut rien dire
00:39:23une entreprise profitable.
00:39:24Si nos entreprises
00:39:25aujourd'hui,
00:39:26elles ne font pas de profit,
00:39:27elles crèvent.
00:39:28Mais dans le profit,
00:39:29il y a l'entreprise.
00:39:30C'est quoi l'entreprise ?
00:39:31C'est quatre critères.
00:39:35Vous avez les employés
00:39:36et vous avez le dernier
00:39:37qui est le client.
00:39:38Voilà.
00:39:39C'est ça,
00:39:40l'équation de l'entreprise.
00:39:41Quand une entreprise,
00:39:42elle distribue ses dividendes,
00:39:43si elle les remet
00:39:44pour de l'investissement,
00:39:45il ne faut pas que ça soit taxé.
00:39:46Si elle redistribue
00:39:47à une partie de ses salariés,
00:39:48il ne faut pas que ça soit taxé.
00:39:49Mais si c'est sur des actionnaires
00:39:50qui sont à l'étranger,
00:39:51ça peut poser des questions.
00:39:52Donc sur les super profits,
00:39:53il y a quelque chose.
00:39:54En tout cas,
00:39:55le modem,
00:39:56ce que je peux vous dire,
00:39:57c'est que le modem
00:39:58va demander à M. Barnier
00:39:59et demande à M. Barnier
00:40:00ce qu'il veut faire.
00:40:01Parce que ce qui est
00:40:02très désagréable,
00:40:03c'est qu'on commence à dire
00:40:04qu'on va taxer les riches.
00:40:05Non.
00:40:06On commence à nous dire
00:40:07qu'on va faire des économies.
00:40:08M. Bouzou l'a dit.
00:40:09Quand il y a des abus
00:40:10sur les arrêts maladie,
00:40:11il faut avoir le courage
00:40:12de dire aux Français.
00:40:13Parce que les Français,
00:40:14ils rouspètent.
00:40:15Mais à un moment donné,
00:40:16ils veulent qu'il y ait
00:40:17moins de déficit.
00:40:18– Il serait plus inspiré,
00:40:19Michel Barnier,
00:40:20de durcir les remboursements
00:40:21d'assurance maladie
00:40:22ou les arrêts de travail
00:40:23plutôt que d'augmenter
00:40:24les impôts des plus riches ?
00:40:25– Je vais donner un exemple.
00:40:26Quand on allait acheter
00:40:27des médicaments,
00:40:28il y a quelques années,
00:40:29on avait une petite vignette,
00:40:30on voyait combien ça coûte.
00:40:31Aujourd'hui,
00:40:32on va acheter
00:40:33pour des milliards
00:40:34de médicaments,
00:40:35on ne sait même pas
00:40:36le prix que ça coûte.
00:40:37Et donc,
00:40:38il faut avoir le courage
00:40:39de dire là
00:40:40où on va faire des économies.
00:40:41– Nicolas,
00:40:42je peux vous demander
00:40:43une petite faveur ?
00:40:44– Bien sûr.
00:40:45– C'est l'heure de la pause.
00:40:46Est-ce que vous m'accordez
00:40:4710 minutes de plus ?
00:40:48Parce que je devais vous libérer
00:40:49à moins de 22 heures.
00:40:50Vous m'accordez 10 minutes ?
00:40:51– Oui, bien sûr.
00:40:52– Merci beaucoup.
00:40:53Alors on reprend la discussion
00:40:54ensemble.
00:40:55Tous les invités restent en plateau
00:40:57et de la façon
00:40:58dont Matignon va gérer
00:40:59dans les prochaines semaines
00:41:00la fiscalité des Français.
00:41:01Restez avec nous,
00:41:02à tout de suite.
00:41:03– Nous sommes de retour
00:41:04sur le plateau de 100% Politique.
00:41:05On se retrouve avec mes invités
00:41:06pour continuer
00:41:07à se poser la question.
00:41:08Nos impôts,
00:41:09vos impôts vont-ils augmenter
00:41:10dans les prochains mois ?
00:41:11Nicolas Bouzot a la réponse.
00:41:12On revient juste après
00:41:13le rappel de l'actualité.
00:41:14Bonsoir Simon Guillain.
00:41:15– Bonsoir Julien
00:41:16et bonsoir à tous.
00:41:17Au lieu d'en parler,
00:41:18je vais vous parler
00:41:19de la situation
00:41:20dans laquelle nous sommes
00:41:21aujourd'hui.
00:41:22C'est la situation
00:41:23dans laquelle nous sommes
00:41:24aujourd'hui.
00:41:25– Bonsoir Julien
00:41:26et bonsoir à tous.
00:41:27Au Liban,
00:41:28au moins 9 personnes
00:41:29ont été tuées
00:41:30et 2800 blessées
00:41:31dans l'explosion
00:41:32de Bipper
00:41:33appartenant au Hezbollah.
00:41:34Un bilan communiqué aujourd'hui
00:41:35par le ministère
00:41:36de la Santé libanais.
00:41:37Parmi les morts
00:41:38figurent les fils
00:41:39de deux députés du Hezbollah.
00:41:40L'ambassadeur d'Iran
00:41:41à Beyrouth
00:41:42a été blessé
00:41:43dans l'une de ses explosions.
00:41:44Les Etats-Unis
00:41:45exhortent l'Iran
00:41:46à éviter tout acte
00:41:47qui aggraverait les tensions.
00:41:48Un manifestant
00:41:49a été condamné ce soir
00:41:50à 18 mois de prison
00:41:51avec sursis.
00:41:52Il était jugé
00:41:53à la police
00:41:54lors d'une manifestation
00:41:55à Paris
00:41:56il y a un an.
00:41:57Trois agents
00:41:58avaient été blessés
00:41:59lors de cette agression.
00:42:00Enfin,
00:42:01le Conseil d'Etat
00:42:02rejette le recours
00:42:03de l'imam de Pessac
00:42:04visé par une procédure
00:42:05d'expulsion
00:42:06du territoire français.
00:42:07L'institution affirme
00:42:08notamment que cette mesure
00:42:09d'expulsion
00:42:10ne porte pas une atteinte
00:42:11à son droit
00:42:12au respect
00:42:13de sa vie familiale
00:42:14puisqu'il n'a pas d'enfance.
00:42:15– Merci beaucoup cher Simon.
00:42:16Nicolas Bouzou
00:42:17toujours avec nous.
00:42:18Raphaël Stainville,
00:42:19Najwa Laïté,
00:42:20Richard Ramos,
00:42:21Yoann Uzay,
00:42:22on se pose la question
00:42:23des augmentations
00:42:24d'impôts
00:42:25puisque selon
00:42:26les bruits
00:42:27qui courent
00:42:28à Matignon,
00:42:29le nouveau Premier ministre
00:42:30a évoqué
00:42:31donc une future
00:42:32hausse d'impôts
00:42:33alors que son gouvernement
00:42:34n'a même pas encore
00:42:35été formé.
00:42:36Le 11 avril dernier,
00:42:37c'était il n'y a pas très longtemps
00:42:38Nicolas,
00:42:39Emmanuel Macron
00:42:40rappelait qu'il était
00:42:41absolument contre
00:42:42une augmentation
00:42:43des impôts.
00:42:44Monsieur le Président ?
00:42:45– La France ne doit pas
00:42:46revenir en arrière
00:42:47non plus
00:42:48sur les impôts.
00:42:49Malgré nos 55 milliards d'euros
00:42:50de baisse d'impôts
00:42:51depuis 2017
00:42:52sur les ménages
00:42:53comme sur les entreprises,
00:42:54la France…
00:42:55– Alors Bruno Le Maire
00:42:56n'a pas encore
00:42:57gravi les marges
00:42:58de l'Elysée
00:42:59peut-être dans un futur
00:43:00plus ou moins proche.
00:43:01Le Président de la République
00:43:02c'est bien Emmanuel Macron.
00:43:03Écoutez.
00:43:04– On ferme tout de suite
00:43:05l'hypothèse
00:43:06de dire qu'on va régler
00:43:07ce choc conjoncturel
00:43:08par plus d'impôts.
00:43:09Maladie française,
00:43:10ça enlèverait de la confiance.
00:43:11Garde la confiance
00:43:12des ménages,
00:43:13des entreprises,
00:43:14des employés,
00:43:15des employeurs,
00:43:16des entreprises,
00:43:17garde la confiance
00:43:18des ménages,
00:43:19des entreprises,
00:43:20de nos partenaires.
00:43:21– Monsieur Barnier
00:43:22veut rendre
00:43:23les Français malades ?
00:43:24– Non mais là,
00:43:25il avait raison
00:43:26pour le coup
00:43:27le Président de la République.
00:43:28En fait,
00:43:29si vous voulez réduire
00:43:30les déficits publics,
00:43:31c'est ça dont il s'agit.
00:43:32Il s'agit de réduire
00:43:33les déficits publics
00:43:34qui en effet
00:43:35sont dans une situation
00:43:36très dégradée.
00:43:37Regardez quels sont
00:43:38les impôts efficaces
00:43:39et qui rapportent beaucoup.
00:43:40– Mais Nicolas,
00:43:41en 7 années à l'Elysée,
00:43:42jamais le Président de la République
00:43:43n'a réduit
00:43:44la moindre dépense.
00:43:45Il les a même augmentées.
00:43:46– Pourquoi on part
00:43:47tout le temps,
00:43:48et c'est ça que j'ai besoin
00:43:49que vous m'expliquiez,
00:43:50pourquoi on part tout le temps
00:43:51du prisme de l'augmentation
00:43:52des impôts,
00:43:53alors qu'il y a un train
00:43:54de vie de l'État
00:43:55et des dépenses publiques
00:43:56qui sont là encore
00:43:57les plus élevées au monde ?
00:43:58– Mais je ne saurais pas
00:43:59le dire mieux que vous.
00:44:00– Pourquoi n'étons-nous
00:44:01pas capables de rogner
00:44:02sur nos dépenses ?
00:44:03– Je suis d'accord avec vous
00:44:04mais parce que
00:44:05c'est plus difficile,
00:44:06ça demande beaucoup plus
00:44:07de courage
00:44:08et c'est beaucoup plus difficile
00:44:09politiquement.
00:44:10C'est beaucoup plus facile
00:44:11de dire on va faire payer
00:44:12les riches,
00:44:13par exemple,
00:44:14les aides aux logements
00:44:15en France,
00:44:16elles sont beaucoup plus
00:44:17élevées qu'ailleurs.
00:44:18Est-ce que c'est efficace ?
00:44:19Non, ce n'est pas vraiment
00:44:20efficace.
00:44:21Lesquelles en retirent ?
00:44:22Ça c'est compliqué.
00:44:23Je prenais l'exemple
00:44:24tout à l'heure
00:44:25des arrêts maladie.
00:44:26Les arrêts maladie,
00:44:27ils dérapent complètement.
00:44:28Il ne s'agit pas de dire
00:44:29aux gens qu'il ne faut pas
00:44:30être malade.
00:44:31Pas du tout ça le sujet,
00:44:32évidemment.
00:44:33On parle simplement
00:44:34d'un dérapage là,
00:44:35depuis deux ans,
00:44:36qu'on n'arrive pas
00:44:37bien à expliquer.
00:44:38Bon, qu'est-ce qu'on fait
00:44:39par rapport à ça ?
00:44:40On a en France
00:44:43des communes,
00:44:44des agglomérations,
00:44:45des départements,
00:44:46les régions, etc.
00:44:47Il y a des doublontes
00:44:48où ça ne fonctionne pas.
00:44:49Vous avez l'État à Paris,
00:44:50l'État dans les territoires.
00:44:51Comment est-ce qu'on fait
00:44:52pour organiser ça au mieux ?
00:44:53Donc ça,
00:44:54c'est des questions
00:44:55qui sont difficiles.
00:44:56C'est compliqué.
00:44:57Il faut s'y préparer.
00:44:58Mais enfin,
00:44:59ce qu'on attend de la droite,
00:45:00me semble-t-il,
00:45:01c'est plutôt
00:45:02ce genre de choses
00:45:03que d'arriver,
00:45:04premier truc,
00:45:05ah tiens,
00:45:06on va augmenter les impôts.
00:45:07Ils sont sympas à droite
00:45:08parce que LR,
00:45:09retrouvez,
00:45:10regardez,
00:45:11on va voir avec
00:45:12ce qu'il a mentionné LR
00:45:13dans son pacte législatif
00:45:14qu'il proposait.
00:45:15C'était niette,
00:45:16c'était hors de question,
00:45:17la ligne rouge claire,
00:45:18l'arrêt de la dégradation
00:45:19des comptes publics,
00:45:20aucune augmentation
00:45:21d'impôts
00:45:22ni baisse des retraites.
00:45:23Laurent Wauquiez
00:45:24n'a pas encore réagi
00:45:25à vos déclarations.
00:45:26Laurent Wauquiez
00:45:27passe ses journées
00:45:28au téléphone
00:45:29et à Matignon
00:45:30avec Michel Barnier.
00:45:31Ah,
00:45:32il n'est pas au courant
00:45:33Laurent Wauquiez.
00:45:34Il passe ses journées
00:45:35avec Michel Barnier
00:45:36mais il n'est pas au courant.
00:45:37Michel Barnier,
00:45:38il est LR.
00:45:39Oui,
00:45:41pardon,
00:45:42Monsieur Barnier.
00:45:43Alors attendez,
00:45:44pas tous en même temps.
00:45:45Rapidement,
00:45:46Yoann,
00:45:47Najwa El Haïté
00:45:48Richard Ramos dans l'aube.
00:45:49J'attends quand même
00:45:50la déclaration de Laurent Wauquiez
00:45:51qui préside le groupe
00:45:52des républicains
00:45:53à l'Assemblée nationale
00:45:54qui, pour l'instant,
00:45:55ne s'est pas encore expliqué.
00:45:56Je me demande
00:45:57comment est-ce qu'il peut
00:45:58approuver
00:45:59ce genre de déclarations.
00:46:00Ça me semble
00:46:01assez impossible.
00:46:02Mais ça,
00:46:03c'est des déclarations
00:46:04pour recruter
00:46:05des ministres de gauche.
00:46:06Najwa El Haïté.
00:46:07Par contre,
00:46:08il part de droite.
00:46:09Je vais faire un coup de gueule, mais quel mauvais timing, quel mauvais timing !
00:46:13Mais il y a des timings bons pour augmenter les impôts, vous trouvez ?
00:46:16Non mais attendez, j'y viens.
00:46:18Vous avez un Premier ministre, ça fait dix jours qu'il est nommé.
00:46:22Il a du mal, énormément de mal à constituer son gouvernement.
00:46:26Qu'est-ce qu'il fait ?
00:46:27Là on lance une polémique sur l'augmentation des impôts.
00:46:30Donc ça crispe l'ensemble de la classe politique, excusez-moi,
00:46:34et j'y reviendrai, tous les cas principalement la droite.
00:46:38Les macronistes également, et ça crispe les Français, excusez-moi.
00:46:44Quand vous lisez, moi je suis chef d'entreprise, j'ai mon cabinet,
00:46:47mais je ne parle pas au nom de tous les chefs d'entreprise.
00:46:49Vous avez des sueurs froides aujourd'hui.
00:46:51Mais quand vous lisez, vous vous dites, ça y est, augmentation de l'IS,
00:46:56parce que c'est ce qu'ils annoncent, augmentation de l'IS.
00:46:59Et puis à partir de quel moment le contribuable est considéré comme aisé ?
00:47:03François Hollande, ce n'est pas la même appartenance politique.
00:47:08Mais quand vous avez un François Hollande qui se permet de dire,
00:47:11président de la République à l'époque, qui se permet de dire,
00:47:13à partir de 4000 euros, vous êtes considéré comme un privilégié,
00:47:17comme une personne aisée, excusez-moi, ça fait des frissons.
00:47:21Donc contribuable aisé, ça ne me parle pas.
00:47:24Ensuite, pour terminer, on vous dit, on va également attaquer les profits.
00:47:33Mais comme vous le disiez très justement,
00:47:36l'objectif d'une entreprise, c'est de faire des profits.
00:47:41Donc les mots ont un sens.
00:47:42Il aurait dit, et ses proches...
00:47:45En l'occurrence, je vais me faire l'avocat du diable, il n'a rien dit.
00:47:47Ce sont des bruits de presse qui rapportent des propos dans l'entourage de Matignon.
00:47:53De proches, exactement.
00:47:54Donc il n'y a pas de fumée sans feu.
00:47:56Il a déclaré ça devant le groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
00:48:00Je vous ai lu ce que dit Matignon ce soir.
00:48:03Je vais le relire, puisqu'il y a des téléspectateurs qui n'étaient pas avec nous avant la pub.
00:48:08Les informations partagées dit Matignon ce soir sont uniquement basées sur des on-dit,
00:48:14la seule chose dite par le Premier ministre,
00:48:16et qu'il ne s'interdirait pas d'aller dans le sens d'une plus grande justice fiscale.
00:48:20C'est la seule orientation officielle ce soir.
00:48:23Ça ne veut rien dire.
00:48:24Je vous confirme que ça ne veut rien dire.
00:48:26Pour terminer mes propos,
00:48:29la justice fiscale, bien sûr, j'ai envie de vous dire,
00:48:32mais à un moment, il faut cibler.
00:48:34Et là, les mots ont un sens.
00:48:36Des super profits, des multinationales, pourquoi pas.
00:48:39Ça, à la rigueur, ça aurait rassuré les PME.
00:48:44Là, on se dit, mais à quelle sauce on va être mangé ?
00:48:47Déjà, vous le rappeliez très justement,
00:48:50la France est le pays le plus fiscalisé de l'OCDE.
00:48:54Et donc, oui, on peut avoir des sueurs froides.
00:48:57Alors, la gauche parle du rétablissement de l'impôt sur la fortune.
00:49:02Là encore, c'est n'importe quoi.
00:49:04Je vais vous dire pourquoi.
00:49:05Pour avoir fait un peu de droit fiscal,
00:49:07c'est qu'on nous apprend,
00:49:09en tous les cas, quand j'étais sur les bancs de l'université,
00:49:11c'était une base.
00:49:12C'est qu'on nous disait que le recouvrement, rien que de cet impôt,
00:49:16ne coûte plus cher que l'impôt lui-même.
00:49:21Que cela ne rapporte.
00:49:24Ce sont des déclarations politiques.
00:49:27Supercherie.
00:49:28Richard Ramos.
00:49:29Il y a peut-être une façon de tester l'opinion,
00:49:31comme ça a été le cas avec le ministère de l'Immigration.
00:49:33Ils nous ont fait un ballon d'essai.
00:49:34Ils ont vu comment ça prenait dans les médias.
00:49:36Et puis, ils ont arrêté l'histoire directement.
00:49:38Les propos du Premier ministre sur la hausse d'impôt,
00:49:40ils existent.
00:49:41C'était devant le groupe Renaissance.
00:49:43On a un Premier ministre LR.
00:49:46Donc, M. Wauquiez et les LR qui nous ont fait la leçon,
00:49:50par un coup incroyable, avec 4 %,
00:49:52avec des gens qui n'étaient pas dans l'arc républicain,
00:49:56ces gens-là sont arrivés au pouvoir.
00:49:58Donc, on ne va pas se cacher.
00:49:59Les LR sont au pouvoir.
00:50:00M. Barnier, il est LR.
