Philippe Bilger : «Je pense qu'on a un Etat de droit qui ne fonctionne pas et qu'on n'ose plus réformer en vertu d'une conception humaniste perverse»

  • hier
Philippe Bilger, ancien juge d'instruction : «Je pense qu'on a un Etat de droit qui ne fonctionne pas et qu'on n'ose plus réformer en vertu d'une conception humaniste perverse».

Category

🗞
News
Transcription
00:00Je pense que non seulement on a un état de droit
00:03qui ne fonctionne pas et qu'on n'ose plus réformer
00:08en vertu d'une conception humaniste totalement perverse.
00:12Mais qui a provoqué ce désarmement ?
00:14Ce désarmement moral, culturel, politique, judiciaire ?
00:18Pourquoi cette pression ?
00:19C'est un climat général depuis des années
00:22qui fait que même une politique de droite
00:25qui se veut fermée, rigoureuse,
00:28est totalement gangrenée par l'idéologie de gauche.
00:31La fermeté, c'est juste d'appliquer les lois.
00:33Mais on ne le veut pas profondément.
00:36La rigueur collective
00:40qui consiste à appliquer les lois dans leur plénitude
00:44exige la plupart du temps une conscience professionnelle
00:48et une sévérité de tous les instants
00:51que les instances ne sont pas capables de tenir.
00:55Je suis effaré.
00:57Très généralement, on constate qu'il y a des impérissies,
01:01des imperfections, des incuries
01:04à l'origine de toutes les tragédies.
01:07Je suis persuadé que peut-être même là,
01:10on pourrait trouver des dysfonctionnements
01:12par rapport à la loi existante.

Recommandations