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Leko modernise la filière emballage en développant un éco-organisme. Il s’agit de sociétés de droit privé détenues par les producteurs et distributeurs qui ensemble décident de prendre en charge la fin de vie de leurs produits. Patrick Bariol, directeur général de Leko, nous explique comment ça se passe.
En partenariat avec le salon Produrable (9 et 10 octobre 2024).

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Transcription
00:00Smart Ideas en partenariat avec Pro Durable et avec Patrick Bariole, bonjour.
00:12Bonjour.
00:13Heureux de vous accueillir, directeur général de l'Eco. C'est un éco-organisme.
00:17On peut peut-être commencer par faire un peu de pédagogie.
00:19On parle de quoi ? C'est quoi un éco-organisme ?
00:21Alors un éco-organisme, c'est une société, agréée par l'État, sans but lucratif
00:26et qui a pour mission d'accompagner les entreprises depuis l'éco-conception de leurs produits jusqu'à leur fin de vie.
00:32Il y a différentes étapes et donc le rôle de l'éco-organisme, c'est de travailler en étroite collaboration avec eux.
00:38Filière par filière ?
00:39Filière par filière. Il y a plus de 20 éco-organismes en France et il y a des filières type le textile,
00:46les équipements électriques et électroniques, le bâtiment et en ce qui concerne l'éco, nous on s'occupe des emballages
00:54et donc les emballages ça touche tous les secteurs d'activité puisque évidemment tous les produits sont emballés
00:59et donc on est agréé sur la filière des emballages ménagers et des papiers graphiques.
01:02Est-ce que c'est une filière qui doit être modernisée ? C'est quoi votre défi aujourd'hui ?
01:10Le défi c'est de mieux recycler. On est en atteint de l'ordre de 70% de taux de recyclage, tout matériau confondu et c'est pas assez.
01:20Les directives européennes nous poussent à aller à 90 voire 100% et au quotidien on sait tous que nos poubelles débordent d'emballages
01:30et donc il faut mieux recycler et puis il y a d'autres façons aussi. L'important c'est aussi de réduire les emballages
01:37et ça fait partie de notre mission également de travailler à réduire les emballages.
01:40Mais donc ça passe par quoi ? Comment passer de 70 à 90 ou 95% ? C'est de l'information, de la sensibilisation
01:48ou vraiment des process à retravailler ?
01:52C'est un peu les deux. Les usines savent très bien recycler mais le vrai problème c'est la collecte et c'est le tri.
01:58Notre mission c'est également d'informer et de former le consommateur au geste de tri.
02:04Je trouve que ça s'est simplifié récemment, ça a été très compliqué pendant des années en France
02:08mais aujourd'hui c'est simple, tous les emballages vont dans le bac jaune et les emballages en verre vont dans le bac de verre.
02:14Donc c'est très simple mais même si c'est très simple, je pense qu'en France on n'a pas éduqué tous les petits enfants à l'école à faire ce geste simple.
02:22Mais ça veut dire que vous avez un travail, vous faites déjà, mais vous avez un travail à faire avec les collectivités notamment ?
02:28Alors également avec les collectivités. Les collectivités ont en France la gestion du bac jaune
02:34et donc les éco-organismes collectent auprès des producteurs, donc des metteurs en marché.
02:38Toutes les marques qu'on consomme au quotidien doivent payer ce qu'on appelle une éco-contribution aux éco-organismes.
02:44Les éco-organismes reversent ces sommes-là aux collectivités locales pour financer grosso modo 80% des coûts liés au bac jaune.
02:51Donc le salaire du chauffeur, l'usine de recyclage et 20% c'est collecté au travers de l'impôt.
02:57On est dans le cadre de la responsabilité élargie du producteur, c'est-à-dire qui finance l'éco ? Les entreprises de la filière ?
03:04Au final c'est le consommateur, soit par l'impôt directement auprès des collectivités, soit quand il achète un produit,
03:10il y a un centime, pour faire simple, pour chaque emballage mis sur le marché qui vient chez l'éco-organisme
03:18et que le consommateur paye dans son prix.
03:20Et donc cette responsabilité élargie du producteur, ça permet quoi pour bien comprendre ?
03:25C'est-à-dire que filière par filière on a cette logique de circularité qui est en train de s'imposer plus ou moins en fonction des filières ?
03:33C'est ça, alors on n'aime pas voir forcément cette expression mais c'est la notion du pollueur-payeur,
03:37celui qui met un produit sur le marché, que ce soit un produit ou son emballage, doit être responsable jusqu'à la fin de vie.
03:43Et il y a des étapes. Le but c'est de passer d'une économie linéaire, j'achète, je consomme, je jette,
03:51à une économie beaucoup plus circulaire en créant des boucles.
03:54Alors soit en recyclant, il y a des matériaux qui se recyclent très bien, soit en réduisant et en particulier en s'adressant au vrai emploi.
04:02On connaissait ça il y a des années et c'est une façon de réduire les quantités d'emballages mis sur le marché.
04:08Mais c'est une forme de révolution culturelle dans certains secteurs ?
04:11Oui alors c'est une révolution culturelle et c'est un retour dans certains cas.
04:15La réglementation en 2020, la loi AJEC pour l'économie circulaire a imposé à toutes les entreprises d'ici 2027 à avoir 10% d'emballages réemployables.
04:26Ça peut paraître beaucoup et pas beaucoup, c'est-à-dire qu'on peut très bien, pour le secteur des boissons,
04:31on peut réutiliser plutôt que de jeter sa bouteille de vin dans le bac de verre, on peut peut-être la ramener.
04:36Donc pour les boissons c'est peut-être plus simple, donc 10% c'est peut-être pas suffisant pour les boissons.
04:40Par contre l'emballage de votre ordinateur, de votre grille-pain, pour qu'il soit réemployable, c'est pas évident.
04:46Donc il y a sans doute, la réglementation devrait évoluer peut-être avec des objectifs un peu différenciés par secteur d'activité.
04:53Mais en tout cas c'est important que tous les producteurs s'engagent et réfléchissent au réemploi pour les emballages.
05:01Merci beaucoup Patrick Bariole, bon vent à l'éco, bon salon produrable puisque vous allez participer à plusieurs tables rondes.
05:08On se retrouve bientôt, c'est déjà votre deuxième passage dans cette émission.
05:11On espère vous retrouver pour refaire un bilan sur BeSmart for Change.
05:15Voilà, merci à toutes et à tous de votre fidélité, je vous dis à demain, salut.

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