• il y a 3 mois
Transcription
00:00Mes amis, bien le bonjour. Vous ne posséderez rien et vous serez heureux.
00:04Cette expression a été rendue populaire à l'époque du Covid,
00:08même si, en réalité, elle date de bien avant.
00:11Elle est venue du WEF, le World Economic Forum.
00:16Le Forum Économique Mondial. Elle suggère quoi ?
00:19Elle suggère l'érosion, elle suggère la destruction du droit à la propriété privée.
00:27Alors, quand on l'entend, bien entendu, il y a plein de gens qui disent
00:31c'est du marxisme, c'est du communisme, c'est je ne sais pas quoi.
00:35Mais il y a effectivement une levée de bouclier qui est toujours générée par cette sortie-là.
00:41Alors, j'aimerais vous en parler un petit peu aujourd'hui.
00:44On va aller peut-être dans certains détails techniques et historiques du communisme et du marxisme
00:49pour voir si elle vient effectivement de là.
00:52Cette vidéo se base sur un livre, un livre qui s'appelle Le Capital.
00:57Il a été écrit à Londres à la fin des années 1800 par Karl Marx.
01:03C'est un livre qui est très largement posthume.
01:06Pourquoi ? Parce que Karl Marx l'a écrit vers la fin de sa vie.
01:10Enfin, c'est l'œuvre d'une vie en réalité.
01:12Mais à sa mort, il n'avait pas fini complètement de, on va dire, de l'écrire et de le mettre au point.
01:19Donc il en a publié une partie avant sa mort.
01:22Et après, c'est un certain Friedrich Engels, un ami à lui,
01:27qui a continué justement de compiler ses manuscrits, ses notes et tout ça,
01:33et a fini Le Capital.
01:36Le Capital est un livre énorme, un livre très difficile à lire.
01:40Il est épais comme ceci.
01:42La version Audible fait 109 heures, juste pour vous donner une idée.
01:46Il est plein de formules, il est plein de chiffres.
01:49Ce n'est pas un livre idéologique.
01:51C'est plutôt un livre d'observation économique.
01:54J'ai envie de vous dire, vous savez, je vais paraphraser Emerson.
01:58Emerson disait au sujet de Platon,
02:00« Toute philosophie n'est que du platonicisme réitéré. »
02:06« Toute philosophie n'est que Platon réitéré. »
02:09On peut comprendre pourquoi il a dit ça,
02:11quand on regarde par exemple le retour du platonicisme après notre ère.
02:16Pendant des siècles, il a influencé, on en parlera peut-être à l'occasion,
02:20le nouveau platonicisme ou le néo-platonicisme,
02:23qui a été très très influent en Occident et même au-delà.
02:27Donc, moi j'ai envie de paraphraser Emerson et vous dire,
02:32« Toute économie n'est que Marx réitéré. »
02:37Parce que quand vous lisez ce gros pavé de Karl Marx,
02:42je l'ai lu probablement une dizaine de fois sur les douze derniers mois,
02:46quand vous lisez le pavé de Karl Marx, qui est un grand sacrifice à lire,
02:50parce que quand on lit le Capital,
02:52c'est peut-être dix autres livres ou douze autres livres qu'on n'a pas lus,
02:55mais c'est un livre technique, important, qui n'a pas pris une ride aujourd'hui.
03:00Voilà le truc.
03:01C'est que le Capital est tellement influent,
03:04c'est parce que les observations de Karl Marx étaient tellement précises,
03:07tellement pointues, que finalement aujourd'hui, à notre époque,
03:10elles n'ont pas pris une ride. Et pourquoi ?
03:13Elles n'ont pas pris une ride parce qu'elles parlent de quelque chose d'universel,
03:16quelque chose qui ne change pas, qui ne changera jamais.
03:20Elles parlent de lutte des classes.
03:22Lutte des classes, si vous n'aimez pas le mot,
03:25vous pouvez dire, c'est le rapport de force.
03:29Alors, est-ce que c'est de Marx
03:32que vient cette idée qu'on ne possède rien et on est heureux ?
03:36Est-ce que c'est de lui que ça vient ?
03:38On va creuser, on va voir d'où vient le malentendu en réalité.
03:41Alors, premier malentendu que j'aimerais dissiper avant d'aller plus loin,
03:45je ne parle pas ici de marxisme culturel.
03:48Marx est mort en 1888.
03:52Il n'a jamais parlé de marxisme culturel.
03:55Le marxisme culturel, c'est plutôt vers le début des années 1900,
04:00on est vers 1920, c'est ce qu'on appelle l'école de Francfort.
04:03Et l'école de Francfort n'a même pas utilisé la terminologie marxisme culturel.
04:08Donc, le marxisme culturel, c'est une expression qui est utilisée à mauvais escient
04:13et à plus d'un titre.
04:15On parlera peut-être à l'occasion de ça.
04:17Mais aujourd'hui, je suis dans le marxisme économique pur et dur.
04:20Alors, on y va.
04:22Dans son livre Capital, Karl Marx définit un certain nombre de doctrines
04:29Il définit même le communisme.