00:50:02Et qu'est-ce qu'ils font, moi ?
00:50:04J'en souris.
00:50:05C'est con.
00:50:06Ils commencent par aller couper l'arbre sur lequel ils sont assis,
00:50:09c'est-à-dire les gens qui créent de la richesse.
00:50:12Et ils disent aux gens dans ce pays,
00:50:13la droite française, à ceux qui créent de la richesse,
00:50:16on va vous piquer en partie.
00:50:17Il n'est pas né hier en politique, M. Barnier.
00:50:19Il n'est pas né hier en politique, M. Barnier.
00:50:21Il a besoin de faire des messages pour la gauche.
00:50:24On voit bien qu'il peine à aller chercher à gauche.
00:50:27Peut-être qu'ils ont tenté,
00:50:28vous savez, je suis très sceptique de tous leurs conseillers,
00:50:31d'un petit message à gauche pour essayer de convaincre,
00:50:34parce qu'il n'a pas beaucoup de temps,
00:50:35des gens soi-disant à gauche.
00:50:37Mais à gauche, il n'y en aura pas.
00:50:38Il n'y aura pas de gens de gauche.
00:50:40Alors, ils raconteront qu'ils ont été en vacances un jour
00:50:43avec quelqu'un de gauche qui les a rendus de gauche.
00:50:45Mais tout ça, ça ne marche pas, tout ça.
00:50:48Je veux dire, il n'y aura personne de gauche qui va y aller.
00:50:50Et je vous dis, ce qui est assez inquiétant,
00:50:52c'est que le Modem qui, on s'est beaucoup focalisé,
00:50:55vous savez, sur le flotteur de droite et de gauche.
00:50:58Mais le bateau, il peut couler par la coque centrale.
00:51:00C'est-à-dire que là, on voit bien qu'il y a un problème
00:51:02de trouver un flotteur de gauche.
00:51:04Le flotteur de droite, il est bien là.
00:51:06Mais regardez ce qu'a dit Gabriel Attal.
00:51:08Moi, je vois ce que va demander François Bayrou.
00:51:10Je le connais un peu.
00:51:11François Bayrou, il va dire, mais c'est quoi ton programme ?
00:51:13C'est quoi tes mesures ?
00:51:15Et s'il voit que ce n'est pas dans la lignée qu'est la nôtre,
00:51:18je pense qu'on pourrait ne pas avoir de ministre Modem au gouvernement.
00:51:21À l'heure où on se parle, que ce soit très clair côté Modem,
00:51:24Richard Ramos, oui ou non, à l'heure où on se parle,
00:51:26l'augmentation des impôts, c'est une ligne rouge pour le Modem ?
00:51:28Mais ça peut en être une.
00:51:31On prélève de l'impôt injuste.
00:51:33On a parlé des classes moyennes.
00:51:35Nous, on ne veut pas de l'impôt sur les classes moyennes.
00:51:37Là, ce sont les classes aisées.
00:51:39Oui, mais on l'a dit, aisées, à la fin,
00:51:41et c'était très bien dit sur le plateau.
00:51:43Ça commence par là, c'est pour tester.
00:51:45Karima, avant un dernier mot de Nicolas Bouzeau, que je vais libérer.
00:51:47Et Karima et Johan, avant un dernier mot de Nicolas Bouzeau,
00:51:49que je vais libérer.
00:51:50Il y a beaucoup de choses qui interpellent.
00:51:52Premièrement, quand M. Barnier dit, je dois le faire,
00:51:55la gestion est catastrophique.
00:51:57Donc, on a l'impression que c'est une fuite en avant.
00:51:59On continue, la gestion est catastrophique.
00:52:01Écoutez, on veut encore faire davantage les poches des Français
00:52:03parce qu'on n'y arrive pas.
00:52:05Donc, comme si on n'arrivait pas, justement,
00:52:07sur la question de la réduction des dépenses,
00:52:09sur la question de créer de la richesse,
00:52:11on continue et on fait davantage de prélèvements,
00:52:14alors qu'on l'a souligné.
00:52:16La France est quand même la championne de ses dépenses sociales,
00:52:20de ses prélèvements aussi.
00:52:22Quand vous regardez vos fiches de paie aussi,
00:52:24quand les Français les regardent,
00:52:26ils voient bien qu'il y a une bonne partie de leur salaire,
00:52:29de leur rémunération qui va dans toutes sortes de dépenses.
00:52:32Donc, il y a un ménage qui doit être fait,
00:52:34qui est toujours reporté un petit peu comme ça.
00:52:37Donc, je parle vraiment de cette fuite en avant.
00:52:40Ensuite, ce beau mot de justice fiscale.
00:52:42Moi, je trouve que c'est un beau mot fourre-tout,
00:52:44un beau mot bien léché pour dire, finalement,
00:52:46on va faire la poche des Français.
00:52:48Et en l'occurrence, encore plus pour les classes moyennes,
00:52:51parce que la poignée de gens extrêmement riches
00:52:55ou des entreprises extrêmement riches,
00:52:57oui, c'est un bassin où on peut aller chercher un peu d'argent,
00:53:00mais logiquement, bien sûr,
00:53:02le grand bassin où on peut aller récupérer de l'argent,
00:53:06c'est dans la classe moyenne.
00:53:08Et encore une fois, au final,
00:53:10ce sont tous les Français qui finissent par payer.
00:53:12Parce que quand il y a des conséquences
00:53:14sur les finances publiques,
00:53:16c'est la France au grand complet aussi
00:53:18qui pourra avoir des conséquences pour la ferme.
00:53:20La vérité, c'est qu'on fait n'importe quoi
00:53:22avec l'argent public dans ce pays.
00:53:24Il n'y a pas un Français qui est capable de vous dire
00:53:26aujourd'hui que les services publics fonctionnent,
00:53:28qu'il en est satisfait.
00:53:30On est le pays le plus ponctionné,
00:53:31le pays qui dépense le plus.
00:53:32C'est à se demander comment les finances sont gérées.
00:53:34Et évidemment, cette marotte qu'on a tendance
00:53:36à soulever régulièrement,
00:53:38qui est celle du consentement à l'impôt,
00:53:40il y a un moment où cette question va se poser concrètement.
00:53:42Yohann et Nicolas pour conclure.
00:53:44En tout cas, je suis persuadé que si les classes moyennes
00:53:46devaient à nouveau être taxées,
00:53:48elles le refuseraient et peut-être manifesteraient.
00:53:50Je pense qu'elles ne se laisseraient pas faire.
00:53:52Parce que là, effectivement,
00:53:54on a atteint un trop-plein.
00:53:56À force de trop payer d'impôts, on n'en peut plus.
00:53:58Mais ce qui me faisait réagir, c'est que j'entends
00:54:00l'hypothèse sur le plateau,
00:54:02Michel Barnier aurait évoqué
00:54:04l'augmentation des impôts pour
00:54:06recruter des ministres de gauche.
00:54:08C'est moi qui ai émis ça, vous savez que je ne suis pas
00:54:10forcément toujours...
00:54:12On ne peut pas exclure que ce soit
00:54:14complètement vrai.
00:54:20Je vous dis depuis qu'il a été nommé
00:54:22qu'il ne faut surtout pas qu'il y ait de ministres de gauche
00:54:24au sein de ce gouvernement.
00:54:26Ce n'est pas son avis à lui, il lui veut un gouvernement représentatif.
00:54:28Précisément, pourquoi
00:54:30il ne doit pas y avoir de ministre de gauche ?
00:54:32Parce que en même temps, c'est fini.
00:54:34Soit on a un gouvernement de droite, soit on a un gouvernement de gauche.
00:54:36Parce que regardez ce que ça donne.
00:54:38Vous allez faire rentrer des ministres de gauche qui vont vouloir
00:54:40augmenter les impôts. Les ministres de droite
00:54:42vont vouloir les baisser. Sur l'immigration,
00:54:44les ministres de droite vont vouloir faire baisser l'immigration.
00:54:46Les ministres de gauche vont vouloir
00:54:48qu'il y ait plus d'immigration.
00:54:50Vous allez avoir les mêmes problèmes sur les questions de sécurité.
00:54:52Est-ce qu'on arme la police davantage ?
00:54:54Ça n'est pas compatible. La droite et la gauche
00:54:56ne peuvent plus travailler ensemble dans ce pays
00:54:58parce qu'à la fin, ça donne un en même temps
00:55:00et depuis 7 ans, les Français paient le prix
00:55:02de ceux en même temps.
00:55:04C'est vraiment sympa de rester un petit peu.
00:55:06110 milliards d'économies.
00:55:08Question très simple.
00:55:10110 milliards d'économies à faire.
00:55:12Combien ça peut rapporter
00:55:14d'augmenter les impôts version Michel Barnier ?
00:55:16Tout dépend de quels impôts vous augmentez.
00:55:18Les impôts qui rapportent en France,
00:55:20c'est 1 la TVA, 2 la CSG.
00:55:22Vous augmentez la TVA de 2 points, la CSG d'un point,
00:55:24vous récupérez 30 milliards.
00:55:26Là, vous avez un gros montant.
00:55:28C'est des impôts qui sont payés par tout le monde.
00:55:30Vous augmentez la TVA, vous réduisez
00:55:32les pouvoirs d'achat des Français.
00:55:34Votre question, c'est quels sont les impôts qui rapportent.
00:55:36Je suis contre les augmentations d'impôts.
00:55:38Je pense qu'il y a un autre chemin.
00:55:40Quel est le chemin
00:55:42à emprunter ?
00:55:44Le chemin, c'est en deux temps.
00:55:46C'est réduire les dépenses.
00:55:48Celle dont je parlais dans un premier temps
00:55:50et dans un deuxième temps.
00:55:52Regardez le problème qu'on n'a jamais
00:55:54voulu regarder en face, c'est-à-dire le fait que nous avons
00:55:56une sphère publique
00:55:58qui est très coûteuse
00:56:00et qui est inefficace.
00:56:02Mais ça, ce n'est pas quelque chose qui se fait en deux jours.
00:56:04Juste en 15 secondes, le Premier ministre dit
00:56:06plus de justice fiscale.
00:56:08C'est pour faire en sorte
00:56:10que tout le monde soit d'accord avec ça, parce qu'on ne peut pas être
00:56:12contre ça. Mais je vais vous dire quelque chose.
00:56:14La France, de tous les pays riches,
00:56:16c'est le pays le plus redistributif.
00:56:18Il n'y en a pas un seul au monde
00:56:20qui soit plus redistributif.
00:56:22Cette statistique, il est bon de rappeler.
00:56:24L'impôt sur le revenu, les 10 % de ménages les plus aisés
00:56:26payent plus de
00:56:2870 % de l'impôt sur l'avenu.
00:56:30Et on veut faire encore plus progressif,
00:56:32alors on désigne une personne qui paye tous les impôts en France.
00:56:36On va voir ça déjà.
00:56:38Si on avait un gouvernement,
00:56:40on va essayer d'y voir un petit peu plus clair
00:56:42dans les jours qui viennent, notamment ce discours de politique
00:56:44générale qui est très attendu de la part du Premier ministre.
00:56:46C'est très difficile de résoudre des problèmes économiques
00:56:48avec une crise politique.
00:56:50C'est vrai. Et on en a l'illustration sous les yeux,
00:56:52Richard Ramos, en effet.
00:56:54Restez avec nous, parce qu'à partir
00:56:56de 22h30, on va revenir en profondeur
00:56:58et on sera avec un ancien officier
00:57:00des renseignements israéliens sur cette
00:57:02affaire et ses attaques,
00:57:04ces explosions de bipers aux quatre
00:57:06coins du Liban qui ont fait neuf morts
00:57:08et près de 2800 blessés. On tentera d'y voir
00:57:10plus clair dans une petite quinzaine de minutes.
00:57:12Mais avant cela, un entretien
00:57:14qui n'a pas beaucoup été repris aujourd'hui et qui,
00:57:16selon moi, en tout cas, est d'une importance
00:57:18majeure. La menace terroriste,
00:57:20vous le savez, et les différentes
00:57:22sources de l'État nous le disent
00:57:24régulièrement, la menace terroriste
00:57:26remonte en puissance sur le territoire
00:57:28français. La nouvelle patronne
00:57:30de la DGSI s'est exprimée aujourd'hui
00:57:32pour la première fois depuis qu'elle est
00:57:34en poste sur RTL.
00:57:36Les derniers actes ont
00:57:38marqué, notamment en raison de l'âge
00:57:40des auteurs, qui sont de plus
00:57:42en plus jeunes, précise Cécile
00:57:44Berton, Céline Berton, pardon,
00:57:46nommée à la tête des renseignements français
00:57:48en décembre dernier. Écoutez-la.
00:57:50Et on va être avec Didier Lemaire,
00:57:52qui est évidemment ce professeur de philosophie
00:57:54qui avait été exfiltré de son établissement de Trappes
00:57:56parce qu'il était menacé. Bonsoir, monsieur.
00:57:58Vous allez nous donner votre avis dans un instant.
00:58:00Céline Berton, d'abord.
00:58:02Le fait est
00:58:04qu'on a de plus en plus d'individus qui ont
00:58:06moins de 21 ans et qui, pour un certain nombre,
00:58:08d'ailleurs, sont mineurs, qui portent
00:58:10des projets violents.
00:58:12Et le sujet central de
00:58:14l'évolution de la société humaine, c'est la dimension numérique
00:58:16de la radicalisation. Ils sont combien ?
00:58:18A peu près. C'est difficile
00:58:20de vous donner un chiffre.
00:58:22Je connais les individus
00:58:24que nous suivons. Vous en suivez combien ?
00:58:26On en suit quelques milliers.
00:58:28Quelques milliers de jeunes ?
00:58:30On suit quelques milliers d'individus
00:58:32porteurs de radicalités pouvant
00:58:34conduire à une action terroriste.
00:58:36Ce qui est frappant, c'est la fulgurance
00:58:38de leur radicalisation
00:58:40et la capacité à consommer
00:58:42du contenu hyper violent
00:58:44sous l'influence d'un certain nombre
00:58:46de plateformes numériques qui jouent aussi
00:58:48sur les algorithmes, leur mettant à disposition
00:58:50des images extrêmement violentes.
00:58:52Pas nécessairement, d'ailleurs, initialement
00:58:54alimentées par une idéologie
00:58:56terroriste ou une idéologie
00:58:58religieuse radicale, mais avec
00:59:00une consommation qui les amène à aller
00:59:02vers ce type de sujet.
00:59:04Bonsoir Didier Lemaire.
00:59:06Merci beaucoup d'être avec nous pour réagir
00:59:08quelques instants à ces propos
00:59:10de Céline Berton. Alors, on savait que
00:59:12l'islamisme radical était
00:59:14un sujet dans notre pays. Ce que l'on comprend
00:59:16petit à petit, c'est que les plus jeunes
00:59:18sont de plus en plus intoxiqués
00:59:20à ce récit
00:59:22qui les perd
00:59:24et qui leur permet d'échapper
00:59:26à notre récit.
00:59:28Vous avez constaté, vous, dans vos années
00:59:30d'enseignement, notamment à Trappes ?
00:59:32Oui, moi j'ai assisté
00:59:34à une lente
00:59:36dérive de mes
00:59:38élèves vers l'islamisme.
00:59:40Je suis arrivé
00:59:42en 2000 à Trappes, c'est-à-dire
00:59:44quelques années après qu'une personnalité
00:59:46comme Sophia Aram,
00:59:48qui a été formée
00:59:50dans ce lycée de la Plaine de Naufle,
00:59:52soit partie.
00:59:54Au départ, je suis arrivé dans un lycée
00:59:56qui était un lycée comme les autres,
00:59:58avec une grande mixité sociale
01:00:00et culturelle, avec des jeunes
01:00:02filles issues d'immigration et
01:00:04issues du monde musulman qui
01:00:06revendiquaient
01:00:08leur appartenance à la société française,
01:00:10qui disaient, par exemple, en classe
01:00:12nous ne serons pas comme
01:00:14nos mères, nous ne servirons pas
01:00:16les hommes à table, par exemple.
01:00:18Il y avait donc
01:00:20toutes les conditions de ce qu'on peut
01:00:22appeler l'assimilation,
01:00:24qui est une valeur républicaine,
01:00:26une valeur
01:00:28fondamentale.
01:00:30Et puis, année après année,
01:00:32j'ai vu ce glissement
01:00:34se produire et s'accélérer,
01:00:36d'ailleurs, à partir de
01:00:382015-2016.
01:00:40Les réseaux sociaux sont le coupable
01:00:42idéal, selon vous ?
01:00:44Oui, je crois qu'il y a une confusion
01:00:46peut-être entre les moyens
01:00:48et les causes.
01:00:50On pourrait rappeler peut-être
01:00:52l'histoire du nazisme,
01:00:54puisque c'est un phénomène, là aussi,
01:00:56qui est lié à une
01:00:58vision du monde totalitaire.
01:01:00Le nazisme ne s'est pas
01:01:02implanté parce qu'il y avait
01:01:04simplement des moyens
01:01:06techniques ou
01:01:08un usage
01:01:10de la propagande.
01:01:12Le nazisme s'est implanté
01:01:14en Allemagne sur le fond
01:01:16de certaines peurs qui ont été
01:01:18cultivées, qui étaient présentes,
01:01:20mais qui ont été cultivées par
01:01:22les nazis, la peur
01:01:24de l'envahissement des
01:01:26Slaves et la peur
01:01:28des Juifs. C'est ça qui a
01:01:30transformé la peur
01:01:32en un instrument
01:01:34de haine
01:01:36et en un programme
01:01:38politique. Nous assistons
01:01:40des fois en France au même phénomène,
01:01:42au même type de phénomène, un phénomène
01:01:44de rejet, de rejet
01:01:46de nos mœurs,
01:01:48de rejet de nos normes,
01:01:50de nos valeurs, et
01:01:52ce rejet s'exprime d'abord
01:01:54sous forme de peur avant de se convertir
01:01:56en haine.
01:01:58Vous restez avec nous, je vous donnerai une dernière fois
01:02:00la parole, Didier Le Maire, je voudrais faire un rapide tour
01:02:02de plateau. Raphaël Stainville,
01:02:04je crois que les derniers chiffres, il y a quelques
01:02:06mois, parlaient d'environ un millier
01:02:08de jeunes mineurs
01:02:10radicalisés dans ce pays. Ce sont des chiffres qui
01:02:12à l'échelle bien sûr de la population restent modestes,
01:02:14mais on comprend bien qu'ils sont croissants,
01:02:16on comprend qu'il y a un souci, et la patronne de la DGSI
01:02:18l'exprime, qui est vraiment très
01:02:20sérieux, il y a un enjeu sécuritaire,
01:02:22judiciaire, important.
01:02:24C'est maintenant qu'il faut mettre le paquet
01:02:26sur ces réseaux sociaux, sur la façon
01:02:28dont ces jeunes sont conditionnés, ou alors
01:02:30c'est une génération entière qui risque d'être
01:02:32perdu, et qui risque de nous menacer surtout.
01:02:34Il se trouve que ces
01:02:36derniers mois, à plusieurs reprises, on a eu
01:02:38l'occasion de rencontrer la patronne de la
01:02:40DGSI, Céline
01:02:42Berton. Le chiffre qu'elle évoquait
01:02:44à l'époque, c'était en mars, c'était 800
01:02:46jeunes suivis par
01:02:48les services, qui avaient moins
01:02:50de 18 ans, et pour certains,
01:02:52ils avaient même 11 ans.
