• il y a 2 mois
Le directeur de L'Iris explique comment les frappes israéliennes sur le Liban, bien que destinées à toucher le Hezbollah, tuaient des centaines de civiles, avec pour effet de radicaliser la population locale contre Israël.

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Transcription
00:00Quelle est la stratégie du Premier ministre Netanyahou ?
00:03On dit souvent que ça le maintient au pouvoir. Est-ce que c'est votre analyse, Pascal Boniface ?
00:07En tous les cas, il a changé les buts de guerre. Au début, les buts de guerre, c'était éradiquer le Hamas et libérer les otages.
00:12Il a ajouté une troisième condition, c'est d'éloigner la menace du Hezbollah et faire en sorte que les habitants d'Israël
00:18qui ont dû évacuer le nord d'Israël pour ne pas être sous la menace des roquettes, puissent revenir chez eux.
00:22Donc, il a changé les termes du but de la guerre. Et donc, ceci se fait d'abord par des bombardements.
00:27Il y a eu l'affaire des beepers. Et puis, effectivement, on voit qu'il y a une mobilisation des réservistes.
00:31Et donc, on ne peut pas exclure une intervention terrestre dont il n'est pas sûr qu'elle résolve le problème
00:36parce qu'il y a eu plusieurs fois des interventions israéliennes terrestres en Liban.
00:40Elles ne sont jamais traduites par des succès. Pas pour le Liban, bien sûr, et pas non plus pour Israël.
00:44On peut rappeler 78, 82, 2006. Et donc, effectivement, on sait qu'une opération terrestre,
00:50elle va peut-être avoir pour effet de mettre hors d'état de nuire des miliciens du Hezbollah.
00:55Mais il y aura ce qu'on appelle publiquement des dommages collatéraux, mais qui ne sont pas des dommages collatéraux,
00:59qui sont des civils, et c'est déjà le cas, des femmes et des enfants qui sont tués.
01:03Et ce qui a pour effet de radicaliser l'opinion libanaise contre Israël.

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