• il y a 2 mois

Category

📺
TV
Transcription
00:00Alexandre Makogonov, bonsoir.
00:02Vous êtes le porte-parole de l'ambassade de Russie en France
00:05et nous allons vous interroger avec Roselyne Bachelot.
00:08Bonsoir Roselyne.
00:09Bonsoir Julie, vous êtes bien sévère ce soir.
00:11Alice, ça commence très mal Roselyne.
00:14Patrick Sauss.
00:16Bonsoir Alice.
00:17Bonsoir Patrick.
00:18Bonsoir Ulysse Gosset.
00:20Alexandre Makogonov, est-ce que Vladimir Poutine est un homme plus fort ce soir ?
00:24Bien sûr, il est beaucoup plus fort ce soir
00:27car il a été réélu avec un score record,
00:30avec un score hyper convaincant pour tout le monde,
00:33non seulement pour les Russes mais pour nos détracteurs à l'étranger.
00:36C'est un score sans précédent de 87%.
00:40Donc là vraiment c'est en quelque sorte,
00:43vous savez c'est non seulement sa mérite à lui,
00:46mais c'est le mérite général du peuple russe
00:48qui s'est uni derrière son leader
00:51et qui lui a accordé le plein soutien du cap qu'il a choisi
00:57et de la politique qu'il mène aujourd'hui.
00:59Et de nous allons parler.
01:00Il a reçu de nombreux appels de félicitations de dirigeants à l'échelle internationale.
01:05Il les reçoit toute la journée aujourd'hui
01:07de la part des dirigeants de grands pays,
01:11la Chine, l'Inde, les autres, ça continue.
01:14Ils sont si nombreux que ça ?
01:16Très nombreux, très nombreux.
01:18Je vous dis ça continue, ça a commencé depuis peut-être hier nuit
01:22et donc là toute la journée il reçoit des messages,
01:25des coups de fil et des lettres de félicitations.
01:28Vous vous l'avez eu pour le féliciter ?
01:30Pardon ?
01:31Est-ce que vous avez eu le président,
01:34est-ce que vous avez échangé avec lui pour le féliciter ?
01:37Non, non, moi je ne peux pas le faire directement personnellement
01:40mais je vous dis il reçoit ces messages toute la journée,
01:43peut-être il va les reçoir encore dans les jours qui viennent.
01:45Et là ça vient du monde entier en principe.
01:48Pas vraiment de l'Europe ni des États-Unis,
01:50est-ce que Macron a félicité Vladimir Poutine ?
01:53La France s'est limitée par un message,
01:56si j'ai bien compris, publié par le ministère des Affaires étrangères,
01:59un long message où Paris a exprimé sa vision des élections russes.
02:07Des élections qui ne sont pas libres et démocratiques,
02:10c'est la formule de la France,
02:12et surtout qui condamne le fait qu'il y ait des élections
02:14dans des territoires occupés qui appartenaient à l'Ukraine
02:17avant l'invasion russe.
02:19On va le voir le communiquer,
02:20les conditions d'une élection libre, pluraliste et démocratique
02:23ne sont pas réunies,
02:25et la France effectivement fait savoir aussi
02:27qu'elle ne reconnaîtra jamais les résultats de ces scrutins
02:30organisés dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie.
02:35C'est un ensemble de clichés en fait très répandus à l'Occident,
02:40il n'y a rien de nouveau pour nous,
02:42en principe c'est le déni en quelque sorte,
02:45le refus de reconnaître la réalité géopolitique qui est indéniable.
02:49Mais qu'est-ce que vous répondez à ces nombreux pays
02:51qui disent que ces élections ne se sont pas déroulées
02:53dans des conditions démocratiques ?
02:55Quelles garanties vous leur donnez ?
02:57Mais regardez, les élections qui se sont tenues en Russie,
03:00c'était des élections organisées en bonne et bien forme
03:03selon toutes les règles et les procédures démocratiques
03:07pour les élections qui sont applicables
03:09dans tout un nombre de pays démocratiques.
03:12Il y avait des observateurs étrangers,
03:15y compris des pays occidentaux,
03:17y compris de la France, je dois vous dire,
03:19il y en avait plusieurs centaines, 200.
03:21Un observateur des Républicains qui était totalement désavoué,
03:24et d'ailleurs les premiers mots de Vladimir Poutine
03:26étaient pour dire que cette élection est légale,
03:28ça n'arrive jamais de commencer par ça dans une démocratie
03:31parce que ça va de soi.
03:33Écoutez, légale, je vais vous dire une petite réflexion
03:36sur la terminologie, je vais vous dire ce que c'est
03:38vraiment illégal ou antidémocratique.
03:40Dans l'Ukraine, où le Président, comme vous le savez,
03:43par la décision unilatérale et anticonstitutionnelle
03:46a supprimé tout simplement les élections
03:48qui auraient dû se tenir en mai...
03:51On ne fait pas des élections dans un pays en guerre.
03:53C'est ça qui est illégal.
03:54On ne fait pas des élections dans un pays en guerre.
03:55Comme vous le savez, nous sommes aussi dans un état
03:57du conflit militaire.
03:58Ah, vous êtes en guerre ?
03:59Non, nous sommes dans un état du conflit militaire
04:01et quand même, nous avons organisé ces élections,
04:03malgré tout, justement pour légitimer la politique
04:06que nous menons.
04:07Avec 8 millions d'Ukrainiens qui ont été obligés
04:09de prendre le chemin de l'exil à cause de la guerre,
04:11on ne peut pas faire des vraies élections démocratiques.
04:13Non, non, non, je vous dis, comme vous l'avez vu,
04:16nous avons organisé ces élections avec un score
04:18que vous ne pouvez pas nier, que vous ne pouvez pas
04:21tout simplement oublier et ignorer.
04:24C'est un score qui dit tout.
04:26Un score à la soviétique.
04:27Un score digne de l'URSS.
04:29Ça rend jaloux, je peux imaginer.
04:31Pour n'importe quel pays occidental, c'est un rêve.
04:33Justement, dans un pays démocratique,
04:34obtenir un score de 87% des voix,
04:37c'est museler l'opposition.
04:39Et d'ailleurs, on a observé depuis plusieurs années
04:42une législation, je ne parle pas d'Ukraine,
04:44je parle de la Russie,
04:46une législation qui a durci les conditions
04:49de l'exercice des oppositions.
04:52On a le niveau pour être crédible, recevable
04:56est passé de 10 000 à 50 000 militants.
04:59Les branches doivent être connues
05:01dans la moitié des régions, ce qui n'existait pas.
05:04Les exécutifs locaux sont nommés au lieu d'être élus.
05:07Donc, il y a un durcissement des oppositions
05:10qui, dans ces dernières années, a été considérable,
05:13qui a amené, je ne parle même pas,
05:15Ulysse a eu raison de parler des millions d'Ukrainiens,
05:17mais on estime qu'il y a un million de Russes
05:20qui ont fui leur pays.
05:22C'est-à-dire, moi, je trouve ça très inquiétant
05:24dans une démocratie.
05:26Un chef qui obtient 87% des voix,
05:28ça veut dire que la démocratie ne fonctionne pas, monsieur.
05:31Vous ne pouvez pas dire autrement.
05:33Dans un pays démocratique,
05:35il y a des gens qui s'opposent au chef de l'État,
05:37qui disent qu'il a une autre vision.
05:39Et en plus, les malheureux 13%,
05:41ils sont autour de monsieur Poutine en couronne.
05:44Mais vous nous dites ça, vous dites ça,
05:46un cheval de bois, il vous donne un coup de pied ?