01:02:54Donc il y a une...
01:02:56Il y a une...
01:02:58On en a tous conscience,
01:03:00c'est une évidence de le dire, mais on ne
01:03:02n'est pas terroriste, on ne n'est pas
01:03:04radicalisé, on ne n'est pas islamiste, on le devient.
01:03:06Il y a une fascination, alors même que
01:03:08l'État islamique, notamment, est en perte de vitesse,
01:03:10il y a toujours une fascination
01:03:12pour Daesh
01:03:14de la part de ceux
01:03:16qui s'exercent sur la jeunesse,
01:03:18et qui est entretenue par un certain
01:03:20nombre de prédicateurs, notamment
01:03:22sur des boucles Telegram,
01:03:24et sur les réseaux sociaux,
01:03:26et sur des chaînes YouTube, sans que
01:03:28ces chaînes ne soient supprimées.
01:03:30Et il se trouve que
01:03:32il y a une autoradicalisation
01:03:34de ces jeunes qui,
01:03:36à force d'écouter ces prédicateurs,
01:03:38en viennent aujourd'hui
01:03:40à pouvoir passer à l'arc,
01:03:42et c'est la plus grande crainte aujourd'hui des services,
01:03:44et notamment la DGSI,
01:03:46qui redoutent
01:03:48qu'un événement,
01:03:52et notamment, on a eu
01:03:54très récemment tous ces
01:03:56appels pendant
01:03:58les JO d'un certain nombre de personnes
01:04:00qui ont appelé à attaquer
01:04:02et à viser la France, que ça
01:04:04ne transforme ces
01:04:06gamins en véritables djihadistes.
01:04:08Richard Ramos, il l'a exprimé, Didier Le Maire,
01:04:10à l'instant, le problème principal,
01:04:12ce qui semble être l'un des principaux
01:04:14problèmes, en tout cas, c'est que la France
01:04:16et le modèle occidental, en général,
01:04:18n'évoquent plus rien à une partie de cette
01:04:20jeunesse qui se laisse, donc, embrigadée,
01:04:22lobotomisée, pour certains,
01:04:24par les prêcheurs de haine.
01:04:26Oui, alors, ce qui est très difficile,
01:04:28notamment dans les quartiers, c'est que,
01:04:30alors, il faut dire aussi qu'il y a plein de jeunes
01:04:32qui vivent
01:04:34l'islam tranquillement.
01:04:36Et ce n'est pas d'eux dont on est en train de parler ce soir.
01:04:38Le danger, c'est que ceux qui étaient
01:04:40quelque part tranquilles, soient
01:04:42entraînés dans une radicalité
01:04:44qui n'était normalement pas la leur.
01:04:46Et ça passe souvent
01:04:48par les réseaux sociaux. Et ils se retrouvent
01:04:50dans une espèce de boucle, et vous savez comment ça fonctionne,
01:04:52je regarde une première vidéo, ça m'en donne
01:04:54une deuxième, ça m'en donne une troisième,
01:04:56et finalement, on n'a plus d'espace commun
01:04:58pour aller
01:05:00dialoguer avec eux. Moi, par exemple,
01:05:02dans ma circonscription, j'ai un
01:05:04quartier, j'ai fait un truc qui s'appelle « Ça débat dans le couscoussier ».
01:05:06« Ça débat dans le couscoussier ».
01:05:08Eh oui, avec des jeunes. C'est-à-dire,
01:05:10j'ai bien vu qu'il fallait libérer la parole.
01:05:12Parce que, j'avais vu également,
01:05:14après les attentats, on va fêter les un an,
01:05:16dans la douleur,
01:05:18évidemment,
01:05:20avec nos amis juifs, j'avais vu qu'il y avait
01:05:22des gens que je trouvais ordinaires,
01:05:24qui commençaient à se radicaliser
01:05:26dans le propos.
01:05:28Et qu'il n'y avait pas d'espace
01:05:30pour aller dialoguer. Les profs, je ne sais plus.
01:05:32À l'école, on ne pouvait pas le faire.
01:05:34Et donc, les associations étaient un peu peureuses.
01:05:36Et donc, il n'y avait plus d'espace.
01:05:38Donc, modestement, je me dis, je vais.
01:05:40Et c'est très compliqué.
01:05:42Et donc, on est face à quelque chose
01:05:44qui est très, très complexe.
01:05:46Et il faudra retrouver également,
01:05:48vous savez que je présidais le groupe d'études
01:05:50de Palestine.
01:05:52Un chemin qui est un chemin
01:05:54de compréhension des peuples.
01:05:56Et ça, ce n'est pas gagné du tout.
01:05:58Je vois un rapide commentaire,
01:06:00mais on est un petit peu en retard, je suis désolé.
01:06:02Je vais donner le mot de la fin à Didier Lemaire.
01:06:04Ce qui est effrayant, c'est que ces prêcheurs religieux
01:06:06cartonnent, on le disait, sur les réseaux sociaux,
01:06:08sur Youtube, c'est des millions
01:06:10et des millions de vues.
01:06:12C'est énorme.
01:06:14En plus, l'islam qui est véhiculé,
01:06:16c'est un islam ultra-orthodoxe.
01:06:18Vu l'offensive,
01:06:20c'est presque un miracle qu'on ne soit
01:06:22qu'à un petit millier de jeunes radicalisés en 2024.
01:06:24Parce qu'il y a une telle offensive...
01:06:26Un millier de jeunes suivis par les services.
01:06:28Vous avez raison.
01:06:30C'est peut-être un peu plus que ça.
01:06:32Parce que là, ces prêcheurs religieux...
01:06:34Ce sont les surveillés qui sont un millier.
01:06:36Ils sont surveillés, mais en tous les cas,
01:06:38ils savent comment communiquer.
01:06:40Il y a une communication assez moderne,
01:06:42des images haute définition.
01:06:44Et puis, ces prêcheurs,
01:06:46ils apportent des questions
01:06:48et surtout des réponses
01:06:50à des questions du quotidien.
01:06:52C'est-à-dire,
01:06:54comment je dois me raser la barbe
01:06:56en tant que bon musulman ?
01:06:58Est-ce que je dois écouter de la musique ?
01:07:00Est-ce que je demeure
01:07:02bon musulman ou bonne musulmane
01:07:04si j'écoute de la musique ?
01:07:06Est-ce que je demeure
01:07:08bonne musulmane si je me maquille un peu ?
01:07:10Si je mets du gloss ?
01:07:12On en est là.
01:07:14C'est-à-dire que ces prêcheurs religieux
01:07:16gèrent le quotidien de ces jeunes.
01:07:18Et ça, c'est effrayant.
01:07:20Et ils sont de plus en plus jeunes.
01:07:22Disiez le maire, pardonnez-moi,
01:07:24mais on est un peu en retard.
01:07:26Je demande des réponses concises.
01:07:28Je sais que c'est difficile d'être concis
01:07:30sur un sujet aussi complexe.
01:07:32Pour conclure,
01:07:34on doit innover.
01:07:36On doit innover dans les réponses
01:07:38qu'on donne puisqu'elles ne produisent
01:07:40pas de réponse.
01:07:42Il faudrait faire de l'islamisme,
01:07:44je vais être très court,
01:07:46une grande cause nationale
01:07:48de la lutte contre l'islamisme.
01:07:50Une cause de tous nos concitoyens.
01:07:52Et là, ça demanderait
01:07:54un énorme courage politique.
01:07:56Et je ne suis pas certain
01:07:58que ceux qui nous gouvernent
01:08:00en soient capables,
01:08:02à l'heure où l'on se parle,
01:08:04de faire de l'islamisme
01:08:06une cause politique majeure.
01:08:08Pardon, mais tôt ou tard,
01:08:10nous devrons le faire.
01:08:12Tôt ou tard.
01:08:14Il semblerait que vous ayez raison.
01:08:16Mais l'avenir nous le dira.
01:08:18Merci d'être intervenu sur CNews,
01:08:20Didier Lemaire, professeur de philosophie.
01:08:22J'espère qu'on aura l'occasion
01:08:24d'évoquer ces sujets plus longuement
01:08:26prochainement avec vous.
01:08:28Raphaël Stainville, Najwa El Haïté,
01:08:30Richard Ramos d'avoir été avec nous ce soir.
01:08:32On va marquer une courte pause
01:08:34et se replonger sur la thématique du jour
01:08:36qui nous menait au Liban
01:08:38où des centaines, voire des milliers
01:08:40de bipers appartenant à des membres du Hezbollah
01:08:42ont explosé simultanément, faisant neuf morts
01:08:44et près de 2800 blessés.
01:08:46Israël est-il vraiment à l'origine
01:08:48de ce qui s'est passé ?
01:08:50Quelles conséquences dans le conflit au Proche-Orient ?
01:08:52On répond à toutes ces questions avec Stéphane Goldine.
01:08:54Il sera avec nous dans un instant,
01:08:56ancien officier supérieur des renseignements israéliens.
01:08:58Restez avec nous sur CNews.
01:09:00On revient tout de suite.
01:09:02Nous sommes de retour
01:09:04sur le plateau de 100% Politique.
01:09:06Nous sommes ensemble jusqu'à minuit,
01:09:08en direct, sans aucune interruption,
01:09:10sur le plateau de CNews.
01:09:12Yoann Usa est toujours présente, du service politique.
01:09:14Caroline Pilastre nous a rejoint, éditorialiste,
01:09:16consultante. Bonsoir, chère Caroline.
01:09:18Rebonsoir à Harold Iman,
01:09:20notre journaliste spécialiste des questions internationales.
01:09:22Lisbeth Nkemou, notre correspondante en Israël.
01:09:24Nous fait le plaisir d'être en plateau ici
01:09:26à Paris ce soir.
01:09:28Merci Philippe Guibert d'être présent,
01:09:30ancien directeur du service d'information du gouvernement.
01:09:32Enfin, Alexandre Devecchio de compléter
01:09:34ce magnifique plateau.
01:09:36Journaliste, rédacteur en chef au Figaro.
01:09:38L'actualité du soir nous emmène
01:09:40au Liban, où selon
01:09:42le ministère de la Santé, 9 personnes.
01:09:44C'est un bilan provisoire pour le moment,
01:09:46dont une fillette de 10 ans ont été tuées.
01:09:48Près de 2800 personnes ont été
01:09:50blessées aujourd'hui dans des explosions
01:09:52de bipers. C'est inédit.
01:09:54Ces bipers sont ces systèmes
01:09:56de radio-messagerie que beaucoup utilisaient
01:09:58notamment dans les années 90, qui sont
01:10:00employés par le Hezbollah pour communiquer,
01:10:02par les membres du Hezbollah pour communiquer.
01:10:04Ces explosions simultanées ont fait également
01:10:0614 blessés, nous dit-on, parmi les membres
01:10:08du Hezbollah en Syrie.
01:10:10Le Hezbollah qui affirme qu'Israël
01:10:12est entièrement responsable
01:10:14et assure donc ce même Hezbollah que
01:10:16l'Etat hébreu va recevoir son juste
01:10:18châtiment à la suite de cette
01:10:20agression criminelle. Des explosions
01:10:22aux quatre coins du pays, on distingue
01:10:2411 points d'ailleurs, 11 points au Liban.
01:10:26C'est Lise qui me le rappelait tout à l'heure,
01:10:28des bipers ont explosé.
01:10:30Une action d'envergure,
01:10:32un acte de grande envergure et
01:10:34coordonné. Regardez l'une
01:10:36de ces explosions captées tout à l'heure
01:10:38par une image de vidéosurveillance.
01:10:52Et pour aller un peu plus
01:10:54loin également sur ce sujet, je remercie
01:10:56Stéphane Goldin, analyste
01:10:58sécuritaire,
01:11:00d'être avec nous en direct
01:11:02par vidéo. Bonsoir Stéphane Goldin,
01:11:04merci beaucoup de prendre le temps de nous répondre.
01:11:06J'ai une question très simple dans
01:11:08un premier temps pour l'expert que vous êtes.
01:11:10Que sont précisément ces bipers ?
01:11:12Comment ont-ils pu être activés,
01:11:14explosés à distance ?
01:11:16C'est ce qu'on disait tout à l'heure. Là on est, ce soir,
01:11:18lorsqu'on apprend cette information,
01:11:20on est quasiment dans un film d'espionnage.
01:11:22La réalité dépasse la fiction.
01:11:26Oui, la réalité dépasse la fiction.
01:11:28C'est vrai qu'il est probable que
01:11:30le resvola ait changé de
01:11:32manière de communiquer
01:11:34entre eux, compte tenu, je dirais,
01:11:36de
01:11:38la connaissance que pourraient
01:11:40avoir certains de leur emplacement.
01:11:42C'est vrai que le resvola a dû changer
01:11:44ses téléphones cellulaires
01:11:46par des bipers. Ces bipers, dans le fond,
01:11:48ils avaient une batterie en lithium.
01:11:50Cette batterie en lithium
01:11:52surchauffait et cette surchauffe a permis
01:11:54l'explosion, je dirais,
01:11:56de ces bipers. Mais c'est vrai qu'il y a derrière
01:11:58tout ça une prouesse technologique. Personne ne sait
01:12:00qui est derrière cette prouesse technologique
01:12:02parce que c'est vrai qu'il n'y a pas qu'au Liban
01:12:04où il y a eu des explosions. Il y a eu aussi sur le territoire
01:12:06syrien. Mais
01:12:08d'après les informations que j'ai eues, elles sont bonnes,
01:12:10il y aurait eu 11 personnes qui auraient été
01:12:12aussi blessées sur le
01:12:14territoire syrien par ces bipers. Toujours est-il
01:12:16qu'il y a eu une forte
01:12:18intrusion, je dirais, d'un virus,
01:12:20sûrement, dans ces téléphones
01:12:22qui a permis la surchauffe
01:12:24de ces batteries en lithium et qui a permis
01:12:26l'explosion, je dirais, de
01:12:28ces bipers. Rappelez-vous,
01:12:30dans le fond, il y a eu certaines personnes
01:12:32qui ont eu des voitures électriques, lors des premières
01:12:34voitures électriques, il me semble, je ne citerai
01:12:36pas de nom, où là aussi il y avait des batteries en lithium
01:12:38et c'est vrai qu'elles avaient été
01:12:40rapatriées compte tenu aussi de la surchauffe
01:12:42des batteries qui mettait
01:12:44en danger justement ces voitures à l'époque.
01:12:46Stéphane Goldin, vous venez de le rappeler,
01:12:48c'est une prouesse unique sur le plan
01:12:50technologique, c'est la première fois qu'on voit une
01:12:52telle opération et surtout d'une telle
01:12:54ampleur puisqu'on parle de quasiment 2 800
01:12:56blessés et donc déjà
01:12:589 morts. Je vous ai
01:13:00entendu il y a un instant également dire
01:13:02qu'à l'heure où l'on se parle,
01:13:04personne n'est capable de dire qui a fomenté
01:13:06cette attaque. Entre vous et moi,
01:13:08Stéphane Goldin, est-ce qu'une opération
01:13:10d'une telle ampleur
01:13:12est réalisable par
01:13:14un autre Etat que l'Etat d'Israël ?
01:13:16Écoutez, je ne sais pas,
01:13:18concrètement je ne peux pas vous répondre.
01:13:20Oui, il est possible que ça puisse être un autre Etat
01:13:22que l'Etat d'Israël qui puisse réaliser. Il n'y a pas
01:13:24qu'Israël qui a une forte puissance
01:13:26technologique. Nous en aurons
01:13:28sûrement un peu plus dans les heures ou dans les jours
01:13:30qui viennent. Toujours est-il qu'il y a
01:13:32derrière tout ça une prouesse technologique
01:13:34avec une volonté de...
01:13:36Je me permets de vous interrompre, les Etats-Unis
01:13:38démentent ce soir non seulement être à l'origine
01:13:40de cette attaque mais surtout
01:13:42d'en avoir eu quelconque connaissance.
01:13:44Oui, donc voilà,
01:13:46les Etats-Unis démentent tout de suite.
01:13:48Israël pour l'instant n'a pas
01:13:50concrètement et n'a pas dit du tout
01:13:52qu'elle était impliquée
01:13:54dans cette opération.
01:13:56Il va de soi que derrière tout ça
01:13:58il y a une véritable prouesse
01:14:00technologique qui a voulu quand même
01:14:02déstabiliser l'ensemble du Hezbollah
01:14:04mais aussi
01:14:06je voudrais simplement dire une chose.
01:14:08Quand on regarde comment se sont passées les explosions
01:14:10on parle de
01:14:12dégâts collatéraux.
01:14:14Il n'y a pas eu de dégâts collatéraux.
01:14:16On voit simplement ces gens qui ont
01:14:18été blessés par leurs propres beepers.
01:14:20Stéphane, il y a une petite fille de 10 ans
01:14:22qui est décédée ce soir.
01:14:24Si cette petite fille jouait avec le téléphone
01:14:26de son papa, ça c'est un autre problème.
01:14:28Mais concrètement il n'y a pas eu de dégâts collatéraux.
01:14:30Il y a eu une précision
01:14:32dans cette attaque. Je ne sais pas qui l'a faite
01:14:34mais en tout cas bravo pour la prouesse
01:14:36technologique. Un beeper ça n'explose pas comme ça
01:14:38Stéphane Goldin. L'hypothèse c'est qu'il y avait
01:14:40des explosifs dans ces beepers.
01:14:42Ça veut dire que des milliers de beepers ont été
01:14:44piégés avant d'être livrés
01:14:46au Hezbollah. Là c'est à l'expert
01:14:48que je m'adresse.
01:14:50Une action comme celle-là
01:14:52ça se prépare des mois
01:14:54à l'avance. Ça implique une connaissance
01:14:56totale également de l'organigramme du Hezbollah
01:14:58de savoir à quel
01:15:00individu va être livré quel beeper
01:15:02c'est des mois, j'ai envie de dire peut-être même
01:15:04des années de préparation à un acte
01:15:06comme celui-là.
01:15:08C'est sûr qu'il y a eu des mois de préparation sur
01:15:10cette opération-là. Qui est derrière
01:15:12cette opération, comme je vous l'ai dit, on le saura
01:15:14bientôt mais c'est vrai qu'il y a
01:15:16eu une forte opération avec une intrusion
01:15:18dans le système, dans le réseau
01:15:20de ces beepers et donc
01:15:22concrètement c'est un travail de
01:15:24très haute technologie qui a été
01:15:26faite pour justement introduire
01:15:28ce virus qui a permis la surchauffe
01:15:30de ces batteries
01:15:32au lithium et donc l'explosion
01:15:34de ces beepers.
01:15:36Un commentaire un petit peu plus général avant de vous libérer
01:15:38Stéphane Goldine, les explosions de ces
01:15:40beepers au Liban marquent ce soir
01:15:42une escalade extrêmement
01:15:44inquiétante, c'est la
01:15:46communication de l'Organisation des Nations Unies
01:15:48vous êtes d'accord, on est
01:15:50dans un
01:15:52une nouvelle étape a été franchie
01:15:54dans l'escalade
01:15:56que l'on peut connaître au Proche-Orient ces derniers mois ?