04:31Il n'en est pas l'inventeur.
04:33Mais il est celui qui lui a donné ses lettres de noblesse.
04:37Il est celui qui l'a théorisé,
04:39qui l'a mis sur le papier avec une plume extrêmement puissante,
04:43éloquente et détaillée également,
04:45même si elle est, comme je l'ai dit en début de vidéo, relativement indigeste.
04:49Alors, je vous disais que Karl Marx, il va définir le communisme.
04:55Et il le définit comment ?
04:57En mettant la doctrine de libération du prolétariat.
05:01Alors, la doctrine de libération du prolétariat, c'est quoi le prolétariat ?
05:05Et de quoi veut-on le libérer ?
05:08Alors, il faut qu'on revienne vers ces années-là.
05:12Nous sommes la deuxième moitié des années 1800.
05:15Et nous sommes à Londres.
05:17Karl Marx, lui, est allemand à la base.
05:19Mais comme on n'appréciait pas les révolutionnaires,
05:22en Allemagne, il a dû trouver refuge au Royaume-Uni, à Londres,
05:26où il a fini sa vie, il a vécu les 30 dernières années de sa vie à Londres.
05:30Londres était, en ces temps-là, un endroit où on pouvait se cacher,
05:34trouver refuge, quand on était pourchassé ailleurs,
05:37pour ses idées ou ses prises de position politiques.
05:40Rappelez-vous, par exemple, Charles de Gaulle.
05:43Charles de Gaulle, il était condamné à mort.
05:45Et il se planquait où ? À Londres.
05:48Maintenant, revenons à cette définition.
05:51C'est la doctrine de libération du prolétariat.
05:54Le prolétariat, c'est quoi ?
05:56Le prolétariat est né, toujours dans la vision marxiste,
06:00à partir de la Révolution industrielle.
06:03Elle commence, grosso modo, en 1760, au Royaume-Uni,
06:08avec l'invention de la machine,
06:10de la machine à vapeur qui va remplacer le cheval.
06:14D'ailleurs, à l'époque, quand on parlait de machine à vapeur,
06:18on parlait en équivalent de chevaux qu'elle allait remplacer.
06:21Et on disait, cette machine fait 10 chevaux, 20 chevaux.
06:24Et c'est devenu une unité de puissance qu'on utilise jusqu'à maintenant,
06:28dans les voitures, par exemple.
06:30Quand Karl Marx commence ses observations,
06:33nous sommes à peu près un siècle après le début de la Révolution industrielle,
06:38qui a fait énormément de dégâts.
06:40Quel genre de dégâts ? Je vous raconte.
06:42Eh bien, elle a fait en sorte que beaucoup de gens,
06:46qui travaillaient de leur main,
06:48qui travaillaient peut-être par des méthodes artisanales,
06:51ont été écrasés.
06:52Ont été écrasés sous le joug d'une industrie
06:55qui naissait, qui avait droit aux machines.
06:58Et qui pouvait, en quelques...
07:00Si vous prenez, par exemple, je l'en parle beaucoup,
07:02l'industrie du textile.
07:04La machine, on a grosso modo une machine à vapeur,
07:08on a une transmission et on a un outil.
07:11Et finalement, on l'arrivait à expédier en très peu de temps,
07:14en quelques minutes,
07:16ce que fait quelqu'un à la main,
07:18un artisan qui travaille manuellement,
07:20pendant plusieurs heures ou pendant toute sa journée.
07:23Donc ce dernier a été écrasé très rapidement.
07:26Il a été écrasé et ne pouvait plus faire de la compétition face à la machine.
07:30La machine lui a pris son travail.
07:33Ceci continue jusqu'à maintenant,
07:37dans le sens où, si par exemple vous êtes chauffeur de bus,
07:40si vous êtes chauffeur de bus,
07:42vous ne possédez pas les moyens de subsistance.
07:44C'est quoi les moyens de subsistance ?
07:46C'est le bus. Mais vous ne pouvez pas le posséder.
07:48Pourquoi ? Parce qu'il coûte 500 000 € à acheter.
07:50Vous n'avez pas 500 000 €, vous ne pouvez pas acheter un bus
07:52et conduire vous-même.
07:54Donc vous travaillez pour quelqu'un d'autre qui possède le bus.
07:56Si ça se trouve, la compagnie de bus
07:58est achetée par un grand groupe financier
08:00qui, lui, s'en fiche de vous, s'en fiche du bus,
08:03mais vous êtes en train de travailler pour lui.
08:06Pareil, si vous travaillez dans une usine,
08:09l'usine ne vous appartient pas.
08:11Elle appartient à un groupe capitalistique
08:13qui a beaucoup d'argent, qui a des millions,
08:15et vous êtes obligé d'aller vendre
08:17votre temps de travail, votre effort,
08:19chez eux, parce qu'ils possèdent les moyens,
08:21ils ont le monopole des moyens de subsistance.
08:23C'est ce qui s'est passé
08:25lors de la révolution industrielle
08:27et c'est ce qui continue à se passer
08:29jusqu'à maintenant.