05:48Alors, tout d'abord, il y avait quatre candidats,
05:50ce qui rend ces élections déjà compétitives.
05:52Le fait qu'ils n'ont pas gagné suffisamment de scores
05:55pour que ça vous plaise,
05:57donc là, c'est leur problème à eux,
05:59ce n'est pas le problème du président Poutine
06:01qui a joué d'un soutien énorme de tout le peuple russe,
06:03comme vous l'avez vu.
06:05Mais même ses opposants étaient ce soir sur scène
06:07avec lui pour célébrer sa victoire.
06:09Ils n'ont jamais débattu, ils pensent la même chose que lui.
06:11Ce sont des opposants très arrangeants, quand même.
06:13Chaque candidat avait son programme,
06:15chaque candidat pouvait...
06:17Quel était le programme de Vladimir Poutine ?
06:19Mais, peut-être, vous l'avez montré...
06:21Non, vous l'avez caché.
06:23Le poids de Vladimir Poutine avait l'air d'être Vladimir Poutine.
06:25Vous avez diffusé des extraits de cet événement
06:27justement dans votre antenne,
06:29c'était un grand discours devant l'Assemblée fédérale
06:32où il a dessiné les lignes magistrales
06:35de sa politique pour le futur,
06:38pour pratiquement dans tous les domaines.
06:41Et donc là, il continue, tout simplement,
06:43il continue ce qu'il a prévu.
06:45Et 87%, ce n'est pas un score de dictateur pour vous ?
06:48Écoutez, mais c'est un score qui rend jaloux,
06:51j'imagine, toutes les capitales occidentales.
06:53Aucun leader en Occident n'a pas un tel score.
06:56En Europe, ça aussi, entre 20 et 30%,
06:59avec les leaders que l'Europe a aujourd'hui.
07:01C'est ça la démocratie.
07:03C'est ça la démocratie.
07:05Vous savez, la démocratie, c'est une notion assez vague.
07:08Aux Etats-Unis...
07:09Non, non, non, pas du tout, elle n'est pas vague du tout, la démocratie.
07:12Vous savez, aux Etats-Unis, pendant les élections en 2020,
07:14par exemple, lorsque les bulletins de vote
07:16ont été envoyés par La Poste,
07:17ils se perdaient amichement.
07:19Puis, ils revenaient à la commission électorale avec un retard.
07:23Les bulletins de vote qui étaient envoyés à des personnes
07:25qui étaient déjà mortes,
07:26mais qui, quand même, étaient remplis par quelqu'un.
07:28Vous savez, ça pose beaucoup de questions.
07:30Donc là, il n'y a pas de démocratie parfaite en ce sens.
07:33Dans chaque pays, il y a des particularités.
07:35En Angleterre, par exemple, en Grande-Bretagne,
07:36Rishi Sunak, le Premier ministre,
07:38il n'a pas été élu par le peuple britannique.
07:41Il a été élu par une poignée de conservateurs
07:44à l'intérieur de son parti.
07:45Mais c'est la démocratie parlementaire.
07:47Parlementaire, exactement.
07:49Olaf Scholz n'a pas été élu par les Allemands.
07:51Chez nous, nous avons notre propre démocratie.
07:53Et donc, la manifestation de cette démocratie,
07:57vous l'avez vue hier.
07:58Qui voulait, pouvait aller sur la Place Rouge aujourd'hui ?
08:02Tout le monde.
08:03Il y avait 80 000 personnes qui se sont réunies
08:05sur la Place Rouge aujourd'hui.
08:07Il y avait des personnes de toutes les villes russes, en principe.
08:09Ce n'est non seulement les Moscovites, mais il y avait des...
08:11Surinvitations.
08:12Il y avait des étrangers.
08:13Il y avait des étrangers.
08:14Non, non, non.
08:15Je ne connais pas les critères sur lesquels
08:17elle était présente sur place,
08:19mais il y avait du monde, tous les âges, tous les...
08:23Vous ne connaissez pas les critères,
08:25mais visiblement, il n'y avait aucune place
08:27à l'improvisation lors de cette célébration
08:30sur la Place Rouge,
08:31ce qui pose question quand même
08:33lorsqu'un président a été réélu,
08:35soi-disant triomphalement, avec 87% des voix.
08:38Vous savez, aujourd'hui,
08:39nous vivons un moment assez particulier.
08:41Vous êtes au courant de ce qui se passe aujourd'hui,
08:43pour la Russie.
08:44Donc là, les mesures de sécurité,
08:46surtout sur la Place Rouge,
08:47c'est une chose prioritaire.
08:49Donc là, tout le dispositif qui a été mis en place
08:52au niveau policier et sécuritaire,
08:54donc là, ça justifie...
08:56C'est complètement justifié.
08:58Ilustration parfaite, M. Macron.
09:00Vous dites que M. Poutine est menacé
09:02à l'intérieur de son propre pays ?
09:04Non.
09:05Comment ?
09:06Vous venez de le dire.
09:07Regardez.
09:09Il est menacé à l'intérieur...
09:11Vous savez, vous pouvez inventer
09:13tout type d'hypothèses,
09:14mais vous avez tout vu hier,
09:16vous avez tout vu aujourd'hui,
09:18avec un tel soutien.
09:20Donc là, il ne peut être que soutenu.
09:22Les menaces, bien sûr, il y en a.
09:24Répondez à sa question.
09:25Est-ce que Vladimir Poutine craignait
09:27pour sa peau aujourd'hui
09:28lorsqu'il a célébré sa victoire ?
09:30Mais comment il peut craigner pour sa peau
09:32étant sur la scène devant 80 000 personnes ?
09:34C'est pas quelqu'un qui se cache dans son bunker.
09:36C'est pas quelqu'un qui se cache,
09:38je ne sais pas, quelque part dans la forêt.
09:40C'est quelqu'un qui se présente publiquement
09:42devant une foule énorme,
09:44justement parce que c'est un leader du peuple russe.
09:46Il est devant le peuple russe.
09:48Admettez quand même que c'était
09:50une atmosphère étrange.
09:52Il se trouve que j'ai couvert l'élection présidentielle
09:54en 2012 pour le retour de Vladimir Poutine,
09:56avec une spontanéité,
09:58je dirais déjà entre guillemets,
10:00mais il y avait une vraie atmosphère
10:02de fête.
10:03Pourtant, il faisait moins 31 ce jour-là,
10:05en mars 2012,
10:07et avec une vraie atmosphère de victoire.
10:09Hier, lorsque notre envoyé spécial
10:11Jérémy Normand est en train justement
10:13d'évaluer...
10:14On va regarder cette séquence juste, Patrick.
10:16Hier soir ou tout à l'heure ?
10:17Non, tout à l'heure, puisque vous y venez.
10:19On peut peut-être commencer par ce qui s'est passé hier
10:21et on montre la suite après.
10:23Avec justement,
10:25et d'ailleurs vous connaissez mieux que moi
10:27la géographie à Moscou,
10:28c'est ce musée d'histoire
10:30avec la galerie commerçante juste autour
10:32et cette façade très lumineuse
10:34qui s'éteignait à 22 heures
10:36et absolument pas un chat.
10:37Ce n'était pas une question de sécurité,
10:38il n'y avait absolument personne
10:40et on avait Paul Gogo
10:42à un autre endroit, un peu plus loin,
10:44avec des gens qui faisaient de la balançoire
10:46dans une ambiance tout à fait lunaire.
10:48Je crois que je n'ai pas d'autres mots qui viennent.
10:50Comment vous évaluez justement
10:53cette différence,
10:54au-delà de l'opération militaire spéciale
10:56que vous appelez,
10:58et de la guerre plutôt,
10:59qui est dans l'ambiance dans toutes les familles,
11:01comment vous pouvez sentir cette différence
11:03dans l'atmosphère ?
