LA BANDE PREND LE POUVOIR - 82% des femmes intéressées par les métiers techniques ont entendu des préjugés ou des stéréotypes au cours de leur scolarité (Opinionway)

  • il y a 8 heures
La bande de “Julie jusqu’à minuit évoque l'enquête nationale réalisée par l'association "Elles bougent" et Opinionway mettant en lumière les stéréotypes de genre qui perdurent dans les métiers scientifiques et techniques.

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Transcription
00:00Rocaille à Dialo, un chiffre qu'on voulait commenter.
00:0382% des femmes qui poursuivent une carrière scientifique ont été victimes de stéréotypes de genre.
00:09Tout au long de leur parcours, des stéréotypes qui ont émaillé leur trajectoire par ce qu'on appelle,
00:13du fait de ce sondage OpinionWay et l'association Elle Bouge au pluriel,
00:18qui promeut la place des femmes dans les sciences et dans l'industrie.
00:21Les prescripteurs d'orientation, de l'école, les parents, l'environnement,
00:25ont émis des stéréotypes qui ont découragé quand même un cinquième des personnes
00:29des femmes à s'engager dans des carrières scientifiques.
00:33Et effectivement, quand on regarde les chiffres, on se rend compte qu'aujourd'hui encore,
00:36dans les écoles d'ingénieurs, les femmes composent 25 à 30% des étudiantes.
00:41C'est beaucoup plus qu'en 2005 où elles n'étaient que 13%, mais c'est encore très très peu.
00:45Et ce que dit cette opinion, c'est que les femmes, tout au long de leur trajectoire,
00:49sont exposées aux stéréotypes qui laissent entendre qu'elles ne seraient pas bonnes en sciences.
00:53Mais en plus, une fois qu'elles sont dans ces espaces où elles manquent de modèles,
00:56où elles manquent de référents, elles sont découragées par des remarques
01:00qui leur laissent entendre qu'elles ne sont pas à leur place.
01:02Et c'est un vrai sujet parce que la représentation des femmes dans ces milieux-là
01:05est encore extrêmement mineure.
01:07Et ce qu'elles disent également, c'est que 20% d'entre elles sont exposées à des violences,
01:11soit des violences verbales, soit des violences sexuelles, soit des violences sexistes.
01:14Ce qui semble quand même fou en 2024.
01:17C'est incroyable.
01:18C'est-à-dire qu'on pense, je pense qu'on a tout été élevé dans des contextes
01:21où on disait que les maths, ce n'était pas fait pour les femmes.
01:24Donc des préjugés qui sont très très ancrés socialement.
01:27Mais en fait, on voit qu'ils ont des effets.
01:29Et ils ont des effets à tel point que l'association Elle Bouge voudrait mettre en place des quotas,
01:33ce que les femmes scientifiques rejettent en majorité.
01:36Mais c'est un sujet, moi je pense que vraiment la question d'ouvrir les quotas
01:39pour finalement contraindre ce qu'on a pu voir dans la parité en politique
01:43qui a produit un effet, qui a transformé véritablement,
01:45qui a féminisé la politique en 20 ans,
01:48peut-être qu'il faudrait le faire aussi dans les filières où les femmes sont mal représentées.
01:51L'instauration de quotas dans ces filières, je vous vois soupirer Charles.
01:54Ça a marché en politique en tout cas.
01:57C'est l'heure tardive, il a envie de dormir.
01:59Je ne pense pas que ça ait marché en politique.
02:01Il est fatigué Charles.
02:02Non, ce n'est pas ça, c'est que je pense que je suis contre les quotas, la parité, la discriminée.
02:07Vous êtes contre la parité en 2000 en politique ?
02:09Oui.
02:10Vous ne pensez pas que ça a amélioré la présence des femmes ?
02:12Je pense qu'il faut retenir les candidatures en fonction des compétences des gens.
02:16Et pas sur d'autres critères.
02:18Vous pensez que les hommes sont plus là parce qu'ils sont plus compétents que les femmes dans les sciences ?
02:20Je pense que quand vous imposez des règles de parité, par exemple aux élections européennes,
02:26il faut faire une femme, un homme, une femme, un homme sur la liste,
02:29je pense que vous ne retenez pas forcément les profils les plus compétents.
02:32Donc comment on lutte contre ce genre de critères ?
02:34Il y a d'autres solutions que les quotas.
02:38En 1996, je venais d'arriver à L'Express, on a publié le manifeste pour la parité.
02:43C'était le premier acte pour aller vers la parité en politique.
02:46La parité en politique, moi, me semble justifiée par des contraintes.
02:50Une personne sur deux sur une liste doit être une femme.
02:52Parce que quand on élit des gens pour faire de la politique,
02:55ce n'est pas un concours, ce n'est pas pour des compétences,
02:57ce n'est pas parce qu'on cherche le meilleur pour un poste,
02:59c'est l'expression d'un droit.
03:01Donc qu'il y ait des barrières pour les femmes, c'était intolérable.
03:04Là, si on fait des quotas dans des disciplines où on est chargé de maintenir l'excellence,
03:08on va avoir un effet pervers.
03:10C'est que la femme qui sera retenue, l'employeur éventuel,
03:13va se dire qu'elle a été retenue parce qu'elle était meilleure que les autres,
03:16ou aussi bonne que les autres, ou parce qu'elle était une femme
03:19et elle a devancé des garçons qui étaient meilleurs qu'elle.
03:21C'est ça qu'on fait.
03:23Alors qu'est-ce qu'on fait ?
03:24D'abord, on lutte à fond pour ce qu'il y a.
03:26Vous pouvez mettre aussi l'exemple du handicap.
03:28Il y a des quotas obligatoires.
03:29Est-ce que ça, ça vous pose problème ?
03:30Dans les entreprises, dans les administrations,
03:32il y a des quotas pour les personnes handicapées.
03:34La féminité n'est pas un handicap.
03:36Socialement, c'est un handicap.
03:38Et on aura l'occasion d'en reparler.
03:40C'est une injustice historique.
03:41C'est une inaptitude en obligeant l'entreprise.
03:43C'est un handicap social la féminité.
03:44Vous avez moins d'opportunités.
03:46Les amis, il faut débarrasser.
03:48Vous expliquez ce que c'est d'être une femme.
03:49Vous êtes sérieux.

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