08:31C'est cet accaparement par les forces de l'argent
08:34des moyens de production et des moyens de subsistance
08:37forçant tout le monde à aller travailler
08:40au jour le jour pour gagner sa vie.
08:42Mais sans pouvoir vraiment s'en libérer.
08:44Ce n'est pas possible, il faut trop d'argent
08:46pour pouvoir s'en libérer.
08:47Bon, on continue.
08:49Un des concepts essentiels
08:51dans la théorie marxiste,
08:53c'est ce qu'on appelle le surplus de valeur.
08:55Le surplus de valeur. Je vous raconte.
08:57Marx, on est vers la deuxième moitié
09:00des années 1800.
09:01Rappelez-vous, milieu des années 1800,
09:03vers 1850 et quelques,
09:05on a l'abolition de l'esclavage aux Etats-Unis.
09:08Très important, on comprend.
09:10Parce que Karl Marx va comparer,
09:12je vais vous le dire dans une minute,
09:14va comparer le prolétaire ou le salarié
09:16à l'esclave.
09:18Et voir un petit peu c'est quoi leur différence.
09:20Si vous voulez.
09:22Le surplus de valeur, c'est la chose suivante.
09:24Imaginons que vous travaillez pour un employeur
09:26et vous touchez 2000 euros par mois.
09:28Touchez 2000 euros par mois et vous travaillez
09:30du lundi au vendredi, 5 jours par semaine.
09:32Mettons que vous lui créez, à cet employeur,
09:35vous lui créez,
09:37si vous travaillez, par exemple,
09:39votre travail de 2 jours par semaine,
09:41lundi et mardi,
09:43chaque semaine, ou d'un mois,
09:45crée pour 2000 euros de valeur.
09:472000 euros de valeur ont été créés
09:49par un travail de 2 jours par semaine.
09:51Maintenant,
09:53les autres 3 jours, c'est quoi ?
09:55Les 3 jours, mercredi, jeudi, vendredi,
09:57vous faites quoi ?
09:59Qu'est-ce que vous faites là ?
10:01Vous êtes en train de travailler gratuitement
10:03pour les forces du capital.
10:05Les forces du capital ont développé
10:07cette addiction pour leur surplus de valeur.
10:09En d'autres termes, elles ont développé
10:11une addiction pour le travail gratuit.
10:13Elles veulent que des gens travaillent
10:15pour elles gratuitement.
10:17Et donc, on va retrouver cette histoire
10:19jusqu'à aujourd'hui,
10:21où le surplus de valeur est une addiction.
10:23C'est l'ouvrier,
10:25c'est le travailleur,
10:27quand il donne ses heures gratuites,
10:29qu'il crée de la valeur
10:31pour le capital.
10:33Maintenant, il y a quelque chose
10:35de très important qu'il dit dans son livre.
10:37Il dit qu'en comparant
10:39ses forces de l'argent,
10:41en les comparant
10:43aux forces du travail,
10:45et c'est clair que dans son livre,
10:47la suprématie va directement aux forces de l'argent.
10:49Les forces de l'argent écrasent
10:51les forces du travail. Vous regardez aujourd'hui
10:53qui est payé le plus, le manager
10:55ou le travailleur ?
10:57Forcément, le manager ou le leadership
10:59est payé beaucoup plus que le
11:01travailleur.
11:03Donc, clairement, on a une suprématie des forces
11:05de l'argent sur celle du travail. Mais il dit quoi ?
11:07Il donne une idée
11:09extrêmement intéressante. Il va dire que
11:11quand nous
11:13croissons en nombre,
11:15eux, ils vont croître en
11:17richesse.
11:19C'est très fort. Ça a été formulé
11:21dans les années 1800.
11:23Qu'en est-il aujourd'hui ? Est-ce que ça a pris une ride ?
11:25Regardez. Aujourd'hui,
11:27nous sommes un record
11:29en termes d'humains sur Terre.
11:31Nous sommes 8 milliards.
11:33C'est un record. Jamais il n'y a eu
11:35autant d'humains sur Terre.
11:37Mais en termes de
11:39milliardaires,
11:41ne sommes-nous pas aussi dans des records ?
11:43Est-ce que c'est par hasard ?
11:45Est-ce que c'est quelque chose qui est
11:47arrivé juste comme ça ? En réalité,
11:49ce n'est pas du tout par hasard. En réalité,
11:51ce n'est pas juste une concomitance
11:53hasardeuse ou une concomitance
11:55qui est juste
11:57liée aux statistiques. Non.
11:59C'est plutôt que
12:01notre monde est fondé,
12:03le monde capitalistique est fondé pour
12:05que la majorité travaille
12:07à enrichir une minorité, une ultra-minorité.
12:09Et donc, plus la majorité
12:11travaille et donne du surplus de valeur, du travail
12:13gratuit, façon
12:15esclave en réalité,
12:17plus cette ultra-minorité
12:19va s'enrichir jusqu'à
12:21obtenir des quantités d'argent qu'elle ne
12:23pourra jamais dépenser, vous savez.