11:04C'était quand même très étrange hier soir.
11:06Pour 87%.
11:08Je ne sais pas pourquoi ce chiffre
11:10vous hérite tellement.
11:12Peut-être que vous avez vu les images.
11:14Peut-être qu'il y a de la jalousie.
11:16Ne travestisez pas nos sentiments,
11:18il nous rend tristes
11:20et absolument pas jaloux.
11:21Il vous rend tristes,
11:22parce qu'il n'y avait pas d'opposition,
11:24mais alors reste à savoir.
11:25Encore une fois,
11:26cette atmosphère hier à Moscou
11:28de rien du tout.
11:29On faisait 12 millions d'habitants,
11:31une ville qui a voté, elle, à 89%
11:33pour le maître du Kremlin.
11:36Et puis rien, rien.
11:38Il ne s'est rien passé.
11:40Comme s'il y avait un fatalisme immense.
11:43Il n'y avait pas de fête,
11:44il n'y avait pas de célébration
11:45franche, spontanée.
11:47Je ne sais pas quelle fête vous attendez.
11:49Vous avez tout vu aujourd'hui
11:50sur la Place Rouge.
11:51Votre envoyé spécial était là.
11:52Vous avez tout vu.
11:53Je ne sais pas quelle preuve de joie.
11:55Oui, mais dans ce que j'organisais,
11:56il y avait également des portiques
11:58de sécurité pour rentrer.
12:00Donc, effectivement,
12:01les questions de sécurité
12:02pour Vladimir Poutine
12:03étaient prioritaires.
12:04Pour tout le monde.
12:05Tout ça était organisé
12:07sur la version russe du Bon Coin.
12:09Des gens vendaient leurs invitations,
12:11si je puis dire.
12:12Les fonctionnaires étaient plus
12:14qu'invités à venir.
12:16On ne peut pas parler de spontanéité.
12:18Tout était pour la télé.
12:19Écoutez, mais vous voulez reprocher quoi
12:22à cet événement ?
12:23Je ne comprends pas à quoi
12:24vous voulez en venir.
12:25On ne reproche pas,
12:26on essaie de comprendre.
12:27On a connu la Russie d'avant,
12:29tout simplement.
12:30Et cette Russie-là,
12:31moi, je ne l'ai pas.
12:32C'est toujours sous Poutine.
12:33Vous avez raison.
12:34Et je ne l'ai pas tellement reconnu
12:36hier soir.
12:38En tout cas, vous parliez
12:39de notre envoyé spécial.
12:40Est-ce qu'il a vu, entendu,
12:42constaté sur place
12:43Jérémy Normand,
12:44qui nous raconte justement
12:45d'une certaine manière
12:46les coulisses de cette célébration
12:48sur la Place Rouge
12:49et les fameux contrôles de sécurité
12:51qui ont été mis en place ?
12:52Regardez.
12:53On commence à vous parler.
12:55Vous voyez des policiers
12:56qui viennent vérifier
12:57nos accréditations,
12:58nos identités
12:59et qui s'assurent
13:00que l'on n'est pas là
13:01pour causer du désordre,
13:02qui vérifient aussi la chaîne,
13:04qui regardent évidemment
13:05ce qu'on produit.
13:06Je ne pensais pas vous le montrer
13:07en direct,
13:08mais c'est exactement
13:09notre réalité de journaliste ici.
13:10S'il reste à côté de nous,
13:11c'est parce que
13:12je n'ai pas encore sorti
13:13ce sésame,
13:14l'accréditation
13:15qui nous permet de travailler.
13:16Écoutez, je vais le faire
13:17devant vous.
13:18Je pense que ça va
13:19rassurer tout le monde.
13:20Voilà.
13:21Je pense que c'est
13:22de cette accréditation
13:23qu'il s'agit.
13:24Et juste pour vous dire,
13:25cette accréditation,
13:26elle est photographiée
13:27une centaine de fois par jour
13:28ainsi que nos passeports.
13:29Tout nous est demandé
13:30en permanence.
13:31Ça, ça a été filmé
13:32il y a quelques heures à peine.
13:33Le système d'accréditation,
13:34c'est en vigueur
13:35dans tout pays.
13:36Vous entrez en Russie
13:37et on vous donne en plus
13:38une accréditation
13:39au ministère des Affaires étrangères.
13:40Puis interpelle,
13:41c'est ce chiffre.
13:42Plus de 100 contrôles par jour.
13:43Ça fait beaucoup quand même, non ?
13:44Je ne sais pas
13:45d'où vient ce chiffre.
13:46Donc là, s'il s'agit
13:47de la sécurité,
13:48c'est vraiment prioritaire.
13:49Ça vient notre journaliste
13:50qui est très sérieux
13:51et qui nous raconte
13:52ce qu'il vit sur place
13:53depuis plusieurs jours maintenant.
13:54Ce que je peux vous dire
13:55de ma part,
13:56c'est que le fait
13:57que votre envoyé spécial
13:58peut faire des reportages
13:59de Moscou comme ça,
14:00en direct,
14:01ou préparer des interviews,
14:02faire ces reportages à lui,
14:03ça ne fait que déboulonner
14:04tous ces mensonges
14:05qu'on croit.
14:06Il n'y a pas de liberté
14:07de la presse en Russie,
14:08de liberté d'information,
14:09etc.
14:10Heureusement qu'il peut le faire.
14:11Il le fait librement.
14:12Personne ne le tabasse,
14:13personne ne le pourchasse.
14:14Encore heureux,
14:15parce qu'il n'y a pas
14:16de liberté de la presse
14:17en Russie,
14:18de liberté d'information,
14:19etc.
14:20Personne ne le tabasse,
14:21personne ne le pourchasse.
14:22Encore heureux.
14:23Quand on lui demande
14:24sa carte d'accréditation,
14:25c'est absolument normal
14:26parce qu'il voit
14:27que c'est la presse étrangère,
14:28que c'est une presse
14:29qu'il ne connaît pas,
14:30bien sûr,
14:31il vérifie,
14:32il n'y a rien de spécial.
14:33Mais grâce à ça,
14:34vous avez les informations
14:35assez objectives.
14:36C'est un pays complexe
14:37et reconnaissons-le,
14:38et vous êtes bien placé
14:39pour le savoir,
14:40M. Makogonov,
14:41nous avons eu
14:42et les visas
14:43et l'autorisation
14:44de filmer
14:45pendant ce week-end.
14:46Jérémy et Étienne Grelé
14:48pouvaient aller
14:49dans les bureaux de vote.
14:50Il a même pu aller
14:51dans l'appartement
14:53d'un dénommé Constantine
14:55qui était là.
14:56Il n'y avait aucun problème.
14:57Il pouvait s'exprimer
14:58à une condition
14:59et c'est là qu'on rentre
15:00dans la complexité.
15:01Il fallait absolument
15:02qu'ils disent
15:03à l'antenne
15:04qu'il allait voter
15:05pour Vladimir Poutine.
15:06Donc, on n'est pas dans...
15:07Ce n'est pas la Corée du Nord,
15:08vous voyez,
15:09mais effectivement,
15:10on a le droit
15:11de rentrer.
15:12On a pu filmer
15:13et d'ailleurs,
15:14il ne s'est pas fait arrêter.
15:15C'était simplement
15:16à contrôle.
15:17J'ai vu Jérémy
15:18qui, juste après,
15:19par téléphone,
15:20il m'a dit
15:21ce qui posait problème,
15:22c'était la simultanéité
15:23de son direct.
15:24Il était en train
15:25de faire un direct
15:26pendant que Vladimir Poutine
15:27parlait.