01:15:58Il va de soi que
01:16:00le Hezbollah a directement attaqué
01:16:02a dit que c'était Israël
01:16:04et donc va vouloir
01:16:06avoir une réponse mais la question est
01:16:08de savoir si cette opération
01:16:10n'est pas
01:16:12une première
01:16:14d'autres opérations qui pourraient avoir lieu
01:16:16dans les temps qui viennent mais toujours est-il
01:16:18que dans le fond
01:16:20aujourd'hui à l'heure où l'on parle
01:16:22Nasrallah
01:16:24doit avoir peur du tabouret sur lequel
01:16:26il est assis. Nasrallah qui est
01:16:28le leader du Hamas
01:16:30du Hezbollah pardonnez-moi
01:16:32et qui prend régulièrement la parole
01:16:34pour menacer les Taïbres
01:16:36ce qui est sûr c'est que Nasrallah
01:16:38n'a pas été touché par cette attaque
01:16:40et on ne sait pas d'ailleurs si les plus hauts
01:16:42dignitaires du Hezbollah ont été
01:16:44impactés de près ou de loin
01:16:46par ces explosions de bippeurs ce soir Stéphane
01:16:48La question est de savoir si Nasrallah
01:16:50avait un bippeur avec lui dans sa poche
01:16:52est-ce que les autres responsables du Hezbollah
01:16:54avaient aussi un bippeur dans leur poche ? C'est une question
01:16:56qu'il faudra se poser mais toujours est-il
01:16:58que pour le moment nous n'avons pas de réponse à ces questions
01:17:00fort pertinentes
01:17:02et toujours est-il que nous attendons ces réponses
01:17:04donc on en saura évidemment
01:17:06je suis sûr un peu plus dans les heures
01:17:08et dans les jours qui viennent ça c'est sûr. Stéphane Goldin
01:17:10si vous le voulez bien je fais un petit tour de plateau
01:17:12et vous réagissez
01:17:14quand vous en avez envie je vous le libérerai
01:17:16évidemment ensuite
01:17:18Lisbeth Kemoun
01:17:20un mot sur l'impact
01:17:22que cette attaque peut avoir sur le terrain
01:17:24ces prochaines heures et ces prochains jours
01:17:26ça va forcément avoir de l'impact
01:17:28je pense même qu'on peut
01:17:30historiquement le comparer à
01:17:32la plus grande attaque que l'armée de l'air
01:17:34israélienne avait lancée au début
01:17:36de la guerre des 6 jours en 1967
01:17:38en écrasant
01:17:40400 avions jordaniens, syriens
01:17:42et égyptiens pour en fait
01:17:44empêcher que la guerre ne devienne
01:17:46complètement à leur désavantage
01:17:48donc là on parle effectivement sans doute
01:17:50d'une opération préventive
01:17:52de la part d'Israël
01:17:54et peut-être même qu'Israël avait des informations
01:17:56très précises sur le fait
01:17:58que le Hezbollah allait attaquer prochainement
01:18:00et donc dans ce côté-là
01:18:02c'est logique
01:18:04Il y a peut-être une façon de couper l'herbe sous le pied aussi du Hezbollah
01:18:06à travers cette attaque
01:18:08En tout cas il y a une dissuasion qui a repris
01:18:10et qui n'était pas tellement depuis
01:18:12plusieurs semaines et il faut voir que
01:18:14le bilan est en train d'augmenter
01:18:16en revanche pour ce que vous disiez sur le nombre de terroristes
01:18:18on est a priori sur 11 morts
01:18:20on a 10 terroristes identifiés
01:18:22qui ne sont effectivement pas ni Nasrallah
01:18:24ni des très gros dignitaires du Hezbollah
01:18:26mais on a quand même 500 membres du Hezbollah
01:18:28qui auraient perdu la vue
01:18:30La vue ?
01:18:32La vue avec l'explosion du Bipper
01:18:3420 touchés entre Damas et la Syrie
01:18:36400 grièvement blessés
01:18:38et ça on sait a priori
01:18:40que ce sont des terroristes
01:18:42et ensuite sur le reste du bilan
01:18:44on verra combien il y a de civils
01:18:46et malheureusement j'ai envie de vous dire
01:18:48que quand on élimine Osama Bin Laden
01:18:50et qu'il y a des enfants ou des femmes
01:18:52à côté de lui qui sont sa famille
01:18:54il y a aussi des dommages collatéraux
01:18:56et la petite fille, c'est très malheureux
01:18:58c'est la fille d'un des terroristes du Hezbollah
01:19:00et elle était juste à côté de lui
01:19:02C'est la fille d'un des terroristes du Hezbollah
01:19:04qui est tombée malheureusement
01:19:06Après sur les civils
01:19:08peut-être comme on le voit dans la scène du marché
01:19:10il y aura aussi d'autres gens
01:19:12mais en tout cas il y a au moins 10 terroristes
01:19:14identifiés du Hezbollah ce soir
01:19:16Harold Iman, je me tourne vers vous
01:19:18le ministre libanais de la santé Firas Abias
01:19:20a déclaré que des centaines de personnes
01:19:22ont été blessées dans différentes régions du Liban
01:19:24parmi elles l'ambassadeur d'Iran
01:19:26à Beyrouth, Mojtaba, Mani
01:19:28c'est une nouvelle affaire d'Etat d'une certaine manière
01:19:30Harold, qui vient mettre encore
01:19:32davantage en péril
01:19:34s'il était nécessaire de les mettre encore plus en péril
01:19:36les rapports entre Israël et ses voisins
01:19:38et ennemis
01:19:40Oui c'est sûr
01:19:42on se pose deux questions
01:19:44comment oser faire un attentat
01:19:46contre un diplomate
01:19:48C'est un acte particulièrement audacieux
01:19:50qu'est-ce qu'il faisait avec le beeper du Hezbollah
01:19:52dans la poche
01:19:54On s'étonne
01:19:56Oui bien sûr
01:19:58mais juste rappelons l'évidence
01:20:00car ils prétendent
01:20:02l'Etat iranien
01:20:04ne pas commander
01:20:06le Hezbollah
01:20:08donc ils vont certainement dire
01:20:10que c'était pour rester informé
01:20:12etc etc
01:20:14et que la revengeance sera certaine
01:20:16mais
01:20:18il y a une question à se poser
01:20:20Il faut prendre encore au sérieux
01:20:22pardon Harold
01:20:24ces doigts pointés
01:20:26vers Israël
01:20:28à chaque fois qu'un nouvel épisode surgit
01:20:30on se souvient qu'après ces doubles assassinats
01:20:32des leaders du Hezbollah
01:20:34et du Hamas
01:20:36le Hezbollah dans un premier temps
01:20:38avait menacé, pointé son doigt vers Israël
01:20:40menacé d'un châtiment suprême
01:20:42il n'y a pas eu d'attaque de grande ampleur
01:20:44de nouveau le Hezbollah menace
01:20:46Israël de recevoir son juste châtiment ce soir
01:20:48encore une fois on a l'impression que cette menace
01:20:50elle s'affaiblit avec le temps
01:20:52puisqu'elle n'est que rarement suivie
01:20:54d'effets à la hauteur de la menace
01:20:56si vous voyez ce que je veux dire
01:20:58il y a menace et contre menace
01:21:00donc si les deux se disent des choses
01:21:02extrêmes, vous allez voir
01:21:04ça va de la désolation, de la dévastation
01:21:06si les deux le disent, ils n'ont plus besoin de bouger
01:21:08donc en fait
01:21:10ni l'un ni l'autre n'a terriblement
01:21:12envie de se jeter dans cette guerre
01:21:14qui n'est pas
01:21:16tout à fait la leur quelque part
01:21:18le Hezbollah s'est mêlé de la guerre du
01:21:20Hamas, bien sûr
01:21:22qui professe vouloir détruire
01:21:24le Hezbollah a quand même ouvert le front sud
01:21:26du Liban depuis le 7 octobre
01:21:28son front sud
01:21:30Liban, oui c'est ça, nord d'Israël
01:21:32oui tout à fait, mais depuis le 8, ils ont attendu
01:21:34un jour, puis ils sont allés
01:21:36de manière
01:21:38pas massive, donc
01:21:40on ne voit pas précisément, moi je pense
01:21:42qu'ils agissent pour pouvoir
01:21:44contrôler le Liban
01:21:46Israël, ils ne pourront jamais
01:21:48prendre Israël, mais
01:21:50ils pourront prendre le Liban
01:21:52en faisant mine d'être l'unique
01:21:54rempart contre
01:21:56l'ennemi sioniste, qu'ils vont provoquer
01:21:58par toutes sortes de façons, pour pouvoir s'installer
01:22:00durablement et de manière
01:22:02hégémonique sur le Liban
01:22:04Et il ne faut pas, Julien, sous-estimer le Hezbollah, jamais
01:22:06Non, parce que le Hezbollah est
01:22:08une puissance bien
01:22:10supérieure à celle du Hamas
01:22:12Mais ce que je me dis, c'est que factuellement
01:22:14les différentes menaces
01:22:16de Nasrallah, qui sont à chaque fois
01:22:18retransmises à la télévision
01:22:20où il promet le châtiment suprême,
01:22:22l'éradication d'Israël, bon, elles ne sont
01:22:24jamais suivies d'effet
01:22:26et l'assassinat de tous
01:22:28Je veux juste remercier Stéphane Goldine qui doit nous
01:22:30laisser, j'en profite pour vous
01:22:32donner rendez-vous demain Stéphane Goldine, parce qu'on aura le
01:22:34privilège de vous avoir sur ce plateau pour évoquer
01:22:36plus durablement, et dans un autre
01:22:38contexte, donc 24 heures après
01:22:40cette attaque et les conséquences qu'elle pourra avoir
01:22:42Donc à demain pour Stéphane Goldine, je vous laisse
01:22:44poursuivre, chère Lisbeth Kemoun
01:22:46C'est vrai que
01:22:48si l'implication d'Israël
01:22:50se confirme, on peut imaginer
01:22:52encore une fois se diriger vers une réplique
01:22:54mais j'ai tendance à, et peut-être
01:22:56à tort, à penser que les menaces
01:22:58du Hezbollah sont rarement suivies d'effet
01:23:00aussi considérable qu'ils sont annoncés
01:23:02Alors il y a deux choses, les menaces du Hezbollah ne sont pas
01:23:04toujours adressées aux Israéliens, elles sont aussi
01:23:06beaucoup adressées aux Libanais
01:23:08et à l'orgueil des Libanais
01:23:10Donc Hassan Nasrallah prend la parole
01:23:12à la télévision pour rappeler aux Libanais
01:23:14que son pays est fort et qu'il va détruire
01:23:16l'aide missionniste. Après
01:23:18est-ce qu'il a intérêt à le faire toujours
01:23:20après l'avoir dit ? Est-ce qu'il peut
01:23:22le faire ? C'est un autre problème
01:23:24Donc il y a d'un côté la menace
01:23:26de communication, si j'ose
01:23:28dire, de Hassan Nasrallah, et après
01:23:30il y a la réalité de ce qu'il va
01:23:32tout de même faire sur le terrain
01:23:34et l'arsenal du Hezbollah
01:23:36est impressionnant tout de même
01:23:38il est aux portes d'Israël
01:23:40à une distance en kilomètres qui est
01:23:42très petite, on l'a vu depuis des mois
01:23:44il n'y a pas que des missiles qui peuvent tomber
01:23:46même les drones peuvent être
01:23:48excessivement dangereux et donc
01:23:50à un moment
01:23:52puisqu'Israël a presque
01:23:54terminé, on va dire, le front
01:23:56sud à Gaza et sa guerre contre
01:23:58le Hamas, il était logique et
01:24:00malheureusement obligatoire
01:24:02que le front nord se dessine
01:24:04Lise, avant de faire un tour de plateau
01:24:06pour entendre ceux qui n'ont pas encore pris la
01:24:08parole, je rappelle à nos téléspectateurs que vous êtes
01:24:10notre correspondant en Israël, que vous vivez
01:24:12la plupart du temps
01:24:14en Israël
01:24:16Quel est le sentiment sur place ce soir ?
01:24:18Après cette attaque ? Est-ce qu'il y a
01:24:20une crainte en effet de la réplique ?
01:24:22Est-ce qu'il y a par ailleurs une part de la population
01:24:24qui est en colère, qui se dit
01:24:26on fait encore un pas en avant vers l'offensive
01:24:28militaire ? Est-ce qu'on n'est pas encore en train de
01:24:30tirer une balle dans le pied pour la récupération de nos
01:24:32otages également, qui doit rester notre priorité ?
01:24:34Est-ce qu'il y a des sentiments ambivalents
01:24:36ce soir en Israël ou pas ?
01:24:38Pour l'instant, il y a beaucoup de sentiments
01:24:40au moins, je ne dirais pas de
01:24:42fierté, mais au moins de se dire
01:24:44qu'il y a la prise en compte, et notamment
01:24:46par les habitants du nord, qui avaient peur
01:24:48d'être un peu les oubliés de cette guerre
01:24:50qui sont évacués de chez eux, comme
01:24:52je vous le disais plus tôt, depuis des mois
01:24:54et qui commençaient à se demander si le gouvernement
01:24:56allait faire quelque chose pour qu'ils puissent rentrer
01:24:58à la maison. Donc bien sûr que les familles
01:25:00d'otages ce soir ne doivent pas faire la fête
01:25:02et il y a des manifestations à Tel Aviv en ce
01:25:04moment même, contre le gouvernement
01:25:06qui auraient eu lieu
01:25:08à mon avis de toute façon, mais qui seront
01:25:10plus fortes face à cela,
01:25:12mais il y a tout de même quelque part
01:25:14un soulagement de la part des
01:25:16Israéliens à se dire que
01:25:18malheureusement, puisque on
01:25:20attend et que cette guerre dans le nord était quelque
01:25:22part un peu inévitable,
01:25:24il faut bien que ça bouge et que
01:25:26la peur ne doit pas toujours être du côté
01:25:28d'Israël. Dans un instant, on se demandera
01:25:30si vos impôts vont augmenter
01:25:32dans quelques semaines ou dans
01:25:34quelques mois, c'est l'autre question majeure du jour, mais d'abord
01:25:36restons encore quelques instants sur cette terrible
01:25:38actualité. Philippe Guybert, un
01:25:40commentaire. Oui, c'est vrai qu'on est
01:25:42tous impressionnés par la
01:25:44performance technologique. On se croirait dans un épisode
01:25:46de Foda
01:25:48qui est une série
01:25:50israélienne qui parle des renseignements israéliens
01:25:52pour ceux qui ne la connaissent pas. Et d'une
01:25:54part, il y a des services spéciaux
01:25:56d'Israël contre
01:25:58l'Hezbollah et contre
01:26:00le Hamas avant le 7 octobre.
01:26:02Mais une fois qu'on a
01:26:04dit oui, il y a une performance technologique,
01:26:06moi je me pose juste
01:26:08une question qui est quelle est la
01:26:10stratégie d'Israël par
01:26:12rapport à ça ? Alors est-ce qu'effectivement,
01:26:14comme vous le disiez madame, il y a un
01:26:16élément de préventif,
01:26:18d'intervention préventive ? Ça semble être
01:26:20l'hypothèse privilégiée. Parce que quand même
01:26:22on remarque que Israël
01:26:24humilie régulièrement,
01:26:26ridiculise presque
01:26:28l'Hezbollah, l'Iran
01:26:30avec des éliminations ciblées
01:26:32y compris en Iran
01:26:34à Téhéran. Là aujourd'hui
01:26:36à travers l'Hezbollah où
01:26:38on arrive à faire sauter
01:26:40leur beeper et toucher
01:26:422000 ou 3000 personnes. Tout ça
01:26:44est une démonstration éclatante
01:26:46de supériorité.
01:26:48Jusqu'où peuvent-ils pousser
01:26:50l'Hezbollah et l'Iran ? C'est la question
01:26:52que je me pose mais de
01:26:54façon naïve. C'est-à-dire que
01:26:56à quel moment
01:26:58l'Iran et l'Hezbollah vont se dire
01:27:00là on ne peut plus laisser passer parce qu'on devient
01:27:02ridicule, qu'on perd en prestige
01:27:04en fierté par rapport à ceux qui nous
01:27:06soutiennent. Je pense qu'il y a aussi cet
01:27:08enjeu-là dans la stratégie
01:27:10israélienne. C'est beaucoup plus
01:27:12pratique. La stratégie israélienne est de
01:27:14désorganiser le Hezbollah en tant qu'organisation
01:27:16terroriste. Pas de le rendre ridicule.
01:27:18La communication qui va derrière
01:27:20est beaucoup moins importante que le fait
01:27:22qu'ils ne puissent pas aujourd'hui
01:27:24être en communication les uns avec les
01:27:26autres et lancer une riposte d'envergure.
01:27:28C'est beaucoup plus important.
01:27:30Alexandre Devecchio ?
01:27:32Il y a une pointe technologique
01:27:34mais c'est une question que je
01:27:36me pose. Il y a sans doute aussi
01:27:38une infiltration du
01:27:40Hezbollah puisque
01:27:42ce n'est pas tant la technique
01:27:44de piéger les
01:27:46adversaires. C'est qui les a piégés ? Comment ?
01:27:48La coordination aussi ?
01:27:50On ne sait même pas. Il y a deux hypothèses ce soir.
01:27:52Est-ce que les petites bombes qui sont à l'intérieur
01:27:54qui ont été mises dans les dispositifs
01:27:56avant leur livraison à l'endroit
01:27:58où ils sont manufacturés ?
01:28:00En revanche,
01:28:02c'est par ailleurs un piratage
01:28:04c'est l'autre hypothèse
01:28:06de ces appareils pour faire dysfonctionner
01:28:08les batteries, les faire surchauffer, les faire
01:28:10exploser. La vérité c'est que personne ne le sait
01:28:12à part ceux qui ont fait cette attaque.
01:28:14Il y a une infiltration
01:28:16ce qui est intéressant
01:28:18aussi.
01:28:20Comme lors de l'assassinat de
01:28:22Fouad Choker. Il y avait forcément une
01:28:24infiltration.
01:28:26Effectivement, je rejoins
01:28:28ce qu'a dit Philippe mais ça fait
01:28:30longtemps que je le pense.
01:28:32Je pense que l'Israël paradoxalement
01:28:34a une fenêtre historique
01:28:36pour essayer d'en finir
01:28:38après ses ennemis du Sud
01:28:40avec ses ennemis du Nord
01:28:42en réalité. Probablement
01:28:44cette stratégie va s'accélérer
01:28:46en cas d'élection
01:28:48de Donald Trump. Il y a une forme peut-être
01:28:50d'attentisme parce qu'on ne sait pas
01:28:52si c'est Kamala Harris ou si c'est Donald Trump
01:28:54et a priori si c'est Donald Trump
01:28:56il y aura un soutien encore plus net
01:28:58à Israël.
01:29:00Je pense que
01:29:02c'est existentiel pour Israël
01:29:04de ne pas avoir une menace
01:29:06tout autour de lui.
01:29:08Ils ont affaibli, on avait dit, on ne peut pas
01:29:10anéantir le Hamas
01:29:12on ne peut pas l'anéantir en tant qu'idéologie
01:29:14mais ils l'ont quand même, durement pour le moment
01:29:16affaibli en tant qu'organisation
01:29:18terroriste capable de l'ennuyer.