12:25Mais nous lui donnant, c'est notre homologue,
12:27c'est notre divinité, nous travaillons
12:29et nous mettons nos efforts,
12:31nous mettons en réalité ce qui devrait
12:33nous revenir collectivement,
12:35nous le donnant à une ultra-minorité.
12:37Maintenant,
12:39dans son livre,
12:41il compare
12:43l'esclave au prolétaire.
12:45Le prolétaire et l'esclave.
12:47C'est quoi la différence entre eux ?
12:49La différence entre eux, c'est que l'esclave,
12:51lui, eh bien,
12:53il a un seul maître.
12:55Voilà, il est chez quelqu'un,
12:57et puis il travaille pour lui toute sa vie,
12:59ou bien il sera revendu à un autre un jour, mais voilà.
13:01Grosso modo, l'esclave a un seul maître.
13:03Le prolétaire, il en a combien ?
13:05Le prolétaire, il en a
13:07beaucoup des maîtres. Le prolétaire
13:09doit à chaque fois aller se vendre et
13:11trouver et vendre sa vie de travail,
13:13la vendre par morceau à des maîtres
13:15différents. Même s'il
13:17admet que, sur le plan de la construction
13:19sociale,
13:21l'esclave, ou bien si vous voulez,
13:23le prolétaire, est une construction
13:25sociale plus élevée, plus évoluée
13:27que l'esclave. Mais en même temps,
13:29il vit dans une situation plus précaire,
13:31parce que la situation de l'esclave est meilleure.
13:33L'esclave, par exemple, n'est pas touché par
13:35la compétition, la concurrence.
13:37Il n'y a pas de concurrence au niveau de
13:39l'esclavage. Il est là, il touche son
13:41argent, on ne va pas le virer parce qu'on n'a
13:43pas besoin de lui, par exemple. On ne va pas
13:45le dire part, on ne va pas lui dire,
13:47il y a un autre qui prend moins cher.
13:49L'esclave, pareil.
13:51Même si Marx ne le décrit pas
13:53clairement, il fait aussi
13:55du surplus de valeur. Il va travailler, par
13:57exemple, lundi, vendredi,
13:59chaque semaine, pour donner à
14:01son propriétaire, pour lui donner
14:03l'argent, pour
14:05lui rembourser, quelque part, en valeur,
14:07pas en argent, mais en valeur, ce qui va
14:09lui coûter, parce qu'il a coûté
14:11être acheté, ce n'est pas gratuit,
14:13donc il va falloir qu'il rembourse
14:15son prix d'achat, et puis aussi
14:17son prix de maintien, parce qu'il est nourri,
14:19il est logé, il est soigné, tout ça.
14:21Donc, mettons, lundi,
14:23vendredi, il va
14:25redonner cette valeur
14:27à son propriétaire,
14:29qui est une valeur, si vous souhaitez,
14:31entre guillemets, vraiment légitime,
14:33parce que c'est ce qu'il a coûté,
14:35et puis les autres jours, il fait quoi ?
14:37Il donne du surplus de valeur.
14:39Finalement, sous cet angle, il n'y a pas vraiment de
14:41différence entre le prolétaire
14:43et l'esclave, si ce n'est que le prolétaire est
14:45dans une situation beaucoup plus précaire, parce que
14:47il va subir les
14:49aléas, les aléas des saisons,
14:51les aléas, les hauts et les bas
14:53des salaires, la compétition, tout ça.
14:55Maintenant,
14:57une chose importante que dit Marx,
14:59une théorie, c'est-à-dire qu'il n'est pas nécessairement de lui
15:01aller de Ferdinand Lassalle, quelqu'un
15:03qui était contemporain à Marx,
15:05mais Marx, il voulait
15:07énormément de choses qu'il dit, ils ne sont pas
15:09nécessairement de lui, il n'est pas le premier à les avoir
15:11dites, mais ce n'est pas quelqu'un
15:13qui va aller dans ses livres en
15:15commençant à citer les uns et les autres, mais on se
15:17comprend. Il a dit,
15:19Ferdinand Lassalle, qui est peut-être un peu
15:21moins à gauche,
15:23moins révolutionnaire que Marx, il est plutôt
15:25socialiste, alors que
15:27Marx, on est plus dans du communisme pur,
15:29il a dit,
15:31Ferdinand Lassalle, que
15:33le travail, en tant que
15:35commodité, c'est une commodité
15:37qu'on peut trouver sur le marché,
15:39c'est comme du blé, c'est comme du pétrole,
15:41c'est comme du sable à
15:43construire, tout ça.
15:45C'est quoi l'évolution naturelle d'une commodité
15:47sur le marché ?
15:49Comment le marché gouverne le prix
15:51d'une commodité ? Et ça,
15:53on le voit jusqu'à maintenant. Le marché
15:55gouverne le prix d'une commodité
15:57en abaissant ce qu'il
15:59paye pour, jusqu'à ce qu'elle atteigne son prix
16:01de revient. C'est ça l'idée.