15:28Donc, petite inquiétude.
15:29Des contrôles,
15:30ayant l'honnêteté de le dire aussi,
15:31dans un certain nombre de pays
15:32en dehors de la France,
15:33il y en a aussi
15:34et des fois
15:35par dizaines
15:36chaque journée.
15:37Moi, j'ai ce souvenir-là
15:38du tremblement de terre au Maroc.
15:39C'était parfois
15:40assez pénible.
15:41Mais vous avez vu,
15:42c'est par petits touches
15:43et beaucoup plus subtils
15:44lorsque vous avez
15:46des gens très spontanément
15:47qui, hier,
15:48disent avec raide
15:49comme des piquets
15:50que, oui,
15:51ils sont très contents
15:52avec un visage
15:53qui dit totalement l'inverse
15:54d'avoir voté
15:55pour Vladimir Poutine.
15:56Et bien, voilà,
15:57on arrive dans cette
15:58subtilité-là.
15:59Mais nous avons eu droit
16:00d'aller filmer
16:01et de nous rendre
16:02à Moscou
16:03pour couvrir
16:04ces élections.
16:05Ça revient.
16:06Mais qu'on soit
16:07journaliste français
16:08ou chinois,
16:09ça ne change rien.
16:10Ça ne change rien.
16:11C'est un journaliste étranger
16:12qui est obligé
16:13de suivre une certaine procédure,
16:14tout simplement,
16:15avoir une carte d'accréditation
16:16qui lui permet
16:17d'accéder
16:18jusqu'au bureau de vote
16:19comme c'était hier
16:20le cas avec
16:21Jérémie Normand
16:22qui, je crois,
16:23a préparé de beaux reportages
16:24pour votre chaîne.
16:25Il a été avec
16:26les électeurs
16:27dans les bureaux de vote,
16:28dans les rues,
16:29aujourd'hui,
16:30sur la Place Rouge.
16:31Bravo !
16:32On ne peut pas en dire autant
16:33pour les journalistes russes
16:34qui, eux,
16:35pour beaucoup,
16:36en tout cas la presse indépendante
16:37est condamnée à l'exil.
16:38Les journaux ont été fermés,
16:39les radios aussi
16:40et la plupart des journalistes
16:41importants
16:42d'avant
16:43l'invasion russe
16:44en Ukraine,
16:45ont décidé
16:46de se taire
16:47ou de partir.
16:48Vous savez,
16:49la presse indépendante,
16:50c'est comme une opposition
16:51dont vous parlez.
16:52S'il s'agit
16:53de dénigrer la Russie
16:54constamment
16:55et d'être
16:56à la solde
16:57de ses sponsors étrangers
16:58à l'Occident
16:59et faire ce travail
17:00justement
17:01juste pour
17:02injecter
17:03de nouvelles
17:04infox
17:05dans l'espace
17:06médiatique
17:07et pour
17:08se battre
17:09contre la Russie
17:10dans l'espace
17:11médiatique.
17:12Mais ces médias,
17:13franchement,
17:14ils violent la loi
17:15tout simplement
17:16parce qu'il y a la loi
17:17sur les agents étrangers
17:18en Russie.
17:19Oui,
17:20ils sont des journalistes
17:21russes.
17:22Oui,
17:23mais qui travaillent
17:24pour les sponsors
17:25étrangers
17:26qui sont financés.
17:27Vous pensez que
17:28tous les journalistes
17:29qui sont en opposition
17:30avec M. Poutine
17:31sont vendus
17:32à des puissances étrangères ?
17:33Vous savez,
17:34dans la plupart des cas,
17:35c'est vraiment comme ça.
17:36C'est ça qui est triste.
17:37C'est triste
17:38de penser cette histoire.
17:39Ils ne travaillent pas
17:40pour la liberté de parole,
17:41ils travaillent pour l'argent
17:42tout simplement.
17:43Quand vous parlez de l'opposition,
17:44il n'y a pas d'opposition en Russie.
17:45Mais vous savez,
17:46si c'est une opposition
17:47qui est vendue
17:48à ses sponsors,
17:49si c'est une opposition
17:50qui veut déstabiliser la Russie,
17:51changer le régime,
17:52la démocratiser,
17:53etc.,
17:54on n'a pas besoin
17:55d'une telle opposition.
17:56Ce n'est pas une opposition.
17:57Ce n'est pas une opposition,
17:58c'est les ennemis.
17:59Démocratiser, c'est-à-dire ?
18:00C'est les ennemis.
18:01Démocratiser,
18:02on n'en sait rien.
18:03Les opposants sont des ennemis
18:04à la Russie ?
18:05Non, non, non.
18:06Les opposants,
18:07si ces opposants-là
18:08veulent du bien
18:09au peuple russe,
18:10ça c'est une chose.
18:11Il y en a à l'intérieur du pays
18:12parce que nous avons
18:13tout un nombre
18:14de partis politiques différents.
18:15Mais si c'est une opposition
18:16comme, genre,
18:17la femme de Navalny aujourd'hui
18:19qui est à l'étranger
18:20depuis déjà quelques années,
18:21imagine un futur meilleur
18:22pour la Russie.
18:23On ne peut pas,
18:24on n'a pas envie
18:25de finir comme son mari.
18:26Vous savez ce qu'il attend
18:27quand il rentre en Russie.
18:28Parlons de lui justement
18:29puisque son nom
18:30a été prononcé
18:31par Vladimir Poutine
18:32pour la première fois
18:33aujourd'hui
18:34depuis son empoisonnement.
18:35Il a dit
18:36Vladimir Poutine
18:37que son décès,
18:38je le cite,
18:39était un événement triste
18:40et qu'il avait été favorable
18:41à l'idée
18:42de l'échanger
18:43avec les Occidentaux.
18:44Il n'y avait qu'une condition
18:45que nous l'échangions
18:46pour qu'il ne revienne pas.
18:48Il n'avait jamais cité son nom
18:50depuis son empoisonnement.
18:51Il le fait ce soir,
18:53aujourd'hui,
18:54à ce moment-là,
18:55alors qu'il est en train
18:56de célébrer son triomphe.
18:58Ce n'est pas très courageux
18:59quand même.
19:00Non, ça ne fait rien.
19:03Il a cité son nom,
19:04il a cité son nom.
19:05C'est vraiment
19:06une triste histoire.
19:07Vraiment dommage.
19:09Vraiment dommage ?
19:10Ce qui est triste,
19:11c'est que sa femme,
19:14qu'il aime tellement
19:15et qui pleure devant la caméra,
19:17la dernière fois,
19:18elle l'a visitée en prison
19:19il y a deux ans.
19:20Elle n'est pas venue aujourd'hui
19:21justement pour récupérer son corps.
19:23Qu'est-ce que vous sous-entendez ?
19:25Vous remettez en question
19:26la peine de sa femme ?
19:27Justement, oui.
19:28On parle vraiment des choses
19:29vraiment tristes.
19:30Vous savez que le même sort
19:31l'attend.
19:32Aujourd'hui, sa femme,
19:33elle manipule son nom,
19:34elle manipule cet événement
19:35tragique de la famille
19:36à des fins politiques.
19:37Elle est rentrée avec lui à Moscou
19:39et lui a été arrêté immédiatement.
19:41Il est mort en prison,
19:42donc on comprend qu'elle puisse...
19:44Elle n'est pas poursuivie
19:45par la justice russe.
19:46Elle peut venir en Russie
19:47sans problème.
19:48Elle n'est pas venue
19:49depuis deux ans.
19:50La dernière fois,
19:51elles se sont vues en 2022.
19:52Là, elle pleure devant la caméra.