01:29:20Je crois qu'ils veulent faire pareil avec
01:29:22le Hezbollah, d'autant plus que l'Iran
01:29:24effectivement, et là je rejoins Philippe Guibert
01:29:26mais ça dit peut-être quelque chose sur l'état
01:29:28du régime iranien,
01:29:30l'Iran ne réagit pas. Sans doute
01:29:32parce que l'Iran est affaibli
01:29:34de manière interne
01:29:36à ses propres problèmes
01:29:38de révolte interne
01:29:40et peut-être pas les moyens d'agir.
01:29:42Nous sommes au deuxième anniversaire
01:29:44de la mort de cette jeune femme.
01:29:46C'est une fenêtre historique rare
01:29:48même du point de vue de l'opinion internationale
01:29:50Israël est très décriée
01:29:52par l'opinion internationale
01:29:54mais en même temps le 7 octobre
01:29:56peut-être, mais il se trouve
01:29:58que malgré tout le 7 octobre
01:30:00est un pogrom
01:30:02inimaginable et inévitable
01:30:04depuis des décennies
01:30:06et que malgré tout
01:30:08ça offre une opportunité
01:30:10pour régler
01:30:12un problème existentiel
01:30:14qui demeurera depuis des décennies.
01:30:16C'est vrai. Caroline Pilastre
01:30:18votre commentaire
01:30:20après ce qu'on dit, si on fait un petit pas de côté
01:30:22et on est toujours dans les mêmes considérations
01:30:24on comprend bien cette volonté, ce devoir
01:30:26d'Israël
01:30:28de survivre
01:30:30et de combattre ses ennemis
01:30:32d'éradiquer le Hamas, le Hezbollah, pourquoi pas
01:30:34mais vous avez aussi la libération des otages
01:30:36qui doit être la priorité
01:30:38et ces stratégies semblent
01:30:40de l'extérieur, quasi antinomiques.
01:30:42Parce que la mentalité israélienne
01:30:44n'est pas la nôtre et en fait c'est
01:30:46aussi la confusion que font beaucoup
01:30:48des territorialistes en se mettant à la place des Israéliens
01:30:50ce qui est
01:30:52totalement ubuesque pour moi
01:30:54quand on connait Israël et quand on a des proches
01:30:56en Israël. Mais la question que je voudrais vous poser
01:30:58en dehors de la guerre à proprement parler
01:31:00de la guerre de communication, ne pensez-vous
01:31:02pas que le Hezbollah veut également
01:31:04parler aux autres pays musulmans
01:31:06dans le monde et par extension
01:31:08à l'Occident ?
01:31:10Si, mais ce n'est pas sa priorité
01:31:12le Hezbollah a un but
01:31:14immédiat qui est
01:31:16un rôle de tout à l'heure de prendre
01:31:18le pouvoir complètement sur le Liban
01:31:20l'explosion du port
01:31:22de Beyrouth en 2020
01:31:24a fait 7000 blessés
01:31:26alors je comprends très bien qu'aujourd'hui
01:31:28avec des victimes civiles, on se
01:31:30dise que c'est dommage que ça n'ait pas été peut-être
01:31:32plus ciblé cette opération
01:31:34ainsi elle est attribuée à Israël, mais encore
01:31:36une fois, 7000 blessés dans l'explosion
01:31:38c'était complètement de la faute du Hezbollah
01:31:40et le Hezbollah, pas plus que le Hamas
01:31:42n'a rien à faire de sacrifier
01:31:44des pauvres libanais qui n'ont rien fait
01:31:46comme le Hamas n'a rien à faire de sacrifier
01:31:48des pauvres palestiniens.
01:31:50Je vous note cette information
01:31:52sur les bipers
01:31:54en février, Nasrallah, le chef du Hezbollah
01:31:56a demandé à tous les membres de son organisation
01:31:58de se débarrasser de leur téléphone portable
01:32:00qui était objet de piratage
01:32:02mais de prendre des bipers
01:32:04et voilà
01:32:06ce constat
01:32:08en fait, ils se sont tous débarrassés de leur téléphone
01:32:10Harold, pour éviter les piratages
01:32:12et d'éventuels actes de la sorte
01:32:14et c'est à travers les bipers que
01:32:16Israël semble, puisqu'on
01:32:18ne peut pas dire officiellement qu'Israël
01:32:20est à l'origine de ce qui s'est passé aujourd'hui
01:32:22on a peu de doutes
01:32:24mais ce n'est pas revendiqué
01:32:26et rien officiellement ne nous permet
01:32:28de dire qu'Israël a commis cet acte
01:32:30très vite parce que je voudrais qu'Harold dise un dernier mot
01:32:32et Yohann aussi. Très court sur le caractère
01:32:34ciblé de
01:32:36cette attaque d'envergure
01:32:38je pense que c'est bien de
01:32:40le rappeler parce que j'ai dit qu'Israël allait
01:32:42accélérer sa stratégie pour
01:32:44essayer d'affaiblir
01:32:46le Hezbollah mais il le fait de manière
01:32:48assez subtile, il n'y a pas de troupeau sol
01:32:50on n'est pas dans une escalade
01:32:52et s'il le fait avec une certaine précision
01:32:54c'est aussi une manière de ne pas s'aliener
01:32:56justement tous les Libanais
01:32:58qui pourraient
01:33:00s'il y avait beaucoup de dommages collatéraux
01:33:02faire corps derrière le Hezbollah. Réunion de crise
01:33:04ce soir en ce moment même d'ailleurs autour de
01:33:06Benyamin Netanyahou en Israël
01:33:08qu'est-ce qui peut en ressortir ?
01:33:10Qu'est-ce qu'on peut imaginer ces prochaines heures
01:33:12ces prochains jours à Haldiman ?
01:33:14L'annonce d'une opération militaire
01:33:16d'envergure dans le sud du Liban
01:33:18maintenant aussi
01:33:20au passage est-ce que le
01:33:22ministre de la Défense
01:33:24Yoav Galand sera maintenu ?
01:33:26Car c'est le dernier
01:33:28apôtre de relations
01:33:30bonnes avec les Etats-Unis
01:33:32qu'il ne faut jamais aller contre
01:33:34les Etats-Unis et c'est le seul
01:33:36qui voulait vraiment avoir un plan
01:33:38pour l'après-guerre
01:33:40mais c'est quand même un faucon total
01:33:42mais il avait ce désaccord
01:33:44il va peut-être être débarqué
01:33:46dans les prochaines heures au moment même
01:33:48d'une éventuelle
01:33:50opération sur le
01:33:52sud du Liban
01:33:54personnellement j'ai un tout petit doute
01:33:56ça ne vaut rien ce que je vous dis
01:33:58quelque chose
01:34:00que je sens
01:34:02Yohann dernier mot
01:34:04et puis on va parler de vos impôts
01:34:06tout autre sujet d'importance
01:34:08ce soir
01:34:10J'entends déjà les critiques contre
01:34:12Israël mais je crois qu'il est quand même
01:34:14important comme Alexandre l'a fait de redire
01:34:16que cette attaque est extrêmement ciblée
01:34:18j'entends déjà les critiques puisque l'ONU
01:34:20dit ce soir redouté
01:34:22une escalade extrêmement violente
01:34:24sous-entendu Israël n'aurait pas dû mener cette attaque
01:34:26enfin l'ONU comme on en a l'habitude
01:34:28depuis le 7 octobre
01:34:30Je vais vous donner un petit peu plus d'éléments
01:34:32sur la communication
01:34:34de l'ONU
01:34:36les développements d'aujourd'hui marquent une escalade extrêmement inquiétante
01:34:38dans un contexte déjà volatil
01:34:40déclare Janine Ennis Plaskert
01:34:42dans un communiqué
01:34:44elle exhorte toutes les parties concernées
01:34:46de toute action qui pourrait déclencher
01:34:48une conflagration plus large
01:34:50le Hezbollah accuse donc Israël
01:34:52et n'a pas fait de commentaire
01:34:54donc l'ONU nous redit ce soir
01:34:56qu'Israël n'a pas le droit
01:34:58de se défendre
01:35:00c'est exactement ce que je viens de lire
01:35:02vous avez lu le sous-texte
01:35:04c'est parce que vous n'avez pas lu entre les lignes
01:35:06mais ce qui est dit dans ce communiqué
01:35:08c'est exactement ça
01:35:10si Israël est en train de répliquer
01:35:12c'est précisément parce que 70 000 personnes
01:35:14vivent le nord d'Israël
01:35:16parce qu'il y a tous les jours
01:35:18des bombardements, des drones
01:35:20qui viennent essayer de dévaster
01:35:22et de tuer la population civile
01:35:24cela part de là
01:35:26et je crois que cette réplique
01:35:28qui est une réplique brillante
01:35:30et parfaitement ciblée
01:35:32doit être l'occasion pour nous tous
01:35:34de soutenir et même de remercier Israël
01:35:36de lutter contre le terrorisme
01:35:38lutter pour leur survie
01:35:40mais lutter aussi pour notre sécurité
01:35:42c'est bizarre qu'il y a 38 ans
01:35:44aujourd'hui jour pour jour il y avait à Paris
01:35:46l'attentat de Rennes contre le magasin Tati
01:35:48qui a fait cette mort qui était déjà attribuée
01:35:50au Hezbollah
01:35:52il se trouve qu'Israël qui lutte
01:35:54contre le Hamas dans la bande de Gaza
01:35:56n'oublions pas que encore très récemment
01:35:58pendant les Jeux Olympiques
01:36:00le numéro 1 du Hamas avait demandé à ses partisans
01:36:02de s'en prendre à la France
01:36:04parce que nous avions accepté de recevoir
01:36:06la délégation israélienne lors de ces Jeux Olympiques
01:36:08donc il s'agit aussi de notre sécurité
01:36:10Israël lutte également pour cela
01:36:12pour sa survie mais aussi pour notre sécurité
01:36:14et je crois que
01:36:16les Français en règle générale
01:36:18ont sans doute un peu trop tendance à l'oublier
01:36:20Merci Lisbeth Kemoun, on va passer à une autre thématique
01:36:22je vous remercie infiniment d'être revenue, vous êtes en France
01:36:24pour quelques jours ? Quelques jours
01:36:26Peut-être que j'aurai la chance de vous retrouver sur ce même plateau demain
01:36:28Bon, et bien écoutez, l'invitation
01:36:30est lancée, on verra si on se retrouve demain
01:36:32en tout cas c'est un plaisir de vous avoir
01:36:34de visu ici en plateau pour évoquer
01:36:36toutes ces questions. L'autre actualité
01:36:38qui intéresse forcément nos téléspectateurs
01:36:40c'est cette question
01:36:42Michel Barnier sera-t-il
01:36:44le Premier Ministre ? Des mauvaises nouvelles
01:36:46Le nouveau locataire de Matignon qui n'a toujours pas
01:36:48composé son gouvernement aurait évoqué
01:36:50une future hausse d'impôts lors des échanges
01:36:52de ces derniers jours auprès de différents interlocuteurs
01:36:54Cette hausse viserait les contribuables aisés
01:36:56et les entreprises profitables
01:36:58Je vais devoir augmenter les impôts, ce n'est pas par
01:37:00gaieté de cœur mais je dois le faire
01:37:02parce que la gestion est catastrophique
01:37:04Bruno Le Maire
01:37:06Vous avez envisagé les choses très différemment
01:37:08c'était seulement le 12 septembre
01:37:10dernier, écoutez, merci Lise
01:37:14La France ne doit pas revenir
01:37:16en arrière non plus sur les impôts
01:37:18Malgré nos
01:37:2055 milliards d'euros de baisse d'impôts
01:37:22depuis 2017 sur les ménages
01:37:24comme sur les entreprises, la France
01:37:26garde un niveau de pression fiscale parmi les
01:37:28plus élevés de tous les pays développés
01:37:30Pourtant à écouter
01:37:32les commentaires, les spécialistes, les recommandations
01:37:34les avis des conseilleurs
01:37:36qui évidemment ne sont jamais
01:37:38les payeurs, la plus grande
01:37:40pente reste toujours
01:37:42à relever encore les impôts
01:37:44Ne cédons pas
01:37:46à cette facilité
01:37:50Ne cédons pas à cette facilité
01:37:52disait, on est quoi, on est le
01:37:5417, il y a 5 jours, Bruno
01:37:56Le Maire, alors je ne sais pas qui sera le successeur
01:37:58à Bercy de Bruno Le Maire mais il risque
01:38:00d'entendre un tout autre son de cloche
01:38:02de son premier ministre, on n'a pas de
01:38:04gouvernement, je vais venir vers Yohann
01:38:06dans un instant pour voir un petit peu la genèse
01:38:08et le feuilleton autour de ces augmentations d'impôts
01:38:10la réaction également de Gabriel Attal qui sera importante
01:38:12à entendre dans un instant ou à lire
01:38:14mais déjà une polémique sur les hausses d'impôts
01:38:16Oui, non mais c'est plus facile
01:38:18de dire ça quand on n'est plus à Bercy
01:38:20j'ai envie de dire, il était
01:38:22démissionnaire et il a quand même contribué
01:38:24grandement à creuser le
01:38:26déficit, Bruno Le Maire
01:38:28donc je ne suis pas sûr qu'il est le mieux placé pour
01:38:30donner des leçons même si
01:38:32effectivement
01:38:34Michel Barnier était annoncé comme un
01:38:36ministre de rupture, on disait la droite
01:38:38est de retour, bon la droite est de retour
01:38:40elle commencerait a priori par
01:38:42augmenter les impôts
01:38:44je dois avouer que ça ne me surprend
01:38:46qu'à moitié de la part de
01:38:48Bruno Le Maire, qu'il ne faut pas oublier qu'il est dans une coalition
01:38:50en réalité avec
01:38:52les macronistes
01:38:54Ah oui parce que j'avais du mal à comprendre
01:38:56de Bruno Le Maire
01:38:58Il est plus non révélateur
01:39:00Oui mais en réalité on est
01:39:02beaucoup plus dans la continuité que
01:39:04dans la rupture donc on aura
01:39:06une politique de en même temps
01:39:08j'en suis persuadé
01:39:10Donc tout va changer pour que rien ne change
01:39:12mais ce qui change quand même c'est que
01:39:14on a quand même un président de la république, Johan
01:39:16qui nous disait encore au mois d'avril dernier
01:39:18qu'augmenter les impôts était la dernière des choses à faire
01:39:20dans ce pays
01:39:22d'ailleurs on se demande comment vont réagir
01:39:24les macronistes et le chef des macronistes
01:39:26désormais à l'Assemblée nationale
01:39:28ne goûte qu'assez peu cette rumeur persistante
01:39:30Parce qu'il n'a échappé à personne
01:39:32que nous sommes aujourd'hui dans une forme
01:39:34de cohabitation
01:39:36et donc Emmanuel Macron ne décide plus de tout
01:39:38ou en l'occurrence ne décide peut-être
01:39:40de pas grand chose
01:39:42manifestement
01:39:44mais tout cela est parti
01:39:46d'une déclaration
01:39:48de Michel Barnier qui s'est rendu
01:39:50devant le groupe Renaissance à l'Assemblée nationale
01:39:52et qui a évoqué cette idée
01:39:54en disant d'abord qu'il voulait plus
01:39:56de justice fiscale et qu'il ne s'interdisait pas
01:39:58d'augmenter les impôts
01:40:00alors il a parlé d'augmenter les impôts des plus aisés
01:40:02sans dire à partir de quand selon lui
01:40:04on était aisé
01:40:06et il a parlé d'augmenter les impôts
01:40:08des entreprises qui dégageraient des bénéfices
01:40:10alors par principe une entreprise dégage
01:40:12quand même des bénéfices
01:40:14parce que si une entreprise ne dégage pas de bénéfices
01:40:16a priori c'est une entreprise en mauvaise santé
01:40:18qui est plutôt proche de la faillite
01:40:20donc là aussi il va falloir qu'il s'explique
01:40:22mais il est évident que Gabriel Attal
01:40:24a réagi rapidement
01:40:26et il a demandé à rencontrer
01:40:28probablement dans les prochaines heures
01:40:30c'est-à-dire dès demain Michel Barnier
01:40:32pour savoir quelles lignes politiques
01:40:34il entendait mettre en œuvre depuis
01:40:36Matignon et
01:40:38à savoir si les
01:40:40macronistes pouvaient toujours intégrer
01:40:42ce gouvernement
01:40:44et à ce moment-là Matignon fait
01:40:46marche arrière en disant que
01:40:48les rumeurs concernant les hausses
01:40:50d'impôts n'étaient que
01:40:52des spéculations
01:40:54donc il y a une marche arrière quand même
01:40:56de Matignon qui a bien compris
01:40:58que le moment de cette
01:41:00annonce était pour le moins inopportun
01:41:02c'est-à-dire qu'il y a une annonce d'augmentation d'impôts potentiels
01:41:04alors même qu'il n'y a pas de gouvernement
01:41:06ce que dit Matignon précisément ce soir c'est
01:41:08la seule chose dite par le Premier ministre
01:41:10c'est qu'il ne s'interdirait pas d'aller dans le sens
01:41:12d'une plus grande justice fiscale
01:41:14c'est la seule orientation
01:41:16ça veut dire augmenter les impôts
01:41:18ça veut dire augmenter les impôts
01:41:20la justice fiscale ça peut passer aussi
01:41:22par la baisse des dépenses
01:41:24par la baisse des impôts aussi éventuellement
01:41:26la baisse des impôts
01:41:28de vécu au Premier ministre
01:41:30tout de suite
01:41:32c'est plus facile à dire qu'à faire
01:41:34on y va ou on y va pas là ?
01:41:36oui moi je pense qu'on va y aller
01:41:38dans une certaine mesure mais c'est la certaine
01:41:40mesure qu'il faut essayer d'évaluer
01:41:42je pense d'abord qu'il y a une rupture d'un tabou
01:41:44qui était que depuis 7 ans de macronisme
01:41:46l'idée n'était de ne pas
01:41:48augmenter d'impôts et de fait
01:41:50on peut penser ce qu'on veut de la politique d'Emmanuel Macron
01:41:52et d'Emmanuel Le Maire mais ils en ont
01:41:54quand même plutôt baissé
01:41:56ils n'en ont pas augmenté en particulier
01:41:58sur les entreprises, sur le capital
01:42:00ils ont été plus subtils parce que
01:42:02en réalité tous les spécialistes
01:42:04de fiscalité vous diront que les impôts
01:42:06ont augmenté parce qu'on peut augmenter les taxes
01:42:08ça c'est des impôts
01:42:10ça ça prend pas un taux mais c'est des prélèvements
01:42:12quand même dans la poche des Français
01:42:14mais ils ont quand même baissé
01:42:16ils ont supprimé la taxe d'habitation
01:42:18la redevance, plein de choses
01:42:20plus une flat tax sur le capital
01:42:22qui a quand même fait beaucoup baisser les impôts
01:42:24qui avaient été augmentés chez François Hollande
01:42:26donc il y a une rupture de tabou
01:42:28et deuxièmement je pense qu'il y a un message
01:42:30politique qui est passé par
01:42:32Michel Barnier, je crois pas une seconde
01:42:34que Michel Barnier va se lancer
01:42:36dans un programme d'augmentation générale
01:42:38des impôts pour les Français, je n'y crois pas une seconde
01:42:40pour plein de raisons
01:42:42déjà qu'on s'interroge sur la durée
01:42:44de son gouvernement, là il va direct à la censure
01:42:46sans aucun doute
01:42:48et puis d'autre part ça serait
01:42:50tuer l'économie française
01:42:52qui est déjà pas en formidable forme
01:42:54donc je pense que Barnier essaye
01:42:56d'introduire l'idée qu'il va y avoir
01:42:58des augmentations symboliques
01:43:00sur des entreprises
01:43:02qui font le plus de profit par des moyens
01:43:04fiscaux à déterminer
01:43:06et puis sur éventuellement les catégories les plus aisées
01:43:08et je pense que Barnier
01:43:10va faire passer ce message
01:43:12à la fois pour aider à faire passer
01:43:14des mesures impopulaires et peut-être
01:43:16pour avancer une mesure
01:43:18qui aura une chance de ne pas être censurée
01:43:20ni par le Nouveau Front Populaire
01:43:22ni par le Rassemblement National
01:43:24donc je pense qu'il y a un double
01:43:26message au Parlement
01:43:28à l'Assemblée à ses opposants
01:43:30de gauche et puis à droite
01:43:32et puis d'autre part à l'opinion publique
01:43:34il prépare le terrain pour des mesures
01:43:36qui par ailleurs seront impopulaires
01:43:38et qui n'auront pas une seconde à une augmentation
01:43:40générale des impôts. En tout cas ce qu'on nous dit ce soir
01:43:42ce que ce sont les personnes les plus favorisées
01:43:44qui sont dans la ligne de mire du nouveau Premier ministre
01:43:46écoutez ce qu'en disait tout à l'heure
01:43:48sur ce même plateau Nicolas Bouzou, économiste
01:43:50qui nous dit
01:43:52les impôts pour les plus riches, aucun intérêt.