16:03C'est pour ça que des pays, par exemple,
16:05qui ont voulu investir sur
16:07l'industrie lourde, au lieu
16:09d'investir, par exemple, au lieu de fabriquer
16:11des... Moi je sais,
16:13même par rapport à mon pays d'origine, je regarde,
16:15à l'époque où les
16:17pays occidentaux étaient en train d'investir sur des
16:19ordinateurs, fabriquer des Macintosh et tout ça,
16:21chez nous,
16:23on avait des usines,
16:25modèles et tout ça, et on fabriquait des rails.
16:27C'est quoi le prix d'un rail ?
16:29Le prix d'un rail, tu vas
16:31finir par le vendre à son prix
16:33de revient. Ça signifie qu'il ne va pas te créer de valeur.
16:35Tu vas prendre combien il t'a coûté, et c'est
16:37finalement ce que le marché va t'offrir.
16:39Si on considère, sous cet angle,
16:41que le travail est une commodité,
16:43eh bien, la commodité travail
16:45finit par se vendre à son prix de revient.
16:47Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'elle finit par
16:49se vendre au prix de subsistance
16:51du travailleur. On lui
16:53donne pas de quoi se réaliser
16:55au-delà de...
16:57Au-delà de quoi ? Au-delà de
16:59du minimum nécessaire,
17:01au minimum nécessaire, pour qu'il puisse
17:03continuer à se sustenter, avoir un toit sur la tête,
17:05à se chauffer, et revenir le lendemain
17:07pour travailler. Voilà ce qu'on lui donne.
17:09Ce qu'on appelle le SMIC, par exemple.
17:11Il prend juste de quoi survivre.
17:13Et aujourd'hui, de plus en plus de gens sont même
17:15poussés en dessous du niveau de survie,
17:17ce qui veut dire qu'en réalité, les forces du capital
17:19sont en train d'extraire de ces gens
17:21plus de valeur qu'il les paye
17:23pour, en réalité. Beaucoup plus
17:25de valeur encore, jusqu'à compromettre
17:27l'existence même du proletaire.
17:29Mais comme il y en a beaucoup, on se dit
17:31de toute façon, je lui prends
17:33en 10 ans de travail, je lui prends pour 20
17:35ans de travail, je le dégrade, je le détruit,
17:37et je ramène d'autres. Il y a cette problématique
17:39aussi qui est largement évoquée
17:41dans le livre du capital. Maintenant,
17:43si
17:45on continue dans cette lancée,
17:47Marx explique à de nombreuses reprises
17:49que l'esclave est dans de meilleures conditions
17:51de vie que le
17:53prolétaire. Parce que l'esclave,
17:55lui, a sa vie assurée.
17:57Le prolétaire, non. Le prolétaire a sa vie
17:59assurée en tant que classe. Il y aura
18:01toujours des prolétaires. Mais le
18:03prolétaire individuel, lui,
18:05si on n'a pas besoin de lui, on le vire
18:07et puis il peut aller crever. Il peut devenir SDF,
18:09il peut devenir alcoolique, il peut avoir sa santé
18:11détruite, ne pas pouvoir manger,
18:13on s'en fiche. Les forces du capital
18:15le détruiront et ramèneront d'autres parce que
18:17les prolétaires n'existent que sous forme de
18:19classe.
18:21On va aller plus loin.
18:23Maintenant, si on regarde l'esclave,
18:25comment il fait pour se libérer, l'esclave ?
18:27Et c'est là où vous allez voir le méga malentendu.
18:29Comment il se fait pour se libérer,
18:31l'esclave ? L'esclave se libère
18:33en abolissant le droit de
18:35propriété qui est l'esclavage.
18:37C'est quoi l'esclavage ? L'esclavagisme,
18:39c'est quoi ? C'est un droit de
18:41propriété sur des humains.
18:43Qu'est-ce qu'il fait l'esclave pour se
18:45libérer ? Il va abolir
18:47ce droit de propriété. Il ne va pas
18:49abolir le droit de propriété de manière générale.
18:51Il va abolir un droit de propriété
18:53particulier qui
18:55est celui de l'esclavage. Quand ce
18:57droit a été aboli, c'est pas
18:59parce qu'on a été vers les propriétaires esclavagistes,
19:01on leur a dit, on vous donne de l'argent et vous
19:03les libérez, ou on vous compense, ou on
19:05dédommage. Parce que ce système de
19:07dédommagement existait depuis toujours. L'esclave
19:09avait toujours la possibilité, dans certaines circonstances
19:11assez précaires,
19:13de payer pour acheter sa liberté, de venir
19:15affranchir, il avait des papiers, il devait les montrer
19:17quand il circulait. Oui, mais
19:19quand l'esclave a
19:21réussi à abolir
19:23le droit de propriété appelé
19:25esclavagisme, on n'a
19:27vu personne. Les esclaves pouvaient,
19:29s'ils le souhaitaient, partir et puis c'est tout.
19:31Personne n'allait leur demander des papiers
19:33ou des justificatifs ou des certificats d'affranchissement.
19:35Maintenant,
19:37comment le prolétaire
19:39se libère ?
19:41Le prolétaire se
19:43libère, d'après Marx, en abolissant
19:45la propriété privée.
19:47En abolissant la propriété privée.
19:49Alors, est-ce qu'on en est
19:51à la...