19:53Visiblement,
19:54elle veut poursuivre
19:55le combat de son mari.
19:56On a des images d'elle.
19:57Elle a voté,
19:58elle-même à distance
19:59depuis l'Allemagne.
20:01Elle a voté à l'ambassade russe
20:03à Berlin.
20:05Pour elle,
20:06la page n'est pas tournée.
20:08Elle le dit,
20:09elle veut poursuivre
20:10le combat de son mari.
20:11Vous allez la laisser faire ?
20:12Tant que ça se paye,
20:13bien sûr,
20:14elle va poursuivre son combat
20:15parce qu'elle est bien sponsorisée.
20:16Tant que ça se paye,
20:17c'est-à-dire ?
20:18Tant que ça se paye.
20:19Mais elle ne le fait pas
20:20pour rien,
20:21pour les bonnes idées.
20:22Elle est payée pour ça ?
20:23Mais elle est payée pour ça
20:24parce que là,
20:25son objectif,
20:26c'est...
20:27Elle est payée par qui ?
20:28Par les structures intéressées,
20:29que ce soit
20:30les services de renseignement
20:31étrangers,
20:32les puissances étrangères,
20:33parce que son objectif,
20:34c'est de déstabiliser
20:35la situation en Russie.
20:36Ce n'est pas anodin,
20:37ce que vous dites.
20:38Elle est payée par qui ?
20:39Non, mais quand même,
20:40là,
20:41elle passe son temps à l'étranger
20:42déjà depuis des années.
20:43Donc là,
20:44elle est financée par...
20:45Voilà,
20:46elle va vivre sur quelque chose.
20:47Elle a de l'argent
20:48de quelqu'un,
20:49de quelque chose.
20:50Donc là,
20:51apparemment,
20:52elle est financée.
20:53Et les centaines de personnes
20:54qui sont venues
20:55à midi,
20:56boulevard Lannes,
20:57chez vous,
20:58à l'ambassade de Russie,
20:59dimanche,
21:00ce sont des gens
21:01qui étaient payés aussi.
21:02Je ne suis pas au courant
21:03de leur objectif,
21:04mais ils sont venus,
21:05puis ils sont répartis.
21:06Il y avait une poignée de gens,
21:07je ne sais pas combien
21:08de personnes exactement,
21:09mais il y avait des milliers
21:10de ceux qui sont venus
21:11pour voter
21:12et pas pour manifester.
21:13Donc là,
21:14vous savez,
21:15c'est des cas isolés.
21:16Il y avait,
21:17bien sûr,
21:18c'était toute une campagne
21:19dans les réseaux sociaux,
21:20mais ça aboutit à quoi ?
21:21À rien,
21:22en principe.
21:23Je reviens sur Navalny.
21:24Vous avez dit
21:25que les opposants
21:26sont des ennemis.
21:27Navalny,
21:28c'était un opposant
21:29à la politique de Vladimir Poutine.
21:30On est d'accord ?
21:31On le positionne
21:32comme tel,
21:33mais en principe,
21:34rien ne nous dit
21:35que c'était un opposant.
21:36Vous savez,
21:37c'était plutôt
21:38un manipulateur.
21:39Un manipulateur
21:40des gens d'esprit
21:41assez faibles
21:42lorsqu'il les appelait
21:43à venir sur les places
21:44pour manifester
21:45et provoquer la police.
21:46Mais vous savez,
21:47c'est de l'extrémisme.
21:48C'était bien un opposant
21:49au régime ?
21:50Oui,
21:51j'imagine
21:52que c'était un opposant
21:53au régime
21:54parce que là,
21:55son objectif
21:56était justement
21:57de déstabiliser
21:58la politique.
21:59Justement,
22:00de déstabiliser
22:01l'origine de notre pays
22:02et de faire tout
22:03pour que...
22:04Mais vous dites aussi
22:05que c'est un ennemi
22:06de la Russie ?
22:07Non,
22:08c'était un citoyen russe.
22:09Ce n'était pas un ennemi
22:10de la Russie,
22:11mais ce qu'il faisait
22:12au final,
22:13c'était hors la loi
22:14avant tout
22:15et ce n'était pas
22:16pour la Russie.
22:17C'était dans les intérêts
22:18de quelqu'un d'autre
22:19qui était derrière lui
22:20et qui est aujourd'hui
22:21derrière sa femme.
22:22Est-ce qu'elle peut revenir
22:23en Russie
22:24sans crainte,
22:25elle ?
22:26On a des preuves.
22:27Est-ce qu'elle peut revenir
22:28en Russie
22:29sans quoi que ce soit ?
22:30Vraiment,
22:31elle n'avait aucun problème
22:32de venir en Russie
22:33récupérer le corps
22:34de son mari
22:35s'il le voulait.
22:36Elle n'a pas voulu.
22:37Elle préfère rester
22:38à l'Occident
22:39et raconter des histoires
22:40sur un méchant régime,
22:41etc.
22:42Mais vous savez,
22:43ce n'est pas vrai
22:44et si elle veut
22:45à un moment donné
22:46revenir en Russie
22:47pour faire
22:48une sorte de révolution
22:49en utilisant
22:50l'argent
22:51de quelqu'un
22:52qui la sponsorise,
22:53on n'a pas besoin
22:54d'un nouveau
22:55Lénine en jupe.
22:57Oh là là là là !
22:58Dites donc,
22:59vous tenez des propos
23:00d'un sexisme
23:01débridé, là !
23:02Non, non,
23:03mais ce n'est pas
23:04de sexisme.
23:05Ça me rappelle un petit peu
23:06cet espoir.
23:07Lénine, avant de
23:08revenir en Russie...
23:09Qu'est-ce que c'est
23:10que ces propos, monsieur ?
23:11La femme sur le plateau
23:12est absolument choquée
23:13par la façon
23:14dont vous exprimez.
23:15Lénine, avant de
23:16venir en Russie
23:17en 1977
23:18pour faire la révolution,
23:19il a passé 13 ans
23:20à l'étranger.
23:21Donc là, ici,
23:22cette madame,
23:23elle veut peut-être répéter
23:24cette expérience
23:25on n'en sait rien,
23:26mais...
23:27Oui, mais c'est pas
23:28une idée en exil.
23:29Donc elle pourrait
23:30représenter une menace
23:31pour le régime ?
23:32Non, elle ne représente
23:33rien en principe.
23:34Vous l'avez comparée
23:35à Lénine.
23:36Oui, mais j'imagine
23:37que c'est son projet.
23:38Un jour,
23:39revenir en Russie
23:40et, je ne sais pas,
23:41faire une révolution,
23:42la démocratisation,
23:43je ne sais pas
23:44ce qu'elle a dans la tête.
23:45Mais, franchement,
23:46les Russes
23:47ne vont pas suivre
23:48ces choses-là.
23:49En tout cas, si Navalny
23:50n'avait pas été emprisonné,
23:51s'il n'avait pas été,
23:52finalement,
23:53malheureusement,
23:54mort en prison
23:55dans une colonie
23:56pénitentiaire,
23:57il aurait pu
23:58se présenter
23:59contre Poutine.
24:00Il avait essayé
24:01en 2018
24:02et là, il n'était pas là
24:03pour se présenter.
24:04Donc sa femme a mis
24:05le nom de Navalny
24:06sur son bulletin.
24:07S'il y avait eu
24:08un opposant comme Navalny,
24:09peut-être que Poutine
24:10n'aurait pas fait
24:11un score aussi important.
24:12Vous dites opposant,
24:13opposant, opposant,
24:14parce que vous voulez
24:15le présenter comme tel.