01:43:56Ce qui est sûr en tout cas
01:43:58c'est qu'augmenter les prélèvements obligatoires
01:44:00dans notre pays, écoutez-moi bien
01:44:02qui est le champion du monde des prélèvements
01:44:04au mieux ça ne sert à rien
01:44:06à un moment où les prélèvements obligatoires
01:44:08sont très élevés, ils sont historiquement élevés
01:44:10dans notre pays
01:44:12et quand vous êtes à un moment où l'économie est fragile
01:44:14en fait vous risquez de déstabiliser
01:44:16l'économie mais si vous ne favorisez pas la croissance
01:44:18au bout du compte vous n'êtes même pas sûr
01:44:20d'avoir les recettes fiscales. Je crois que c'est la facilité
01:44:24Ce serait la facilité et puis ce serait un signal politique
01:44:26peut-être pour la gauche, pour les classes moyennes
01:44:28Exactement
01:44:30Je pense que monsieur l'économiste
01:44:32l'a bien dit, c'est la solution de
01:44:34faciliter et d'employer
01:44:36des beaux mots, de parler de justice
01:44:38fiscale en fait, c'est un espèce de mot
01:44:40fourre-tout encore une fois
01:44:42et je pense que le bassin en fait
01:44:44pour aller récupérer le plus d'argent, le bassin
01:44:46dans la population c'est toujours
01:44:48sur les classes moyennes au final
01:44:50que le fardeau se fait porter
01:44:52donc on fait si vous voulez
01:44:54on nous présente une sorte d'appât comme ça
01:44:56en nous disant oui c'est la justice fiscale
01:44:58mais au final ce sont les français qui finissent
01:45:00par payer et peut-être quand même
01:45:02se dire que ça nous rappelle
01:45:04que la France, oui, il y a aussi une possibilité
01:45:06de cette France ingouvernable
01:45:08dans la configuration actuelle
01:45:10parce que d'un côté à droite
01:45:12on se disait non, non, non, pas question d'augmenter
01:45:14les impôts et de l'autre côté
01:45:16à gauche, c'est quelque chose
01:45:18qui va certainement être très bien accueilli
01:45:20alors au final pour ces grands dossiers-là
01:45:22je pense qu'on risque encore une fois
01:45:24cette paralysie mais il ne faut pas
01:45:26se tromper, il ne faut pas être dupe
01:45:28quand on parle des classes les plus aisées
01:45:30ça va être de savoir encore une fois
01:45:32à partir de quand, on a déjà entendu
01:45:34dans le passé qu'on pensait
01:45:36que c'était quoi, 3000 euros, 4000 euros par mois
01:45:38donc non, non
01:45:40on a souvent entendu ça
01:45:42et souvent
01:45:44c'est parce qu'il y a un salaire annuel
01:45:46il y a des barèmes
01:45:48de seuil de revenus
01:45:50il y a une chose qui m'amuse
01:45:52et sur laquelle j'aimerais vous relancer
01:45:54Alexandre Devecchio, c'est la lecture de la droite
01:45:56de cette séquence parce que
01:45:58vous aviez quand même
01:46:00il y a quelques semaines, Laurent Wauquiez
01:46:02qui proposait ce pacte législatif
01:46:04qu'on pouvait consulter et sur lequel
01:46:06on pouvait lire en très très gros
01:46:08caractère, je crois qu'on l'a d'ailleurs
01:46:10on va vous le remontrer si vous ne l'avez plus en tête
01:46:12les impôts, jamais de la vie, ligne rouge
01:46:14claire, l'arrêt de la dégradation
01:46:16des comptes publics, aucune
01:46:18augmentation d'impôts ni baisse
01:46:20des retraites, comment Laurent Wauquiez
01:46:22et ses amis vont-ils réagir ?
01:46:24Les impôts n'ont pas encore augmenté
01:46:26Non mais je préfère qu'on le dise quand même
01:46:28pour que les choses soient claires, il n'y a pas de gouvernement
01:46:30Vous croyez que c'est évitable ?
01:46:32Ecoutez, je ne vois pas, je rejoins Philippe
01:46:34Il y a 110 milliards d'euros d'économie
01:46:36un déficit à 5,6%
01:46:38Il ne vous a pas échappé que le Premier ministre ne décide
01:46:40pas seul de la politique qu'il mène parce qu'il lui faudra
01:46:42une majorité pour adopter un budget
01:46:44et aller trouver des députés
01:46:46à deux ans et demi de l'élection présidentielle
01:46:48et potentiellement à dix mois d'une prochaine
01:46:50dissolution, aller trouver des députés
01:46:52qui vont voter une augmentation
01:46:54d'impôts, bon courage
01:46:56Yohann Usaï
01:46:58A part pour les plus riches
01:47:00Oui mais ça, ça ne rapporte rien
01:47:02c'est peanuts, l'ISF c'est rien
01:47:04C'est Nicolas Bouzeau qui disait tout à l'heure
01:47:06ça coûte plus cher
01:47:08les modalités
01:47:10de récupération de l'ISF coûtent plus cher
01:47:12que l'impôt perçu lui-même
01:47:14Voilà où nous en sommes
01:47:16Politiquement, ça pourrait être vraiment utile
01:47:18Oui, politiquement, mais économiquement, c'est rien
01:47:20Surtout, je sousse qu'à ce qu'a dit Karema
01:47:22en réalité, quand on dit
01:47:24qu'on va taxer les riches, qu'on va imposer
01:47:26les riches, c'est souvent les classes moyennes
01:47:28qui trinquent, parce qu'en réalité, les très riches
01:47:30effectivement, vous l'avez dit, ils savent
01:47:32pratiquer l'évasion
01:47:34fiscale ou tout simplement
01:47:36profiter des niches fiscales
01:47:38Vous savez quel est
01:47:40le corps de métier qui reçoit le plus de coups de fil
01:47:42ces dernières heures ? Les gestionnaires
01:47:44de fortune, qui sont
01:47:46en train de réfléchir comment ils vont faire
01:47:48les détournements au caïman, etc
01:47:50C'est pas beaucoup pour eux, mais le risque
01:47:52est que ça retombe sur les classes moyennes
01:47:54sur les entrepreneurs, sur les travailleurs
01:47:56indépendants, et ensuite
01:47:58je te laisse la parole
01:48:00Karema, mais je réponds
01:48:02à la question qui interroge sur
01:48:04le sens politique de Michel Barnier, ce qui est très
01:48:06surprenant, c'est effectivement que ça sorte
01:48:08là, avant même
01:48:10le gouvernement, au moment même où il négocie
01:48:12avec Laurent Wauquiez
01:48:14J'espère que Laurent Wauquiez a pris des garanties
01:48:16Il a passé
01:48:18l'après-midi, Laurent Wauquiez, pardon
01:48:20mais il y a quand même une concomitance, Laurent Wauquiez il a passé l'après-midi
01:48:22hier à Matignon
01:48:24Vous allez me dire qu'il n'a pas été consulté
01:48:26sur cette augmentation ?
01:48:28Bien sûr qu'il a été consulté
01:48:30Il ne négocie pas qu'avec
01:48:32Laurent Wauquiez, il négocie surtout
01:48:34avec les macronistes
01:48:36Les macronistes ils ont mis la ligne rouge là
01:48:38L'aile gauche des macronistes était favorable
01:48:40à des augmentations
01:48:42ciblées d'impôts sur les grosses entreprises
01:48:44C'est pour ça que je parlais d'eux en même temps
01:48:46C'est une sale chose
01:48:48Deux derniers commentaires
01:48:50Caroline Pilostre
01:48:52Je pense qu'il y a beaucoup de français qui se disent
01:48:54oui, payer des impôts, les gens consentent
01:48:56Ils disent non, payer des impôts
01:48:58C'est-à-dire quand vous avez
01:49:00les services publics, quand vous sentez
01:49:02que ça fonctionne, quand on a l'impression
01:49:04qu'on fonctionne de plus en plus
01:49:06et qu'il y a une crise dans les services publics
01:49:08et bien on se dit, l'argent est mal
01:49:10dépensé quelque part, donc on va
01:49:12demander plus, pourquoi ?
01:49:14Est-ce qu'il y a moins de services ?
01:49:16Donc il y a un ménage aussi je pense
01:49:18qui est à faire. Et juste pour revenir aussi
01:49:20sur cette justice fiscale, oui
01:49:22évidemment sur le principe, on est tous
01:49:24pour une justice fiscale
01:49:26mais il y a aussi sur la question de la valeur du travail
01:49:28Est-ce qu'on n'est pas en train aussi de décourager
01:49:30certains individus de travailler ?
01:49:32Parce que quand on dit
01:49:3410% qui ont payé 72%
01:49:36en fait
01:49:3810% des foyers fiscaux
01:49:40les plus aisés en 2019
01:49:42qui ont payé 72%
01:49:44du montant total, c'est quand même
01:49:46vous allez leur dire, jusqu'à quel niveau
01:49:48vous allez payer encore plus ?
01:49:50Les violences domiciliées en Belgique ou en Suisse ?
01:49:52Oui, mais encore
01:49:54parce qu'on parle d'une poignée de gens
01:49:56Parce que là où il y a un peu
01:49:58d'argent à récupérer, ça peut être sur les grosses entreprises
01:50:00qui font des profits exceptionnels
01:50:02Mais qui vont se délocaliser
01:50:04Eux ont les moyens de partir par rapport à la classe moyenne
01:50:06qui est en salaire médian
01:50:08Attendez les gilets jaunes, moi c'est que je pense
01:50:10à la classe moyenne, c'est ça qui m'intéresse
01:50:12Moi je suis pessimiste, je pense
01:50:14exactement comme toi, c'est-à-dire que ceux qui vont
01:50:16trinquer, ce sont les classes moyennes
01:50:18inférieures ou supérieures
01:50:20Nous n'oulerons pas, c'est factuel
01:50:22Nous redistribuons mal
01:50:24mais les gens savent qu'ils vont
01:50:26payer plus d'impôts, mais des impôts pour quoi faire ?
01:50:28Parce que les services publics ne fonctionnent pas
01:50:30Donc la crainte, elle est là, et la crainte de
01:50:32manifestation et de mobilisation par la suite
01:50:34des gilets jaunes bis peut se
01:50:36recréer et perdurer, moi je vous le dis
01:50:38Rapidement, rapidement
01:50:40Je voudrais qu'on avance parce qu'il nous reste
01:50:42une grosse demi-heure ensemble et je voulais
01:50:44évoquer pas mal de thèmes encore
01:50:46avec vous, rapidement parce que
01:50:48on sait que c'est de la poudre aux yeux, mais il y a un côté symbolique
01:50:50important. Le bureau de l'Assemblée nationale
01:50:52a tranché aujourd'hui, réuni ce matin
01:50:54la plus haute autorité collégiale du Palais-Bourbon a décidé
01:50:56de juger recevable
01:50:58la procédure de destitution du Président
01:51:00de la République portée par la France
01:51:02Insoumise. Cette procédure, c'est vrai
01:51:04elle n'a quasiment aucune chance d'aboutir
01:51:06Elle n'a quasiment aucune chance d'aboutir
01:51:08On ne va pas insulter l'avenir parce qu'il y a quand même un vote
01:51:10mais vous avez raison. C'est la toute première
01:51:12fois tout de même qu'une telle proposition
01:51:14passe le filtre du bureau de l'Assemblée
01:51:16Mathilde Panot, bien sûr, s'en est félicitée
01:51:22Aujourd'hui est un jour très important
01:51:24puisque c'est un événement
01:51:26inédit dans la Ve République qui vient
01:51:28de se produire. Le bureau a décidé
01:51:30à sa majorité
01:51:32de voter pour la recevabilité
01:51:34de la proposition de résolution pour engager
01:51:36la destitution du Président de la République
01:51:38qui sera donc examinée
01:51:40en commission des lois
01:51:42et je vais demander très rapidement
01:51:44quand sera inscrite en commission des lois
01:51:46cette résolution sur la destitution
01:51:48du Président de la République
01:51:50C'est un événement, encore une fois, inédit
01:51:52dans la Ve République où à majorité
01:51:54les membres du bureau ont considéré
01:51:56que le Président de la République
01:51:58n'était plus le garant du bon fonctionnement
01:52:00des institutions républicaines
01:52:02et que donc le débat devait avoir lieu
01:52:04devant l'ensemble du peuple français
01:52:06puisque ce sont des débats
01:52:08qui sont télévisés
01:52:10et que ce débat était
01:52:12sain pour la démocratie
01:52:14Yohann, c'est inédit
01:52:16dans l'histoire de la Ve République
01:52:18ils veulent destituer le Président
01:52:20comme jadis
01:52:22ont destitué les rois
01:52:24en raccourcissant d'un bon goût
01:52:26d'un bon coup de guillotine tout ça
01:52:28D'abord c'est tout sauf sain pour la démocratie
01:52:30parce qu'en l'occurrence
01:52:32la Constitution prévoit certes
01:52:34que l'on puisse destituer
01:52:36le Président de la République
01:52:38mais pas dans ces circonstances
01:52:40C'est ce que je voulais dire
01:52:42La raison c'est la non-nomination
01:52:44de Lucie Castex, ça part de là
01:52:46On est chez les fous
01:52:48On est chez les fous, mais avec la France insoumise
01:52:50on est chez les fous en permanence
01:52:52Mais le processus démocratique est respecté
01:52:54Oui, mais encore une fois
01:52:56ça n'est pas pour cette raison là
01:52:58que la destitution potentielle du Président de la République
01:53:00a été inscrite dans la Constitution
01:53:02Bref, maintenant le bureau de l'Assemblée
01:53:04l'a adopté, c'est normal
01:53:06le Nouveau Front Populaire est majoritaire dans ce bureau
01:53:08grâce à quelques tripatouillages qui ont eu lieu
01:53:10après les élections législatives
01:53:12c'est pour cela que le NFPI est majoritaire
01:53:14ne l'oublions pas
01:53:16donc maintenant la commission des lois va débattre
01:53:18de cette destitution et au sein de cette commission
01:53:20des lois, et bien manifestement
01:53:22on va s'arrêter là, il n'y aura pas
01:53:24la majorité pour que
01:53:26ce débat ait ensuite lieu
01:53:28dans l'hémicycle à la semaine prochaine
01:53:30C'est-à-dire que le PS a permis que ça passe le bureau
01:53:32mais le PS ne la votera pas
01:53:34Je trouve que c'est pour le PS
01:53:36Franchement, c'est pas à la hauteur
01:53:38Juste, deux réactions
01:53:40Philippe et Alexandre, vous reprenez
01:53:42Réaction de Marine Le Pen
01:53:44et la réponse de Mathilde Pannot, vous allez voir
01:53:46Marine Le Pen, pour tenter de faire oublier
01:53:48ses compromissions avec la Macronie, l'extrême-gauche
01:53:50défend une procédure de destitution qui n'a aucune chance
01:53:52d'aboutir en regard des divisions de la gauche
01:53:54La loi n°19 d'enfumage
01:53:56ne fera pas oublier aux Français que LFI a volé
01:53:58au secours de Macron en 2017, a récidivé
01:54:00en 2022, avant de négocier en 2024
01:54:02des accords électoraux, de désistement
01:54:04pour sauver leur siège, sinistre comédie
01:54:06qui a assez duré, la Macronie et LFI
01:54:08ont parti liés
01:54:10dans l'affaissement, le désordre
01:54:12le chaos dans lequel est plongé le pays
01:54:14Mathilde Pannot a répondu à la patronne
01:54:16du Rassemblement National pour lui dire
01:54:18l'hypocrite en chef est de sortie
01:54:20non-contente de refuser la censure du nouveau
01:54:22Premier ministre pour laisser la politique macroniste
01:54:24continuer, Mme Le Pen explique
01:54:26il y a écrit
01:54:28M. Le Pen mais elle aurait pu mettre
01:54:30Mme Le Pen explique qu'elle votera
01:54:32contre la destitution de Macron
01:54:34Marine Le Pen
01:54:36c'est pour moi, pardon
01:54:38Marine Le Pen explique
01:54:40qu'elle votera contre la destitution de Macron
01:54:42l'ERN est définitivement la meilleure
01:54:44assurance vie de Macron
01:54:46C'est sympa tout ça
01:54:48Moi je reviens sur l'EPS
01:54:50parce que je trouve que
01:54:52l'EPS avait 3 voix au sein du bureau de l'Assemblée Nationale
01:54:54ils ont dit tout le mal
01:54:56qu'ils pensaient de cette procédure de destitution
01:54:58et en même temps avec ces 3 voix
01:55:00ils lui ont permis d'être quand même
01:55:02examinés par la commission des lois
01:55:04et possiblement dans l'hémicycle
01:55:06je trouve que là l'EPS
01:55:08c'est gravement
01:55:10vous êtes surpris
01:55:12Philippe Guybert
01:55:14c'est la première fois que l'EPS fait ça
01:55:16non, c'est pas la première fois
01:55:18parce que là ils ont poussé très très loin
01:55:20la schizophrénie
01:55:22par rapport à l'EFI
01:55:24je trouve que comment prendre une décision
01:55:26aussi illisible que de dire
01:55:28on la laisse passer, on vous laisse, la laisse passer
01:55:30mais on en pense vraiment
01:55:32le pire qu'on...
01:55:34Y a-t-il un seul autre député qui n'appartienne à l'EFI
01:55:36qui pourrait voter cette
01:55:38destitution ?