19:53Vous
19:55ne posséderez rien et vous serez heureux.
19:57Est-ce qu'on en est là, avec Marx ? Non, pas
19:59vraiment. Pas vraiment, je vous raconte.
20:01Regardez, par exemple, au Pays-Bas, j'ai vu tout à l'heure
20:03l'idée d'un projet qu'ils sont en train de mettre
20:05en place. C'est, par exemple, interdire
20:07aux gens de posséder une voiture
20:09et avoir une seule voiture collective,
20:11c'est le collectivisme qui arrive,
20:13avoir une seule voiture pour trois
20:15foyers.
20:17Et en fait, ils doivent la partager, la booker,
20:19comme ça, la réserver en ligne, la partager.
20:21Ça, c'est un projet pilote. Plus tard, ça sera probablement
20:23une voiture pour dix foyers. Donc, vous voyez
20:25que le droit de propriété,
20:27par exemple, sur des véhicules, est en train d'être
20:29éliminé. Et puis, progressivement,
20:31plein de droits. Peut-être qu'un jour, ils auront
20:33une cuisinière pour cinq foyers, ils auront une cuisinière
20:35collective, des toilettes. Moi,
20:37quand j'étais étudiant, j'ai vécu dans un endroit où on
20:39avait des toilettes, n'est-ce pas ? J'étais dans
20:41des conditions... Je ne vais pas crier
20:43que j'étais dans des conditions néo-marxistes,
20:45mais on avait les toilettes sur le
20:47couloir, qui étaient partagées entre
20:49différents locataires. Vous voyez ce que je veux dire ?
20:51Donc, le droit à la propriété des toilettes,
20:53même s'il existait dans la loi,
20:55eh bien, je ne pouvais pas l'exercer. Je ne pouvais pas
20:57aller fermer les chiottes et dire ça, c'est à moi. Vous comprenez ?
20:59Donc,
21:01maintenant, dans le
21:03livre de Karl Marx, il prévoit
21:05cette attaque. Il prévoit de dire, ah oui,
21:07voilà, ils veulent abolir
21:09le droit à la propriété et tout.
21:11Et lui, il s'en défend comment ?
21:13Il s'en défend comme ceci.
21:15Il dit, mais, nous, les marxistes...
21:17Il ne dit pas, nous, les marxistes. Il ne parle pas comme ça.
21:19Mais, il dit,
21:21on n'a pas besoin d'abolir la propriété privée.
21:23Pourquoi nous allons
21:25l'abolir ? Elle est déjà
21:27abolie pour la majorité des gens.
21:29Elle est déjà abolie.
21:31La majorité des gens ne possède rien à cause des
21:33forces du capital qui
21:35abolissent la propriété pour la majorité
21:37pour qu'elle n'existe que pour une ultra-minorité.
21:39Que l'existence
21:41même de la propriété,
21:43et de la propriété à outrance, comme je le décrivais
21:45en début de vidéo, pour une oligarchie,
21:47pour un minimum de gens,
21:49n'est que le résultat de son abolition
21:51pour la majorité, pour la masse.
21:53C'est exactement ça. Ça signifie
21:55ce que nous sommes en train de voir aujourd'hui
21:57avec cette abolition de la propriété.
21:59Nous ne sommes pas en train de voir
22:01un système néo-marxiste ou un système
22:03communiste qui se met en place.
22:05Nous sommes en train de voir
22:07le capitalisme
22:09arriver à sa quintessence
22:11à sa quintessence
22:13d'expropriation.
22:15Parce qu'avant de parler ouvertement
22:17de l'expropriation, il en parlait de manière
22:19couverte. D'ailleurs, pareil,
22:21dans le livre Le Capital, vous allez voir, quand il parle de
22:23guerre des classes, il dit
22:25des guerres parfois ouvertes,
22:27parfois couvertes. Parfois
22:29qui mènent à la victoire
22:31de l'une ou de l'autre,
22:33des castes en conflit. Parfois ça
22:35mène à leur destruction mutuelle.
22:37Et c'est peut-être vers ça où nous allons aujourd'hui.
22:39Peut-être vers la destruction mutuelle.
22:41Donc, par des moyens
22:43couverts de la
22:45réglementation, de la taxation,
22:47d'un système
22:49de dettes érigées en système de fonctionnement
22:51national.
22:53La majorité des gens, prenez la majorité,
22:55ne possèdent rien déjà.
22:57C'est pas qu'ils ne possèderont rien dans le futur.
22:59Ils ne possèdent rien.
23:01La majorité des gens possèdent plus de dettes
23:03que d'actifs.
23:05Ils achètent une voiture,
23:07ils ont 30 000 euros de dettes.
23:09Ils achètent un appart,
23:11ils ont 250 000 euros de dettes.
23:13Voilà, ils sont à moins 300 000 euros.
23:15Après, si on prend tous leurs actifs,
23:17si on prend le dessus du lit en dentelle,
23:19on prend la mobilette,
23:21on prend
23:23l'ordinateur. Encore, à supposer que l'ordinateur
23:25n'est pas payé par carte de crédit,
23:27vous voyez bien que dans la balance, ils sont largement
23:29déficitaires. Ils sont dans le négatif.