24:16Pour nous,
24:17c'est un prisonnier
24:18du droit commun,
24:19rien de plus,
24:20qui était en prison
24:21et qui, malheureusement,
24:22est mort en prison.
24:23Il y a souvent,
24:24dans tous les pays,
24:25que les gens meurent en prison.
24:26Non, non, non.
24:27Yvan Colonna, là,
24:28chez vous en France,
24:29il a été assassiné en prison.
24:30Jeffrey Epstein,
24:31aux Etats-Unis,
24:32il s'est pendu en prison.
24:33Vous mélangez tout.
24:34Là, vous mélangez tout.
24:35Vous savez, ça arrive.
24:36Tout peut arriver en prison.
24:37Donc il y a des gens,
24:38quand même,
24:39qui ont des problèmes de santé
24:40et qui peuvent mourir en prison
24:41ou dans la ville.
24:42En l'occurrence,
24:43il était en prison
24:44pour ses idées politiques.
24:45Il a été en prison,
24:46je vous le dis,
24:47c'est un prisonnier du droit commun.
24:48Il a été en prison
24:49parce que là,
24:50il y avait pas mal d'articles
24:51du code pénal
24:52qu'il a violés.
24:53Là, il le savait
24:54en rentrant,
24:55justement,
24:56de l'Allemagne
24:57où il était
24:58après ce fable cas
24:59de l'imposant.
25:00Donc là,
25:01il savait très bien
25:02ce qu'il attendait en Russie.
25:03Mais là,
25:04il voulait provoquer
25:05exprès.
25:06Vous disiez que Navalny
25:07manipulait les jeunes.
25:08On a été frappé
25:09par les mots,
25:10pour le coup,
25:11de Vladimir Poutine
25:12à l'endroit des jeunes.
25:13Il avait un message
25:14à leur faire passer
25:15d'avenir.
25:16Mais quel avenir
25:17pour des jeunes russes
25:18dans un pays isolé
25:20qui ont une forte probabilité
25:21de finir sur le front,
25:23mobilisés,
25:24ou dans l'exil,
25:26comme le disait Roselyne.
25:27Qu'est-ce qu'on peut avoir ?
25:28Et c'est là qu'on revient
25:29encore une fois
25:30au programme
25:31de Vladimir Poutine
25:32qui avait l'air d'être
25:33simplement,
25:34en deux mots,
25:35Vladimir et Poutine.
25:36Pour tous ceux
25:37qui continuent
25:38à croire
25:39dans ce mythe
25:40de la Russie isolée,
25:41la réponse est très simple.
25:42Elle se réduit
25:43vraiment à trois mots.
25:44Dans vos rêves.
25:47Donc,
25:48la Russie isolée,
25:49franchement,
25:50je crois que ce score
25:51des élections
25:52a bien montré
25:53tout l'échec total
25:54des efforts
25:55de nos détracteurs
25:56de voir la Russie
25:57et son président isolés,
25:58de voir la Russie
25:59déstabilisée
26:00et affaiblie
26:01de l'intérieur.
26:02Maintenant,
26:03la Russie,
26:04avec tout ce soutien
26:05accordé
26:06à notre président
26:07de la part
26:08de son peuple,
26:09la Russie peut progresser,
26:10la Russie peut continuer
26:11son développement
26:12avec une marche ferme
26:13et la jeunesse
26:14a toute la capacité
26:15d'agir.
26:16Donc,
26:17la jeunesse
26:18a toutes les chances
26:19pour s'épanouir.
26:20Parlons de la suite,
26:21justement,
26:22et des propos
26:23menaçants
26:24qu'a tenus,
26:25une fois de plus,
26:26le président russe
26:27hier,
26:28juste après sa victoire.
26:29Écoutez.
26:30Je pense que tout
26:32est possible
26:33dans le monde moderne,
26:34mais je l'ai déjà dit
26:35et il est clair
26:36pour tout le monde
26:37que ce conflit
26:38entre la Russie
26:39et l'OTAN
26:40ne sera qu'un pas
26:41vers une troisième guerre mondiale
26:42à grande échelle.
26:43Je ne pense pas
26:44que cela intéresse
26:45qui que ce soit.
26:47Que veut-il dire exactement ?
26:51Il veut dire qu'aujourd'hui,
26:53on vit dans un contexte
26:54assez inquiétant
26:58parce que,
26:59vu cette fuite en avant
27:06que nous voyons
27:07de la part des pays occidentaux,
27:08bien sûr,
27:09ça fait réfléchir
27:13et ça inquiète beaucoup.
27:14Donc là,
27:17aujourd'hui,
27:18on vit dans des conditions
27:19qui s'aggravent
27:20et surtout avec les déclarations
27:21que nous entendons
27:22de certains capitaux occidentaux.
27:26Franchement,
27:27la seule chose qui...
27:29Auquel il a encore fait référence,
27:30Vladimir Poutine, hier.
27:31Il a fait référence
27:32aux propos d'Emmanuel Macron.
27:34C'est devenu votre obsession,
27:35le président français ?
27:37Non, non, non.
27:38Ce n'est pas devenu notre obsession.
27:39Vous savez,
27:40quand on entend
27:41le mot
27:42Poutine,
27:43Poutine, Poutine,
27:44mille fois par jour
27:45dans les médias français,
27:46quand on entend
27:47le mot Russie,
27:48Russie, Russie,
27:49mille fois
27:50par les voix
27:51des dirigeants français,
27:53c'est plutôt l'obsession
27:54pour vous,
27:55président Poutine
27:56et la Russie.
27:57On ne parle pas de la France
27:58autant.
27:59Est-ce qu'il y a maintenant
28:00un face-à-face
28:01Macron-Poutine ?
28:02Face-à-face,
28:03mais vous savez,
28:04peut-être pour vous,
28:05ce face-à-face,
28:06c'est quelque chose
28:07de journalistique pour nous.
28:08Vous savez,
28:09le président Poutine...
28:10Il a parlé d'Emmanuel Macron.
28:11Il a même fait une référence
28:12au colonialisme français
28:13dans les pays africains,
28:14en parlant de la rancune
28:15de la France.
28:16D'ailleurs,
28:17les poutchistes du Niger,
28:18par exemple,
28:19est-ce qu'ils ont félicité
28:20le président Poutine ?
28:21Vous savez,
28:22ceux qui ont pu le voir.
28:23Je ne suis pas au courant.
28:24Oui,
28:25je vous le dis.
28:26Eh bien,
28:27la réponse est oui.
28:28Et alors ?
28:29Les amis de vos amis
28:30sont vos amis.
28:31C'est-à-dire qu'en fait,
28:32un score de 87%,
28:33ça convient
28:34aux poutchistes du Niger
28:35d'une certaine manière.
28:36Oui,
28:37mais la France
28:38aurait toutes les chances
28:39d'être notre amie,
28:40si la France choisit
28:41un autre camp.
28:42Donc là,
28:43la France préfère rester
28:44parmi les adversaires
28:45de la Russie,
28:46ce qui est triste,
28:47en fait,
28:48parce qu'on n'a aucun litige
28:49avec la France.
28:50On n'a pas de frontière commune,
28:51on n'a pas de litige
28:52au niveau de territoire.
28:53C'est quand on a
28:54une frontière commune
28:55avec la Russie
28:56qu'il faut se méfier.
28:57Je ne sais pas.
28:58Il ne faut pas se méfier
28:59parce que,
29:00vous savez,
29:01tous les pays
29:02qui avaient avec nous
29:03les frontières communes,
29:04tout était bien entre nous.
29:05Mais bon,
29:06si quelqu'un veut provoquer,
29:07si quelqu'un veut provoquer la guerre...
