Louis Morin, journaliste, à propos des obsèques de Philippine ce vendredi : «Cette émotion, on n'a pas le sentiment qu'elle soit réellement partagée par tous».
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00:00Julien, ce qui me frappe, c'est évidemment qu'on est tous émus et moi je le suis particulièrement en entendant les témoignages des personnes qui ont pu assister à la cérémonie.
00:11Lino, Alice, ici autour de ce plateau. On est tous émus par ce qui a pu arriver.
00:16Et ce qui me frappe, vous avez raison de le souligner, c'est que cette émotion, on n'a pas le sentiment qu'elle soit réellement partagée par tous.
00:24On n'a pas le sentiment que cette émotion, elle soit relayée par ceux qui devraient être les premiers à la relayer, c'est-à-dire nos responsables politiques, c'est-à-dire ceux qui représentent la France.
00:37Emmanuel Macron a bien entendu dénoncer un crime odieux et abject, crime odieux et atroce, mais finalement, c'est des paroles qui sont presque froides par rapport à ce qui s'est passé.
00:51On a eu parfois des paroles, des sentiments qui étaient bien plus prononcés pour des événements qui ont rassemblé bien moins de personnes.
01:01Là, on a eu 2800 personnes qui se sont rassemblées. C'est colossal, c'est énorme.
01:05En pleine semaine, en milieu d'après-midi, comme l'a rappelé...
01:07Ça n'arrive jamais.
01:08Sans appel de personne.
01:09Sans appel de personne.
01:10C'est vrai.
01:11Et finalement...
01:12Et un symbole fort, d'ailleurs, c'est que, et Lino et Alice vont me confirmer, mais les portes de la cathédrale sont restées ouvertes pendant toute la cérémonie.
01:19Pardon, Louis.
01:20Et finalement, on a presque le sentiment qu'il y a deux France, malheureusement.
01:26Que la communauté nationale dont on parlait tout à l'heure, dont Jean nous a effectivement analysé les aspects sociaux,
01:38cette communauté nationale, on a l'impression qu'elle est en déliquescence.