23:31La majorité des gens ne possèdent rien.
23:33Et aujourd'hui, ce qu'on a, on a le système
23:35capitalistique
23:37qui arrive à sa quintessence.
23:39La spoliation, maintenant,
23:41il va directement. Il ne se cache plus.
23:43Ce n'est plus de manière couverte qu'il le fait,
23:45mais de manière ouverte.
23:47Ça signifie maintenant qu'il va dire
23:49« Non, vous ne posséderez rien.
23:51On va continuer l'expropriation
23:53et le droit à la propriété privée
23:55est remis en cause. »
23:57À savoir que dans le système
23:59défini par Marx,
24:01c'est ce qu'il appelle la propriété
24:03bourgeoise, la propriété des forces
24:05de l'argent qu'il remet en question.
24:07Ça signifie que, par exemple, il dit
24:09cette usine, au lieu qu'elle soit
24:11la propriété d'un fonds financier
24:13et que les gens travaillent dans des conditions
24:15proches de l'esclavagisme pour le fonds financier,
24:17pour qu'ils lui donnent de l'argent, qu'ils distribuent
24:19des bonus, l'usine
24:21est rachetée par l'État, ou reprise
24:23par l'État, ou même nationalisée s'il le faut.
24:25Il ne donne pas de...
24:27Il ne limite pas les moyens par lesquels
24:29cette expropriation peut arriver.
24:31Ça signifie l'apprendre manu militari
24:33fait partie aussi des options
24:35qui sont sur la table dans un système marxiste.
24:37Et par la suite,
24:39elle devient collective.
24:41Dans le sens où il n'y a personne qui est là
24:43pour travailler, pour enrichir un autre. Les gens sont là,
24:45gagnent leur argent et rentrent chez eux.
24:47Mais bon, on a vu qu'en pratique,
24:49malheureusement, en pratique,
24:51ce système-là n'a pas donné
24:53des résultats extrêmement brillants.
24:55Il a donné énormément de
24:57boat people, il a donné énormément de réfugiés,
24:59il a donné énormément de guerres civiles. Donc,
25:01autant, sur le papier, il y a une certaine
25:03beauté à ce que dit Marx,
25:05il y a une certaine rationalité,
25:07il y a une certaine logique, mais
25:09on est forcé d'avouer que
25:11dans la pratique, ce n'est pas un système
25:13qui a fonctionné.
25:15Mais d'un autre côté,
25:17le compliment,
25:19on peut le mettre parallèlement
25:21avec le... On peut le renvoyer vers le capitalisme
25:23également. Ça signifie,
25:25il a fait mine de fonctionner,
25:27mais il fonctionne de manière non pérenne.
25:29Parce qu'il fonctionne en dépensant plus qu'il n'y en a.
25:31Il fonctionne en
25:33grillant de l'argent, en endettant des générations,
25:35et puis
25:37en se polluant la terre, en se polluant
25:39d'autres peuples, et puis finalement,
25:41quoi ? Finalement,
25:43il n'est pas pérenne. Finalement,
25:45tôt ou tard, il s'effondre. Tôt ou tard, il collapse
25:47sur son propre poids,
25:49et puis, voilà, et on finit avec
25:51une masse de gens qui sont
25:53endettés, qui ne possèdent rien,
25:55et qui sont au service d'une ultra-oligarchie
25:57de milliardaires qui leur donne des leçons de morale.
25:59Vous voyez le truc. Donc, au final,
26:01même si le système communiste
26:03a collapsé de manière assez spectaculaire
26:05et assez rapidement,
26:07le système capitaliste est en train de suivre.
26:09Ne me dites pas que les États-Unis ont une économie pérenne,
26:11par exemple. Ne me dites pas que l'euro
26:13est une monnaie pérenne aussi.
26:15Regardez ce qu'on dit Charles Gave,
26:17il l'explique avec beaucoup de
26:19talent et de détails.
26:21C'est une monnaie morte. C'est une monnaie
26:23qui existe artificiellement.
26:25Le dollar, pareil, il existe artificiellement.
26:27D'ailleurs, les mouvements de dédollarisation
26:29aujourd'hui à travers le monde, suite à la politisation
26:31ou à l'armement du dollar,
26:33sont en train de faire en sorte
26:35que les États-Unis sont en train d'étouffer
26:37aujourd'hui. Je voyais une femme
26:39dire « Le poivron est à 5 dollars. »
26:41Il était à 2 dollars
26:43récemment, il est à 5.
26:45Demain, il sera peut-être à 8, 9, 10.
26:47Comment ils font ?
26:49Vous voyez ce que je veux dire. Il y a un
26:51collapse également du système capitalistique
26:53parce que, justement, c'est un système
26:55spoliateur par nature.
26:57Ce que les Occidentaux ne voient pas, et je vais peut-être finir
26:59sur ça, ce que les Occidentaux
27:01n'ont pas vu, c'est que le système capitalistique
27:03est spoliateur par nature,
27:05mais les autres peuples qui ont été spoliés
27:07le savent. Les peuples.