01:55:40Oui il y a des écolos
01:55:42Certains en EPS
01:55:44On va finir par trouver quelques députés de socialiste
01:55:46Je pense que la vérité c'est que
01:55:48à ce jeu là vous allez finir par destituer le Président de la République
01:55:50Non, non, non
01:55:52Il vous faut les deux tiers
01:55:54J'aime bien taquiner Yoann
01:55:56Je pense que les socialistes sont à la fois
01:55:58hypocrites
01:56:00ça a été rappelé
01:56:02Ils font vivre les vierges et Faroucher devant l'EFI
01:56:04mais ils se couchent
01:56:06en permanence, mais ils sont aussi radicalisés
01:56:08donc je pense que vous trouverez une partie des socialistes
01:56:10qui sont pas si éloignés que ça de l'EFI
01:56:12Maintenant moi je voudrais revenir
01:56:14sur ce qui a été dit
01:56:16et me faire un peu l'avocat du diable
01:56:18non pas que je pense que c'est
01:56:20effectivement sur le fond que c'est grave
01:56:22pour la démocratie
01:56:24que c'est un deal
01:56:26mais en même temps
01:56:28je pense pas du tout que c'est
01:56:30absurde politiquement, c'est à dire on dit
01:56:32ils sont fous, ils sont radicaux, ils sont excessifs
01:56:34je crois pas, je crois que l'EFI sait très bien
01:56:36ce qu'il fait
01:56:38les députés et l'EFI savent très bien ce qu'il faut
01:56:40et ils instillent quand même
01:56:42l'idée d'une destitution possible
01:56:44je crois pas à la destitution
01:56:46par contre je crois à la démission
01:56:48on l'a dit tout à l'heure, Michel Barnier
01:56:50n'a toujours pas de gouvernement, ça va être extrêmement compliqué
01:56:52avant dimanche
01:56:54c'est promis
01:56:56donc la question de la démission
01:56:58va se poser à un moment ou à un autre
01:57:00pas tout de suite, mais dans
01:57:02trois mois, dans six mois, dans un an
01:57:04s'il n'y a pas de solution politique
01:57:06c'est quand même un détournement de procédures
01:57:08j'ai dit sur le fond, on est d'accord
01:57:10je voudrais vous faire entendre encore deux mots
01:57:12parce que la stratégie politique n'est pas absurde
01:57:14j'ai deux petites infos à vous donner
01:57:16soumises à commentaires avant d'aller
01:57:18de se tourner vers le procès de Mazin
01:57:20avec évidemment ce témoignage insupportable
01:57:22aujourd'hui de Dominique Pellicot
01:57:24un dernier mot là-dessus, puis j'ai deux petites infos
01:57:26sur lesquelles vous faire réagir rapidement
01:57:28un mot, parce que quand on dit qu'on veut destituer
01:57:30le président de la République, qu'est-ce que ça sous-entend ?
01:57:32ça sous-entend que le président de la République
01:57:34n'est plus légitime, c'est ça que ça sous-entend
01:57:36et c'est ça que dit Jean-Luc Mélenchon
01:57:38c'est ce que disent les députés de la France insoumise
01:57:40quand vous avez des députés de la France insoumise
01:57:42qui disent qu'Emmanuel Macron est désormais un forcené
01:57:44retranché à l'Élysée
01:57:46quand vous avez des députés de la France insoumise
01:57:48qui disent qu'Emmanuel Macron
01:57:50a fait un coup d'État
01:57:52un coup d'État
01:57:54quel terme est-ce qu'ils ont employé ?
01:57:56un coup d'État législatif, ou je ne sais plus le terme exact
01:57:58mais ils parlent de coup d'État
01:58:00un coup de force
01:58:02encore une fois, on est dans la violence
01:58:04dans la violence sémantique
01:58:06je ne veux pas faire de comparaison avec ce qui s'est passé
01:58:08aux États-Unis, mais quand on sous-entend
01:58:10qu'Emmanuel Macron est un forcené retranché
01:58:12quand on sous-entend qu'il est quelque part
01:58:14une sorte de dictateur
01:58:16pardonnez-moi, mais je crois que ça incite
01:58:18à la violence, et y compris à la violence
01:58:20physique contre le chef de l'État
01:58:22qui serait le mieux placé du côté de la France insoumise
01:58:24pour représenter le parti en cas de
01:58:26présidentiel anticipé, ou même d'ici 2027 ?
01:58:28Jean-Luc Mélenchon
01:58:30Monsieur Mompard, vous nous confirmez ?
01:58:32Dans l'hypothèse
01:58:34où il y a une destitution du président de la République
01:58:36ou une démission du président de la République
01:58:38il y aura un candidat
01:58:40pour porter le programme du nouveau Front Populaire
01:58:42et moi personnellement je considère effectivement
01:58:44que si ça devait avoir lieu demain
01:58:46à cette étape, Jean-Luc Mélenchon
01:58:48est la personne la mieux placée pour le faire
01:58:50mais tout ça va prendre un petit peu de temps quand même
01:58:52il ne faut pas raconter d'histoire aux gens
01:58:54c'est une bataille difficile à mener
01:58:56la bataille de la destitution, mais c'est une bataille qui avance
01:58:58et ça c'est une bonne nouvelle
01:59:00C'est une stratégie
01:59:02Ils sont transparents, vous avez raison
01:59:04C'est une stratégie
01:59:06C'est une stratégie
01:59:08Ils sont dans une stratégie
01:59:10à long terme
01:59:12qui est dictée par un contexte politique
01:59:14fortement instable, ils en ont conscience
01:59:16et donc je pense que voilà, c'est une stratégie
01:59:18cohérente
01:59:20Je suis d'accord
01:59:22Il l'a dit hein
01:59:24Il ne pense qu'à ça
01:59:26La stratégie du LFI est fondée là-dessus
01:59:28Il ne voulait pas du tout gagner les précédentes élections
01:59:30Je suis d'accord avec Yoann Usail
01:59:32sur le caractère excessif et violent
01:59:34des Insoumis
01:59:36Je n'ai pas plus de sympathie politique pour eux
01:59:38que Yoann Usail
01:59:40mais je pense que si leur discours porte
01:59:42et portera peut-être même au-delà
01:59:44de la clientèle électorale des Insoumis
01:59:46c'est aussi parce que Emmanuel Macron
01:59:48n'a pas enfreint la loi
01:59:50mais il n'a pas respecté
01:59:52l'esprit des institutions
01:59:54Malgré tout, la Ve République
01:59:56le Général De Gaulle aurait dissous
01:59:58l'Assemblée, aurait eu
02:00:00une défaite comme
02:00:02Emmanuel Macron l'a eu, ou une non-victoire
02:00:04il serait parti
02:00:06immédiatement, donc
02:00:08il y a aussi une logique politique que ne respecte pas
02:00:10Emmanuel Macron
02:00:12et les Insoumis
02:00:14l'ont très bien compris
02:00:16et vont jouer leur partition jusqu'au bout
02:00:18Ce que le LFI n'a peut-être pas compris, c'est que s'il y a une élection présidentielle
02:00:20demain, c'est Marine Le Pen qui a été élue, c'est pas Jean Le Pen
02:00:22Oui, sans doute
02:00:24N'insultez pas encore une fois l'avenir
02:00:26entre deux tours de législatives
02:00:28vous voyez Jordan Bardella
02:00:30à Matignon, donc calmons-nous
02:00:32également sur des prédictions un petit peu
02:00:34hasardeuses, cher ami
02:00:36Vous dites beaucoup de choses
02:00:38Ils veulent le chaos
02:00:40Ils ne veulent pas forcément
02:00:42gagner par les urnes, ils veulent le chaos
02:00:44Petite info
02:00:46Vous allez me dire si c'est un détail pour vous
02:00:48ou si ça veut dire beaucoup avant qu'on aille
02:00:50vers cette nouvelle journée au procès
02:00:52de Mazan
02:00:54La dissolution décidée par le chef de l'Etat
02:00:56n'aura pas eu des conséquences que sur le paysage
02:00:58politique du pays. Les finances de
02:01:00l'Assemblée nationale ont été touchées également particulièrement
02:01:02Vous savez combien a coûté la dissolution ?
02:01:0428 millions 540 000
02:01:06900 euros
02:01:08sur le budget de 662 millions accordé
02:01:10à la Chambre en 2024
02:01:12Il faut savoir que les indemnités liées au licenciement des collaborateurs
02:01:14des députés représentent plus de 80%
02:01:16du total de ces frais
02:01:18Addition sallée
02:01:20Vous trouvez ?
02:01:22Bien sûr
02:01:24On retombe sur nos pattes
02:01:26Ça coûte cher une dissolution Philippe ?
02:01:2828 millions c'est rien
02:01:30Pour un budget
02:01:32Si on fait un rapide calcul du pourcentage
02:01:34c'est 5%
02:01:36du budget de l'Assemblée
02:01:38Le budget de l'Assemblée c'est 662 millions
02:01:40Voilà ça fait à peu près
02:01:425%
02:01:44Donc non c'est rien du tout
02:01:46Surtout si c'est pour indemniser
02:01:48comme c'est le droit du travail
02:01:50des assistants parlementaires
02:01:52C'est parfaitement justifié
02:01:54En fait le coup est plutôt sur tout l'aspect de l'instabilité
02:01:56d'aujourd'hui c'est plus là dessus
02:01:58c'est à dire que maintenant on nous présente les chiffres
02:02:00mais quand on regarde aujourd'hui cette France
02:02:02qui semble assez ingouvernable
02:02:04c'est plutôt ça en fait qui devrait nous inquiéter
02:02:06N'oublions jamais de dire que la démocratie a un coût
02:02:08Oui mais aux Français qui sont obligés de se serrer la ceinture
02:02:10alors que cette dissolution n'était pas obligatoire
02:02:12Pardonnez-moi c'est pas de la démagogie
02:02:14de trouver que c'est obligatoire
02:02:16Je suis d'accord avec Caroline
02:02:18Est-ce que c'est pas de la démagogie aussi de dire
02:02:20qu'on rend le pouvoir, la parole au peuple
02:02:22le résultat ne nous convient pas
02:02:24mais on a rendu le pouvoir au peuple
02:02:26et on passe notre vie à raconter
02:02:28qu'on donne pas le pouvoir au peuple
02:02:30Là on lui a donné, je suis désolé
02:02:32T'as raison tu l'es plus libère mais tout ça pour ça
02:02:34Dans quelques minutes on va évoquer
02:02:36je vous le disais cette nouvelle journée
02:02:38au procès de Mazan mais je voulais vous
02:02:40remontrer une image parce que l'information est tombée ce soir
02:02:42et que le procès a livré son jugement
02:02:44cette image vous l'avez tous en tête
02:02:46c'était quasiment un an jour pour jour
02:02:48celle de ce policier
02:02:50je sais pas si on va vous la caler
02:02:52merci infiniment, la voici
02:02:54celle de ce policier qui sortait son arme
02:02:56et qui mettait en joue des manifestants
02:02:58qui l'attaquait à coup de barres de fer
02:03:00qui attaquait sa voiture aussi à coup de barres de fer
02:03:024 policiers se trouvaient dans le véhicule
02:03:04coincés dans la circulation
02:03:06et donc menacés par ces militants
02:03:08ces manifestants
02:03:10l'un des agresseurs a été jugé aujourd'hui
02:03:12pour s'être attaqué
02:03:14à des membres des forces de l'ordre à coup de barres de fer
02:03:16dans une manifestation, de quoi a-t-il écopé ?
02:03:18du sursis
02:03:2018 mois avec sursis
02:03:22Reda Bellage du syndicat Unité Police
02:03:24était présent à l'audience, écoutez son commentaire
02:03:28On est déçu, pourquoi on est déçu ?
02:03:30Non pas parce que 18 mois avec sursis
02:03:32ça reste 18 mois avec sursis
02:03:34mais le message qu'on envoie
02:03:36au policier pour moi en tout cas
02:03:38il n'est pas positif puisque
02:03:40l'individu est reconnu coupable
02:03:42donc là on ne parle plus de présomption d'innocence
02:03:44et malgré ça il ne prend que 18 mois
02:03:46c'est-à-dire qu'il n'y a pas de bracelet électronique
02:03:48il n'y a pas de mesure préventive
02:03:50à la limite, il n'y a pas
02:03:52de travaux d'intérêt généraux
02:03:54il y a juste du sursis en fait
02:03:56c'est-à-dire que la personne, pendant un an déjà
02:03:58on a vu la lenteur de la justice
02:04:00pendant un an on a attendu les auteurs présumés
02:04:02comme les victimes présumées
02:04:04au final pour un jugement
02:04:06pour une condamnation qui est avérée
02:04:08avec encore une fois de plus
02:04:10même si on prend acte
02:04:12de la décision de justice
02:04:14qui à mon sens
02:04:16n'est pas assez ferme en tout cas
02:04:18Voilà, on a attendu un an pour avoir un procès
02:04:20l'agresseur a été en liberté
02:04:22pendant cette année
02:04:24et il ressort tranquillement avec
02:04:2618 mois de sursis, Alexandre Devecchio
02:04:28pour le choc d'autorité
02:04:30on va attendre encore un petit peu
02:04:32Oui, tout a été dit par...
02:04:34C'est lamentable
02:04:36Le message envoyé
02:04:38au policier finalement
02:04:40c'est un message de défiance de la justice envers la police
02:04:42on peut aussi le prendre comme ça
02:04:44ça veut dire que sans doute une partie
02:04:46de la justice partage peut-être le diagnostic
02:04:48de la France insoumise, que finalement la police
02:04:50serait violente et qu'on aurait le droit
02:04:52de l'attaquer, on peut
02:04:54l'interpréter comme cela
02:04:56si c'est pas ça, si c'est juste
02:04:58effectivement il n'y a pas eu de blessés
02:05:00donc on ne met pas de la prison ferme
02:05:02et bien c'est quand même un message envoyé
02:05:04à mon avis qui n'est pas le bon
02:05:06parce que mieux vaudrait un mois de prison
02:05:08ferme que 18 mois
02:05:10d'appliqués
02:05:12que 18 mois de prison avec sursis
02:05:14parce que 18 mois de prison avec sursis c'est un blanc-seing
02:05:16en réalité c'est
02:05:18C'est une invitation
02:05:20de la justice
02:05:22à continuer d'agresser
02:05:24et de faire de la police
02:05:26une bande rivale, bienvenue en France
02:05:28ça ne dissuade pas
02:05:30ça ne dissuade pas
02:05:32le message est que ça ne dissuade pas
02:05:34et qu'on peut agresser des policiers
02:05:36et avoir du sursis
02:05:38et ne pas faire qu'un jour en prison
02:05:40c'est vrai que le message est terrible
02:05:42moi je pense que, comme sur beaucoup de décisions de justice
02:05:44Et on rappelle que cet homme
02:05:46l'homme qui est à l'image
02:05:48pardon, parce que c'est important
02:05:50ça avait fait beaucoup de bruit
02:05:52cette affaire parce qu'il a sorti son arme
02:05:54parce qu'il se sentait menacé
02:05:56on a noté à cette époque-là
02:05:58le sang froid de cet homme qui a certes mis en jeu
02:06:00des manifestants mais qui a bien évidemment fait attention
02:06:02à ne pas tirer, à ne baisser personne
02:06:04la gauche il y a un instant, il y a un an
02:06:06parlait d'un geste inadmissible
02:06:10il y a une partie de l'échiquier politique
02:06:12qui a choisi son camp également à travers cette affaire
02:06:14et j'ai l'impression qu'il y a des magistrats qui ont choisi leur camp
02:06:16également à travers ce jugement
02:06:18je ne sais pas si il faut politiser
02:06:20cette décision, je ne me souviens pas
02:06:22que la gauche, bon je ne me souviens pas
02:06:24moi je m'en souviens très bien
02:06:26les syndicats je ne suis pas sûr
02:06:28qu'ils ont manifesté, je ne suis pas sûr qu'ils aient été sur cette page
02:06:30non je parle des Sandrine Rousseau
02:06:32il y avait dans cette manifestation
02:06:34je m'en souviens très bien, il y avait dans cette manifestation
02:06:36des membres du syndicat de la magistrature
02:06:38alors ça je ne peux pas le confirmer
02:06:40si vous le dites
02:06:42vous êtes responsable de vos propos
02:06:44on parle beaucoup du syndicat de la magistrature
02:06:46qui représente un tiers des magistrats
02:06:48dans beaucoup de ces décisions de justice
02:06:50quels sont les critères ?
02:06:52le type n'avait pas d'antécédent
02:06:54il n'y a pas eu comme tu le disais Alexandre
02:06:56de blessés, etc
02:06:58donc nos prisons sont surchargées
02:07:00on a un tri à faire
02:07:02entre les gens les plus dangereux
02:07:04et donc on considère que ce n'est pas
02:07:06le plus dangereux et donc on lui met du sursis
02:07:08et pas de la pression
02:07:10et là encore on va dire que
02:07:12quand je décris ça je le dénonce
02:07:14on va dire que le RN n'a besoin de rien faire
02:07:16juste de se taire pour monter dans les sondages
02:07:18je vous rappelle la proposition
02:07:20de Jordan Bardella sur le retour des peines planchers
02:07:22et je le cite mot pour mot il y a quelques mois
02:07:24vous touchez un représentant des forces de l'ordre
02:07:26vous dormez en prison
02:07:28voilà ce que répète Jordan Bardella
02:07:30et ce genre de décision
02:07:32le RN a juste à s'installer
02:07:34sur un canapé, à regarder l'actualité
02:07:36à prendre un pot de popcorn
02:07:38et d'attendre d'avoir la majorité
02:07:40ou d'être accessible à l'Elysée
02:07:42pour l'instant le fait est qu'ils n'ont pas
02:07:44ce sont des décisions pour faire monter
02:07:46le rassemblement de la France
02:07:48c'est une certitude mais le fait est qu'ils n'ont pas la
02:07:50malgré tout cela, ils n'ont pas
02:07:52la majorité mais j'aimerais revenir sur les images
02:07:54puisque je n'ai pas réagi tout de suite
02:07:56effectivement on voit le policier sortir son arme
02:07:58imaginez une seconde que ça tourne mal
02:08:00que dans un moment de panique
02:08:02il fasse feu, c'est là aussi
02:08:04où la décision est très grave puisque
02:08:06c'est une décision qui demain mettra des policiers
02:08:08en danger et peut-être même des manifestants en danger
02:08:10parce qu'après tout quand les policiers
02:08:12ont peur ils peuvent perdre leur sang-froid
02:08:14et moins bien faire leur travail
02:08:16donc je trouve que dans le climat actuel
02:08:18c'est d'autant plus une décision irresponsable
02:08:20d'où la question aussi par rapport à la police
02:08:22et pour cause et je comprends parfaitement
02:08:24leur désarroi, ils ne se sentent pas soutenus
02:08:26ni par la justice ni par une partie des politiques
02:08:28donc c'est vrai que c'est scandaleux
02:08:30parce qu'on se dit que c'est un jour sans fin
02:08:32il y a des militants radicaux
02:08:34des black blocs radicaux
02:08:36d'autres individus extrêmement
02:08:38violents qui doivent vraiment
02:08:40rire ce soir en regardant
02:08:42ce type de décision
02:08:44vous êtes un activiste qui veut tuer du flic
02:08:46et bien allez-y
02:08:48parce que vous prendrez
02:08:50dans le pire des cas du sursis
02:08:52voilà la conclusion que l'on peut tirer
02:08:54de ce jugement du soir
02:08:56qui met en colère notamment
02:08:58le syndicat Unité où on peut imaginer
02:09:00tous les policiers de France
02:09:02Gisèle Pellicot
02:09:04on entre dans ce
02:09:06terrible dossier qu'est l'affaire de Mazan
02:09:08Gisèle Pellicot a entendu
02:09:10aujourd'hui celui qui a été son bourreau
02:09:12pendant des dizaines d'années
02:09:14lui demander pardon
02:09:16de l'avoir drogué
02:09:18de l'avoir fait violer par des inconnus
02:09:20pendant plus de dix ans
02:09:22il a chargé les accusés
02:09:24ils savaient tous, ils ne peuvent pas dire le contraire
02:09:26à affirmer à la barre Dominique Pellicot
02:09:28qui a retrouvé la salle d'audience
02:09:30après huit jours d'absence
02:09:32le résumé de la journée avec Corentin Alonso
02:09:46elle était merveilleuse
02:09:48et moi j'étais à côté de la plaque
02:09:50je l'ai bien aimé quarante ans
02:09:52et mal aimé dix ans
02:09:54je n'aurais jamais dû faire ça, je dois payer
02:09:56je demande pardon même si ce n'est pas acceptable
02:09:58l'homme s'est expliqué
02:10:00sur les raisons qui l'ont poussé
02:10:02à garder les vidéos des viols dans des dossiers
02:10:04classés sur son ordinateur
02:10:06il y a une part de plaisir mais également une mesure d'assurance
02:10:08aujourd'hui grâce à ça
02:10:10on peut retrouver ceux qui ont participé
02:10:12au cours de l'audience
02:10:14une vidéo qui est revenue sur son enfance
02:10:16dans laquelle il a expliqué avoir été à la fois victime
02:10:18et témoin de viols
02:10:20un viol à l'hôpital de Châteauroux
02:10:22quand il a neuf ans
02:10:24un viol collectif auquel il assiste
02:10:26et auquel on veut le faire participer quand il a quatorze ans
02:10:28et manifestement des scènes
02:10:30de violences sexuelles entre ses parents
02:10:32qu'il ne doit pas voir
02:10:34parce qu'un gamin de quatorze ans ne doit pas voir ce genre de choses
02:10:36et qui le perturbe énormément
02:10:38qui l'attriste et qui surtout le secoue
02:10:40complètement
02:10:42Madame Gisèle est restée stoïque et digne
02:10:44pendant toute la prise de parole
02:10:46au moment de la suspension de la séance
02:10:48elle est sortie sous les applaudissements
02:10:54Ce procès
02:10:56Caroline Pilastre
02:10:58on a l'impression qu'il a connu un nouveau départ
02:11:00aujourd'hui avec ses confessions de Dominique Pellicot
02:11:02qui reconnaît tout, qui affirme
02:11:04alors ça, ça mérite
02:11:06une analyse
02:11:08en tout cas qu'on s'arrête sur sa déclaration
02:11:10on ne naît pas pervers
02:11:12on le devient
02:11:14qu'est-ce que ça vous inspire ces mots de Dominique Pellicot ?
