À La Ciotat, Exail inaugure son nouveau drone marin, le DriX O-16, à plus de 8 millions d'euros

  • hier
C'est un bolide rouge qui en rappelle un autre. Et qui, à la manière d'une célèbre écurie italienne, attire sur lui tous les regards. Mardi 17 septembre 2024, la société Exail inaugurait en grande pompe son nouveau drone transocéanique : le DriX O-16. Après les essais concluants du début de l'été, ce dernier est officiellement passé en phase de commercialisation. Une grande première loin d'être inédite pour un drone de surface 100 % made in France et surtout ciotaden.

Avec ses 15,75 mètres de long, le drone à propulsion hybride est une version améliorée du DriX H-8 fabriqué depuis 2017 et qui, fort de ses 30 exemplaires sortis des Chantiers navals, est considéré comme un succès commercial. Un "petit" bijou de technologie à plus de 8 millions d'euros l'unité en fonction de la technologie embarquée.

Sonder les océans à distance
"Aujourd'hui, on ne connaît que 25 % de la profondeur de nos océans. Le DriX O-16 est une révolution dans ce sens car il va permettre de cartographier les fonds marins tout en étant à grande distance de la mer", pose Olivier Cervantes, vice-président du volet autonomie maritime d'Exail.

Et c'est là que le petit dernier des Chantiers navals se démarque : sur 30 jours, le drone de surface peut parcourir plus de 3 500 milles nautiques, soit plus de 6 482 km.
De quoi considérablement accélérer l'exploration sous-marine. "Avec son envergure, on peut embarquer des robots et des sonars pour explorer encore plus loin. On étend la capacité de surveillance possible avec un navire tout en réduisant son empreinte carbone", résume le dirigeant alors que le drone peut observer jusqu'à plus de 9 000 m de profondeur.

D'abord pensé pour la recherche scientifique et la surveillance des infrastructures industrielles comme les parcs éoliens offshore, le dernier modèle d'Exail attire l'attention. "Dans les applications civiles et notamment hydrographiques nous sommes leaders. Et ce grâce aux options architecturales du DriX qui permettent de fournir des données d'une très grande qualité dans des eaux parfois dangereuses. C'est le fait de lier toutes ces caractéristiques qui le rendent unique", insiste Sébastien Grall, directeur de l'activité solutions pour l'autonomie maritime.
Au point de déjà imaginer d'autres champs d'activité à peine la commercialisation entamée. "On travaille aujourd'hui sur une version militaire du drone mais ce dernier est déjà utilisé pour sécuriser les fonds marins et les infrastructures stratégiques par la 4e et la 5e flotte de l'US Navy", pose Olivier Cervantes.

En clair surveiller des zones de navigation hautement stratégiques mais aussi détecter la présence de sous-marins voire de mines. Le tout à distance "sans exposer l'homme". Une prouesse plus que prometteuse pour Exail sans oublier la possibilité de créer de nouveaux emplois pour assurer les carnets de commandes qui, à l'image de son prédécesseur le DriX H-8, ne désemplissent pas. Ces engins rouge vif ne sont pas près de disparaître de la baie de La Ciotat.

Category

🗞
News

Recommandée