29:08Quand on parle de provocation,
29:09moi, je dois dire que,
29:10pour moi,
29:11la Russie,
29:12c'est le pays de Tchékov,
29:13c'est le pays de Tolstoy.
29:14Et vraiment,
29:15la façon dont s'exprime
29:16M. Medvedev
29:17vis-à-vis de la France,
29:18qui a choqué,
29:19y compris des adversaires
29:20de M. Macron,
29:21des concurrents
29:22qui ont été horrifiés
29:23par les propos,
29:24la vulgarité,
29:25la grossièreté,
29:26le laissé-aller
29:27d'une personnalité éminente.
29:28Écoutez,
29:29quand on veut la paix,
29:30quand on fait
29:31des grandes proclamations,
29:32on ne s'exprime pas
29:33comme un pays
29:34qui ne veut pas
29:35la paix.
29:36Quand on fait
29:37des grandes proclamations,
29:38on ne s'exprime pas
29:39comme un porc.
29:40Vous savez,
29:41mais quand on entend
29:42les dernières déclarations
29:43de Paris,
29:44justement,
29:45là,
29:46ça interroge beaucoup
29:47et ça fait réfléchir encore.
29:48On essaie de comprendre
29:49le message.
29:50On peut exprimer
29:51des oppositions
29:52dans des termes
29:53pour soi et l'égard.
29:54Vous savez,
29:55c'est des déclarations
29:56qui se rajoutent,
29:57qui se complètent,
29:58qui se précisent
29:59et qui se contredisent.
30:00On va les lire, juste.
30:01On va les relire.
30:02On va les relire
30:03ces déclarations d'ennemis
30:04de M. Medvedev.
30:05Je recommande
30:06à son bureau
30:07de prendre plusieurs
30:08paires de caleçons.
30:09Ça sentira très fort.
30:10J'ai écrit ça ce matin
30:11et je n'ai pas eu le temps
30:12de le publier
30:13et le soir,
30:14il s'était déjà
30:15chié dessus.
30:16Pauvre France.
30:17Vous n'avez pas honte
30:18quand vous lisez ça,
30:19quand vous entendez ça ?
30:20C'est l'avis privé
30:21de M. Medvedev.
30:22Je ne m'occupe pas
30:23de son compte.
30:24Il est membre
30:25du Conseil national
30:26de sécurité.
30:27Vous savez,
30:28c'est l'ancien
30:29président de la Russie.
30:30Est-ce que ça reflète
30:31l'opinion de Vladimir Poutine
30:32sur Emmanuel Macron ?
30:33Ça reflète
30:34avant tout
30:35l'opinion de M. Medvedev.
30:36Ça reflète
30:37peut-être
30:38l'opinion
30:39de la population russe
30:40lorsque nous attendons
30:41les déclarations
30:42de Paris
30:43qui nous inquiètent
30:44un peu
30:45parce que ce sont
30:46des déclarations
30:47assez belliqueuses
30:48et qui
30:49peuvent avoir
30:50des conséquences
30:51assez néfastes
30:52non seulement
30:53pour nos deux pays
30:54mais pour le monde entier.
30:55Mais qui ne sont pas du tout
30:56sur le même registre.
30:57Vous êtes bien d'accord ?
30:58Est-ce que cette vulgarité
30:59est en adéquation
31:00avec ce que pense
31:01Vladimir Poutine ?
31:02Laissons sur
31:04C'était une question simple.
31:05Vladimir Poutine
31:06comme vous le voyez
31:07il ne s'est jamais
31:08exprimé comme ça
31:09dans un tel registre.
31:10C'est le registre personnel
31:11de M. Medvedev
31:12qu'il a choisi
31:13et à l'heure là
31:14laissons ce registre à lui.
31:15Mais bon
31:16ça c'est vraiment
31:17c'est sa manière
31:18à s'exprimer.
31:19Vous ne le justifiez pas
31:20quand même ?
31:21Je ne veux pas vraiment
31:22le juger,
31:23le justifier
31:24ou le soutenir.
31:25Il s'est exprimé
31:26Vous risqueriez
31:27de perdre votre poste
31:28en critiquant M. Medvedev.
31:29Il y a d'autres
31:30registres
31:31que nous avons.
31:33Mais la dernière déclaration
31:34du président de la République
31:35ça a été effectivement
31:36de dire que si
31:37il en était besoin
31:39la France
31:40pourrait envisager
31:41d'envoyer
31:42des troupes au sol
31:43et de faire
31:44des opérations militaires
31:45au sol
31:46en Ukraine.
31:48Comment vous réagissez
31:49à ça ?
31:52Ces déclarations
31:56il y avait toute une série
31:57de déclarations.
31:58Ce qui est intéressant
31:59c'est que
32:00ces déclarations
32:01ont fait
32:02beaucoup plus peur
32:03aux Français
32:04et aux alliés
32:05de la France
32:06qu'à Moscou.
32:08Je ne sais pas
32:09aujourd'hui
32:10nous vivons
32:11en quelque sorte
32:12dans un spectacle
32:13shakespearian
32:14lorsque l'Ukraine
32:15c'est Juliette
32:16qui cherche
32:17désespérément
32:18son Roméo
32:19qui est prêt
32:20à se sacrifier
32:21et se suicider
32:22pour elle.
32:24Il y a cette fameuse
32:25phrase
32:26ça me fait penser
32:27à l'acte V
32:28de Roméo et Juliette
32:29qui est prête
32:30à entrer
32:31dans les pensées
32:32de l'homme au désespoir.
32:33Ces déclarations
32:34belliqueuses
32:35la création
32:36de coalitions
32:37l'une après l'autre
32:38ça ne fait que
32:39montrer le désarroi
32:40et la panique
32:41en quelque sorte
32:42dans l'Ukraine occidentale
32:43parce que
32:44par ces déclarations
32:45vous faites
32:46le constat
32:47pratiquement
32:48médical
32:49de l'échec
32:50militaire
32:51de l'Ukraine
32:52d'impossibilité
32:53d'aider l'Ukraine
32:54dont le sort
32:55est scellé
32:56en principe
32:57parce que
32:58vaincre la Russie
32:59militairement
33:00il est impossible.
33:01Qu'est-ce que vous entendez
33:02par son sort est scellé ?
33:03Vous voulez envahir
33:04l'intégralité de l'Ukraine
33:05et en faire
33:06une province russe ?
33:07Pas du tout
33:08je veux dire que
33:09l'échec militaire
33:10de l'Ukraine
33:11c'est le fait
33:12presque accompli
33:13mais si vous voulez
33:14aider l'Ukraine
33:15Alors qu'est-ce que ça change
33:16pour vous
33:17qu'Emmanuel Macron
33:18dise ça ?
33:19Qu'est-ce que ça change
33:20pour vous ?
33:21Justement
33:22ça ne change rien
33:23en principe
33:24il reste attaché
33:25à sa ligne
33:26à ses fermes
33:28mais ce qui est important
33:29de savoir
33:30c'est que si vous voulez
33:31vraiment du bien
33:32à l'Ukraine
33:33il faut vraiment
33:34s'entarder
33:35et arrêter
33:36de lever les armes
33:37à l'Ukraine
33:38parce que là
33:39avec ces armes-là
33:40les Ukrainiens
33:41sont envoyés au front
33:42et ils meurent chaque jour
33:43en fait
33:44avec de tels ennemis
33:45l'Ukraine n'a pas besoin
33:46d'ennemis
33:47Mais les Russes aussi
33:48meurent au front
33:49pour jusqu'où ?
33:50Jusqu'où ?