02:11:16Pas grand chose, je n'ai aucune confiance en cet individu
02:11:18vu ce qu'il a fait à sa femme
02:11:20pour moi il l'a haïssé, pardonnez-moi
02:11:22mais le rôle d'un mari comme d'une femme c'est la protection
02:11:24la préservation du couple, il y a une complémentarité
02:11:26de ne pas agir de la sorte
02:11:28donc je me tairais sur ce que je pense réellement de cet individu
02:11:30parce que je n'ai pas envie de prendre un procès
02:11:32sur le dos, mais en attendant
02:11:34heureusement qu'il y a eu des preuves, qu'il y a eu des vidéos
02:11:36parce que cette personne aurait pu continuer encore longtemps
02:11:38et cette femme aurait pu mourir
02:11:40à cause des doses qu'il lui a administrées
02:11:42c'est d'une perversion, d'un sadisme
02:11:44sans nom, et je suis sûre
02:11:46que sans doute un film, un téléfilm
02:11:48ou une série va en ressortir
02:11:50cette femme est d'une dignité, d'un courage
02:11:52mais c'est impensif de dire ce genre de choses
02:11:54en plus elle parle au nom de toutes les femmes
02:11:56mais il est bon de le répéter autant que possible
02:11:58exactement, et même mondialement
02:12:00et en fait on apprend avec cette histoire
02:12:02moi je suis assez tombée des nues
02:12:04malgré mon côté journalistique
02:12:06ce sont des choses, alors pas à cette ampleur
02:12:08bien évidemment, mais la soumission chimique
02:12:10ça arrive régulièrement dans les couples
02:12:12donc c'est quand même assez sidérant
02:12:14et je ne jette pas évidemment l'opprobre
02:12:16sur tous les hommes, loin de là cette idée
02:12:18mais c'est quand même
02:12:20une horreur absolue, et moi j'ai de plus en plus
02:12:22de mal à commenter
02:12:24parce que ça me dégoûte au plus haut point
02:12:26en gros ce qu'il dit aujourd'hui, c'est d'un côté
02:12:28il fait une confession
02:12:30il admet les faits
02:12:32et en effet son avocateur nous l'avait dit
02:12:34en direct, demain il va demander pardon
02:12:36et il va admettre
02:12:38tout ce qu'il a fait, maintenant c'est
02:12:40cette victimisation aussi qui doit nous interpeller
02:12:42en gros, j'ai connu aussi des violences
02:12:44sexuelles dans mon enfance
02:12:46voici qui explique
02:12:48mon comportement et la personne
02:12:50que je suis devenue
02:12:52et évidemment qu'il veut à travers cela
02:12:54qu'on se pose lui aussi la question
02:12:56est-il d'une certaine manière une victime
02:12:58est-ce que quelqu'un qui a été
02:13:00violé deviendra forcément un
02:13:02violeur ou aura-t-il nécessairement des comportements
02:13:04déviants, voilà le terrain sur lequel nous
02:13:06amène Dominique Pellicot aujourd'hui
02:13:08il nous amène sur le terrain
02:13:10de la victimisation pour nous-mêmes
02:13:12mais je pense qu'aujourd'hui dans la question
02:13:14de la responsabilité
02:13:16donc le procès a lieu pour ça
02:13:18et je trouve ce caché
02:13:20derrière cette victimisation
02:13:22pour moi ça ne passe pas du tout
02:13:24et je reviens encore une fois
02:13:26il y a tout ce côté, ce stratagème
02:13:28cette trahison, cette perversion
02:13:30ce mal absolu
02:13:32qui est présent
02:13:34et aussi tous ces autres hommes
02:13:36ces 51 accusés aussi
02:13:38qui sont présents
02:13:40qui ont consenti
02:13:42justement à
02:13:44abuser de quelqu'un d'inconscient
02:13:46d'ailleurs il a mis leur défense à mal aujourd'hui
02:13:48puisqu'il dit qu'il savait tout ce qu'il
02:13:50violait alors que la défense des 50
02:13:52co-accusés c'est de dire
02:13:54nous on allait participer
02:13:56à des actes sexuels
02:13:58avec une femme consentante
02:14:00en tout cas on n'avait pas
02:14:02conscience que l'on violait cette femme
02:14:04voilà la défense des 50
02:14:06co-accusés
02:14:08ça revient maintenant à toute cette question de consentement
02:14:10et on va le voir beaucoup dans ces dossiers
02:14:12aujourd'hui, s'il n'y a pas de consentement
02:14:14c'est un viol
02:14:16évidemment
02:14:18c'est une autre question parce que là il est évident
02:14:20pour tout le monde qu'elle ne pouvait pas
02:14:22donner son consentement
02:14:24donc
02:14:26je pense que ce sera qualifié de viol
02:14:28sans problème qu'il y ait eu consentement
02:14:30ou pas puisqu'elle a été
02:14:32droguée, non effectivement
02:14:34il y a une forme de culture de l'excuse
02:14:36il essaie
02:14:38d'entendre cette experte psychologue
02:14:40auprès des tribunaux de Paris
02:14:42qui explique les rôles que tente
02:14:44de tenir Dominique Pellicot pour
02:14:46sauver ce qu'il reste à sauver pour lui
02:14:52il joue tous les rôles
02:14:54le victime, le violeur
02:14:56puisqu'il dit l'être, le procureur
02:14:58puisqu'il accuse les autres de savoir
02:15:00et d'avoir toujours su
02:15:02il manque que l'avocat
02:15:04même s'il fait un peu aussi l'avocat
02:15:06quand il parle de lui
02:15:08mais il y a quand même toute une mise en scène
02:15:10qu'elle soit consciente ou inconsciente
02:15:12on ne peut nous, spectateurs
02:15:14auditeurs
02:15:16que remarquer
02:15:18c'est intéressant, il joue tous les rôles
02:15:20le violeur, la victime, le procureur
02:15:22la manipulateur, le pervers
02:15:24comme il y a d'autres affaires
02:15:26il faut le savoir, le Figaro a sorti
02:15:28un papier
02:15:30et ça correspond tout à fait au profil du psychopathe
02:15:32disons-le comme ça
02:15:34puisqu'il a reconnu
02:15:36un autre viol
02:15:38qui date d'une quarantaine d'années
02:15:40sur une autre femme
02:15:42une autre tentative de viol
02:15:44parce qu'elle a réussi à lui échapper
02:15:46mais il y avait des traces d'ATN
02:15:48donc elles ont été retrouvées
02:15:50il a demandé à visiter un appartement
02:15:52à l'improviste et c'est un traduit dans cet appartement
02:15:54il a tenté de la violer
02:15:56ce qui a rouvert une autre affaire
02:15:58avec exactement le même procédé
02:16:00où la femme est morte et donc il est forcément
02:16:02soupçonné de viol et de meurtre
02:16:04sur une autre agente immobilière
02:16:06donc c'est quelqu'un qui est effectivement
02:16:08un psychopathe froid
02:16:10et donc il ne faut pas sans doute
02:16:12accorder trop d'importance
02:16:14à sa parole
02:16:16ce qui pose vraiment question moi dans cette affaire
02:16:18qui m'interroge en tant qu'homme
02:16:20pour le coup c'est les 50 autres
02:16:22accusés
02:16:24et les 20 autres qui n'ont pas été identifiés
02:16:26et qui n'ont pas été identifiés
02:16:28donc là ça laisse penser à quelque chose
02:16:30de systémique
02:16:32même si je déteste ce vocabulaire
02:16:34je déteste qu'on incrimine tous les hommes
02:16:36pour des gens qui sont manifestement
02:16:38déviants mais c'est vrai que cette affaire
02:16:40est interpellante
02:16:42Un extrait de l'avocate de Dominique Pellicot
02:16:44sur les confessions que son client a faites aujourd'hui
02:16:48Là au moment où je viens de le voir
02:16:50il est bien évidemment très abattu
02:16:52il a demandé à sa femme
02:16:54de bien vouloir l'excuser de tout ce qui s'est passé
02:16:56je ne sais pas ce que madame Pellicot décidera
02:16:58de faire avec cette demande là
02:17:00et cette proposition là
02:17:02mais quoi qu'il en soit il en est là
02:17:04il continuera
02:17:06on va dire qu'on est dans un processus confessionnel
02:17:08qu'il va continuer assurément
02:17:10n'ayez aucune crainte là dessus
02:17:12je crois qu'on va aller au bout de ce procès
02:17:14et on saura tout de Dominique Pellicot
02:17:16Il pourra tout dire
02:17:18je ne suis pas sûr que Gisèle Pellicot
02:17:20accepte un jour
02:17:22les excuses de son ex mari
02:17:24Non mais je crois qu'on a tout dit
02:17:26en tout cas beaucoup de choses
02:17:28sur monsieur Pellicot, tout le monde a bien compris
02:17:30qui était réellement ce personnage
02:17:32et espérons maintenant qu'il reste enfermé jusqu'à la fin de ses jours
02:17:34Là en l'occurrence
02:17:36contrairement à l'affaire précédente
02:17:38il y a assez peu de doute sur le fait que cet homme
02:17:40finira ses jours en prison
02:17:42Les 50 autres accusés
02:17:44qui comparaissent également
02:17:46je lisais un article dans la presse quotidienne régionale
02:17:48qui détaillait le profil de certains
02:17:50de ces accusés
02:17:52alors on apprend dans cet article
02:17:54qu'il y avait un sapeur-pompier
02:17:56qui est venu avec son uniforme
02:17:58violer madame Pellicot chez elle
02:18:00et on apprend également
02:18:02qu'il y a un jeune militaire de 26 ans
02:18:04qui serait donc venu
02:18:06violer madame Pellicot
02:18:08le jour même où sa femme a accouché
02:18:10et par définition elle se trouvait à la maternité
02:18:12on est là au summum de l'horreur
02:18:14de la perversion
02:18:16du mal absolu
02:18:18est-ce qu'on peut faire pire que ça ?
02:18:20c'est quelque chose qui semble presque inimmédiat
02:18:22mais ce qu'on apprend aussi à travers ce procès
02:18:24c'est que contrairement à ce que l'on veut croire
02:18:26pour se rassurer nous-mêmes
02:18:28le mal n'a pas de visage
02:18:30il est en chacun d'entre nous à une échelle plus ou moins différente
02:18:32je ne suis pas en train de dire
02:18:34vous interprétez ce que je suis en train de dire
02:18:36je ne suis pas en train de dire
02:18:38que chacun d'entre nous est capable de tels actes
02:18:40mais
02:18:42ce mal latent peut dormir
02:18:44en n'importe qui
02:18:46c'est ça aussi que nous dit ce...
02:18:50regardez les profils
02:18:52je suis désolé, ça nous rassure
02:18:54ça nous rassure de dire je vois le monstre
02:18:56à travers celui qui a commis ce mal
02:18:58ça peut nous rassurer en disant
02:19:00que nous ne sommes pas comme eux
02:19:02je trouve que justement c'est là-dessus qu'on attend beaucoup du procès
02:19:04Alexandre a raison
02:19:06c'est un psycho de patte
02:19:08je parle des co-accusés
02:19:10justement les co-accusés on nous l'a présenté
02:19:12et effectivement Yoann a raison
02:19:14du point de vue extérieur
02:19:16ce sont des monsieur tout le monde
02:19:18mais sauf que les monsieur tout le monde
02:19:20peuvent être aussi des psychopathes
02:19:22parce que plus on avance
02:19:24dans ce qu'on apprend dans cette affaire
02:19:26c'est que c'est un comportement
02:19:28aussi de monstre et de psychopathe
02:19:30le psychopathe peut-être monsieur tout le monde
02:19:32mais je ne crois pas que monsieur tout le monde
02:19:34est le psychopathe qui sommeille en lui
02:19:36je ne crois pas ça
02:19:38ou alors Julien
02:19:40c'est vrai
02:19:42c'est qu'on se dit
02:19:44à part les dessins
02:19:46j'ai jamais vu le visage de Dominique Pellicot
02:19:48mais on se dit qu'un homme comme ça
02:19:50est reconnaissable à des centaines de mètres
02:19:52il porte le mal
02:19:54mais la vérité c'est que personne ne porte le mal
02:19:56physiquement
02:19:58c'est ça que j'essaie de dire
02:20:00il nous reste deux minutes et je voudrais qu'on s'intéresse vraiment
02:20:02à Madame Pellicot puisque c'est vers elle
02:20:04que doit se concentrer l'attention
02:20:06lorsqu'elle est sortie de l'audience ce matin
02:20:08Gisèle, ex-Pellicot
02:20:10figure stoïque a été applaudie
02:20:12par ses soutiens qui étaient là
02:20:14les associations notamment qui sont présentes au procès
02:20:16de plus en plus nombreuses d'ailleurs jour après jour
02:20:18regardez ce moment assez émouvant
02:20:34Madame Pellicot
02:20:54Je ne suis pas certain que quelconque geste
02:20:56dans la vie de Madame Pellicot
02:20:58à présent pourra la réconforter
02:21:00lui faire oublier ce qui s'est passé
02:21:02mais voilà
02:21:04ça doit compter pour elle forcément
02:21:06de se sentir comme ça soutenue et encouragée
02:21:08Qu'elle soit applaudie et soutenue de cette manière là
02:21:10c'est très bien
02:21:12une haie d'honneur elle la mérite parce qu'elle fait preuve de beaucoup de dignité
02:21:14mais il faut quand même avoir en tête
02:21:16que celles qui applaudissent
02:21:18et qui forment cette haie d'honneur sont en grande partie
02:21:20les militantes d'Oseille Féminisme
02:21:22j'entendais
02:21:24la prise de parole de la présidente
02:21:26d'Oseille Féminisme qui précisément
02:21:28elle voulait faire de ce procès
02:21:30tous les hommes de France en disant
02:21:32il faut que toutes les femmes s'interrogent sur l'homme
02:21:34avec lequel elles partagent leur lit
02:21:36il y a potentiellement derrière tous les hommes un violeur
02:21:38je caricature un peu
02:21:40mais l'aspect
02:21:42principal
02:21:44de la déclaration
02:21:46un homme sur trois est un violeur en puissance
02:21:48deux hommes sur trois
02:21:50moi je suis en désaccord total avec ça
02:21:52évidemment ce procès là
02:21:54ne reflète en rien ce qu'est réellement la société
02:21:56c'est un fait de société
02:21:58c'est la question de la soumission chimique
02:22:00qui est loin d'être un fait isolé
02:22:02et le viol conjugal
02:22:04qui est là encore
02:22:06seulement reconnu par la justice
02:22:08depuis 20 ans et qui est un vrai fléau
02:22:10aussi pour beaucoup de femmes
02:22:12ce procès ne doit pas être le procès de tous les hommes de la société
02:22:14le procès de la soumission chimique et du viol conjugal
02:22:16c'est pas le procès des hommes
02:22:18nous sommes d'accord
02:22:20les 50 accusés
02:22:22n'étaient pas mariés à cette dame
02:22:24Johan a d'autant plus raison
02:22:26j'ai juste un mot très court
02:22:28à d'autant plus raison de le préciser
02:22:30que c'est en plus une instrumentalisation
02:22:32de ce que veut faire Dominique
02:22:34Pénicaud
02:22:36puisqu'elle a parlé
02:22:38très précisément, elle a dit que ce procès
02:22:40devait permettre aux hommes et aux femmes
02:22:42victimes de violences
02:22:44donc elle a justement un discours
02:22:46qui n'est pas du tout
02:22:48accusateur envers les hommes
02:22:50et elle reconnait que même des hommes
02:22:52ou des enfants masculins
02:22:54peuvent être victimes de violences également
02:22:56et c'est devenu un modèle et un symbole malgré elle
02:22:58c'est vrai, elle est extrêmement courageuse
02:23:00et on tient vraiment à rendre hommage
02:23:02à ce courage
02:23:04elle a refusé l'ouïe-clos pour justement faire de son cas
02:23:06un exemple malgré le drame
02:23:08qu'elle a vécu
02:23:10merci à Valérie Aignan qui a préparé cette émission
02:23:12avec Mathilde Kouvelers-Fleurnoy
02:23:14avec Aurélie Deleplace, Maxime Ferre à la rédaction en chef
02:23:16merci à tous les cinq pour cette belle deuxième partie
02:23:18merci surtout aux téléspectateurs
02:23:20de nous être fidèles
02:23:22et à suivre pour l'édition de la nuit
02:23:24on se retrouve demain pour 100% Politique
02:23:26bonne nuit

Recommandée