27:09Les peuples ailleurs, chez qui on a envoyé
27:11des grandes entreprises de prédation.
27:13Eux ont vu la spoliation. Ils l'ont vu
27:15droit dans les yeux. On n'a pas besoin de le leur dire.
27:17Mais lui, l'Occidental,
27:19du moment que ça se passait loin, lui,
27:21il n'a pas vu. Mais par la suite,
27:23vous prenez juste des... Vous allez dans un magasin,
27:25vous allez prendre les étiquettes,
27:27les trucs fabriqués au Cambodge, fabriqués au Laos,
27:29fabriqués au Vietnam, vous croyez dans quelles conditions c'est fabriqué ?
27:31C'est des conditions d'esclavagisme.
27:33Donc,
27:35cette spoliation qui se fait,
27:37spoliation du travail, de l'effort,
27:39spoliation de l'écosystème,
27:41d'autres pays, de leurs ressources naturelles,
27:43on a financé des dictateurs pour
27:45qu'ils restent sur place, pour que
27:47ils puissent vendre
27:49aux forces de l'argent, des matières premières,
27:51à un prix abordable.
27:53Regardez Lafarge, ils ont été condamnés
27:55parce que dans leurs habitudes
27:57des forces de l'argent, Lafarge ont été
27:59condamnés parce qu'en Syrie,
28:01ils ont payé des terroristes, ils ont payé Daesh
28:03pour qu'ils leur foutent la paix, ils laissent travailler
28:05tranquillement. Vous voyez le truc ?
28:07Donc ils n'hésitent pas à rentrer en collusion avec les pires
28:09barbares pour continuer à se faire
28:11de l'argent. Ça, les peuples qui vivent
28:13loin le savent. Les peuples qui
28:15subissent un dictateur sanguinaire pendant 30 ans
28:17parce qu'il est soutenu par des grosses boîtes,
28:19les peuples qui subissent du terrorisme et voient
28:21les terroristes s'acheter des pick-ups, s'acheter
28:23des armes modernes parce que, voilà, l'entreprise
28:25listée au CAC 40 est en train de leur donner du cash
28:27chaque semaine, eux, ils le savent.
28:29Mais comme si
28:31en Occident, on ne l'avait pas vu. Sauf
28:33qu'aujourd'hui, ces
28:35forces sont en train de se polier
28:37en Occident même.
28:39Aujourd'hui, elles se polient au Royaume-Uni, elles se polient
28:41en France, elles se polient en Suisse.
28:43Et elles opèrent leur destruction de la même manière.
28:45Vous voyez ? Donc c'est aussi un système
28:47qui est en train de s'effondrer. Donc
28:49pour résumer et pour finir,
28:51l'histoire de... l'histoire
28:53vous ne posséderez rien et vous serez heureux,
28:55c'est purement capitalistique.
28:57Parce que le capitalisme, la spoliation justement
28:59des classes travailleuses,
29:01le travailleur... Quand je vous dis de classe
29:03travailleuse, vous pensez à quoi ? Pensez à des riches ?
29:05Non, pensez à des pauvres, forcément. C'est la spoliation
29:07de la masse, de la masse
29:09pour
29:11nourrir une ultra-minorité.
29:13Pas les nourrir, pas les nourrir, peut-être que j'exagère les nourrir.
29:15C'est même pas pour qu'ils achètent du pain.
29:17C'est pour qu'ils achètent le futile.
29:19Ça signifie, ils sont capables de te priver du chauffage,
29:21ils sont capables de te priver d'un appareil
29:23médical, ils sont capables
29:25de te priver d'une prothèse,
29:27d'une paire de lunettes, pour
29:29s'acheter une bouteille de champagne avec laquelle
29:31ils vont se doucher, qu'ils ne vont même pas boire.
29:33Ils vont l'ouvrir et puis la jeter sur
29:35des groupes de prostituées en dansant
29:37et puis voilà, elle partira à l'égout.
29:39Tu vois ce que je veux dire ?
29:41C'est le... la forme
29:43capitalistique justement qu'on est en train de voir,
29:45la spoliation de la masse
29:47du nécessaire,
29:49de l'essentiel, pour
29:51financer à l'oligarchie
29:53ses lubies, ses fantaisies.
29:55Vous voyez ? Le futile,
29:57financer le futile. Ça c'est
29:59vous ne posséderez rien et vous serez heureux.
30:03Le parallèle marxiste,
30:05c'est plutôt
30:07la classe oligarchique qui ne possèdera rien
30:09et qui sera détruite. Vous voyez ce que je veux dire ?
30:11Donc on n'est pas dans un projet marxiste
30:13quand on dit ça. On est juste dans la quintessence
30:15capitalistique qui est vers
30:17sa phase finale, la spoliation
30:19ouverte. Merci mes amis
30:21d'avoir regardé jusqu'ici. Si vous voulez
30:23que je peux vous en parler plus,
30:25cette histoire de Marx,
30:27il est comme ça, je veux dire,
30:29il y a boire et à manger.
30:31Merci mes amis, on se voit dans une prochaine vidéo
30:33et restez révolutionnaires.