33:51Justement
33:52jusqu'à la paix
33:53jusqu'à ce que les objectifs
33:54de l'opération militaire spéciale
33:55n'en soient atteints
33:56La réélection
33:57de Vladimir Poutine
33:58change de vos
33:59ambitions militaires ?
34:00Non mais
34:01ça change rien en principe
34:02Ça change rien ?
34:03Donc là
34:04le peuple russe
34:05a exprimé
34:06le soutien
34:07à son président
34:08et au commandant
34:09en chef
34:10de l'armée russe
34:11et l'opération militaire spéciale
34:12continue
34:13parce que la victoire
34:14dans cette opération
34:15militaire spéciale
34:16va justement
34:17assurer
34:18les conditions
34:19nécessaires
34:20pour le développement
34:21de la Russie
34:22C'est-à-dire ?
34:23C'est-à-dire
34:24Quels sont vos objectifs là ?
34:25Quelles sont les
34:26priorités
34:27de ce président réélu ?
34:28En ce qui concerne
34:29les objectifs
34:30concernant l'opération
34:31militaire spéciale
34:32on revient à cette question
34:33Nous voulons avoir
34:34et moi je le répète
34:35d'une interview à l'autre
34:36Nous voulons avoir
34:37à nos côtés
34:38un pays
34:39qui n'est pas hostile
34:40à nous
34:41qui n'est pas
34:42qui ne représente pas
34:43une source de menace
34:44permanente
34:45pour la Russie
34:46qui n'est pas utilisé
34:47de l'extérieur
34:48pour affaiblir
34:49racculer
34:50ou fragiliser
34:51ou démanteler la Russie
34:52Donc aujourd'hui
34:53l'Ukraine
34:54n'est pas directe
34:55L'Ukraine
34:56dirigée par ce régime
34:57corrompu
34:58criminel
34:59et dirigée
35:00de l'extérieur
35:01Ça veut dire que vous voulez
35:02le remplacement du régime
35:03de Zelensky ?
35:04Vous savez le remplacement
35:05du régime de Zelensky
35:06En tout cas l'éviction
35:07de Zelensky
35:08C'est ça que vous voulez
35:09Pourquoi vous ne le dites pas
35:10au fond ?
35:11Parce que peut-être
35:12c'est les Ukrainiens
35:13eux-mêmes
35:14qui vont décider
35:15sur son sort
35:16Non, non, non
35:17C'est Poutine
35:18qui a déclenché l'opération
35:19Ce ne sont pas les Ukrainiens
35:20Laissez les Ukrainiens
35:21décider de leur avenir
35:22Vous n'avez pas besoin
35:23de dire que si mon légende
35:24meurt dans les Donbass
35:25au cours de 8 ans
35:26là c'était plus tolérable
35:27Pourquoi vous ne dites pas
35:28la vérité ?
35:29C'est-à-dire nous voulons
35:30le renversement de Zelensky ?
35:31Vous savez le changement
35:32de régime
35:33ce n'est pas notre méthode
35:34C'est vos amis américains
35:35qui pratiquent ça
35:36Vous l'avez pratiqué en Afghanistan
35:37Vous l'avez pratiqué dans
35:38les pays de l'Est
35:39du temps de l'Union soviétique
35:40Dénazifier le régime
35:41C'est ça
35:42Vous avez souci
35:43de la sode
35:44Dénazifier le régime
35:45c'est tout d'abord
35:46il faut démilitariser l'Ukraine
35:47Ça veut dire que
35:49l'Ukraine doit être un pays
35:51sans armes
35:52qui sont pointées
35:53contre la Russie
35:54Donc dénazifier l'Ukraine
35:56ça veut dire qu'il n'y a pas
35:57de place d'idéologie
35:58nazie ou néonazie
35:59dans ce pays
36:00parce que là
36:01c'est partout
36:02ça s'est pénétré
36:03il y a longtemps
36:04dans tous les échelons
36:05du pouvoir ukrainien
36:06C'est très populaire
36:07Je vous rappelle
36:08que Zelensky est juif
36:09de confession
36:10Comment peut-on être
36:11juif et nazi en même temps ?
36:12Comme vous le voyez
36:13tu peux être juif
36:14et en même temps
36:15suivre très bien
36:16les idées
36:17néonazies
36:18Vous ne nous en direz pas plus
36:19sur les objectifs
36:20de la Russie
36:21sur les prochains mois
36:23On a très bien compris
36:24c'est Kiev
36:25Juste un mot
36:26Est-ce que le port d'Odessa
36:27est à dénazifier ?
36:29Écoutez
36:30Kiev, Odessa
36:31je vous dis
36:32la Russie
36:33c'est un immense pays
36:34on n'a pas besoin
36:35de nouvelles conquêtes territoriales
36:36Nous avons besoin
36:37de la paix
36:38Au-dessus de la mer Noire
36:39c'est ce que vous essayez de faire
36:40y compris face aux avions français
36:41Vous savez
36:42c'est une vieille formule
36:43que le Président Poutine
36:44a déjà évoquée
36:45plus loin sera la portée
36:46des missiles
36:47qui frappent la Russie
36:48plus loin
36:49nous serons obligés
36:50d'écarter
36:51ces lignes
36:52d'où
36:53les tirs sont effectués
36:54Vous aurez toujours un voisin
36:55vous aurez toujours une frontière
36:56On n'en saura pas plus
36:57sur le calendrier
36:58Est-ce qu'une trêve
36:59pendant les Jeux Olympiques
37:00ce que voudrait demander
37:01Emmanuel Macron
37:02c'est envisageable
37:03pour la Russie ?
37:04Mais le Président
37:05a déjà répondu
37:06à cette question
37:07si cette trêve
37:08va servir
37:09à réarmer
37:10l'armée ukrainienne
37:11à lui fournir
37:12encore des armées
37:13à lui fournir
37:14encore des armes
37:15supplémentaires
37:16et puis encore une fois
37:17continuer les combats
37:18ça ne sert à rien
37:19L'idée c'est vraiment
37:20une trêve
37:21Il faut une trêve
37:22qu'elle serve
37:23à quelque chose
37:24ça veut dire
37:25à la poursuite
37:26de négociations
37:27et puis à
37:28l'établissement
37:29d'un pays durable
37:30et des positions
37:31pour la paix
37:32Mais là
37:33vous savez
37:34Donc la réponse
37:35est non
37:36Répondez clairement
37:37Déclarer une trêve
37:38qui profite
37:39uniquement
37:40au régime de Kiev
37:41ça ne sert à rien
37:42Merci
37:43Vous allez plus loin
37:44que le Président
37:45En tout cas
37:46Poutine a dit
37:47il a dit et redit
37:48la Russie sera intraitable
37:49Dans son discours
37:50La Russie sera intraitable
37:51Intraitable c'est-à-dire ?
37:52Je vous le demande
37:53Je ne comprends pas
37:54ce que ça veut dire
37:55intraitable
37:56C'est lui qui a
37:57intraitable avec
37:58j'imagine
37:59les pays
38:00La moindre menace
38:01qui n'ont pas d'accord
38:02avec eux
38:03Non mais
38:04à la moindre menace
38:05vous savez
38:06il ne faut pas
38:07tout d'abord
38:08il ne faut pas
38:09confondre les menaces
38:10et les avertissements
38:11il ne faut pas vraiment
38:12inventer des choses
38:13qui n'existent pas
38:14La menace principale
38:15aujourd'hui
38:16pour l'Europe
38:17et pour les Européens
38:18c'est les dirigeants
38:19qui n'agissent pas
38:20dans les intérêts
38:21des gens
38:22qui les ont élus
38:23Merci beaucoup
38:24Alexandre Makogonoff
38:25Merci à tous les trois
38:26d'avoir été sur ce plateau